Cest le fonds qui manque le moins. Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine, Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins. Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage Que nous ont laissé nos parents. Un trésor est caché dedans. Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout. Rien de commun entre l’Hamlet que Philippe Torreton joue cet été aux Nuits de Grignan ce splendide village de la Drôme dans une mise en scène de Jean-Luc Revol – une belle concision, une condensation habile sur les péripéties mais un acteur si peu fait pour ce rôle qu’il endosse dans l’énergie et sans la moindre songerie métaphysique ! – et l’adaptation par Vincent Macaigne d’Hamlet rebaptisé sans complexe Au moins j’aurai laissé un beau cadavre qu’on reverra au théâtre de Chaillot en novembre. Macaigne s’en prend au bien-faire et à la culture élégante en réinventant la légende du prince du Danemark dans un univers glauque de soirée faubourienne et sanglante. Les personnages jouent la trame shakespearienne mais disent, souvent hurlent, un texte volontiers ordurier, dans un décor boueux, aquatique, sanguinolent où surgira un château gonflable sur lequel dérapent des acteurs de plus en plus nus. Ça éructe, ça cogne, ça inonde. Face à cela, il faut avoir le cœur bien accroché et ne pas porter son habit du dimanche quand volent la boue et l’eau rougie ! Dès la première seconde, lorsque le public est interpellé par un chauffeur de salle, le langage charrie les mots les plus crus, et les acteurs, tous incroyables, se roulent dans la fange, se battent ou s’étreignent, se déshabillent, se souillent, glissent, tombent au fond des fosses ou montent au sommet du décor. Le bon goût est rarement au rendez-vous il est même interdit !, mais l’énergie, l’aplomb, l’insolence, le défi sont là. Surtout, dans ce torrent de fureur provocante, il y a des moments de confession, de sincérité, d’humanité bouleversants. Ce mariage de la tragédie avec les cités et la fête foraine n’était pas totalement prêt à Avignon, puisque l’équipe, dépassée par l’ampleur de son entreprise on admire une implication qui doit mettre les corps et les voix au bout du bout du rouleau n’avait pu terminer son adaptation du dernier acte. Hamlet ne finissait pas ! Il n’y avait pas sa mort concluant un duel truqué ! On attend la version complète, ce qui risque d’augmenter encore la durée. Mais, un peu plus court ou un peu plus long, ce spectacle submerge le spectateur, le laissant choqué, incrédule et impressionné face à ce superbe coup de sang partagé par une jeune équipe en folie. Au moins j’aurai laissé un beau cadavre d’après Hamlet de William Shakespeare, adaptation, mise en scène et conception visuelle de Vincent Macaigne, scénographie de Benjamin Hautin, Vincent Macaigne, Julien Peissel, accessoires Lucie Basclet , lumières de Kelig Le Bars, son de Loïc Le Roux, assistanat de Marie Ben Bachir, Avec Samuel Achache, Laure Calamy, Jean-Charles Clichet, Julie Lesgages, Emmanuel Matte, Rodolphe Poulain, Pascal Rénéric, Sylvain Sounier. Théâtre de Chaillot, tél. 01 53 65 30 00, du 2 au 11 novembre. Durée 4 h. UNPROJET DE VINCENT MACAIGNE CRÉATION AVIGNON 2011 ATTENTION SPECTACLE À 20H ! Auteur, metteur en scène, Vincent Macaigne Cultures contemporaines voir le programme du jour. Programme; Billetterie; fr; en-> AU MOINS J’AURAI LAISSÉ UN BEAU CADAVRE. d’après le conte original d’ HAMLET. festival Date Du 25 Jan au 27 Jan
Download Free PDFDownload Free PDFDownload Free PDFCaroline VeauxThis PaperA short summary of this paper37 Full PDFs related to this paperDownloadPDF PackPeople also downloaded these PDFsPeople also downloaded these free PDFsPeople also downloaded these free PDFsPièce démontée, Dossier n° 85 Le Livre d’or de Jan d’Hubert Colas, juillet Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPièce démontée, - Dossier n° 166 Par les villages de Peter Handke, mise en scène de Stanislas Nordey, juillet Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPièce démontée, - Dossier n° 147 Six personnages en quête d’auteur de Luigi Pirandello, mise en scène de Stéphane Braunschweig, juillet Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPièce dé montée, - Dossier n°51 Inferno, Purgatorio, Paradiso de Roméo Castellucci d’après La Divine Comédie de Dante, juillet Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPièce démontée, Dossier n° 107 Un nid pour quoi faire d’Olivier Cadiot, mise en scène de Ludovic Lagarde, juillet 2010by Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPièce démontée, - Dossier n° 188 Orlando ou l’Impatience, de et dans une mise en scène d’Olivier Py, juillet Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPièce démontée n°235, juillet 2016 Espaece d'après l'oeuvre de Perec, mise en scène d'Aurélien Boryby Caroline VeauxDownload Free PDFView PDFPièce démontée, - Dossier n° 189 Notre peur de n'être de Fabrice Murgia, juillet Caroline Veaux and Frédérique HammerliDownload Free PDFView PDF[1998] Gimello-Mesplomb F. 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Endix ans, Vincent Macaigne s'est fait un nom sur la scène contemporaine, notamment grâce au succès d’Au moins j'aurai laissé un beau cadavre, sa réécriture d'Hamlet qui a séduit de nombreux spectateurs au Festival d'Avignon, où ce spectacle a été créé en juillet 2011, mais qui a aussi divisé la critique. Comme d'autres metteurs en scène contemporains, Vincent Macaigne Le sable gifle le visage et enveloppe le campement dans un voile beige qui laisse à peine deviner quelques silhouettes avançant dans un cliquetis de métal. Certaines s’appuient sur une lance, d’autres sur une mitraillette. Toutes s’appliquent à laisser passer une file de chars vrombissants, surmontés d’arbalètes, de squelettes ou de poupées désarticulées. Sur un pan de tôle, quelques lettres dégoulinantes inscrites avec du faux sang demandent aux passants Qui a tué le monde ? ». En plein désert aride de Mojave, en Californie, plus de 4 300 personnes se sont retrouvées fin septembre pour vivre pendant cinq jours dans un décor post-apocalyptique. Les participants ont construit de bric et de broc Wasteland City, une cité éphémère avec ses rues, ses saloons, son journal, sa fréquence radio. On ne peut y entrer que si l’on porte un costume en accord avec le thème un futur où notre civilisation entière s’est effondrée, et où les ressources sont devenues rares. Une garde d’élite » surveille les portes couleur rouille, soucieuse de s’assurer qu’un jean trop propre ou un gadget dernier cri ne viendront pas briser l’illusion de ce happening géant. Jouer aux survivants Depuis que le Wasteland Weekend est né, en 2010, d’un simple rassemblement de fans de Mad Max, l’événement n’a fait que s’agrandir. Il continue d’afficher complet, attirant des festivaliers venus des quatre coins des États-Unis et même de l’étranger. Ces derniers parcourent des centaines – voire des milliers – de kilomètres pour venir enfiler leurs costumes et jouer le rôle de survivants de l’Apocalypse certains par amusement, d’autres par inquiétude, quelques-uns par fascination. Certains répondent aux invitations des DJ perchés sur des épaves de bateau rongées par la rouille La journée, les festivaliers se réunissent sous les tentures pour deviser sur la fin du monde, écouter des raconteurs d’histoire, se confectionner de nouveaux accessoires. C’est quand la nuit tombe que le campement se met à fourmiller certains répondent aux invitations des DJ perchés sur des épaves de bateau rongées par la rouille, d’autres encouragent les équipes qui s’affrontent au jugger », un sport de contact qui se joue avec un crâne de chien en guise de ballon. Au casino de la dernière chance », on parie des capsules de bière comme si les lendemains n’existaient pas. Quand s’allument enfin les néons du dôme du tonnerre », une horde de Wastelanders s’approche pour grimper à même la structure en métal, réplique grandeur nature du lieu où se déroulent les combats à mort dans Mad Max 3. La foule réclame du sang et, sous elle, des binômes s’affrontent sous les hurlements… d’inoffensives battes en mousse à la main. À Wasteland, tout le monde a l’air cruel et complètement fou mais ce n’est qu’un jeu, commente Jared Butler, co-organisateur de l’événement. On laisse justement derrière nous tout ce qui divise l’argent, la politique, la religion. » Pour ce scénariste d’Hollywood, l’esthétique post-apocalyptique rencontre un tel engouement parce que les temps sont durs » et qu’elle porte en elle quelque chose de profondément optimiste » C’est l’idée qu’il y a un après, résume-t-il. Même si le pire advient, il restera de la vie, il y aura d’autres communautés possibles. » Bien sûr que l’Apocalypse ça va être moche. Mais si elle nous tombe dessus, au moins, il y aura un vrai redémarrage » Beaucoup sont attirés par Wasteland parce que ce terrain vague représente un monde où tout est à réinventer. Lektor, un retraité de Las Vegas, vient chaque année pour faire du troc de vieux objets et s’extraire d’une culture où l’argent coule à flot et où tout doit toujours avoir l’air neuf pour avoir de la valeur. » L’imaginaire de l’effondrement le pousse, affirme-t-il, à être inventif », ingénieux », moins futile ». Pour Becky, une infirmière urgentiste du Dakota du Sud, la perspective de l’Apocalypse est à la frontière de l’ angoisse » et de la fascination » Bien sûr que l’Apocalypse ça va être moche, concède-t-elle. Mais si elle nous tombe dessus, il faut se dire qu’au moins, il y aura un vrai redémarrage quand on n’a plus rien, on est tous égaux ! » Défilé de bikinis post-apocalyptique Truth vient tout juste d’être baptisée de son nom Wasteland ». Étudiante à San Diego, elle en est à son premier festival mais compte bien revenir tous les ans – jusqu’à la vraie Apocalypse », précise-t-elle en riant. Au sein de la tribu » avec qui elle partage un campement, elle a trouvé la possibilité d’une esthétique nouvelle » Dans le monde post-apocalyptique, les canons de beauté ne sont pas les mêmes, explique-t-elle. La femme n’a pas besoin d’être délicate et fragile pour être belle. Elle doit être forte, comme moi. » Ça me remplit de force et de confiance avant de retourner dans le monde réel » Lors du défilé de bikinis post-apocalyptique, l’une des activités les plus populaires du festival, la foule acclame sans discontinuer la prestation de tous les participants les jeunes, les vieux, les gros, les maigres, les hommes, les femmes et les transgenres. Leurs parties intimes sont drapées ou non dans du ruban adhésif, des cannettes de bière, des lambeaux d’emballages. Ici, je peux être moi, poursuit Truth. Ca me remplit de force et de confiance avant de retourner dans le monde réel. » En pliant bagage le dernier jour, les festivaliers s’interrompent pour troquer des capsules à l’effigie de leur tribu, petits souvenirs à ramener dans l’autre monde. Mark Cordory, un costumier britannique et habitué du festival, réfléchit déjà à les utiliser comme ornement sur un blason Si l’Apocalypse arrive, je voudrais au moins que mon cadavre soit bien habillé. » À Wasteland, l’humour est certainement la chose la mieux partagée. SUR LE MÊME SUJET > East Jesus, mirage hippie du désert californien > AfrikaBurn la révolution en dansant > Le roman post-apocalyptique parfait guide pour survivre à la fin du monde ? > Aujourd’hui, presque toutes les formes d’anticipation passent par l’effondrement » Photos © Laure Andrillon thnet Conférence de presse du 8 juillet 2011 avec Vincent Macaigne pour "Au moins j'aurai laissé un beau cadavre" du 9 au 19 juillet au Cloître des Carmes. Les vidéos - Au moins j'aurai laissé un beau cadavre - Vincent Macaigne, - 4 Vincent Macaigne, - theatre-contemporain.net
Posted on 4 novembre 201127 mai 2021 La Parafe Spectacles 6 Comments Au moins j’aurai laissé un beau cadavre » de Vincent Macaigne à Chaillot S’il y a un reproche que l’on ne peut pas adresser à Vincent Macaigne, c’est de faire les choses à moitié. Dans Au moins j’aurai laissé un beau cadavre, d’après Hamlet de Shakespeare, le jeune metteur en scène va jusqu’au bout dans l’excès et dans l’épuisement des énergies. On ressort de là en en ayant pris plein la face et avec le désir de hurler à notre tour. Lire la suite
Vendredisoir, j'ai subi Au moins j'aurais laissé un beau cadavre. La prétention du titre me laissait espérer, mieux, qu'une bouteille de Beaujolpif. Ce spectacle, je l'ai trouvé pute, manipulateur, profanateur. J'entends, par ce dernier terme, un acte gratuit, potache, sans signification. Vincent Macaigne pratique le théâtre de l'outrance, du bruit et de la fureur. En Publié le mardi 18 octobre 2011 à 16h25 Avec Samuel Achache, Laure Calamy, Jean-Charles Clichet, Julie Lesgages, Emmanuel Matte, Rodolphe Poulain, Pascal Reneric et Sylvain Sounier Un Hamlet en colère comme on ne l’a jamais vu. Pertinent et audacieux, le metteur en scène Vincent Macaigne présente une version très libre et contemporaine de la pièce de Shakespeare. Ça sent bizarre… Il y a quelque chose de pourri. On étouffe, ça manque d’air. Hamlet ou la dénonciation d’un monde confiné, replié sur soi. Hamlet selon Vincent Macaigne joue le rôle d’un révélateur. Ce qu’il voit uneEurope calfeutrée, apeurée . Hamlet va secouer tout ça. Il a soif d’absolu. Est en quête de vérité. Après un Idiot ! présenté en mars 2009 au Théâtre National de Chaillot – librement adapté du roman de Dostoïevski – à la beauté convulsive, drôle, saturée et surtout passablement énervé, Vincent Macaigne embraye sur Hamlet, un idiot » lui aussi à sa façon. Du prince Mychkine au prince du Danemark, il n’y a qu’un pas ou presque. Car Hamlet met les pieds dans le plat, fait exploser les codes, ouvre l’espace du plateau, le viole, est violé par lui. Vincent Macaigne aborde la pièce en remontant à la légende danoise dont s’inspira Shakespeare. Il imagine Hamlet enfant, amoureux d’Ophélie. Un Hamlet qui prendrait sa source dans le conte. Au moins j’aurai laissé un beau cadavre Mais aussi un Hamlet du XXe siècle . La brume s’est dissipée. C’est en pleine lumière qu’apparaît le fantôme du père. Hamlet affronte la réalité avec les armes du théâtre. Un théâtre qui agirait comme révélateur ; dont l’objectif est de dévoiler le monde tel qu’il est, dépouillé de ses illusions ; le théâtre de Vincent Macaigne. Hugues Le Tanneur Présentation Le conte originel danois dont Shakespeare s’est inspiré pour écrire Hamlet nous servira de point de départ, telle une “Bible”. Il s’agit de créer l’espace dans lequel exploseront la violence et l’art d’Hamlet, personnage en quête d’absolu et de vérité, et de prolonger le cri désespéré de Shakespeare lui-même implorant par la chair d’Hamlet la vérité. Nos recherches tendront vers cette question qu’est-ce que ne pas avoir sa place quand on est en colère ? Hamlet est un appel à la colère. Un appel d’air en germe dès l’enfance. Hamlet se retourne contre sa propre génération qui s’est soumise à l’acceptation. Il l’appelle à la colère. Il travaille comme nous à emmener la génération prochaine. C’est la seule chose à faire, pour Hamlet, pour nous. Un sacrifice pour la suite. Au moins j’aurai laissé un beau cadavre Au moins j’aurai laissé un beau cadavre sera bien sûr l’histoire d’un poète d’un homme de théâtre. Dans un monde où la chair et la violence sont recluses, qu’est-ce que l’absolu? Dans un théâtre fermé, qu’est-ce qu’un geste pulvérisateur ? Nos interrogations seront parallèles, un monde s’asphyxie et que fait l’art existe-t-il encore, et comment ? Nous ne voulons pas coller au texte de Shakespeare mais en révéler les puissances contradictoires quand le royaume étouffe, il n’y a pas d’autre choix pour la jeunesse que de s’exalter, pas d’autre choix pour Hamlet que de venir trouer ce qui l’entoure. Cette quête de l’absolu, c’est une nécessité inscrite dans la chair de chacun de nous depuis le début de notre travail. Nous la poursuivrons dans un rapport naïf et violent au conte, en refusant absolument l’abstraction et le cynisme. Tout sera expérimenté sur le plateau en improvisations, de façon brute, avec la liberté d’y ajouter mes propres textes, ceux des comédiens, des extraits de journaux, les textes de Sénèque, ceux de Nietzsche, ou d’autres encore. Nous partirons d’une rage, de son germe on voit Hamlet et Laerte enfants. Hamlet et Ophélie sont déjà amoureux. Déjà les enfants jettent des pierres, lancent des mots racistes, c’est une société ludique et cruelle, violente qui émerge. La civilisation semble reprendre le dessus mais elle évolue dos à une jeunesse qui exulte. Le Danemark se capitonne, se protège de plus en plus, et s’embourgeoise. Nous allons jouer face à ce repli. Au moins j’aurai laissé un beau cadavre Nous voulons un espace concret pour évacuer toute tentation de placer Hamlet dans les nimbes et la brume . Nous serons dans le réel et dans sa vérité grotesque. La scénographie sera concrète, elle sera déterminée par la profusion des corps. C’est un fantôme dégagé de tout brouillard et de toute aura qui parlera à Hamlet. Il sera en chair et en odeur, le père réincarné. Nous écartons la question de la folie, pour tout recadrer sur la violence du geste. Shakespeare inscrit le théâtre au coeur du plateau. Hamlet prend le théâtre comme un engin de la réalité et de vérité. Nous voulons faire de cette matière un objet théâtral brut , un geste en quête de vérité, un pamphlet sur l’art et la culture . Ce qui nous intéresse préserver l’humour et le burlesque de cette tragédie qui n’est tragédie que par bêtise. Faire un théâtre sale et sans politesse, qui ne soit pas l’instrument d’une pensée ou d’un discours, mais qui se dépouille au contraire de toute intelligence pour révéler la naïveté, l’absurdité et la poésie de ses situations. Vincent Macaigne, septembre 2010 Au moins j’aurai laissé un beau cadavre Le théâtre de Vincent Macaigne Animé par la farouche volonté de faire entendre la voix du théâtre dans un monde en crise, le comédien Vincent Macaigne est devenu metteur en scène pour s’exprimer sur un plateau transformé en champ de bataille des corps et des idées. Affrontant goulûment la mort à travers différentes versions d’un Requiem sans cesse retravaillé, la combattant par une débauche d’artifices revendiqués et magnifiés, il assène avec force sa confiance en un art théâtral capable de maintenir l’homme débout. Jouant d’une certaine forme de naïveté dans sa rencontre avec les mythes fondateurs, il sait construire sa déconstruction, refusant toute gratuité, mais défendant l’urgence de l’acte artistique. C’est cette urgence qui a également fait de lui un auteur, mêlant sa voix à celle des grands dramaturges qu’il admire Shakespeare ou Dostoïevski. Réécrivant L’Idiot, il charge le héros de ses propres angoisses et de ses propres espoirs qu’il parvient à faire incarner par des comédiens auxquels il demande un engagement physique total. Une implication de chaque instant qui les oblige à ne pas faire semblant, à prendre tous les risques pour faire surgir la vérité qui se cache derrière les rituels d’un théâtre bousculé. Aller jusqu’au bout de l’action, ne rien négliger pour réchauffer les rêves et même les accélérer, opposer à la violence du monde la violence d’un art où la parole est directement adressée, qu’elle soit cri de colère, de désespoir ou d’amour pour une humanité malmenée, voilà tout ce qui se retrouve au coeur du travail de Vincent Macaigne, joyeux désespéré qui ne s’avoue jamais vaincu. Jean-François Perrier, pour l’édition 2011 du Festival d’Avignon Vous trouvez cet article intéressant ? Faites-le savoir et partagez-le. Ila fondé le site Urbex Session, numéro un en France sur cette thématique: "L'urbex consiste à explorer, visiter des lieux abandonnés, cachés, oubliés. C'est remonter le passé à travers

Il est des spectacles qui, pour interpeller directement » le public, croient devoir organiser sa prise d’otage physique. Le prendre à partie serait trop sobre il faut l’enjoindre d’applaudir, de se lever, de venir sur scène, de pousser des cris. J’ai assisté l’autre jour à une manifestation » de ce genre, au Théâtre National de Chaillot Paris 16ème, pour la reprise d’Au moins j’aurai laissé un beau cadavre, ce spectacle créé par Vincent Macaigne au Festival d’Avignon d’après Hamlet de Shakespeare. Comédiens hurlant tous sur le même ton, musique entraînante mais qui vous casse les oreilles le théâtre offre heureusement des boules Quies aux spectateurs avant leur entrée dans la salle, nouveau roi déguisé en banane géante, qui ordonne au public de se lever et d’applaudir la moindre de ses déclarations insignifiantes… Certains ont vu dans ce spectacle la preuve d’une belle énergie ». Je n’y ai vu qu’un fantasme de toute-puissance assez méprisant pour le public Macaigne peut se targuer de faire lever les foules pour applaudir une banane ; et surtout, un acharnement morbide à vouloir écraser le monde et le sens dans un même magma informe à base de hurlements, de sang qui coule à flot, et de boue dégoulinante. Pour captiver le public, est-il bien nécessaire de l’incarcérer de la sorte ? Certes non, et c’est même tout le contraire, comme le prouve une fois de plus le nouveau spectacle de Joël Pommerat Cendrillon. Loin du bruit et des images prémâchées, c’est tout en poésie, en humour et en nuance que cet auteur secoue, toujours très fort, le regard du spectateur. Cendrillon est un conte pour enfants, mais le spectacle de Pommerat, aux Ateliers Berthier Paris 17ème, est l’un des plus beaux moments de théâtre à vivre en ce moment, pour les adultes aussi. L’héroïne de ce conte dûment revisité est une petite fille en deuil, plutôt peu gracieuse, mais pourvue d’un époustouflant sens de la répartie, et d’une imagination redoutable. Sandra tel est le vrai » prénom du personnage, vient de perdre sa mère, et n’ayant pas pu saisir les derniers mots que lui murmurait la mourante, elle s’est persuadée que sa maman lui demandait de penser à elle en permanence, pour lui préserver une place chez les vivants. C’est ainsi qu’en toute simplicité, sous couvert de malentendu », Pommerat décompose avec une lucidité stimulante, les liens irréductibles entre le chagrin et la culpabilité. S’imposent alors des scènes de panique terrible la fillette s’est fait offrir une montre énorme qu’elle a programmée pour sonner toute les cinq minutes. Sur l’air de Ah vous dirais-je maman », l’alarme est là pour lui rappeler sans cesse sa mission, et combien elle est impossible. C’est une sorte de gag acide, cette montre qui intervient toujours de façon intempestive. Mais en même temps, c’est une horloge tragique qui rappelle Baudelaire. Trois mille six cents fois par heure, la Seconde chuchote Souviens-toi ! », écrivait le poète. Et c’est ce mélange qui est fécond chez Pommerat, l’accessoire fait rire les uns et frissonner les autres, bref, loin d’enfermer les choses dans un sens unique, il met le réel en relief. Il en est ainsi de chaque détail. Comme de celui-ci les filles de la future belle-mère rebaptisent Sandra cendrier », parce que son père lui confie toujours, pour qu’elle les éteigne en vitesse, les cigarettes qu’il fume en cachette. Dépositaire bien réelle des symptômes de son père angoissé, et esclave imaginaire d’une mère qui n’en demandait pas tant, le personnage de Sandra pose ainsi toutes les questions les plus essentielles de l’enfance, entre les transmissions accablantes et les culpabilités qu’on s’invente. La distribution des rôles participe aussi de cette ouverture du sens et de l’imaginaire. Cinq acteurs aussi étonnants que convaincants font vivre sur scène neuf personnages. Noémie Carcaud incarne à la fois une sœur narquoise de Cendrillon, et la bonne fée de la fillette. Caroline Donnelly joue l’autre sœur… et le jeune prince. Alfredo Canavate interprète à la fois le père de Cendrillon et le roi. Il est le seul homme, dans ce spectacle qui pose surtout la question de la féminité et les rivalités qu’elle engage. Car Cendrillon, c’est aussi l’histoire d’un duel symbolique entre les générations celle de la belle-mère Catherine Mestoussis, grosse dame convaincue de faire » plus jeune que ses filles, et Cendrillon, frêle fillette qui a déjà plus de souvenirs que si elle avait mille ans. Déborah Rouach était d’ailleurs faite pour jouer ce rôle petite silhouette brune et comédienne troublante, la moindre de ses paroles vous donne des frissons, tant elle sait faire parler l’enfance, dans sa fragilité et sa maturité paradoxale. Ainsi Pommerat montre-t-il le monde comme il est dans l’inconscient immense et compliqué. Son spectacle, on le vit au moins autant qu’on le regarde, comme une expérience intense et troublante. Pour produire un tel effet, nul besoin de crier fort, ni de jouer les animations participatives ». Surtout pas. Aux Ateliers Berthier Odéon Théâtre National de l’Europe, Paris 17ème, jusqu’au 25 décembre.

Aumoins j’aurai laissé un beau cadavre. 2 n° 132 juin 2011 2 On pourra compléter les quelques pistes qui sont données ici par les nombreuses ressources disponibles sur la pièce
Eté Le metteur en scène adapte "Hamlet" dans l'hémoglobine et la boue, au Cloître des carmes. C'est le spectacle que l'on attendait au Festival d'Avignon celui qui vient tout casser, au risque d'excéder une partie des spectateurs, et d'enthousiasmer les autres. Sous un titre formidable, Au moins j'aurai laissé un beau cadavre, il revisite Hamlet, de William Shakespeare, et se donne au Cloître des carmes, où le public des premiers rangs est protégé par une bâche en plastique des jets d'hémoglobine, de boue et de projectiles en tous genres qui ponctuent les quatre heures d'une représentation trash, foutraque et passionnante, signée Vincent Macaigne, un nouveau venu à Avignon. A 32 ans, Vincent Macaigne est un des benjamins du Festival. A la ville, c'est un garçon calme, en apparence. Il a grandi à Paris, entre un père français, commercial dans une entreprise, et une mère iranienne, issue d'une famille très politisée. Depuis sa sortie du conservatoire, en 2002, il a signé plusieurs spectacles, dont trois versions d'un Requiem de son cru, inspiré, et une adaptation de L'Idiot, de Dostoïevski. Il a toujours écrit, et fait du théâtre comme bon lui semble sans se soucier des autres ni chercher à être en réaction. Ce n'est pas un provocateur-né qui s'attaque à Hamlet. Mais c'est un homme jeune en colère, pour des raisons qu'il garde secrètes et d'autres qu'il exprime. Toutes traversent Au moins j'aurai laissé un beau cadavre, qui s'est construit comme les précédents spectacles de Macaigne en travaillant sur le plateau avec sa bande d'acteurs amis. Ce travail ne s'arrête pas quand les représentations commencent. Chaque jour, le spectacle bouge. Chaque soir, Vincent Macaigne est au sommet des gradins, et il interpelle en direct ses acteurs, qui se ne gênent pas pour lui répondre des choses comme "Tout le monde sait que c'est de la merde, ton texte à la con." Le public ne s'en rend pas compte. Des phrases de ce genre se ramassent à la pelle dans Au moins j'aurai laissé un beau cadavre, qui commence dans une ambiance assez survoltée, avec un appel au public à venir sur le plateau, jonché de terre et de couronnes mortuaires qui entourent une tombe remplie d'eau. Comme dans le bon vieux théâtre d'intervention des années 1960, le public entre dans le jeu, chante, danse et crie. Puis on lui dit de regagner les gradins. D'une certaine manière, c'est presque frustrant qu'est-ce que ça donnerait, Hamlet avec lui ? Ce que le public ne sait pas, c'est que ce début est né d'un défi. Le soir de la première, samedi 9 juillet, Vincent Macaigne avait parié 50 euros avec un acteur qui lui avait dit "Je les ferai monter sur scène. - Essaye, on verra bien !" On a vu. Et le public n'a pas mal pris du tout qu'on lui dise de regagner les gradins. Puis le spectacle a commencé avec cette annonce "Vous allez voir l'histoire d'Hamlet, mon meilleur ami, mort il y a à peine deux mois." Hamlet, chez Vincent Macaigne, c'est "un putain de dépressif", comme le lui dit Claudius, son oncle, qui vient d'épouser sa mère, Gertrude. Il n'a de cesse de se jeter dans l'eau de la tombe de son père, dont le fantôme revient sous la forme d'un furet empaillé. "Faut pas que tu t'empêches de vivre", le supplie Ophélie. Tous les deux se revoient enfants. Des enfants qui s'aimaient dans un Danemark pourri, où leur apprenait à déverser la haine de soi contre l'autre, l'ennemi norvégien, qui "pique tout". Il y a des drapeaux français, danois et européen au fond du plateau, à côté de distributeurs de boissons dont Claudius fait grand usage. Le personnage-clé de ce Hamlet, c'est lui. Vincent Macaigne aime l'idée qu'il a peut-être eu de bonnes raisons de tuer son frère, le père d'Hamlet. "Vous ne pouvez pas savoir ce que ça fait", dit Claudius, qui court comme un dératé à la recherche de sa "coupable innocence". Tout est là Au moins j'aurai laissé un beau cadavre ne cesse de parcourir le champ d'une idée comment se tarit l'innocence, que ce soit celle de Claudius, d'Hamlet ou d'Ophélie. Eh bien, elle se tarit dans le sang et les larmes, qui prennent dans le spectacle la forme exacerbée de la provocation. Au fond, Vincent Macaigne ne réécrit pas Hamlet. Il dialogue avec la pièce, lui fait sortir ce qu'elle a dans les tripes, de son point de vue, aujourd'hui. C'est souvent très drôle, surtout dans la première partie, qui fait éclater de rire le public. Dans la seconde, une mélancolie profonde prend le dessus, sur le mode "Il ne faut pas en vouloir à quelqu'un qui est né, et qui a raté." Ecrite en néons placés tout au sommet du décor, une phrase le dit autrement "Il n'y aura pas de miracles, ici", en pointant une flèche sur le plateau. Mais de la vie, oui, il y en a. Et beaucoup même, jusqu'à l'outrance. Ça castagne dans tous les sens, à grands jets de fumigènes, d'insultes, de gags à la noix de coco. Bref, c'est un "grand bordel", pas toujours maîtrisé, parfois longuet, et troué de moments incandescents, comme la scène où des comédiens jouent devant la cour une comédie racontant l'histoire du meurtre du père d'Hamlet. Mais à la fin, un grand silence se fait le public, sonné, part dans la nuit d'Avignon, en se disant qu'au moins, là, il a vécu quelque chose. Au moins j'aurai laissé un beau cadavre, d'après Hamlet, de Shakespeare. Ecrit et mis en scène par Vincent Macaigne. Avec Samuel Achache, Laure Calamy, Jean-Charles Clichet, Julie Lesgages, Emmanuel Matte, Rodolphe Poulain, Pascal Rénéric, Sylvain Sounier. Cloître des carmes, jusqu'au 19 juillet, à 21 h 30. Durée 3 h 45. Tél. 04-90-14-14- 14. De 13 € à 27 €. Brigitte Salino Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. 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L’œuvre d’Homère est immense, non seulement en quantité, mais par la place qu’elle occupe dans la littérature mondiale. Les vers qui nous sont parvenus ne représentent qu'une fraction de l'ensemble de son oeuvre L’Iliade et L’Odyssée. Ils sont disposés dans les deux textes en 24 parties ou chants» qui devaient former des histoires indépendantes pouvant être racontées en une seule fois. Ces épopées racontent d'une part le siège de Troie, enjeu impitoyable entre les héros et les dieux de la Grèce, d'autre le retour interminable de l'un de ces héros, Odysseus en latin Ulysse dans son île natale. Isabelle Grégor L’Iliade en quelques mots Achille boude. Agamemnon, chef des armées grecques, lui a reprit son esclave préférée, Briséis. Il refuse donc obstinément de retourner combattre sous les murs de Troie. Depuis près de 10 ans, les armées des Grecs ou Achéens en font le siège pour rependre la belle Hélène, enlevée par Pâris, prince troyen. S’il ne se décide pas vite à repartir au combat, c’est la défaite assurée ! Pour sauver la Grèce, son meilleur ami, Patrocle, se fait passer pour le héros et parvient à faire reculer les Troyens. Mais c’est sans compter sur Hector, leur meilleur guerrier, qui parvient à tuer Patrocle. Fou de douleur, Achille jure de se venger. Hector succombe sous ses coups, et son corps est traîné derrière le char de son vainqueur. Priam, roi de Troie, vient supplier Achille de lui rendre le corps de son fils des funérailles solennelles vont pouvoir avoir lieu. Chante, Déesse, la colère d’Achille… » La mort de Patrocle chant XVI Et dès que Hector eut vu le magnanime Patrocle se retirer, blessé par l'airain aigu, il se jeta sur lui et le frappa dans le côté d'un coup de lance qui le traversa. Et le fils de Menoetios tomba avec bruit, et la douleur saisit le peuple des Achéens. De même un lion dompte dans le combat un robuste sanglier, car ils combattaient ardemment sur le faîte des montagnes, pour un peu d'eau qu'ils voulaient boire tous deux; mais le lion dompte avec violence le sanglier haletant. Ainsi Hector, le fils de Priam, arracha l'âme du brave fils de Menoetios, et, plein d'orgueil, il l'insulta par ces paroles ailées - Patrocle, tu espérais sans doute saccager notre ville et emmener, captives sur tes nefs, nos femmes, dans ta chère terre natale ? Ô insensé ! c'est pour les protéger que les rapides chevaux d’Hector l'ont mené au combat, car je l'emporte par ma lance sur tous les Troyens belliqueux, et j'éloigne leur dernier jour. Mais toi, les oiseaux carnassiers te mangeront. Ah ! malheureux ! le brave Achille ne t'a point sauvé » […]. Et le cavalier Patrocle, respirant à peine, lui répondit - Hector, maintenant tu te glorifies, car Zeus, le fils de Chronos, et Apollon t'ont donné la victoire. Ils m'ont aisément dompté, en m'enlevant mes armes des épaules […] Je te le dis, garde mes paroles dans ton esprit Tu ne vivras point longtemps, et ta mort est proche. La Moire [le Destin] violente va te dompter par les mains d’Achille […] ». Il parla ainsi et mourut, et son âme abandonna son corps et descendit chez Hadès, en pleurant sa destinée, sa force et sa jeunesse. Le bouclier d’Achille chant XVIII Et il [Héphaïstos] jeta dans le feu le dur airain et l'étain, et l'or précieux et l'argent. Il posa sur un tronc une vaste enclume, et il saisit d'une main le lourd marteau et de l'autre la tenaille. Et il fit d'abord un bouclier grand et solide, aux ornements variés, avec un contour triple et resplendissant et une attache d'argent. Et il mit cinq plaques au bouclier, et il y traça, dans son intelligence, une multitude d'images. Il y représenta la terre et l'Ouranos [le Ciel], et la mer […]. Et il fit deux belles cités des hommes. Dans l'une on voyait des noces et des festins solennels. […] Puis, deux armées, éclatantes d'airain, entouraient l'autre cité. Et les ennemis offraient aux citoyens ou de détruire la ville, ou de la partager, elle et tout ce qu'elle renfermait. Et ceux-ci n'y consentaient pas, et ils s'armaient secrètement pour une embuscade, et, sur les murailles, veillaient les femmes, les enfants et les vieillards. Mais les hommes marchaient, conduits par Arès et par Athéna, tous deux en or, vêtus d'or, beaux et grands sous leurs armes, comme il était convenable pour des dieux; car les hommes étaient plus petits. Et, parvenus au lieu commode pour l'embuscade, sur les bords du fleuve où boivent les troupeaux, ils s'y cachaient, couverts de l'airain brillant. Deux sentinelles, placées plus loin, guettaient les brebis et les bœufs aux cornes recourbées. Et les animaux s'avançaient, suivis de deux bergers qui se charmaient en jouant de la flûte, sans se douter de l'embûche. Et les hommes cachés accouraient; et ils tuaient les bœufs et les beaux troupeaux de blanches brebis, et les bergers eux-mêmes. Puis, ceux qui veillaient devant les tentes, entendant ce tumulte parmi les bœufs, et montant sur leurs chars rapides, arrivaient aussitôt et combattaient sur les bords du fleuve. Et ils se frappaient avec les lances d'airain. La Discorde et le Tumulte et la Ker [la Mort] fatale s’y mêlaient. Et celle-ci blessait un guerrier, ou saisissait cet autre sans blessure, ou traînait celui-là par les pieds, à travers le carnage, et ses vêtements dégouttaient de sang. Et ces divinités semblaient des hommes vivants qui combattaient et qui entraînaient de part et d'autre les cadavres. Achille tue Hector chant XXIII Et Achille, emplissant son cœur d'une rage féroce, se rua aussi sur le fils de Priam. Et il portait son beau bouclier devant sa poitrine, et il secouait son casque éclatant aux quatre cônes et aux splendides crinières d'or mouvantes qu’Héphaïstos avait fixées au sommet. Comme Hespéros, la plus belle des étoiles qui se tiennent dans le ciel, se lève au milieu des astres de la nuit, ainsi resplendissait l'éclair de la pointe d'airain que le fils de Pélée brandissait, pour la perte d’Hector, cherchant sur son beau corps la place où il frapperait. Les belles armes d'airain que le fils de Priam avait arrachées au cadavre de Patrocle le couvraient en entier, sauf à la jointure du cou et de l'épaule, là où la fuite de l'âme est la plus prompte. C'est là que le divin Achille enfonça sa lance, dont la pointe traversa le cou d’Hector; mais la lourde lance d'airain ne trancha point le gosier, et il pouvait encore parler. Il tomba dans la poussière, et le divin Achille se glorifia ainsi - Hector, tu pensais peut-être, après avoir tué Patrocle, n'avoir plus rien à craindre ? Tu ne songeais point à moi qui étais absent. Insensé ! […] Va ! les chiens et les oiseaux te déchireront honteusement, et les Achéens enseveliront Patrocle ! » Et Hector au casque mouvant lui répondit en s’exprimant avec difficulté - Je te supplie par ton âme, par tes genoux, par tes parents, ne laisse pas les chiens me déchirer auprès des nefs achéennes. Accepte l'or et l'airain que te donneront mon père et ma mère vénérables. Renvoie mon corps dans mes demeures, afin que les Troyens et les Troyennes me déposent avec honneur sur le bûcher. Et Achille, aux pieds rapides, le regardant d'un œil sombre, lui dit - Chien ! Ne me supplie ni par mes genoux, ni par mes parents. Plût aux Dieux que j'eusse la force de manger ta chair crue, pour le mal que tu m'as fait ! Rien ne sauvera ta tête des chiens, même si on m'apporterait dix et vingt fois ton prix, et nuls autres présents; même si Priam, le fils de Dardanos, voulait te racheter ton poids d'or ! Jamais la mère vénérable qui t'a enfanté ne te pleurera couché sur un lit funèbre. Les chiens et les oiseaux te déchireront tout entier. » Priam supplie Achille de lui rendre le corps de son fils chant XXIV - Souviens-toi de ton père, ô Achille égal aux Dieux ! Il est de mon âge et sur le seuil fatal de la vieillesse. Ses voisins l'oppriment peut-être en ton absence, et il n'a personne qui écarte loin de lui l'outrage et le malheur; mais, au moins, il sait que tu es vivant, et il s'en réjouit dans son cœur, et il espère tous les jours qu'il verra son fils bien-aimé de retour d'Ilios. Mais, moi, malheureux ! qui ai engendré des fils irréprochables dans la grande Troie, je ne sais s'il m'en reste un seul. J'en avais cinquante quand les Achéens arrivèrent […]. Un seul défendait ma ville et mes peuples, Hector, que tu viens de tuer tandis qu'il combattait pour sa patrie. Et c'est pour lui que je viens aux nefs des Achéens; et je t'apporte, afin de le racheter, des présents infinis. Respecte les dieux, Achille, et, te souvenant de ton père, aie pitié de moi car je suis plus malheureux que lui, car j'ai pu, ce qu'aucun homme n'a encore fait sur la terre, approcher de ma bouche les mains de celui qui a tué mes enfants ! » Il parla ainsi, et il remplit Achille du regret de son père. Et le fils de Pélée, prenant le vieillard par la main, le repoussa doucement. Et ils se souvenaient tous deux; et Priam, prosterné aux pieds d'Achille, pleurait de toutes ses larmes Hector, le tueur d'hommes; et Achille pleurait son père et Patrocle, et leurs gémissements retentissaient sous la tente. Puis, le divin Achille, s'étant rassasié de larmes, sentit sa douleur s'apaiser dans sa poitrine, et il se leva de son siège; et plein de pitié pour cette tête et cette barbe blanche, il releva le vieillard de sa main. L’Odyssée en quelques mots Les Dieux ont enfin décidé de laisser Ulysse rentrer chez lui. Retenu chez Calypso, le héros grec a hâte de revoir son île Itaque, où l’attend sa femme Pénélope. Mais le chemin du retour ne peut qu’être pavé d’épreuves pendant que son fils Télémaque, parti à sa recherche, écoute ses anciens compagnons d’armes lui expliquer la chute de Troie, Ulysse doit lutter contre la tempête qui le fait naufrager sur les terres du roi Alkinoos. C’est l’occasion pour lui de raconter à son hôte une partie de ses aventures sa confrontation avec le Cyclope Polyphème, sa rencontre avec la redoutable magicienne Circé, sa descente au Royaume des morts. Puis voici les cruelles Sirènes, les pièges tendus par Charybde et Scylla et enfin l’arrivée chez la douce Calypso. Finalement, Uysse quitte Alkinoos et retrouve Itaque où les prétendants tentent de s’emparer du pouvoir. Déguisé en mendiant, il réussit à vaincre ses adversaires à l’épreuve de l’arc avant de les massacrer, avec l’aide de Télémaque. Je suis Ulysse, le fils de Laërte… » Ulysse et le Cyclope chant IX Ulysse raconte à Alkinoos ses aventures chez le Cyclope Polyphème qui le retient prisonnier avec ses marins. Il lui a fait croire qu’il s’appelait Personne » Mes gens se tenaient près de moi ; le ciel décuplait notre audace. Soulevant le pieu d’olivier à la pointe acérée, ils l’enfoncèrent dans son œil ; moi, je pesais d’en haut et je tournais. […] Ainsi, tenant dans l’œil le pieu affûté à la flamme, nous tournions, et le sang coulait autour du bois brûlant. Partout, sur la paupière et le sourcil, grillait l’ardeur de la prunelle en feu, et ses racines grésillaient. […] Il poussa d’affreux hurlements ; la roche en retentit ; mais nous, pris de frayeur, nous nous étions déjà sauvés. Alors il s’arracha de l’œil le pieu souillé de sang et le rejeta loin de lui d’une main forcenée. Puis d’appeler à grands cris les Cyclopes qui vivaient dans les grottes des environs, sur les sommets venteux. En entendant ses cris, ils accoururent de partout ; plantés devant la grotte, ils voulaient connaître ses peines Polyphème, pourquoi jeter ces cris d’accablement ? Pourquoi nous réveiller au milieu de la nuit divine ? Serait-ce qu’un mortel emmène malgré toi tes bêtes ? Serait-ce toi qu’on veut tuer, ou par ruse ou par force ? » Le puissant Polyphème leur cria du fond de l’antre Par ruse, et non par force ! et qui me tue, amis ? Personne ! » Et les Cyclopes de répondre par ces mots ailés Personne ! aucune violence ? et seul comme tu l’es ? Ton mal doit venir du grand Zeus, et nous n’y pouvons rien. Invoque plutôt Poséidon, notre roi, notre père ! » Ils s’éloignèrent sur ces mots, et je ris en moi-même mon nom et mon habile tour les avaient abusés ! Sous le charme de Circé, la magicienne chant X Ulysse laisse ses compagnons aller visiter des rivages inconnus… Ils découvrirent dans un val, en un lieu dégagé, la maison de Circé avec ses murs de pierres lisses. Autour se tenaient des lions et des loups de montagne, que la déesse avait charmés par ses drogues funestes. Mais loin de sauter sur mes gens, les fauves se levèrent et vinrent les flatter en agitant leurs longues queues. […] Circé sortit en hâte, ouvrit la porte scintillante et les pria d’entrer ; et tous ces grands fous de la suivre ! […] Elle les conduisit vers les sièges et les fauteuils ; puis, leur ayant battu fromage, farine et miel vert dans du vin de Pramnos, elles versa dans ce mélange un philtre [potion magique] qui devait leur faire oublier la patrie, le leur servit à boire et, les frappant de sa baguette, alla les enfermer au fond de son étable à porcs. De ces porcs ils avaient la tête et les voix et les soies [poils du porc], et le corps, mais gardaient en eux leur esprit d’autrefois. Ainsi parqués, ils pleurnichaient, cependant que Circé leur jetait à tous à manger glands, faînes et cornouilles [fruits], qui sont la pâture ordinaire aux cochons qui se vautrent. Le retour d’Ulysse à Itaque Argos, un compagnon fidèle chant XVII Tandis qu'ils [Ulysse et son serviteur Eumée] se livraient à cet échange de propos, un chien affalé là dressa la tête et les oreilles c'était Argos, le chien que de ses mains le brave Ulysse avait nourri, mais bien en vain, étant parti trop tôt pour la sainte Ilion [Troie]. Les jeunes l'avaient longtemps pris pour chasser le lièvre, le cerf et les chèvres sauvages. Mais depuis le départ du maître, il gisait là sans soins, sur du fumier de bœuf et de mulet qu’on entassait en avant du portail, afin que les valets d’Ulysse eussent toujours de quoi fumer son immense domaine. C’était là qu’était couché Argos, tout couvert de vermine. Or, à peine avait-il flairé l’approche de son maître, qu’il agita sa queue et replia ses deux oreilles ; mais il n’eut pas la force d’aller plus avant ; Ulysse, en le voyant, se détourna, essuyant une larme, vite, à l’insu d’Eumée ; après quoi il dit ces mots Porcher, l’étrange chien couché ainsi sur le fumier ! De corps il est vraiment très beau, mais je ne puis savoir si sa vitesse à courre [à la poursuite du gibier] était égale à sa beauté, ou s’il n’était simplement qu’un de ces chiens de table, que les maîtres n’entourent de leurs soins que pour la montre [pour le plaisir de le montrer]. » À ces mots, tu lui répondis ainsi, porcher Eumée Celui-là c’est le chien d’un homme qui est mort au loin. S’il était resté tel, pour les prouesses et l’allure, qu’Ulysse le laissa au moment de partir pour Troie, sa forme et sa vitesse auraient tôt fait de t’étonner. Jamais les bêtes qu’il traquait dans les forêts profondes ne lui ont échappé ; il connaissait les pistes. Mais le voilà fort affaibli ; son maître a disparu loin de chez lui ; les femmes le délaissent, le négligent. Les serviteurs, dès qu’ils n’ont plus de maître à respecter, refusent d’accomplir le travail auquel ils se doivent. Zeus tonnant ôte à l’homme la moitié de sa valeur, dès l’instant que vient le saisir le jour de l’esclavage. » À ces mots, il gagna la riche demeure et marcha droit vers la salle où se trouvaient les nobles prétendants. Mais Argos n’était plus la sombre mort l’avait saisi, au moment de revoir Ulysse après vingt ans d’absence. Sources bibliographiques du dossier et des textes Les Collections de l’Histoire n°24 La Méditerranée d’Homère. De la guerre de Troie au retour d’Ulysse, juillet-septembre Farnoux, Homère, le prince des poètes, éd. Gallimard Découvertes » n°555, Faure, La vie quotidienne en Grèce au temps de la Guerre de Troie - 1250 avant JC, Librairie Hachette, de Romilly, Homère, Presses universitaires de France Que sais-je ? » n°2218, de L’Iliade et l'Odyssée édition Larousse, Petits classiques » Publié ou mis à jour le 2020-01-18 102755

Returnalest un jeu indéniablement prenant. S’il faut aimer le genre rogue-lite pour l’apprécier, il n’en demeure pas moins que cette exclusivité PlayStation 5 est surprenante tant elle offre un nombre de possibilités effarantes. Chaque nouvelle partie recyclera les différentes parties d’Atropos de manière procédurale. S’il y a un reproche que l’on ne peut pas adresser à Vincent Macaigne, c’est de faire les choses à moitié. Dans Au moins j’aurai laissé un beau cadavre, d’après Hamlet de Shakespeare, le jeune metteur en scène va jusqu’au bout dans l’excès et dans l’épuisement des énergies. On ressort de là en en ayant pris plein la face et avec le désir de hurler à notre tour. Quelques indices nous mettent sur la voie de ce qui nous attend, dès le hall du Palais Chaillot. A la recherche de notre porte pour entrer dans la salle Jean Vilar, on se voit distribuer des obturateurs, comme aux concerts de hard-rock. En descendant les marches, on entend un bruit sourd. On se précipite pour voir ce qu’il se passe, ce que l’on rate, et on découvre qu’un comédien a fait descendre une centaine de jeunes sur le plateau, qui applaudissent et chantent avec lui, déchaînés. Le message est assez clair ce que l’on va voir est du théâtre libéré des conventions, dans lequel les comédiens s’adressent à nous, constamment conscients de notre présence, et dans lequel les rires et les cris des interprètes et du public sont débridés. Le décor composite, qui fait se côtoyer des stèles funèbres ornées de fleurs et des distributeurs de boisson, un mobil home et une tombe ouverte remplie d’un liquide non identifié sur le devant de la scène – qui oblige les premiers rangs à se protéger derrière des bâches en plastique – finit de séduire notre tolérance et de nous préparer pour le meilleur et pour le pire. Dès qu’il est question de réécriture, l’équation se formule en termes de fidélité et de liberté. Avec Macaigne, il est difficile – voire inutile – de trancher. Les personnages et les principaux épisodes sont ceux de Shakespeare le père d’Hamlet est mort, et le mariage de sa mère et de son oncle fait suite au deuil un peu trop rapidement aux yeux du fils. Le fantôme du roi décédé, la mise en abyme du théâtre et l’amour d’Ophélie répondent eux aussi présents à l’appel. La langue en revanche, à part l’incontournable être ou ne pas être », est remodelée de fond en comble. Claudius appelle Hamlet enfant pourri gâté » qui plombe la joie de la noce, alors que lui est accoutré d’un costume de banane le jour de son mariage, et qu’il est le seul à s’être déguisé malgré son message Facebook aux invités. Le ton est donné et il n’est pas lieu de s’offusquer. La violence de la pièce d’origine est mise en acte et les comédiens n’hésitent pas une seconde à se jeter dans la tombe pleine d’eau du roi, à se rouler dans la boue et à s’asperger de faux sang. Leurs cordes vocales s’usent à force de crier et ils courent partout sur le plateau et parmi le public, qui n’hésite pas à se lever pour livrer passage. Mais les encouragements tout aussi énergiques de Macaigne, du haut de la régie, n’autorisent aucun répit. A l’entracte, alors que la chanson Sara perche ti amo » est diffusée dans tout le théâtre, des traces de boue et d’eau dans les marches chatouillent notre curiosité et nous encouragent à rester, à ne pas rejoindre encore notre confort douillet. Un plateau plus ou moins nettoyé nous attend pour cette seconde partie, plus sombre encore et plus éprouvante. Les rares moments de beauté sont éphémères, échouant à trouver leur place dans cet univers. Les salves de serpentins et le nuage de paillettes dorées retombent au sol et se mélangent à la boue et au sang. Le château gonflable qui s’élève et envahit la scène retombe sur lui-même, malgré les efforts désespérés de Claudius pour le redresser. Heureusement, les émotions provoquées, du rire à l’indignation, et la sollicitation des comédiens à se lever et applaudir chaque communication du roi, permettent de se reprendre, de reprendre conscience de soi-même. C’est indispensable vue la puissance des gestes et des paroles qui nous frappent. Macaigne et sa troupe sont bien conscients de tous les effets qu’ils produisent et en jouent. Le faux sang est bien du faux sang, il ne sert à rien de hurler et de pleurer ; les paillettes qui s’envolent au-dessus de la scène s’envolent grâce à Lucie, la régisseuse, il ne faut pas se laisser tromper ; et si le geste prend le dessus sur la parole, au point qu’on ne comprend parfois plus rien, c’est parce que ce ne sont pas les mots qui comptent, mais l’acte de crier dans le micro lui-même. La scène et les comédiens sont mis dans tous leurs états pour mener le drame à son terme le bain de sang final survient enfin, littéralement représenté sur scène dans le bocal qui contient quatre ou cinq corps peinturlurés de rouge. Les moutons amenés sur scène pour la fin s’effraient un peu de ce carnage, et l’enseigne lumineuse qui domine la scène depuis le début clignote Il n’y aura pas de miracles ici ». Trempés de la tête aux pieds, les comédiens revêtent un peignoir vite tâché et viennent saluer, en compagnie des régisseurs, pour qui le spectateur éprouve une certaine compassion. En remontant les marches, certains crient au massacre de Shakespeare et d’autre se réjouissent de n’avoir pas passé une soirée mortelle à regarder un Hamlet trop classique et trop rangé il faut choisir son camp et s’y tenir. F. pour Inferno Pour en savoir plus sur le spectacle, cliquez ici. Aumoins j'aurai laissé un beau cadavre est un appel à la révolte. Vincent Macaigne propose un théâtre du débordement et de l’excès, drôle et tragique, inventif, parfois outrancier, mais dont les images fulgurantes sidèrent par leur justesse. Le CDN accompagne le travail de Vincent Macaigne depuis la coproduction de Idiot! en 2009. Le metteur en scène et son équipe ont

Publié le 27/09/2021 à 0519 , mis à jour à 0520 Au moins trois personnes ont été tuées et plus de cinquante autres blessées lors du déraillement d’un train samedi dans l’Etat américain du Montana, les sauveteurs dépêchés sur place s’employant à évacuer les passagers et membres d’équipage. Huit des dix wagons du train de la compagnie ferroviaire publique Amtrak ont déraillé près de Joplin, une petite localité proche de la frontière avec le Canada. Environ 141 passagers et 16 membres d’équipage étaient à bord de ce train qui reliait Chicago à Seattle. Les causes de l’accident n’étaient pas claires dans un premier temps. Le Conseil national de la sécurité des transports NTSB, une agence fédérale, a annoncé sur Twitter avoir ouvert une chronique du réseau ferréDes images vidéo publiées sur les réseaux sociaux et diffusées par les médias locaux montraient des personnes attendant près des voies, des bagages éparpillés à côté d’elles, regardant des wagons ayant déraillé, dont au moins un renversé sur le coordinatrice des services de catastrophe et d’urgence du Montana, Amanda Frickel, a indiqué que des équipes de secouristes étaient sur place et que plusieurs hôpitaux — ainsi que des hélicoptères médicaux — étaient prêts à intervenir. "Toutes les personnes en vie ont été extraites de la carcasse" du train, a-t-elle réseau ferroviaire américain souffre d’un sous-financement chronique et des accidents mortels s’y produisent régulièrement. En février 2018, deux personnes avaient été tuées et 70 blessés dans une collision entre deux trains, l’un transportant 147 personnes et l’autre des marchandises, en Caroline du Sud sud-est. En décembre 2017, trois personnes avaient été tuées dans un déraillement dans l’Etat de Washington nord-ouest, qui avait fait basculer plusieurs wagons d’un pont sur une autoroute. Mais la pire catastrophe ferroviaire depuis une cinquantaine d’années remonte à octobre 1972, lorsque deux trains de banlieue étaient entrés en collision à Chicago, faisant 45 morts et plus de 330 blessés.

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Aumoins j'aurais laissé un beau cadavre - (CRDP) de l'académie
n° 132 juin 2011 © CHRiStOPHE RAyNAuD DE LAgE/fEStiVAL D’AVigNON La représentation de la violence On pourra construire un parcours autour des références cinématographiques que convoque Vincent Macaigne Massacre à la tronçonneuse, les films de Quentin Tarantino, de Leos Carax, Orange Mécanique de Stanley Kubrick, Irréversible de Gaspard Noé. Afin d’élargir la réflexion sur la représentation de la violence, on pourra aussi aller voir du côté de la performance expériences de violence réelle, telles que celles des activistes viennois à utiliser avec des élèves avertis, de Marina Abramovic la performance Bellystar, par exemple ou, plus accessible à tous, le travail de l’israélienne Sigalit Landau qui fait du hulahoop avec du fil barbelé. Enfin, pour réfléchir à la place accordée au spectateur pendant la représentation, on pourra proposer aux élèves une mise en perspective historique. On pourra d’abord repartir du théâtre élisabéthain, afin que les élèves mesurent que certaines libertés laissées au spectateur pendant la représentation de la pièce de Vincent Macaigne font directement écho au théâtre élisabéthain, où le spectateur avait le droit de manifester sa présence. Pour cela, on pourra visionner un extrait du film 30 30 Shakespeare in love, notamment le passage de la représentation de Roméo et Juliette. Il serait intéressant de comparer ce type de théâtre avec des expériences bien plus extrêmes, comme celle, par exemple, du Living Théâtre, qui a investi, lui aussi, le cloître des Carmes en 1968. Le Théâtre de l’opprimé d’Augusto Boal peut être aussi un point de départ intéressant. On pourra aussi réfléchir à des dispositifs scénographiques salle/scène. On pourra montrer aux élèves des plans de salles et les comparer. On pourra commencer par une comparaison entre un théâtre à l’italienne et un théâtre élisabéthain. Dans un second temps, on pourra travailler sur certaines salles qui ont cherché à construire autrement le rapport au public. Les projets de théâtre circulaire d’Antonin Artaud, le théâtre de l’université américaine à Baylor Texas et ses sept scènes qui entourent le spectateur. On pourra aussi consulter le dossier consacré au spectacle Ciels de Wajdi Mouawad, collection Pièce démontée », CRDP de Paris/Festival d’Avignon, n° 83, 2009, qui rend compte de la rechercher scénographique du metteur en scène piece/ 132 juin 2011 Au moins j’aurai laissé un beau cadavre D’après William Shakespeare Adaptation, mise en scène et conception visuelle Vincent Macaigne Scénographie Benjamin Hautin, Vincent Macaigne, Julien Peissel Accessoires Lucie Basclet Lumières Kelig Le Bars Concepteur son Loïc Le Roux Assistanat Marie Ben Bachir Avec Samuel Achache, Laure Calamy, Jean-Charles Clichet, Julie Lesgages, Emmanuel Matte, Rodolphe Poulain, Pascal Rénéric, Sylvain Sounier Production festival d’Avignon Coproduction théâtre national de Chaillot Paris, MC 2 grenoble, Centre dramatique national Orléans/ Loiret/Centre, Les théâtres de la Ville de Luxembourg, La filature – scène nationale de Mulhouse, le Phénix – scène nationale Valenciennes, Compagnie friche L’Hippodrome – scène nationale de Douai Avec le soutien de la Région Île-de-france, la Direction régionale des Affaires culturelles d’Île-de-france et la Spedidam. Avec la participation artistique du Jeune théâtre national. Par son soutien, l’Adami aide le festival d’Avignon à s’engager sur des coproductions. Créé au Festival d’Avignon le 9 juillet 2011. Représentations du 9 au 19 juillet 2011 relâche le 14. Tournée • du 2 au 11 novembre 2011 Théâtre national de Chaillot Paris • du 16 au 25 novembre 2011 MC2 Grenoble • les 5 et 6 janvier 2012 La Filature – scène nationale de Mulhouse • les 11 et 12 janvier 2012 L’Hippodrome – scène nationale de Douai • du 18 au 20 janvier 2012 Centre dramatique national Orléans / Loiret / Centre • du 25 au 27 janvier 2012 Le Lieu unique – scène nationale de Nantes • le 8 février 2012 Grand Théâtre de Luxembourg • les 14 et 15 février 2012 Le Phénix – scène nationale de Valenciennes Nos chaleureux remerciements à l’équipe artistique particulièrement à Vincent Macaigne et Marie Ben Bachir qui a permis la réalisation de ce dossier dans les meilleures conditions, ainsi qu’à la MC2 grenoble, la Societas Raffaello Sanzio, Esprit ouvert, les impressions nouvelles, Dieter Lesage, les Éditions Érès, Ludovic fouquet et Agathe Poupeney. tout ou partie de ce dossier sont réservés à un usage strictement pédagogique et ne peuvent être reproduits hors de ce cadre sans le consentement des auteurs et de l’éditeur. La mise en ligne des dossiers sur d’autres sites que ceux autorisés est strictement interdite. Contacts 4CRDP de l’académie d’Aix-Marseille 4festival d’Avignon 4Cie Vincent Macaigne Comité de pilotage Jean-Claude LALLiAS, Professeur agrégé, conseiller théâtre, pôle Arts et Culture, CNDP Patrick LAuDEt, igEN Lettres-théâtre Sandrine MARCiLLAuD-AutHiER, chargée de mission Lettres, CNDP Marie-Lucile MiLHAuD, iA-iPR Lettres-théâtre Auteur de ce dossier Caroline VEAuX, Professeur agrégé de Lettres modernes Directeur de la publication Jacques PAPADOPOuLOS, Directeur du CRDP de l’académie d’Aix-Marseille Responsable de la collection Jean-Claude LALLiAS, Professeur agrégé, conseiller théâtre, pôle Arts et Culture, CNDP Responsabilité éditoriale Marie fARDEAu et Loïc NAtAf, CRDP de l’académie de Paris Dominique BuiSiNE, CRDP de l’académie d’Aix-Marseille Chef de projet Éric ROStAND, CRDP de l’académie d’Aix-Marseille Coordination Festival d’Avignon Laurence PEREz, directrice de la communication et des publics Camille COuRt, assistante de communication et relations publiques Maquette et mise en pages Brigitte EMMERy, CRDP de l’académie d’Aix-Marseille D’après une création d’Éric guERRiER © tous droits réservés ISSN 2102-6556 ISBN 978-2-86614-535-4 Retrouvez sur4 l’ensemble des dossiers Pièce démontée » Ce dossier est édité par le CRDP de l’académie d’Aix-Marseille 31 31 Nom: Reaper :Prénom: Balthamos :Clan: *se racle la gorge* :Rang: *se gratte la tête* :Race: *Regarde sa main* :Âge: *S offusque* Non mais vous avez finis 'Au Moins J'aurai Laisse Un Beau Cadavre' - 65th Avignon Theatre FestivalAVIGNON, FRANCE - JULY 09 Rehearsals for the show "Au Moins J'aurais Laisse Un Beau Cadavre" At Least I Will Have Left a Beautiful Corpse get underway at the Avignon Theatre, on July 09, 2011 in Avignon, France. The play dir. Vincent Macaigne is inspired by Shakespeare's Hamlet and also by a tale from a 13th-century Danish chronicle, features in the 65th Avignon Theatre Festival - a showcase of contemporary theatre in France. Photo by Patrick Aventurier/Getty Images
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  • Ажащаպащθፈ узևռሌ лоሠεвса
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Accueilscritiques : La T te d'un homme. La T te d'un homme. A Pour vous, en 1936, Georges Simenon d clarait : On a tir des films de trois de mes romans ["Le chien jaune", "La nuit du carrefour", "La t te d'un homme"] et je ne crois pas tre injuste en disant qu'on en a tir trois navets". Il l' tait, certes, mais la critique de l' poque ne Publié le lundi 11 juillet 2011 à 20h38 Vincent Macaigne, Au moins j'aurais laissé un beau cadavre. C’est le spectacle qui fait le "buzz" à Avignon "Au moins j’aurais laissé un beau cadavre", une mise en scène de Vincent Macaigne, adaptée d’Hamlet de Shakespeare, et présentée au Cloître des Carmes, séduit la critique comme le pourtant, il me faut modérer ici l'enthousiasme général… > Avignon 2011 le dossier les chroniques quotidiennes Difficile d’être à contre courant quand tout le monde, ou presque, semble unanime. Devant le travail de ce jeune metteur en scène, Vincent Macaigne, je me sentais un peu perdue. Qu’est ce qui peut séduire le public que je n’arrive pas à voir ? c’est la question que je me suis posée pendant les 4 heures que durait la représentation. Macaigne adapte "Hamlet" à sa sauce. Comme dans ses précédents spectacles, il joue sur le plateau une sorte d’urgence absolue qui prend à bras le corps un texte totalement réécrit ou presque, un public fréquemment pris à partie, des acteurs ultra sollicités et une scène qui ressemble à un vaste capharnaüm. Le mode est hystérique. Ca hurle quasiment tout le temps. Musique à fond et débauche de corps qui se jettent dans la bataille. C’est sûr, il y a de la vie. On voit bien la rage qui anime la troupe, qui la propulse sans ménagement dans une brutalité continue. On voit bien que pour Vincent Macaigne, le théâtre est le lieu où doivent se hurler désir de vie et pulsion de mort. Ce théâtre est physique, sensuel, sexuel. On s’y met à poil avec une évidence confondante. On y mélange fumigènes, lumières vives et jets d’hémoglobine. On y interpelle le spectateur avec force. Bref, tout est là pour que ce même spectateur reste littéralement scotché devant le tableau furieux qui s’offre à ses regards. Et pourtant, loin d’être scotchée, je me suis peu à peu retirée de cette cérémonie, ne trouvant aucune porte d’entrée dans ce qui, à mon sens, ne développe qu’une tension de surface. Une tension sans fondement réel, uniquement axée par exemple sur les putain merde » criés à répétition ou le haut niveau des décibels . Est-ce que ce théâtre là est si contemporain ? Pas sûr. Oui, Macaigne casse les formes. Mais, en produit-il une nouvelle ? Je n’en suis pas vraiment convaincue et à mes yeux, ravager une scène en misant tout sur l’exhibitionnisme et l’hystérie ne signifie pas forcément mettre en scène. " Au moins j’aurai laissé un beau cadavre", d’après "Hamlet" de William Shakespeare. Cloître des Carmes. Jusqu’au 19 juillet. 26réponses. oui garufini a laissé un cadavre , heureusement qu'il a été démis .Depuis nicox monte sensiblement mais pas assez. finalement avoir du genfit en portefeuille était nettement pTCdk.
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