PapeFrançois. 9 fĂ©vrier 2022. CatĂ©chĂšse sur saint Joseph – 11. Saint Joseph, patron de la bonne mort. Chers frĂšres et sƓurs, bonjour ! Dans la derniĂšre catĂ©chĂšse, stimulĂ©e une fois encore par la figure de Saint Joseph, nous avons rĂ©flĂ©chi sur le sens de la communion des saints. Et c’est prĂ©cisĂ©ment Ă  partir de lĂ  que je
Chers frĂšres et sƓurs !En ce VIIe dimanche du temps de PĂąques, nous sommes rassemblĂ©s avec joie pour cĂ©lĂ©brer une fĂȘte de la saintetĂ©. Nous rendons grĂące Ă  Dieu qui a fait resplendir sa gloire, la gloire de l’Amour, sur les martyrs d’Otrante, sur MĂšre Laura Montoya et sur MĂšre MarĂ­a Guadalupe GarcĂ­a Zavala. Je vous salue tous, vous qui ĂȘtes venus pour cette fĂȘte – d’Italie, de Colombie, du Mexique et d’autres pays – et je vous en remercie ! Nous voulons regarder vers les nouveaux saints Ă  la lumiĂšre de la Parole de Dieu qui a Ă©tĂ© proclamĂ©e. Une parole qui nous a invitĂ©s Ă  la fidĂ©litĂ© au Christ, mĂȘme jusqu’au martyre ; elle nous a rappelĂ© l’urgence et la beautĂ© d’apporter Ă  tous le Christ et son Évangile ; elle nous a parlĂ© du tĂ©moignage de la charitĂ©, sans lequel mĂȘme le martyre et la mission perdent leur saveur chrĂ©tienne. Lorsque les Actes des ApĂŽtres nous parlent du diacre Étienne, le proto-martyr, ils insistent pour dire qu’il Ă©tait un homme rempli d’Esprit Saint » 6,5 ; 7,55. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie qu’il Ă©tait rempli de l’amour de Dieu, que toute sa personne, toute sa vie, Ă©taient animĂ©es par l’Esprit du Christ ressuscitĂ©, au point de suivre JĂ©sus avec une fidĂ©litĂ© totale, jusqu’au don de soi. Aujourd’hui, l’Église propose Ă  notre vĂ©nĂ©ration une foule de martyrs qui ont Ă©tĂ© appelĂ©s ensemble au tĂ©moignage suprĂȘme de l’Évangile, en 1480. Environ 800 personnes, qui avaient survĂ©cu au siĂšge et Ă  l’invasion d’Otrante, ont Ă©tĂ© dĂ©capitĂ©es aux alentours de la ville. Elles refusĂšrent de renier leur foi et elles moururent en confessant le Christ ressuscitĂ©. OĂč ont-elles trouvĂ© la force de rester fidĂšles ? PrĂ©cisĂ©ment dans la foi qui fait voir au-delĂ  des limites de notre regard humain, au-delĂ  de la frontiĂšre de la vie terrestre, qui fait contempler les cieux ouverts » – comme le dit saint Étienne – et le Christ vivant Ă  la droite du PĂšre. Chers amis, conservons la foi que nous avons reçu et qui est notre vrai trĂ©sor, renouvelons notre fidĂ©litĂ© au Seigneur, mĂȘme au milieu des obstacles et des incomprĂ©hensions. Dieu ne nous fera jamais manquer de force et de sĂ©rĂ©nitĂ©. Alors que nous vĂ©nĂ©rons les martyrs d’Otrante, demandons Ă  Dieu de soutenir les nombreux chrĂ©tiens qui, justement Ă  notre Ă©poque et dans tant de parties du monde, subissent encore des violences, et qu’il leur donne le courage de la fidĂ©litĂ© et de rĂ©pondre au mal par le Laura MontayaNous pouvons tirer la deuxiĂšme idĂ©e des paroles de JĂ©sus que nous avons entendues dans l’Évangile Je prie pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi. Que tous, ils soient un, comme toi, PĂšre, tu es en moi, et moi en toi » Jn 17, 20. Sainte Laura Montoya a Ă©tĂ© un instrument d’évangĂ©lisation tout d’abord comme institutrice, puis comme mĂšre spirituelle des autochtones, chez qui elle a infusĂ© l’espĂ©rance en les accueillant avec cet amour appris de Dieu, et en les conduisant Ă  lui avec une pĂ©dagogie efficace qui respectait leur culture et ne s’opposait pas Ă  elle. Dans son Ɠuvre d’évangĂ©lisation, MĂšre Laura s’est vraiment faite toute Ă  tous, selon l’expression de saint Paul cf. 1 Co 9, 22. Ses filles spirituelles aussi vivent aujourd’hui l’Évangile et l’apportent dans les lieux les plus reculĂ©s et qui en ont le plus besoin, comme une forme d’avant-garde de l’Église. Cette premiĂšre sainte nĂ©e sur la belle terre colombienne nous enseigne Ă  ĂȘtre gĂ©nĂ©reux avec Dieu, Ă  ne pas vivre la foi de façon solitaire – comme si c’était possible de vivre la foi de façon isolĂ©e – mais Ă  la communiquer, Ă  apporter la joie de l’Évangile par la parole et par le tĂ©moignage de la vie dans tous les milieux oĂč nous nous trouvons. Dans tous les lieux oĂč nous vivons, il faut faire rayonner cette vie de l’Évangile ! Elle nous enseigne Ă  voir le visage de JĂ©sus reflĂ©tĂ© dans l’autre, Ă  vaincre l’indiffĂ©rence et l’individualisme qui corrompent les communautĂ©s chrĂ©tiennes et corrompent notre cƓur et elle nous enseigne Ă  accueillir chacun sans prĂ©jugĂ©s, sans discrimination, sans rĂ©ticences, avec un amour sincĂšre, en leur donnant le meilleur de nous-mĂȘmes et, surtout, en partageant avec eux ce que nous avons de plus prĂ©cieux, qui n’est pas nos accomplissements ou nos organisations, non ! Ce que nous avons de plus prĂ©cieux, c’est le Christ et son MarĂ­a Lupita GarcĂ­a ZavalaEnfin, une troisiĂšme idĂ©e. Dans l’Évangile d’aujourd’hui, JĂ©sus prie le PĂšre avec ces paroles Je leur ai fait connaĂźtre ton nom, et je le ferai connaĂźtre encore, pour qu’ils aient en eux l’amour dont tu m’as aimĂ©, et que moi aussi, je sois en eux » Jn 17, 26. La fidĂ©litĂ© des martyrs jusqu’à la mort, la proclamation de l’Évangile Ă  tous, s’enracinent dans l’amour de Dieu, qui a Ă©tĂ© rĂ©pandu dans nos cƓurs par l’Esprit Saint cf. Rm 5, 5, et dans le tĂ©moignage que nous devons donner de cet amour dans notre vie quotidienne. Sainte Guadalupe GarcĂ­a Zavala le savait bien. En renonçant Ă  une vie confortable – combien de dommages provoque une vie confortable, le bien-ĂȘtre ; l’ embourgeoisement » du cƓur nous paralyse –, en renonçant Ă  une vie confortable pour suivre l’appel de JĂ©sus, elle enseignait Ă  aimer la pauvretĂ©, pour pouvoir aimer davantage les pauvres et les malades. MĂšre Lupita s’agenouillait sur le sol de l’hĂŽpital, devant les malades et les abandonnĂ©s pour les servir avec tendresse et compassion. Et cela s’appelle toucher la chair du Christ ». Les pauvres, les abandonnĂ©s, les malades, les marginalisĂ©s sont la chair du Christ. Et MĂšre Lupita touchait la chair du Christ et nous a enseignĂ© cette façon d’agir ne pas avoir honte, ne pas avoir peur, ne pas avoir de rĂ©pugnance Ă  toucher la chair du Christ » ! MĂšre Lupita avait compris ce que signifie toucher la chair du Christ ». Aujourd’hui aussi, ses filles spirituelles s’efforcent de reflĂ©ter l’amour de Dieu dans des Ɠuvres de charitĂ©, sans Ă©pargner les sacrifices et en affrontant avec douceur et persĂ©vĂ©rance apostolique hypomonē, en supportant avec courage tout obstacle. Cette nouvelle sainte mexicaine nous invite Ă  aimer comme JĂ©sus nous a aimĂ©s, et cela suppose de ne pas se renfermer sur soi-mĂȘme, sur ses problĂšmes, ses idĂ©es, ses intĂ©rĂȘts, dans ce petit monde qui nous procure tant de mal, mais de sortir et d’aller Ă  la rencontre de ceux qui ont besoin d’attention, de comprĂ©hension et d’aide, pour leur apporter la proximitĂ© chaleureuse de l’amour de Dieu, Ă  travers des gestes concrets de dĂ©licatesse, d’affection sincĂšre et d’amour. FidĂ©litĂ© au Christ et Ă  son Évangile, pour l’annoncer par la parole et par la vie, en tĂ©moignant de l’amour de Dieu par notre amour, par notre charitĂ© envers tous ce sont les exemples et les enseignements lumineux que nous offrent les saints proclamĂ©s aujourd’hui, mais qui posent aussi des questions Ă  notre vie chrĂ©tienne. Comment suis-je fidĂšle au Christ ? Portons avec nous cette question, pour y rĂ©flĂ©chir pendant la journĂ©e comment suis-je fidĂšle au Christ ? Suis-je capable de faire voir » ma foi avec respect mais aussi avec courage ? Suis-je attentif aux autres, est-ce que je m’aperçois de celui qui est dans le besoin, est-ce que je vois dans tous des frĂšres et des sƓurs Ă  aimer ? Demandons, par l’intercession de la bienheureuse Vierge Marie et des nouveaux saints, que le Seigneur remplisse notre vie de la joie de son frĂšres et sƓurs,Au terme de cette cĂ©lĂ©bration, je dĂ©sire vous saluer, vous tous qui ĂȘtes venus rendre hommage aux nouveaux saints, en particulier les dĂ©lĂ©gations officielles d’Italie, de Colombie et du Mexique. Que les martyrs d’Otrante aident le cher peuple italien Ă  regarder avec espĂ©rance vers l’avenir, confiant dans la proximitĂ© de Dieu qui n’abandonne jamais, mĂȘme dans les moments difficiles. Que par l’intercession de MĂšre Laura Montoya, le Seigneur accorde un nouvel Ă©lan missionnaire et Ă©vangĂ©lisateur Ă  l’Église et que, inspirĂ©s par l’exemple de concorde et de rĂ©conciliation de cette nouvelle sainte, les bien-aimĂ©s fils de Colombie continuent d’Ɠuvrer pour la paix et le juste dĂ©veloppement de leur pays. Nous confions entre les mains de sainte Guadalupe GarcĂ­a Zavala tous les pauvres, les malades et tous ceux qui les assistent, et nous confions Ă  son intercession la noble nation mexicaine, afin qu’elle bannisse toute forme de violence et d’insĂ©curitĂ©, et avance toujours plus sur le chemin de la solidaritĂ© et de la coexistence fraternelle. Je suis heureux de rappeler Ă©galement qu’hier, Ă  Rome, a Ă©tĂ© proclamĂ© bienheureux le prĂȘtre Luigi Novarese, fondateur du Centre des volontaires de la Souffrance et des Ouvriers silencieux de la Croix. Je m’unis Ă  l’action de grĂące pour ce prĂȘtre exemplaire, qui a su renouveler la pastorale des malades en faisant d’eux des sujets actifs dans l’Église. Je salue les participants Ă  la Marche pour la vie » qui a eu lieu ce matin Ă  Rome et j’invite Ă  maintenir vive l’attention de tous sur le thĂšme si important du respect pour la vie humaine dĂšs le moment de sa conception. À ce propos, j’ai plaisir Ă  rappeler Ă©galement la pĂ©tition qui se tient aujourd’hui dans de nombreuses paroisses italiennes, afin de soutenir l’initiative europĂ©enne Un de nous », pour garantir une protection juridique Ă  l’embryon, en protĂ©geant chaque ĂȘtre humain dĂšs le premier instant de son existence. Un moment spĂ©cial pour ceux qui ont Ă  cƓur la dĂ©fense du caractĂšre sacrĂ© de la vie sera la JournĂ©e d’Evangelium vitĂŠ », qui aura lieu ici au Vatican, dans le cadre de l’AnnĂ©e de la foi, les 15 et 16 juin prochains. Je salue avec affection tous les groupes paroissiaux, les familles, les Ă©coles, les jeunes prĂ©sents. Avec un amour filial, nous nous tournons Ă  prĂ©sent vers la Vierge Marie, mĂšre et modĂšle de tous les chrĂ©tiens.
16En effet, le Seigneur lui-mĂȘme, Ă  un signal donnĂ©, Ă  la voix d’un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel et ceux qui sont morts en Christ ressusciteront d’abord. 17 Ensuite, nous qui serons encore en vie, nous serons tous ensemble enlevĂ©s avec eux sur des nuĂ©es Ă  la rencontre du Seigneur dans les airs, et P. 135-152 L’auteur est depuis vingt ans abbĂ© de l’abbaye cistercienne de Sainte-Marie-du-Mont. Il sait ce que signifie vivre en communautĂ© fraternelle. Il Ă©claire Ă  la lumiĂšre de l’Écriture l’expĂ©rience qu’il a vĂ©cue dans son monastĂšre. En des termes simples, sans prĂ©tendre Ă  une Ă©tude thĂ©ologique exhaustive, il nous rappelle la rĂ©alitĂ© thĂ©ologale d’une communautĂ© chrĂ©tienne et religieuse au cƓur de l’Église, manifestation de la grĂące et de la misĂ©ricorde de Dieu dans la fragilitĂ© et la faiblesse humaines. C’est pourquoi elle est appelĂ©e Ă  devenir toujours davantage lieu de pardon, de guĂ©rison et de croissance. – Ces pages sont la traduction d’une confĂ©rence donnĂ©e en nĂ©erlandais Ă  des religieux et religieuses de Sauf pour les ermites, la vie religieuse est toujours une vie en communautĂ©. Ce n’est pas seulement une donnĂ©e de fait, imposĂ©e par les nĂ©cessitĂ©s de la vie pratique, c’est inscrit dans le projet mĂȘme de notre vocation. La plupart d’entre nous ont dĂ©couvert l’appel Ă  la vie religieuse au contact d’une communautĂ© concrĂšte qui nous Ă©tait devenue familiĂšre. Dans le comportement de ces hommes vivant ensemble comme des frĂšres Ă  cause de JĂ©sus-Christ, nous avons reconnu ce qui, dans nos cƓurs, se manifestait comme une grĂące. Pour suivre JĂ©sus, nous nous sommes associĂ©s Ă  un groupe de frĂšres. Depuis lors, nous n’avons plus Ă©tĂ© capables de dissocier ces deux rĂ©alitĂ©s Dieu et le frĂšre. Le lien avec l’un renforçait le lien avec l’autre ce que nous faisions pour l’un, nous le faisions pour l’autre. Notre engagement dĂ©finitif lui-mĂȘme Ă  la suite de JĂ©sus, notre profession perpĂ©tuelle, c’est entre les mains d’un frĂšre, prĂ©sidant la communautĂ© comme supĂ©rieur, que nous l’avons prononcĂ©. Le nouveau droit canon Dans le nouveau droit canon, promulguĂ© le 25 janvier 1983, un canon entier est consacrĂ©, pour les religieux, Ă  la vie fraternelle ». Fait notable, il fait suite Ă  ceux qui concernent les trois conseils Ă©vangĂ©liques d’obĂ©issance, de pauvretĂ© et de cĂ©libat ; ceci donne l’impression que la vie communautaire n’est pas moins importante que les trois conseils et qu’elle se trouve, elle aussi, en relation directe avec l’Évangile. Par maniĂšre d’introduction, voici ce texte La vie fraternelle propre Ă  chaque Institut, qui unit tous les membres dans le Christ comme en une famille particuliĂšre, doit ĂȘtre dĂ©finie dans les Constitutions de maniĂšre Ă  devenir pour tous une aide mutuelle afin que chacun rĂ©alise sa vocation propre. Qu’ainsi, par la communion fraternelle enracinĂ©e et fondĂ©e dans l’amour, les membres soient un exemple de la rĂ©conciliation universelle dans le Christ c. 602. Peut-ĂȘtre ces derniers mots sont-ils les plus importants par cette communion fraternelle, les membres donneront l’exemple de la rĂ©conciliation universelle dans le Christ ». La communion fraternelle est, dans ce texte, prĂ©sentĂ©e comme une mission explicite, en faveur de l’Église locale et de l’Église universelle. Un peu de vocabulaire Toujours en guise d’introduction, faisons quelques remarques de vocabulaire. Fraterna communia la communion fraternelle est une trĂšs ancienne expression de la littĂ©rature monastique. Quand la vie communautaire proprement dite apparut pour la premiĂšre fois d’aprĂšs les donnĂ©es historiques actuelles, ce fut au IVe siĂšcle, avec PacĂŽme, le groupe monastique a reçu un nom nĂ©o-testamentaire hagia koinĂŽnia, c’est-Ă -dire la communion sainte, la sainte participation. Le terme koinĂŽnia est empruntĂ© aux Actes des ApĂŽtres 2, 42 c’est la description bien connue de l’Église primitive Ils se montraient assidus Ă  l’enseignement des apĂŽtres, fidĂšles Ă  la communion fraternelle koinĂŽnia, Ă  la fraction du pain et aux priĂšres » 2, 42. Cette koinĂŽnia est prĂ©cisĂ©e dans les versets suivants mise en commun des biens, frĂ©quentation commune du Temple, unitĂ© d’esprit et de cƓur, repas pris ensemble dans la joie et la simplicitĂ© du cƓur. Et saint Luc note Ils avaient la faveur de tout le peuple » le groupe rayonnait la rĂ©conciliation en JĂ©sus-Christ. Quelques siĂšcles plus tard, en Occident, la communautĂ© monacale dont saint BenoĂźt Ă©crit la rĂšgle s’appelle congregatio. Ceci peut nous faire penser Ă  une congrĂ©gation, au sens moderne du terme, mais ce serait une erreur. Dans le latin de saint BenoĂźt, congregatio est empruntĂ© au texte de la Vulgate. Dans l’Exode et le Livre des Nombres, congregatio y est employĂ© pour dĂ©signer le peuple de Dieu en marche Ă  travers le dĂ©sert. C’est la traduction du terme hĂ©breu Qahal, qui devint EkklĂšsia dans le texte grec de la Septante, d’oĂč le mot passa en latin au sens d’Église. Saint BenoĂźt considĂšre donc cette communautĂ© monacale comme un Ă©vĂ©nement d’Église comportant une tĂąche ecclĂ©siale. L’exposĂ© qui suit se divise en deux parties La communautĂ© chrĂ©tienne est un Ă©vĂ©nement ecclĂ©sial, un Ă©vĂ©nement divin, un lieu de critĂšres de la communautĂ© chrĂ©tienne. La communautĂ© chrĂ©tienne est un Ă©vĂ©nement d’Église Le Seigneur bĂątit lui-mĂȘme son Église Le premier point Ă  souligner est le suivant l’Église de JĂ©sus-Christ et tout groupe en elle est rassemblĂ©e par le Seigneur lui-mĂȘme. Saint Luc le notait dĂ©jĂ  Ă  la fin de sa description de la premiĂšre communautĂ© chrĂ©tienne Et chaque jour, le Seigneur adjoignait Ă  la communautĂ© ceux qui seraient sauvĂ©s » Ac 2,47. C’est vrai aujourd’hui encore pour toute communautĂ© chrĂ©tienne. Personne ne peut en commencer une. Personne ne peut y collaborer en s’appuyant sur ses propres forces. C’est une initiative divine le Seigneur bĂątit lui-mĂȘme son Église. Telle est bien notre propre expĂ©rience. Ce n’est pas nous qui avons choisi nos frĂšres. En ce temps de crise des vocations, nous sommes incapables d’y porter remĂšde par nos propres forces. Ce ne sont pas non plus les autres qui nous ont cooptĂ©s. Nous sommes allĂ©s frapper Ă  la porte d’une communautĂ© religieuse parce que nous pensions avoir la vocation, c’est-Ă -dire que le Seigneur nous attendait sur cette voie du cloĂźtre. La force qui rassemble et unit l’Église et toute communautĂ© en son sein, cette force se trouve en Dieu. Et elle nous a Ă©tĂ© concrĂštement rĂ©vĂ©lĂ©e en JĂ©sus-Christ. Elle commence Ă  agir dĂšs les dĂ©buts de la vie publique JĂ©sus rassemble des disciples autour de lui. Une force d’attraction Ă©mane de lui. Elle agit non seulement sur ceux qui sollicitent de lui une parole ou une guĂ©rison, mais aussi sur ce petit groupe qui abandonne famille et filets et s’attache Ă  lui pour former le cercle de ses disciples. Ce n’est encore qu’un rassemblement provisoire, qui connaĂźt des hauts et des bas, tout un va-et-vient. Des disciples se joignent Ă  JĂ©sus, des disciples le quittent ensuite. Au moment de la passion et de la mort de JĂ©sus, le groupe comme tel est mis Ă  l’épreuve et court le risque de s’effondrer, comme JĂ©sus lui-mĂȘme l’avait prĂ©dit Le berger sera frappĂ© et le troupeau dispersĂ© ». Nous nous souvenons de la scĂšne Ă  GethsĂ©mani, les apĂŽtres s’enfuient ; Pierre suit de loin, en hĂ©sitant, puis renie son MaĂźtre ; seul Jean – miracle des miracles – parviendra au Golgotha. Mais ce mĂȘme groupe, dispersĂ© et dĂ©suni, sera de nouveau rassemblĂ© et soudĂ© en Église dans la mort et la rĂ©surrection de JĂ©sus. CaĂŻphe lui-mĂȘme l’avait prophĂ©tisĂ© Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple ». Et saint Jean remarque Ă  ce propos Il prophĂ©tisa que JĂ©sus devait mourir pour la nation, et non seulement pour la nation, mais encore pour rassembler dans l’unitĂ© les enfants de Dieu dispersĂ©s » Jn 11, 51. Rassembler, c’est aussi l’ultime fruit de l’évĂ©nement pascal du monde, PĂąques fait l’Église. Partout oĂč prend forme une communautĂ© d’Église, ce ne peut ĂȘtre que le fruit de la rĂ©surrection. Un premier fruit, un fruit timide, un fruit fragile, Ă  notre Ă©poque oĂč la tension entre dispersion et rassemblement, entre diaspora et ekklĂšsia constitue un Ă©lĂ©ment essentiel et permanent ; mais cela vaut aussi chaque fois que cette tension est Ă  nouveau surmontĂ©e, provisoirement et comme par anticipation, dans ces frĂȘles signes de l’Église, de l’ ekklĂšsia de JĂ©sus, que sont aujourd’hui toutes les communautĂ©s ecclĂ©siales diocĂšse, paroisse, famille, communautĂ© religieuse. L’Église, plĂ©nitude et diaspora Pour rĂ©aliser la communautĂ©, l’Église n’a absolument pas besoin d’ĂȘtre imposante, numĂ©riquement importante, surprenante. Au contraire mĂȘme, tout Ă©tait dĂ©jĂ  donnĂ© au pied de la croix. L’ekklĂšsia se rĂ©duisait alors Ă  Marie, Ă  Jean, Ă  la pĂ©cheresse convertie, aux saintes femmes, Ă  ce paĂŻen aussi, ce centurion romain qui confessera la divinitĂ© de JĂ©sus, sans oublier le bon larron, qui prĂ©cĂ©dera tous les autres dans le royaume de Dieu. Il est Ă  remarquer que Pierre n’est pas lĂ , ni les autres apĂŽtres. Pierre n’est cependant pas absent, mais sa prĂ©sence est particuliĂšre. Pour l’heure, il est en train de pleurer, entiĂšrement retournĂ© par le regard de JĂ©sus. Comme au Golgotha, l’Église est aussi prĂ©sente dans la chambre haute du CĂ©nacle, Ă  la PentecĂŽte Marie, Jean, Pierre, les autres apĂŽtres et le reste des disciples. Tout est dĂ©jĂ  donnĂ© dans ce petit noyau. Aujourd’hui, nous n’avons rien de plus. Il ne nous est, aujourd’hui, ni plus facile ni plus difficile de former une communautĂ© chrĂ©tienne. Notre Église connaĂźt les mĂȘmes tensions que jadis elles sont, aujourd’hui encore, une des caractĂ©ristiques de l’Église. Celle-ci a dĂ©jĂ  reçu la plĂ©nitude, le plĂ©rĂŽme » ; elle vit cependant en Ă©tat de minoritĂ©, dans la diaspora, en tension perpĂ©tuelle entre la dispersion et la plĂ©nitude. Cette tension est nĂ©cessaire et ne cessera jamais avant la fin des temps. Aujourd’hui, l’Église tout Ă  la fois n’est rien et sauve pourtant le monde ; elle est sans valeur aux yeux du monde et constitue pourtant le salut de l’humanitĂ© tout entiĂšre. Ce fut parfois une tentation pour l’Église et pour nous aussi, peut-ĂȘtre de dresser des statistiques et surtout d’attacher une certaine importance Ă  ces statistiques. La ferveur de l’Église ne se mesure pas au nombre de baptĂȘmes, de communions, etc., que l’on calcule dans l’espoir que ces chiffres seront aussi Ă©levĂ©s que possible. En fait, c’est lĂ  une maniĂšre tout Ă  fait erronĂ©e de dire quelque chose de valable sur l’Église de JĂ©sus. Dans l’Ancien Testament, le roi David a Ă©tĂ© sĂ©vĂšrement puni pour une tentative de ce genre. Il voulait savoir quelle Ă©tait exactement la puissance du peuple de Dieu et il dĂ©crĂ©ta un recensement. Aux yeux de Dieu, cela Ă©tait dĂ©pourvu de toute signification. L’Église sera toujours petite en quelque maniĂšre – un peu de levain dans la pĂąte, un grain de sĂ©nevĂ© – et pourtant assez puissante pour sauver effectivement le monde entier. L’Église est diaspora, dispersion, minoritĂ©, et elle est plĂ©rĂŽme, elle est la plĂ©nitude de la puissance de JĂ©sus. Ce n’est qu’à la fin des temps, quand le Christ reviendra, quand Dieu sera tout en tous, qu’il n’y aura plus de diaspora. Alors, nous dit JĂ©sus, les anges seront envoyĂ©s pour rassembler les Ă©lus des quatre coins du monde, au son des trompettes Mt 24, 31. Alors le plĂ©rĂŽme de l’Église, sa plĂ©nitude, coĂŻncidera avec l’univers, avec le monde tout entier. C’est seulement alors qu’il n’y aura plus de monde en dehors de l’Église. Avant la fin des temps, toute tentative pour s’approcher quelque peu de ce rĂ©sultat ou en donner l’apparence est vouĂ©e Ă  l’échec. Bien au contraire, la situation de l’Église dans le monde est Ă  l’opposĂ© de ce rĂȘve, et cela conformĂ©ment au dessein salvifique de JĂ©sus. Bien sĂ»r, l’Église a Ă©tĂ© envoyĂ©e au monde par JĂ©sus pour y proclamer la bonne nouvelle, mais le rĂ©sultat de cette prĂ©dication ne sera pas qu’elle vienne triompher du monde ni qu’elle se l’annexe ou prenne sa place. L’Église, avant la parousie, n’occupera pas tout le terrain du monde. Elle vit en diaspora, au milieu du monde, comme un signe cachĂ© mais rĂ©vĂ©lateur de ce qui, un jour, adviendra. Ce sont de petits groupes d’Église qui surgissent partout et deviennent visibles un peu partout, qui sont signes du salut et le rĂ©alisent par ce qu’ils sont des lieux de charitĂ©, de paix, de priĂšre, de vie divine, de communion. La communautĂ©, signe de gratuitĂ© et de misĂ©ricorde De ceci dĂ©coule une consĂ©quence importante pour la situation thĂ©ologique si je puis m’exprimer ainsi d’une communautĂ© chrĂ©tienne. OĂč nous situons-nous comme communautĂ© ? L’homme laissĂ© Ă  lui-mĂȘme n’est pas capable de vivre en communautĂ©. Sa situation normale est la vie en diaspora, en dispersion au milieu du monde, sĂ©parĂ© des autres et du plus profond de lui-mĂȘme. Si cela est ainsi, lĂ  oĂč naĂźt une communautĂ© chrĂ©tienne, elle ne peut ĂȘtre que don, signe de la misĂ©ricorde de Dieu, anticipation, prĂ©figuration et avant-goĂ»t du Royaume qui vient, de ce qui, plus tard seulement, deviendra rĂ©alitĂ© pour toute l’Église. La communautĂ© chrĂ©tienne est toujours quelque chose de prospectif c’est une fenĂȘtre ouverte sur le ciel. Nous pouvons un peu la comparer Ă  la situation de l’apĂŽtre Jean, exilĂ© sur l’üle de Patmos. Il est lĂ , isolĂ©, seul sur son rocher, en pleine diaspora. Par la foi cependant, il est reliĂ© Ă  toute l’Église. Mais il n’en prend vraiment conscience qu’un dimanche. Ce jour-lĂ , Jean a une vision, une porte s’ouvre pour lui dans le ciel et il y contemple dĂ©jĂ  l’ĂȘtre profond de l’Église Ă  laquelle il est vitalement reliĂ© ici Ă  Patmos tous les Ă©lus rassemblĂ©s autour du trĂŽne de Dieu et de l’Agneau. Une communautĂ© ecclĂ©siale est toujours semblable Ă  un dimanche, elle est un moment oĂč une fenĂȘtre s’ouvre dans le ciel pour tĂ©moigner devant le monde de ce qui adviendra un jour. Une communautĂ© est donc apocalypse », c’est-Ă -dire rĂ©vĂ©lation. Elle dit Ă  l’Église et au monde quels liens nous rassemblent tous dans le Christ et en Dieu. Une communautĂ© est aussi eschatologique » elle laisse entrevoir dĂšs maintenant ce qui deviendra pleine rĂ©alitĂ© dans l’eschaton, Ă  la fin des temps. Par lĂ , il est Ă©vident que la communautĂ© chrĂ©tienne est toujours un lieu de grĂące. Elle est un prodige que Dieu suscite aujourd’hui dĂ©jĂ  dans ce monde. La communautĂ© n’est jamais Ɠuvre humaine. Nous n’y avons pas droit. Dans un certain sens, nous n’appartenons pas non plus Ă  cette communautĂ©, de mĂȘme qu’elle ne nous appartient pas. Il nous est donnĂ© de la recevoir comme un cadeau de Dieu, devant lequel nous devons toujours rester accueillants et auquel nous devons toujours nous ouvrir davantage. Mais nous vivons aussi chaque jour le risque d’ĂȘtre exclus de la communautĂ©. Non que Dieu nous rejette ou que les autres nous repoussent. Les autres nous attendent et Dieu fait de mĂȘme, mais nous risquons de nous dĂ©tacher peu Ă  peu de la communautĂ©. Inconsciemment peut-ĂȘtre, nous essayons de mener la communautĂ© Ă  notre maniĂšre. Peut-ĂȘtre, nous imposons-nous trop Ă  elle ? Peut-ĂȘtre est-elle devenue avec le temps une partie de nous-mĂȘmes notre Ɠuvre, notre fiertĂ©, notre affaire. S’il devait en ĂȘtre ainsi, grandirait alors pour nous le risque d’ĂȘtre renvoyĂ©s Ă  notre solitude, ce qui serait arrivĂ© depuis longtemps pour chacun de nous sans la misĂ©ricorde et la fidĂ©litĂ© inĂ©branlable de Dieu. Car c’est sur son amour et sur sa fidĂ©litĂ© qu’est fondĂ©e toute communautĂ© chrĂ©tienne. Dans le rituel prĂ©conciliaire pour l’entrĂ©e dans une communautĂ© monastique, le postulant pĂ©nĂ©trait dans la salle capitulaire et se prosternait de tout son long face Ă  la communautĂ©. Le supĂ©rieur lui posait cette question Que demandez-vous ? » La rĂ©ponse Ă©tait La misĂ©ricorde de Dieu et celle de mes frĂšres ». Ceci exprimait bien le sens profond de ce qui se passait. Dans toute communautĂ© chrĂ©tienne, nous entrons par la petite porte et nous devons donc nous faire tout petits. Au fond de notre cƓur, nous devons, au long des jours, rester ainsi prosternĂ©s devant nos frĂšres, dans la mĂȘme attente et avec la mĂȘme priĂšre sur les lĂšvres nous implorons la misĂ©ricorde de Dieu et celle de nos frĂšres. Quelques critĂšres de la communautĂ© chrĂ©tienne La communautĂ© chrĂ©tienne est donc un lieu de grĂące, une Ɠuvre divine, un miracle dont nous devons sans cesse solliciter la rĂ©alisation. Surgit alors la question mais oĂč se trouve la communautĂ© chrĂ©tienne ? comment puis-je la reconnaĂźtre ? Plus prĂ©cisĂ©ment la communautĂ© chrĂ©tienne coĂŻncide-t-elle avec ce que nous appelons aujourd’hui le phĂ©nomĂšne communautaire et avec n’importe quelle forme de ce phĂ©nomĂšne ? L’expĂ©rience de la vie quotidienne, qui nous est quelque peu familiĂšre dans la vie religieuse, est telle que nous savons bien qu’on n’y a pas toujours affaire Ă  un miracle. Dans tel groupe, je me trouve plus ou moins Ă  l’aise, plus ou moins dans mon Ă©lĂ©ment, je m’y sens plus ou moins acceptĂ©. Tout groupe a ses ombres et ses lumiĂšres. Il y a aussi des jours ou des pĂ©riodes durant lesquels je me sens comme submergĂ© par ces aspects tĂ©nĂ©breux. Il en rĂ©sulte que je me surprends – je parle pour moi – Ă  critiquer la vie communautaire. Je ne suis pas toujours tendre pour mes confrĂšres ni Ă  l’égard du responsable. Et alors se pose la question cela est-il vraiment lĂ©gitime ? qu’est-ce que cela signifie ? Si la communautĂ© chrĂ©tienne est de l’ordre du miracle et de l’activitĂ© salvifique de Dieu, toute critique viendrait-elle du Malin et serait-elle en quelque sorte une attaque contre la bontĂ© et la misĂ©ricorde de Dieu ? Telle n’est certainement pas mon intention lorsque je critique ce qui se passe en communautĂ©. Je sens que ma critique peut mĂȘme ĂȘtre positive et que j’ai parfois le droit de dire ma pensĂ©e. Ceci nous montre dĂ©jĂ  que le phĂ©nomĂšne communautaire et la communautĂ© ecclĂ©siale ne sont pas, Ă  dire vrai, totalement rĂ©ductibles l’un Ă  l’autre. D’autre part, il est Ă©vident, aujourd’hui surtout, que tout groupe n’a pas seulement un cĂŽtĂ© nĂ©gatif, qui est source de difficultĂ©s il a aussi un cĂŽtĂ© banal, une structure tout ordinaire, profondĂ©ment humaine. De nos jours, grĂące Ă  Dieu, nous sommes bien mieux renseignĂ©s dans ce domaine par la sociologie et la psychologie de groupe. Nous possĂ©dons une information beaucoup plus Ă©tendue sur la structure du groupe, sur les normes et les usages auxquels tout groupe humain obĂ©ira pour ainsi dire par nĂ©cessitĂ© de nature. Les forces et les dĂ©sirs qui vivent en chacun se reflĂštent aussi dans le groupe et ils y sont en quelque sorte nouĂ©s ensemble. Ils peuvent Ă©voluer positivement lorsqu’ils sont judicieusement maĂźtrisĂ©s dans la vie en commun et le dialogue. Mais ils peuvent aussi Ă©voluer nĂ©gativement et bouleverser la vie du groupe, la dĂ©molir et la rendre Ă  la longue presque impossible. L’enfer, c’est les autres ». GrĂące Ă  ce surcroĂźt de connaissances, il nous est possible d’amĂ©liorer la vie du groupe et d’essayer de le diriger sur de meilleures voies. Un groupe comme tel peut ĂȘtre malade, mais il peut aussi guĂ©rir. Dans le cas d’un groupe fondamentalement sain et fonctionnant de façon tout Ă  fait correcte, celui-ci peut mĂȘme devenir un important facteur de guĂ©rison dans la vie d’un individu. En pareil cas, il est devenu tellement porteur de vie que nous parlerons de thĂ©rapie de groupe le groupe fonctionnera comme facteur de guĂ©rison. Ce sont lĂ , sans conteste, d’importants acquis de notre culture moderne. Mais ici surgit une nouvelle question. Quel rapport a le bon fonctionnement d’un groupe comme groupe avec une communautĂ© chrĂ©tienne, un Ă©vĂ©nement d’Église ? Et s’ils ont quelque chose de commun, se recouvrent-ils entiĂšrement ? En d’autres termes un groupe est-il chrĂ©tien et conforme Ă  l’Évangile dans la mesure oĂč il fonctionne bien en tant que groupe ? Et inversement si un groupe est d’inspiration franchement Ă©vangĂ©lique, en rĂ©sultera-t-il nĂ©cessairement qu’il fonctionnera correctement comme groupe ? En fait il s’agit d’une question tout Ă  fait classique, que nous rencontrons aussi dans d’autres domaines. Quel est le rapport entre la nature et la grĂące ? La rĂ©ponse Ă  ce genre de questions n’est jamais simple, jamais unilatĂ©rale ce n’est jamais l’un ou l’autre. Il est toujours dĂ©licat d’exprimer la chose dans l’abstrait, au niveau des principes. À proprement parler, ce qui s’impose ici, c’est une diacrisis », un discernement des esprits, un discernement du Saint-Esprit, cette sensibilitĂ© intĂ©rieure que l’Esprit nous donne pour la vie de Dieu en nous et dans les autres. Or cette vie de Dieu se reconnaĂźt Ă  quelques signes manifestes. La parole de Dieu dans la Bible et l’expĂ©rience vingt fois sĂ©culaire de l’Église ont rendu tĂ©moignage Ă  la valeur de ces signes. Disons donc quelques mots sur les critĂšres d’une communautĂ© chrĂ©tienne. ÉnumĂ©rons-les d’abord La communautĂ© chrĂ©tienne s’édifie sur la faiblesse communautĂ© chrĂ©tienne est un lieu de communautĂ© chrĂ©tienne est un lieu de guĂ©rison. La communautĂ© chrĂ©tienne s’édifie sur la faiblesse humaine Écoutons saint Paul, dans sa premiĂšre Ă©pĂźtre aux Corinthiens Aussi bien, frĂšres, considĂ©rez votre appel. Il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de gens bien nĂ©s. Mais ce qu’il y a de fou dans le monde, voilĂ  ce que Dieu a choisi pour confondre les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilĂ  ce que Dieu a choisi pour confondre la force ; ce qui dans le monde est sans naissance et ce que l’on mĂ©prise, voilĂ  ce que Dieu a choisi ; ce qui n’est pas, pour rĂ©duire Ă  rien ce qui est, afin qu’aucune chair n’aille se glorifier devant Dieu. Car c’est par lui que vous ĂȘtes dans le Christ JĂ©sus, qui, de par Dieu, est devenu pour nous sagesse, justice et sanctification, rĂ©demption... 1 Co 1, 26-30. Dieu nous a choisis en raison de notre faiblesse et tout Ă  fait concrĂštement, pour ainsi dire, Ă  cause de notre point faible, de notre vulnĂ©rabilitĂ© la plus profonde, pour la guĂ©rir par sa puissance et en faire la pierre angulaire, le fondement de son Église. Cela a toujours Ă©tĂ© sa maniĂšre d’agir dans l’histoire du salut. Il en fut dĂ©jĂ  ainsi pour le peuple de Dieu au dĂ©sert. Pensons au DeutĂ©ronome pourquoi IsraĂ«l est-il le peuple Ă©lu ? Non parce qu’il est puissant, grand ou fidĂšle, mais parce qu’il est le plus petit, le moindre d’entre les peuples. Cette petitesse et cette vulnĂ©rabilitĂ© peuvent se manifester dans tous les domaines moyens matĂ©riels, position sociale, nombre, capacitĂ©s intellectuelles... Une communautĂ© chrĂ©tienne se sent toujours proche des handicapĂ©s de toutes sortes. Cela est vrai aussi de notre faiblesse la plus fondamentale, de notre condition de pĂ©cheurs, de notre continuelle indigence vis-Ă -vis de la grĂące et de la misĂ©ricorde inĂ©puisables de Dieu. Mais cela ne fait rien. C’est prĂ©cisĂ©ment en raison de cela que Dieu nous a choisis pour rĂ©aliser son Ɠuvre, avec cette blessure, avec cette faiblesse. Dieu en a besoin pour que sa puissance Ă  l’Ɠuvre dans l’Église se manifeste dans sa plĂ©nitude. Cette faiblesse fondamentale, Ă  cause de laquelle Dieu nous a choisis, dĂ©finit aussi notre relation avec nos frĂšres. Ils ne nous ont pas acceptĂ©s en raison de nos qualitĂ©s, humaines et spirituelles. Il n’y a pas eu d’examen sĂ©lectif Ă  l’entrĂ©e. Non ! Dans une communautĂ© qui vit selon l’Évangile, il nous a Ă©tĂ© donnĂ© d’entrer avec nos faiblesses, presque en raison de celles-ci. Tels que nous sommes, nous avons Ă©tĂ© acceptĂ©s comme un don de Dieu. Dans le Christ JĂ©sus, notre faiblesse est un cadeau Ă  la communautĂ©. Car toute faiblesse rĂ©vĂšle quelque chose de la force et de l’amour de Dieu. À notre tour, nous n’avons pas sĂ©lectionnĂ© les autres selon des normes exigeantes qui seraient les nĂŽtres. Nous aussi, nous avons devinĂ© leur faiblesse, telle qu’elle se prĂ©sente au jour le jour, voilĂ©e, guĂ©rie et restaurĂ©e par la puissance de Dieu. En agissant de la sorte, nous avons reconnu leur pauvretĂ© et leur faiblesse comme un signe de l’amour de Dieu et nous avons pu les accueillir avec gratitude comme un don de Dieu. On pourrait toutefois objecter est-ce bien vrai ? cela se passe-t-il vraiment ainsi ? Par exemple, lorsque nous votons pour l’admission dĂ©finitive d’un novice, les choses se dĂ©roulent-elles bien en fonction de ces critĂšres ? Nous acceptons l’un pour ses qualitĂ©s et nous en Ă©cartons d’autres parce que nous estimons que certains dĂ©fauts sont incompatibles avec la vie religieuse. Je puis le concĂ©der jusqu’à un certain point, mais je dois cependant souligner que tel ne peut ĂȘtre le critĂšre dernier et dĂ©cisif pour accepter ou non un frĂšre dans une communautĂ© qui vit selon l’Évangile. Chacun a ses qualitĂ©s et ses dĂ©fauts. La question dĂ©terminante est la suivante comment cet homme se comporte-t-il face Ă  ses qualitĂ©s et Ă  ses dĂ©fauts ? S’il se prĂ©sente un candidat richement douĂ©, mais inconsciemment portĂ© Ă  imposer sa richesse au groupe, nous pouvons tranquillement l’écarter ; je dirais mĂȘme nous devons le faire. Tandis qu’un autre candidat, Ă  l’hĂ©rĂ©ditĂ© peut-ĂȘtre lourdement chargĂ©e, mais qui a conscience de ses points faibles et est en un certain sens rĂ©conciliĂ© avec eux, et qui sait par expĂ©rience qu’il peut sans cesse confesser la misĂ©ricorde de Dieu Ă  partir de cette faiblesse, celui-lĂ , nous l’acceptons avec reconnaissance, prĂ©cisĂ©ment parce que cette expĂ©rience de la misĂ©ricorde de Dieu se traduira tĂŽt ou tard en une tendresse misĂ©ricordieuse Ă  l’égard de chacun. Pour la mĂȘme raison Ă©galement, il est important d’oser regarder en face les faiblesses du groupe et d’avoir la possibilitĂ© de le faire, car elles sont prĂ©cisĂ©ment les points importants pour la croissance spirituelle du groupe. J’ai l’impression que nous menons souvent la politique inverse. Tout ce qui peut provoquer l’étonnement ou le scandale est soigneusement cachĂ© et voilĂ©. La communautĂ© comme telle est placĂ©e trĂšs haut, elle est fortement idĂ©alisĂ©e et cet idĂ©al est inconsciemment attendu de tous ses membres. Quiconque ne parvient pas Ă  rĂ©pondre Ă  cette attente est tenu Ă  l’écart et perd parfois aussi l’amour et la confiance des supĂ©rieurs ou de ses frĂšres. C’est bien regrettable, car nous favorisons par lĂ  un processus qui va prĂ©cisĂ©ment Ă  l’encontre du dynamisme de l’Esprit Saint et d’une communautĂ© chrĂ©tienne vivant l’Évangile. La communautĂ© risque alors de devenir une sorte de secte groupant des recrues d’élite parfaitement entraĂźnĂ©es – les purs et les durs » – qui, Ă  la longue, vont se tenir Ă  l’écart du commun des mortels et des chrĂ©tiens ordinaires. Se tromper sur la rĂ©alitĂ© profonde de la communautĂ© est une faute trĂšs frĂ©quente chez les commençants, qui entrent dans la communautĂ© avec un idĂ©al survoltĂ©. Ils se figuraient avoir dĂ©couvert une communautĂ© de rĂȘve, mais ce rĂȘve n’existe que dans leur imagination, dans l’image inconsciente de la perfection de leur propre moi. Mais la rĂ©alitĂ© est tout autre. Et ce qui est plus Ă©tonnant encore, c’est que Dieu en personne permet que la rĂ©alitĂ© soit tout autre et qu’il ne veut pas qu’elle rĂ©ponde jamais Ă  l’image rĂȘvĂ©e d’une communautĂ© idĂ©ale. Pour cela, chacun de nous doit ĂȘtre déçu par sa propre communautĂ©. C’est une dĂ©ception inĂ©vitable et impitoyable, mais salutaire. C’est une frustration trĂšs instructive, mĂȘme s’il faut parfois du temps pour l’intĂ©grer. La peine causĂ©e est insupportable on devient amer, mordant pour autrui, sĂ©vĂšre pour le groupe, on juge et on condamne. La critique se fait tranchante comme une lame de rasoir. On en veut Ă  tout le monde, et spĂ©cialement Ă  l’Église, de ce que la rĂ©alitĂ© humaine qu’ils nous offrent ne rĂ©ponde pas Ă  l’idĂ©al que nous escomptions. Cela veut dire qu’ils ne sont pas l’écran derriĂšre lequel nous pourrions abriter notre faiblesse. Par les dĂ©fauts des autres et dans ceux du groupe, nous percevons que nous sommes impliquĂ©s dans les mĂȘmes dĂ©ficiences. Nous ne sommes pas meilleurs que les autres. Et ceux-ci ne parviennent pas Ă  nous rendre meilleurs. Mais ce n’est prĂ©cisĂ©ment pas de cela qu’il s’agit ici. En fait, nous devrions nous situer avec les autres dans notre commune faiblesse pour atteindre, Ă  partir de lĂ , le salut de JĂ©sus. De profundis – des profondeurs. Car c’est cela la Bonne Nouvelle, c’est cela l’Église, et rien d’autre. JĂ©sus est venu pour ces pĂ©cheurs-lĂ , ces pĂ©cheurs qu’en fait nous sommes, et non point pour les justes que nous pensions ĂȘtre, que nous espĂ©rions pouvoir ĂȘtre ou pouvoir paraĂźtre, bien en sĂ©curitĂ© au sein de la communautĂ© chrĂ©tienne. Il n’y a pas de Bonne Nouvelle sans l’annonce que le pĂ©chĂ© est pardonnĂ©. C’est une salutaire dĂ©sillusion, c’est une frustration enrichissante. Dieu l’a entendu ainsi. Car la grĂące doit devenir grĂące, et non pas ce sur quoi nous pourrions compter, auquel nous avons droit si nous remplissons certaines conditions. Nous ne pouvons mĂȘme pas satisfaire Ă  la moindre condition. VoilĂ  le fondement de la communautĂ© qui vit ensemble Ă  cause de JĂ©sus-Christ et du salut qui est en lui. C’est cela d’abord que nous devons saisir, et cela ne se fait ni Ă  la suite d’une dĂ©monstration ni Ă  la suite d’une Ă©tude ; cela se fait par pure grĂące. DĂšs qu’il nous est donnĂ© de la comprendre, tout nous est donnĂ© du mĂȘme coup, aujourd’hui et ici mĂȘme, quel que soit le groupe oĂč nous vivions maintenant. Dietrich Bonhoeffer a dit DĂšs que nous cessons de rĂȘver de la communautĂ©, elle nous est immĂ©diatement donnĂ©e » ; et c’est l’Église de JĂ©sus, Ă©difiĂ©e sur notre faiblesse. C’est pourquoi il est aussi tellement important que nous n’estompions pas notre faiblesse devant nos frĂšres. Ils peuvent apprendre quelque chose de nos petits cĂŽtĂ©s. Pas tout, mais nous devons pouvoir leur partager quelques-unes de nos difficultĂ©s. Nous ne devons pas nous dĂ©rober. Nous ne devons pas avoir peur de perdre la face. Ce peut ĂȘtre un formidable soutien pour nos frĂšres de savoir que nous aussi nous sommes faibles et que nous ne sommes pas du tout des hĂ©ros. C’était peut-ĂȘtre dans ce sens qu’allait ce que, dans notre tradition, nous connaissions autrefois sous le nom de chapitre des coulpes » et que nous cherchons aujourd’hui Ă  remplacer par des formes modernes mieux adaptĂ©es, mais sans bien y rĂ©ussir, il faut l’avouer. La vĂ©ritĂ© profonde d’un groupe rĂ©side dans le fait que les frĂšres se transmettent quelque chose au niveau de la faute et du pardon c’est la seule et unique maniĂšre dont Dieu se sert pour faire de ce groupe sa sociĂ©tĂ©. C’est l’atmosphĂšre Ă©vangĂ©lique du groupe. En pareille rencontre, c’est l’air de Dieu que nous respirons – si je puis m’exprimer ainsi – et la vie de Dieu. Je pense que le supĂ©rieur peut, lui aussi, faire voir quelque chose de sa fragilitĂ©. Lui aussi, il est un pĂ©cheur pardonnĂ©. Et si, par hasard, il ne l’était pas, ou pensait ne pas l’ĂȘtre, il n’aurait plus aucun motif de rester plus longtemps supĂ©rieur. Il ne satisferait pas Ă  la condition minimale de pouvoir annoncer aux autres ce qu’il doit Ă  la misĂ©ricorde de Dieu. Paul Ă©crivait Ă  son disciple TimothĂ©e le Christ est venu dans le monde pour sauver les pĂ©cheurs, dont je suis, moi, le premier 1 Tm 1,15. Paul confesse ainsi qu’il est, parmi les apĂŽtres, l’avorton, celui qui n’est pas digne d’ĂȘtre appelĂ© apĂŽtre. Ce qu’il est, c’est par grĂące qu’il l’est. Paul a autoritĂ© dans l’Église. Et c’est parce qu’il a pu, en sa personne, faire l’expĂ©rience de la grĂące qu’il est d’autant plus capable d’en faire part aux autres. Il en va de mĂȘme pour Pierre. Il a Ă©tĂ© le premier Ă  faire l’expĂ©rience du pardon de JĂ©sus. Il l’a reniĂ©, et il est le premier des apĂŽtres auquel JĂ©sus apparaĂźt, le jour mĂȘme de sa rĂ©surrection. C’est lĂ , vous le savez, le kĂ©rygme le plus ancien. Quand les deux disciples d’EmmaĂŒs rentrent Ă  JĂ©rusalem, on leur dit Le Seigneur est vraiment ressuscitĂ© et il est apparu Ă  Simon ». La premiĂšre apparition du Christ ressuscitĂ© Ă  un apĂŽtre se fait Ă  Simon qui l’a reniĂ©. Et avant Pierre, qui allait ĂȘtre investi de l’autoritĂ©, il y eut Marie-Madeleine, la pĂ©cheresse pardonnĂ©e qui, au matin de PĂąques, vit le RessuscitĂ© dans le jardin et fut chargĂ©e de l’annoncer Ă  Pierre et aux apĂŽtres, mais ceux-ci ne la crurent pas. Le supĂ©rieur n’est capable d’ĂȘtre vraiment supĂ©rieur que si, Ă  un moment donnĂ©, il s’est trouvĂ© au point faible, Ă  l’endroit fragile de la communautĂ©. Car, dans la communautĂ© chrĂ©tienne, ce sont toujours les plus faibles qui sont au cƓur et au centre. Et cela donne Ă  la communautĂ© chrĂ©tienne un aspect trĂšs particulier, une atmosphĂšre propre, qui tranche fortement sur la dynamique de tout autre groupe non rĂ©solument Ă©vangĂ©lique. Car dans tout groupe humain, il y a un champ de tensions fait de dĂ©sirs et d’ambitions qui s’entrecroisent, entrent souvent en conflit, mais doivent essayer de s’harmoniser. Dans les meilleures circonstances, ces tensions se rĂ©solvent dans la personne du leader, qui crĂ©e l’unitĂ© et l’harmonie. Tout groupe est ainsi constituĂ© hiĂ©rarchiquement, il regarde vers le haut, vers le sommet et s’accroche au leader, qui est Ă©manation et symbole du groupe. Cela vaut Ă©videmment aussi jusqu’à un certain point pour les communautĂ©s selon l’Évangile. Et pourtant... dans une communautĂ© selon l’Évangile, une autre dynamique entre en jeu, car la pyramide y est renversĂ©e. Le centre de gravitĂ©, le point focal, c’est le point le plus bas, c’est le petit, le faible. On ne regarde pas de tous ses yeux vers le leader, mais chacun, lui compris, se soucie du plus faible et porte avec les autres le plus faible. Le chef, c’est celui qui peut le mieux veiller aux plus faibles. L’image de l’abbĂ© selon la RĂšgle de saint BenoĂźt est celle du bon pasteur, qui laisse les autres brebis et va chercher la brebis perdue pour la prendre sur ses Ă©paules et la ramener Ă  la bergerie. Est chef celui qui peut faire preuve du plus grand amour, de la plus grande tendresse. Est chef celui qui peut s’humilier, se faire petit, celui qui, Ă  l’exemple de JĂ©sus, peut se mettre Ă  genoux devant les autres pour leur laver les pieds. Les deux autres points dont nous allons traiter maintenant ne sont qu’une consĂ©quence de ce que nous avons dit jusqu’ici. Lieu de pardon et de rĂ©conciliation Écoutons un court passage de l’épĂźtre aux Colossiens Vous donc, les Ă©lus de Dieu, ses saints et ses bien-aimĂ©s, revĂȘtez des sentiments de tendre compassion, de bienveillance, d’humilitĂ©, de douceur, de patience ; supportez-vous les uns les autres et pardonnez-vous mutuellement, si l’un a contre l’autre quelque sujet de plainte... Et puis, par-dessus tout, la charitĂ©, en laquelle se noue la perfection. Avec cela, que la paix du Christ rĂšgne dans vos cƓurs tel est bien le terme de l’appel qui vous a rassemblĂ©s en un mĂȘme corps. Enfin vivez dans l’action de grĂąces ! 3,12-15. Seule la faiblesse peut ĂȘtre le fondement du groupe, parce que c’est dans cette faiblesse que la force de Dieu pourra se dĂ©ployer. Et la puissance de Dieu se dĂ©ploie le mieux dans le pardon. L’on se rappelle l’ancienne collecte latine Deus qui omnipotentiam tuam parcendo maxime et miserando manifestas... Dieu manifeste sa toute-puissance avant tout en faisant misĂ©ricorde et en pardonnant. C’est pourquoi la communautĂ© chrĂ©tienne est une communautĂ© de pardon. Le pardon est le ciment de la communautĂ©, il nous lie ensemble parce qu’il est la vie mĂȘme de Dieu qui coule dans les veines de l’Église. Pardon n’est pas faiblesse, ni capitulation devant le pĂ©chĂ©, ni connivence camouflĂ©e avec le pĂ©chĂ©. Le pardon est la dynamique essentielle du salut. LĂ  oĂč le pĂ©chĂ© a abondĂ©, la grĂące a surabondĂ© ». Le pardon est le triomphe de l’amour qui est plus fort que tout pĂ©chĂ©. En ce sens, le pardon est Ă©difiant », constructif. Seul Dieu remet le pĂ©chĂ©, mais son pardon se manifeste Ă  nous Ă  travers nos semblables. Pas seulement dans le sacrement de pĂ©nitence – qui est une situation particuliĂšre –, mais du matin au soir, Ă  travers notre vie de communautĂ©. Il nous parvient par les autres. Et parce que nous en faisons l’expĂ©rience par les autres, nous pouvons le communiquer, le transmettre aux autres aussi. La vie et la croissance d’une communautĂ© sont entiĂšrement tissĂ©es de cet Ă©vĂ©nement du salut apportĂ© par l’Évangile. A la lumiĂšre de cette expĂ©rience, les tĂąches concrĂštes que nous devons Ă©ventuellement assumer en tant que communautĂ© sont secondaires. Car c’est le pardon qui est l’expĂ©rience fondamentale de la communautĂ© chrĂ©tienne. Apprendre Ă  se situer de cette maniĂšre dans la communautĂ©, pardonnĂ©s par Dieu et pardonnant Ă  notre tour, est un don qui ne nous sera accordĂ© qu’aprĂšs un long temps. Il y a tant de racines d’ambition, d’agressivitĂ©, de haine et de destruction que nous portons dans notre cƓur et qui ne peuvent ĂȘtre enlevĂ©es qu’à la longue, comme un fruit de l’amour fidĂšle et patient. JĂ©sus nous dĂ©couvre lui-mĂȘme les trĂ©sors d’amour qui sont accumulĂ©s dans son Église et dans le cƓur de nos frĂšres, et dans notre cƓur Ă©galement. C’est le secret de l’Église. C’est le secret du cƓur de Dieu. Ils nous aiment tels que nous sommes en rĂ©alitĂ©, et non pas tels que nous devrions ĂȘtre ou tels qu’ils souhaitent que nous soyons ou tels que nous souhaitons ĂȘtre. Mais ils nous aiment dans notre faiblesse, dans notre pĂ©chĂ©. Paul le dit expressĂ©ment la preuve que Dieu nous aime vraiment, c’est que, pour nous, il a livrĂ© son Fils Ă  la mort, pour nous qui Ă©tions pĂ©cheurs. ExpĂ©rimentant l’amour de cette maniĂšre, nous pouvons, Ă  notre tour, transmettre Ă  d’autres l’amour par le pardon. Chacun a le droit d’ĂȘtre celui qu’il est et tel qu’il est. Un modĂšle de vie ne lui est pas imposĂ© du dehors par le groupe comme une condition. Le meilleur et le plus profond de lui-mĂȘme montera spontanĂ©ment Ă  la surface pourvu qu’il soit cultivĂ©, encouragĂ© et dĂ©veloppĂ© par l’amour. Cette nimia chantas de Dieu, cette profusion, cette surabondance d’amour, qui fonde l’Église dans le pardon, fonde Ă©galement toute communautĂ© chrĂ©tienne. Elle doit pouvoir y circuler librement. Elle est la vie de Dieu mĂȘme, et en dehors de cette vie, il n’y a pas d’Église, pas de communautĂ©, pas d’amour crĂ©ateur. C’est de cette maniĂšre que les pĂ©cheurs doivent avoir une place privilĂ©giĂ©e dans la communautĂ©. Je dirais presque une place rĂ©servĂ©e. Ils y sont attendus. Une communautĂ© chrĂ©tienne qui ne compte pas de personnes dĂ©ficientes est tout simplement impensable. Non seulement ce n’est pas possible, mais ce n’est pas non plus souhaitable. LĂ  oĂč le pĂ©chĂ© est devenu absolument impensable, ou est complĂštement recouvert, la grĂące n’a plus rien Ă  faire. Nous vivrions alors dans un autre monde, un monde sans rĂ©demption, un monde sans salut ; nous vivrions en fait dans une illusion, l’illusion des pharisiens. La communautĂ© chrĂ©tienne est aussi une communautĂ© de guĂ©rison » Nous retrouvons ici le mĂȘme concept que tantĂŽt, qui nous vient de la psychologie moderne de groupe. De par sa nature et nĂ©cessairement, une communautĂ© chrĂ©tienne fait aussi de la thĂ©rapie de groupe. Du fait mĂȘme qu’une communautĂ© chrĂ©tienne est fondamentalement Ă©difiĂ©e sur le pardon, elle est essentiellement aussi un groupe de thĂ©rapie. Il se peut que le groupe cause des blessures et que le groupe rĂ©vĂšle en nous des blessures cachĂ©es. Souvent aussi il arrive que c’est peu aprĂšs que nous sommes devenus membres d’un groupe qu’on nous fait remarquer nos carences ! Mais par ailleurs, il est donnĂ© au groupe de cerner ces blessures et de les guĂ©rir ; cela se rĂ©alise dans le pardon. Je dirais mĂȘme que cela ne se rĂ©alise que dans le pardon. Le pardon guĂ©rit, parce que le pardon suppose toujours une surabondance d’amour, une nimia charitas, un amour excessif, un amour Ă©perdu. Car notre pĂ©chĂ© n’est toujours qu’un amour frustrĂ©, un amour déçu, un amour aigri, un amour qui s’est tournĂ© en haine. C’est pourquoi la thĂ©rapie la plus radicale est dispensĂ©e dans la rencontre d’un amour total, pur, dĂ©sintĂ©ressĂ© – et c’est Dieu. Dieu tel qu’il vit dans l’Église de JĂ©sus – un amour qui guĂ©rit, qui prend soin, qui sauve, qui fait s’épanouir, qui Ă©difie. Nous sommes parfois portĂ©s Ă  penser que, lorsque nous accordons facilement le pardon, nous encourageons le pĂ©chĂ© d’une façon ou d’une autre. Et nous sommes alors entraĂźnĂ©s aussi Ă  justifier par cela mĂȘme une certaine sĂ©vĂ©ritĂ©, une rigueur dans le gouvernement. On ne peut pas trop facilement fermer les yeux, autrement il y aura de l’abus. Je crois que tout cela est vrai, mais seulement dans la mesure oĂč le pardon ne dĂ©coule pas d’un amour authentique, mais simplement de la condescendance ou de la faiblesse, ce qui arrive aussi. Mais je ne parle ici que de l’amour authentique, Ă  l’image de l’amour de Dieu, et cet amour est fort dans le pardon. Un tel pardon, qui est grĂące, qui est miracle de Dieu, est constructif. Nous ne pouvons le transmettre que si Ă  nous-mĂȘmes il a Ă©tĂ© donnĂ© de nous tenir dans le pardon de Dieu. Alors seulement nous pourrons communiquer l’amour ; l’amour qui est si comblant, si dĂ©bordant, mĂȘme pour le pĂ©cheur, que, j’ose le dire, il ne reste plus d’attrait pour retourner dans le pĂ©chĂ©. C’est ici que se dĂ©couvre la force irrĂ©sistible de l’amour de Dieu exprimĂ© dans le pardon. Ainsi l’amour rend libre. L’amour descelle en nous la source de notre vraie libertĂ©. Nous n’agissons librement que dans la mesure oĂč nous agissons par amour, pour nous situer dans l’amour d’un autre qui nous aime, et pour, Ă  notre tour, partager l’amour que nous avons reçu. C’est cela qui se vit dans une communautĂ© chrĂ©tienne. Tout comme nous pouvons guĂ©rir grĂące aux autres, nous pouvons, grĂące aux autres, devenir libres. Celui qui s’abstient de condamner les autres encourage de cette maniĂšre tout le bien qui est en eux, il les dĂ©livre de la honte et des sentiments de culpabilitĂ©, il fait s’épanouir librement leur ĂȘtre profond. Saint-ExupĂ©ry a Ă©crit quelque part L’ami, c’est d’abord celui qui ne juge pas ». Cela ne signifie pas tout canoniser, mais bien s’abstenir de tout jugement. Il ne nous revient pas de juger. Par-delĂ  toutes ses fautes, nous accueillerons l’homme comme tel, le frĂšre comme tel, dans l’amour. Il y trouvera place mĂȘme avec ses pĂ©chĂ©s, car il est meilleur que ses pĂ©chĂ©s. Et notre amour privilĂ©giera en lui la meilleure part. En guise de conclusion Dans cette authentique libertĂ© de l’homme, laquelle surgit dans l’amour, apparaissent aussi les meilleurs cĂŽtĂ©s de l’homme. Je veux dire que lĂ  Ă©merge le don particulier de chacun de nos frĂšres. Et cela me paraĂźt extrĂȘmement important. Car chacun de nous, qui vivons dans un groupe selon l’Évangile, a reçu de Dieu un charisme extraordinaire pour Ă©difier l’Église, pour ĂȘtre co-fondateur de la communautĂ©. Chacun de nous a quelque chose de gĂ©nial ; dans tous les autres domaines, nous sommes trĂšs moyens ; mais sur un point prĂ©cis, nous avons du gĂ©nie. Et ce qui est gĂ©nial en nous est don de Dieu au service des autres. Ce quelque chose de gĂ©nial n’est pas liĂ© Ă  notre formation, Ă  nos Ă©tudes, Ă  nos diplĂŽmes. Il est parfois d’un autre niveau que celui de notre tĂąche journaliĂšre. Seul le vĂ©ritable amour du groupe est capable de dĂ©couvrir notre aptitude particuliĂšre. Pour chacun de nous, il est tellement important d’ĂȘtre reconnu par les autres pour ce don particulier, que peut-ĂȘtre nous ne connaissons pas nous-mĂȘmes et dont nous doutons souvent. Pour terminer, je relirai le texte de saint Paul et nous conclurons par une priĂšre. Supportez-vous les uns les autres et pardonnez-vous mutuellement, si l’un a contre l’autre quelque sujet de plainte. Le Seigneur vous a pardonnĂ©, faites de mĂȘme Ă  votre tour. Et puis, par-dessus tout, la charitĂ©, en laquelle se noue la perfection. Avec cela, que la paix du Christ rĂšgne dans vos cƓurs tel est bien le terme de l’appel qui vous a rassemblĂ©s en un mĂȘme corps. Enfin vivez dans l’action de grĂąces ! Seigneur JĂ©sus, nous te remercions pour la grĂące que tu ne cesses d’accorder Ă  ton Église. Tu nous as appelĂ©s Ă  ĂȘtre ensemble. Tu construis ton Église dans notre communautĂ©. Nous te remercions pour notre faiblesse, cette faiblesse trĂšs profonde que toi seul connais, que toi seul peux nous rĂ©vĂ©ler. Notre faiblesse se dĂ©couvre dans ta force. C’est pourquoi nous te rendons grĂące. Abbaye Sainte-Marie-du-Mont Mont des Cats, Godewaersvelde F-59270 BAILLEUL, France
Endemeurant fidĂšle Ă  la Parole de JĂ©sus, voici ce que l’Église nous enseigne sur ce qui nous arrive aprĂšs la mort. La mort est la sĂ©paration de l’ñme et du corps. Au moment de la mort, notre corps mortel commence Ă  se dĂ©composer et Ă  retourner poussiĂšre, tandis que notre Ăąme immortelle retourne vers Dieu.
DescriptionDans les annĂ©es qui ont suivi la Seconde guerre mondiale, le monde occidental et les milieux protestants en particulier se sont mis Ă  insister sur le concept d’une tradition judĂ©o-chrĂ©tienne » qui lierait de façon intime le peuple juif Ă  l’univers chrĂ©tien et qui forgerait une unitĂ© indestructible entre ces cultures, ces traditions religieuses. On a commencĂ© Ă  reconnaĂźtre ouvertement que JĂ©sus Ă©tait juif et qu’il s’adressait Ă  des apĂŽtres et Ă  des auditeurs juifs, que ses paroles contenaient les accents d’un savoir judaĂŻque qu’il dĂ©passait bien entendu, mais dont il s’inspirait. Au lieu d’ĂȘtre perçus comme une rupture totale d’avec le message de la tradition juive, les propos du Nouveau Testament ont commencĂ© Ă  ĂȘtre dĂ©crits dans un contexte plus vaste, sur un ton plus conciliant, oĂč rĂ©sonnent les Ă©chos du interprĂ©tation nouvelle des textes sacrĂ©s a en partie permis de mieux aborder les questions Ă©thiques insurmontables que posait au grand public la rĂ©vĂ©lation des camps de concentration et des horreurs de la Shoah. Une telle vision offrait aussi l’avantage de dĂ©tourner l’attention au sujet de l’attitude pour le moins ambiguĂ« adoptĂ©e par beaucoup de gouvernements et de peuples occidentaux durant la guerre et au sujet des habitudes ancestrales d’oppression envers les Juifs que partageait tout l’Occident. L’antisĂ©mitisme qui sĂ©vissait de façon quasi aussi virulente dans les pays alliĂ©s pendant l’avant-guerre, ainsi que la tradition de discrimination sociale et religieuse millĂ©naire vis-Ă -vis du judaĂŻsme, concerne toute l’histoire des pays occidentaux. Le monde chrĂ©tien avait beaucoup de difficultĂ© Ă  reconnaĂźtre que les camps de concentration constituaient l’aboutissement logique de vingt siĂšcles de rĂ©pression Ă  travers l’Occident sous certains aspects, le martyre dans les camps ne reprĂ©sente qu’une extension des pratiques ancestrales de pogroms, de discriminations, de ghettoĂŻsation, d’expulsions et de spoliations. En raison de la fĂ©rocitĂ© du crime, le statut de victime est trĂšs clairement revenu aux Juifs, alors que l’image du bourreau affectait l’Occident dans sa Ă  une solidaritĂ© de tradition religieuse et sociale a eu pour but de susciter un lien fraternel profond entre les victimes et ceux qui sont restĂ©s massivement des spectateurs plus ou moins complices des crimes nazis. Les tentatives de revendiquer une filiation spirituelle ou culturelle commune aux Juifs et aux chrĂ©tiens ont visĂ© Ă  redorer quelque peu le blason des vainqueurs, eux qui avaient fermĂ© leurs portes aux rĂ©fugiĂ©s alors qu’il Ă©tait encore temps pour eux de s’échapper. Aussi, le monde occidental a pu se dĂ©douaner et en appeler Ă  une solidaritĂ© de groupe pour les survivants il leur a entrouvert, puis ouvert ses portes et leur a promis une intĂ©gration plus complĂšte et un plus grand respect humain. Il est certain que la rĂ©vĂ©lation de l’existence des camps – ainsi que l’explosion de la bombe atomique, arme de destruction massive qu’on n’avait jamais connue auparavant – a imposĂ© au monde occidental une réévaluation de ses fondements Ă©thiques et religieux et a certainement terni la superbe d’une civilisation qui a pu produire de telles horreurs. Dans cet examen, certaines sociĂ©tĂ©s ont certainement accompli une rĂ©vision profonde de leurs principes ; elles ont aussi modifiĂ© leurs attitudes et leurs pratiques institutionnelles vis-Ă -vis des Juifs et des minoritĂ©s en se montrant plus accueillantes et plus ouvertes. Il se pourrait aussi que, prises sous les assauts efficaces des philosophies laĂŻques depuis deux siĂšcles, les Ă©glises aient voulu souligner leur anciennetĂ© en faisant se prolonger leurs racines dans un passĂ© plus notion de tradition judĂ©o-chrĂ©tienne », pour politique qu’elle puisse ĂȘtre, ne recouvre pas forcĂ©ment une expĂ©rience Ă©thique, thĂ©ologique ou morale particuliĂšre. On s’aperçoit vite que cette expression, lorsqu’elle est utilisĂ©e par des chrĂ©tiens – et ils restent quasiment les seuls Ă  l’employer – ne sert qu’à asseoir une antĂ©rioritĂ© judaĂŻque Ă  des principes chrĂ©tiens. Trop souvent, le concept s’applique comme si l’antĂ©rioritĂ© Ă©voquĂ©e jouait le simple rĂŽle de renforçateur de l’affirmation chrĂ©tienne. Chevauchant deux traditions, les principes du christianisme plongeraient leurs racines dans un passĂ© plus glorieux, plus lointain et plus universel et gagneraient en autoritĂ©. Mais cette approche prĂ©sente toutefois plusieurs dangers. D’une part, elle tend Ă  gommer les diffĂ©rences entre les systĂšmes religieux en postulant que les deux traditions s’imbriquent dans un mĂȘme type de pensĂ©e en raison de leur linĂ©aritĂ© et suivent des chemins parallĂšles, sinon identiques. Les variations entre les doctrines s’inscrivent comme de simples colorations dans l’interprĂ©tation de vĂ©ritĂ©s sur lesquelles existerait un accord unanime. Comme un tel discours provient en trĂšs large partie du milieu chrĂ©tien, il apparaĂźt que les chrĂ©tiens ne cherchent guĂšre Ă  saisir la spĂ©cificitĂ© ou la portĂ©e vĂ©ritable de la parole et de l’expĂ©rience juives, mais postulent une similitude du judaĂŻsme avec l’expĂ©rience chrĂ©tienne. De lĂ  dĂ©coulent la dĂ©naturation, voire la totale ignorance, de l’expĂ©rience et de la pensĂ©e telle façon de concevoir les religions peut aussi entraĂźner un effet pervers celui de nier totalement l’apport de la tradition judaĂŻque. En effet, l’antĂ©rioritĂ© proclamĂ©e du message juif – alors qu’il Ă©volue en parallĂšle depuis vingt siĂšcles – semble impliquer qu’il prĂ©sente un Ă©tat plus primitif » de la pensĂ©e, une forme incomplĂšte et rudimentaire de l’expression chrĂ©tienne. Les Ă©crits juifs reprĂ©sentent de simples fondements sur lesquels la chrĂ©tientĂ© a pu bĂątir son Ă©difice. Renouant avec un usage bimillĂ©naire, le message chrĂ©tien se prĂ©sente comme l’accomplissement mĂ©lioratif » de la parole juive, une expression plus proche des rĂ©alitĂ©s contemporaines, comme un discours qui aurait su intĂ©grer une expĂ©rience particuliĂšre – de caractĂšre tribal – Ă  une vision universaliste. La rĂ©fĂ©rence Ă  la disposition de la Bible, avec sa division entre ancien testament » et nouveau testament », renforce l’illusion le second livre est censĂ© remplacer le premier, tout en s’en inspirant. L’ancien livre ne se lit qu’en rĂ©fĂ©rence avec le nouveau, qui contient une avancĂ©e dans le progrĂšs moral, Ă©thique et social de l’humanitĂ©. Tout comme un codicille amende et transforme la rĂ©solution originale qu’il abroge dans certaines diffĂ©rences, le Nouveau Testament marquerait une Ă©tape dĂ©cisive dans l’évolution de l’ĂȘtre humain. Un postulat s’installe dans la prĂ©sentation de la nouvelle cohabitation des deux traditions. La connaissance du message sous sa version chrĂ©tienne implique une comprĂ©hension de la pensĂ©e juive, avec en sous-entendu, l’idĂ©e d’une coĂŻncidence entre les rĂ©alitĂ© ne correspond pourtant pas Ă  la vision simplificatrice et orientĂ©e suggĂ©rĂ©e par les mots tradition judĂ©o-chrĂ©tienne ». Si les rĂ©fĂ©rences bibliques quand elles portent sur l’Ancien Testament demeurent identiques, la comprĂ©hension et l’interprĂ©tation de la parole peuvent se placer Ă  des pĂŽles extrĂȘmes. La tradition rabbinique Ă©claire les textes d’une lumiĂšre bien diffĂ©rente de celle des Ă©glises, mais le mode de rĂ©flexion judaĂŻque continue Ă  ĂȘtre ignorĂ© ou rĂ©interprĂ©tĂ© par les chrĂ©tiens pour convenir au confort intellectuel de l’Occident. MĂȘme si la voix sur le mode juif reste assourdie, le monde juif s’accommode de la reconnaissance, mĂȘme fallacieuse, de son apport. En raison de la cohabitation des deux traditions, on observe de nombreuses influences entre elles et les Juifs ont appris le langage de la majoritĂ© pour s’ pourrait prendre pour exemple de cette diversitĂ© d’expĂ©riences de vie, dissimulĂ©e sous un couvert de similitudes, la relation de l’individu avec son corps. Nous allons nous interroger, dans la pratique des deux cultures, sur la nature et le rĂŽle de la sexualitĂ© dans le domaine privĂ© et dans le domaine public. Ce choix nous semble d’autant plus pertinent que la morale sexuelle est par tradition qualifiĂ©e de judĂ©o-chrĂ©tienne », alors que, dans la rĂ©alitĂ©, les attitudes sont, nous allons tenter de le dĂ©montrer, trĂšs diffĂ©rentes. L’expĂ©rience chrĂ©tienne de la relation de l’ĂȘtre humain Ă  son propre corps ne peut ĂȘtre plus dissemblable de celle exprimĂ©e par le judaĂŻsme. La comprĂ©hension du lien du temporel et de la dimension spirituelle dans la matĂ©rialitĂ© biologique ne suit pas des chemins parallĂšles. Le christianisme tend Ă  Ă©lever des barriĂšres infranchissables entre le corps et l’esprit, alors que le judaĂŻsme s’accommode fort bien des liens qui unissent ces deux composantes de l’individu. Nous savons que l’Église a placĂ© la morale sexuelle au centre de ses prĂ©occupations et a utilisĂ© le contrĂŽle de la sexualitĂ© comme une arme de rĂ©pression. Son obsession Ă  ce sujet s’immisce dans tous les domaines le cĂ©libat des prĂȘtres, la censure de toutes les expressions de la sensualitĂ©, le mĂ©pris profond du corps et de ses besoins, etc. La dissemblance totale entre cette vision et celle du judaĂŻsme porte sur des donnĂ©es fondamentales dans le rapport de l’ĂȘtre humain avec mort chrĂ©tienneConsidĂ©rons le corps et son traitement sous l’aspect le plus immĂ©diat, le plus physiologique. La matĂ©rialitĂ© saignante du corps et de ses organes reste toujours prĂ©sente Ă  l’esprit judaĂŻque – comme en attestent abondamment les littĂ©ratures religieuses et profanes – mĂȘme dans les cas oĂč se produit une transposition intellectuelle ou mĂ©taphorique de notre rĂ©alitĂ© premiĂšre. La vision du corps reste, en toutes circonstances, quasiment mĂ©dicale. Le souci du bien-ĂȘtre et de la survie garde le sceau de l’expĂ©rience physique de la souffrance des membres de la communautĂ©. La relation du Juif Ă  son corps reflĂšte en grande partie l’équilibre dĂ©licat entre la matĂ©rialitĂ© et la spiritualitĂ©, cette harmonie qui nous apparaĂźt comme une spĂ©cificitĂ© du peuple point de dĂ©part de notre rĂ©flexion, on pourrait considĂ©rer le phĂ©nomĂšne de la mort. FonciĂšrement, le christianisme se prĂ©sente comme une religion valorisant la mort la mort reprĂ©sente le dĂ©but de la vraie existence qui, elle, se dĂ©roule dans l’au-delĂ  et donne un sens Ă  la vie d’ici-bas. Notre passage sur terre, dans la prison du corps, s’achĂšve par la libĂ©ration de l’ñme qui trouve dans la mort sa vraie voie et qui y exprime sa vraie nature. La vie constitue une sorte de premier purgatoire, propre Ă  amorcer le processus de purification ou de damnation qui sera couronnĂ© par le voyage dans l’au-delĂ . Toute l’existence se prĂ©sente donc comme une Ă©preuve, ou plus exactement comme un conditionnement Ă  l’expĂ©rience ultime. Dans sa vision d’une cĂ©sure absolue entre le corps et l’esprit, le christianisme assigne au second la mission obligĂ©e de se dĂ©gager de toute emprise du premier. L’attachement au monde constitue le pĂ©chĂ© capital que l’Église condamne avec vigueur. L’avaritia, dans son sens premier, c’est-Ă -dire l’amour exagĂ©rĂ© du monde, constitue plus qu’un pĂ©chĂ© dont on a honte et remords, elle est haine de Dieu, odium Dei, qui pousse Ă  l’endurcissement et au dĂ©fi, Ă  l’alliance avec le Diable ».La dualitĂ© existentielle du corps et de l’ñme se perçoit comme une lutte sans rĂ©pit et surtout sans merci, oĂč la moindre dĂ©faillance du vrai reflet de Dieu l’ñme sera exploitĂ©e par l’instrument de Satan le corps. Dans cette lutte perpĂ©tuelle, il faut donc que le corps soit subjuguĂ© et mĂ©prisĂ©, qu’il apprenne Ă  taire ses besoins et ses impulsions. Cette attitude entraĂźne un profond mĂ©pris et un rejet total de toute expression des fonctions biologiques du corps la nourriture, la boisson et surtout le sexe. L’ascĂšse construite sur les privations et les douleurs devient un modĂšle de vie exemplaire auquel chacun doit aspirer. Bien que le commun des mortels ne soit pas capable de s’astreindre Ă  une telle discipline de vie, il faut cependant qu’il tente d’intĂ©grer Ă  son existence des rĂšgles de jeĂ»ne et d’abstinence prescrites et sĂ©vĂšrement contrĂŽlĂ©es. Par paradoxe, plus l’interdit de l’expression des pulsions physiques s’affirme, plus l’obsession du pĂ©chĂ© de la chair et de sa rĂ©pression devient centrale dans la doctrine et dans l’expĂ©rience religieuses. Nous aurons l’occasion de revenir sur cette notion mĂȘme de mort peut subir des altĂ©rations, puisque la religion catholique invite, par exemple, le bon fidĂšle Ă  se retirer de la vie, Ă  se cloĂźtrer dans un monastĂšre qui devient antichambre et mĂȘme lieu de substitution de l’au-delĂ . Dans cette mort au monde, l’ñme trouve dĂ©jĂ  sa rĂ©compense suprĂȘme la mort en soi annonce la mort physique. Comme toute religion de salut, le christianisme se prĂ©sente comme une solution Ă  la mort et un dĂ©passement de celle-ci. Elle tend souvent Ă  nier sa rĂ©alitĂ© physique ou Ă  la minimiser autant que faire se peut. La rĂ©pugnance devant les rĂ©alitĂ©s de la chair incite le chrĂ©tien Ă  dĂ©tourner le regard du cadavre et Ă  tenter d’oblitĂ©rer aussi le moment prĂ©cis du passage de la vie Ă  la mort. DĂšs les XIIe-XIIIe siĂšcles, les textes relatifs Ă  l’Ars bene moriendi ou art de bien mourir », vĂ©ritables guides pratiques des derniers moments de l’existence, insistent sur le fait que l’épreuve salutaire de la mort reprĂ©sente le moment fatidique du choix entre la tentation du monde et le salut de l’ñme. Le rejet du corps constitue la premiĂšre Ă©tape dans la voie du salut. Dans un processus qui suit l’exemple de JĂ©sus sur la croix imitatio Christi, le mourant doit dĂ©passer sa douleur pour rendre son Ăąme Ă  Dieu dans la sĂ©rĂ©nitĂ©, pour atteindre le domaine de l’au-delĂ . Le moment mĂȘme du dĂ©cĂšs doit se dĂ©rouler dans le calme et les proches sont invitĂ©s Ă  contrĂŽler l’expression de leur douleur on n’entend pas les cris des pleureuses Ă  la grecque antique ou des explosions de sanglots bruyantes. Il convient que le silence envahisse le dĂ©roulement du trĂ©pas, comme pour souligner l’absence de l’évĂ©nement. Une prise de conscience bruyante ou extĂ©riorisĂ©e de la rĂ©alitĂ© funĂšbre attirerait trop l’attention sur le corps encore chaud du dĂ©funt et sur la putrĂ©faction entamĂ©e ; elle dĂ©tournerait l’attention de la situation heureuse nouvelle, qui permet au croyant de se retrouver enfin en prĂ©sence de son telle interprĂ©tation des relations contradictoires entre le corps et l’esprit se marque clairement au moment de la cĂ©rĂ©monie chrĂ©tienne de l’enterrement le cadavre y est quasiment escamotĂ© et le regard du participant aux funĂ©railles est invitĂ© Ă  s’orienter vers le ciel oĂč est accueilli le dĂ©funt. Le profond mĂ©pris du corps et le refus de sa vulnĂ©rabilitĂ© aux tentations se traduisent dans le rejet ostentatoire de la dĂ©pouille. Le sermon et les autres discours de consolation invitent l’auditoire Ă  se rĂ©jouir et Ă  dĂ©passer sa douleur, car le dĂ©funt ou la dĂ©funte vient de retrouver son CrĂ©ateur et vit dĂ©sormais dans le royaume des cieux. La dure Ă©preuve que reprĂ©sente le passage sur la terre est achevĂ©e pour le dĂ©funt, qui sĂ©journe dĂ©sormais dans un lieu de bĂ©atitude auquel tous les chrĂ©tiens façon trĂšs Ă©vidente, la dĂ©pouille du dĂ©funt ne participe pas au cĂ©rĂ©monial dont elle ne constitue que le prĂ©texte et non le point focal. Le regard des fidĂšles se dirige vers le haut et le corps disparaĂźt vers le bas, dans un trou oĂč seules l’accompagnent quelques fleurs jetĂ©es de loin. Philippe AriĂšs a magistralement analysĂ© les diffĂ©rentes Ă©tapes du rapport de la sociĂ©tĂ© occidentale Ă  la mort et surtout sa maniĂšre de traiter le dĂ©funt. Il nomme avec pertinence l’usage contemporain de mort inversĂ©e », oĂč le cadavre est escamotĂ© de la vue directe des survivants, oĂč le deuil devient quasiment indĂ©cent » et oĂč pratiquement la mort est exclue » et, avec elle, le corps qui se dĂ©compose. Les habitudes contemporaines constituent l’aboutissement logique d’une dĂ©marche intellectuelle qui traverse les siĂšcles. Les progrĂšs mĂ©dicaux, sociaux et technologiques ont simplement permis une application plus efficace de cette visĂ©e ultime l’élimination de la rĂ©alitĂ© pratique du dĂ©cĂšs. Philippe AriĂšs remarque par ailleurs qu’ aujourd’hui, la mort et le deuil sont traitĂ©s avec la mĂȘme pruderie que les pulsions sexuelles, il y a un siĂšcle ». Une telle constatation souligne le lien ombilical entre la vie dans ses aspects biologiques et les interdits sociaux. Le sociologue en arrive Ă  conclure que la mort a cessĂ© d’ĂȘtre admise comme un phĂ©nomĂšne naturel nĂ©cessaire ». Le corps disparaĂźt de la mĂ©moire et du toucher pour ne laisser qu’une est en droit de se demander Ă  quel point ce mĂ©pris explicite du corps entraĂźne en finale un mĂ©pris de soi. L’homme en arrive Ă  se perdre dans la lutte intĂ©rieure intense qui oppose ses pulsions profondes et naturelles Ă  des systĂšmes de contrĂŽles sĂ©vĂšres et rĂ©pressifs s’exerçant aux niveaux personnels et et mort juivesLe judaĂŻsme ne partage pas une vision eschatologique de ce genre et l’au-delĂ  ne remplit pas une fonction opĂ©ratoire similaire dans la sociĂ©tĂ© ou dans l’éthique. Lors de l’enterrement d’un dĂ©funt, le regard des proches se dirige vers le bas, vers le trou oĂč chacun est invitĂ© Ă  jeter de la terre et des pierres qui rĂ©sonnent contre la biĂšre, lançant ainsi un dernier appel au disparu. Loin de nier la mort ou d’essayer de l’escamoter, les membres de la communautĂ© et de la famille placent celle-ci au centre mĂȘme de la cĂ©rĂ©monie et la portĂ©e dramatique de l’évĂ©nement est soulignĂ©e Ă  profusion. Une semaine entiĂšre de deuil, pendant laquelle la famille ne fait rien d’autre que de recevoir et partager les condolĂ©ances de la communautĂ©, impose un temps d’arrĂȘt prolongĂ© dans l’existence du groupe et renforce la perception de l’absence du dĂ©funt. De plus, la mitzvah, ou bonne action la plus importante dans la vie d’un individu, consistera Ă  laver le corps du mort. Un tel contact avec la rĂ©alitĂ© du cadavre implique normalement la participation active des proches, leur prĂ©sence renforçant de maniĂšre tangible pour eux la perception directe de la mort et le sentiment de l’absolu de la perte. Le corps est veillĂ© toute la nuit ainsi est soulignĂ©e l’importance accordĂ©e Ă  la matĂ©rialitĂ© du corps et au respect qui lui est dĂ». La biĂšre ne peut donner lieu Ă  aucune dĂ©monstration de richesse il s’agit un simple coffre de bois sans ornement, qui a remplacĂ© le linceul. Rien d’extĂ©rieur ne doit distraire l’attention des prĂ©sents Ă  l’égard du corps enfermĂ©. Aucune allusion, aussi tĂ©nue soit telle, d’un quelconque confort dans la mort ne peut ĂȘtre Ă©voquĂ©. Aucun baume ne doit s’appliquer pour rĂ©duire ou distraire la souffrance vĂ©cue par les respect de la matĂ©rialitĂ© du corps mort confirme l’interprĂ©tation de la relation de l’individu Ă  son corps vivant. Le cĂ©rĂ©monial funĂšbre se centre sur la dĂ©pouille, car, mĂȘme si la vie l’a quittĂ©, ce corps est Ă  l’image de Dieu. L’ĂȘtre créé reflĂšte la divinitĂ© et, Ă  ce titre, requiert un respect religieux. Loin d’ĂȘtre un rebut mĂ©prisable Ă  Ă©viter et Ă  oublier, le cadavre conserve une Ă©tincelle du judaĂŻsme accorde une valeur primordiale Ă  la vie et Ă  sa prĂ©servation. Ainsi aucune rĂšgle de comportement – humaine ou divine – n’échappe Ă  l’obligation de protĂ©ger la vie. DĂšs lors que la vie est en danger, toutes les prohibitions diĂ©tĂ©tiques de la kashrut, par exemple, ou les prescriptions sacrĂ©es du Sabbat s’estompent. Il y a mĂȘme obligation Ă  y contrevenir, car ce serait un pĂ©chĂ© d’attenter Ă  la vie. Nul n’est tenu, par exemple, de se laisser mourir de faim si de la nourriture non kasher pouvait le sauver. Mais cette prescription va plus loin. L’ascĂšse et la torture du corps ne sont pas rĂ©compensĂ©es par une quelconque reconnaissance religieuse, au contraire. Dans une synagogue, personne ne doit se tenir debout pour prier avec la congrĂ©gation si cette position cause une douleur physique au participant. Rien n’est plus Ă©tranger au judaĂŻsme que la notion d’ascĂšse, de contrition ou de mortification. Le don d’organe, dans le cas oĂč une vie est en danger, constitue non seulement un geste de sympathie au sens Ă©tymologique – υΜ Ï€Î±ÎžÎż ou le partage de la souffrance » –, mais une obligation morale de Tsedaqah, c’est-Ă -dire du don de soi dans un concept social cĂ©lĂ©bration religieuse suprĂȘme se reconnaĂźt Ă  et dans la joie. C’est le lieu final Ă  atteindre et la corroboration de l’authenticitĂ© de l’élan de la priĂšre. Cette joie inclut expressĂ©ment l’exubĂ©rance du corps. L’expression physique doit correspondre Ă  une expĂ©rience spirituelle et, inversement, la quĂȘte spirituelle s’exprime par le geste de la danse. Ainsi les cĂ©lĂ©brations religieuses se terminent dans une danse enivrante oĂč le plus savant et le plus courbaturĂ© des rabbins est tenu de participer, et mĂȘme de guider la fĂȘte. La danse doit mener Ă  l’ivresse et Ă  un sentiment de communion avec la crĂ©ation divine dans la joie. Le dĂ©but du moment saint qu’est le Sabbat se trouve marquĂ© par une expression physique intense et la recherche de l’élĂ©vation de l’ñme passe par une certaine exubĂ©rance corporelle. Loin de la contrition et de l’ascĂšse chrĂ©tiennes prĂ©paratoires Ă  la priĂšre, le judaĂŻsme fait appel aux dĂ©monstrations du corps pour intĂ©grer la vie Ă  la priĂšre. La danse devient mĂȘme une priĂšre, un acte probant de l’engagement de l’individu total – corps et esprit – dans son devoir religieux. 1 1,193 vues totales
OrDieu dans la Bible se rĂ©vĂšle tout autre : Il nous crĂ©e par amour et donne en abondance, nous appelant Ă  cheminer en ĂȘtres libres et fraternels. Il est « Dieu avec nous », Il nous accompagne, nous conseille : « Tu as devant toi la mort et la vie. Choisis la vie ! » Il hait le mal qui dĂ©truit et nous dĂ©shumanise, car Il nous aime immensĂ©ment. JĂ©sus par
En grec KOINONIA Communion, communautĂ©, partage, relation, avoir en commun. Psaume 133 
C'est lĂ  dans une assemblĂ©e fidĂšle et vivante, qu’est la bĂ©nĂ©diction et la vie pour l’éternitĂ©! » Proverbe 17 v 9 Qui veut se faire aimer, pardonne les torts qu’il a subis les rappeler Ă©loigne son ami ». Proverbe 27 v 17 Comme le fer aiguise le fer, ainsi un homme excite la colĂšre d'un homme. » Dans la vie d'Ă©glise, nous nous "frotons" les uns aux autres, comme le fer aiguise le fer. Nous ne nous choisissons pas les uns les autres, comme les enfants d’une famille physique ne se choisissent pas. Dans la famille de Dieu nous devons nous aimer les uns les autres, et en particulier ceux qui ne nous sont pas trĂšs sympathiques. En rĂ©alitĂ©, la communion fraternelle est un miracle de DIEU. A lui seul en revient toute la gloire !Jean 17 v 20 Ă  26 Il n'y a qu'une seule Ă©glise celle de JĂ©sus Christ. Tous ceux qui en sont membres par la nouvelle naissance sont UN en Christ, c’est un fait et cela vient de Dieu. Ceci n’a aucun rapport avec l’ƓcumĂ©nisme qui veut unifier les religions dites chrĂ©tiennes en Ă©vitant de parler des sujets qui fĂąchent ». L’unitĂ© authentique ne fait pas de compromis. Actes 2 v 42 Cela demande de la persĂ©vĂ©rance car nous avons des tempĂ©raments, des caractĂšres, des arriĂšre-plans et parfois des cultures diffĂ©rentes. Mais le Saint-Esprit est lĂ  pour nous aider Ă  aimer sans faire de favoritisme. La fraction du pain est le signe de l’unitĂ© du Corps de Christ. Actes 2 v 45 Il ne devrait pas y avoir de pauvres dans une assemblĂ©e du Seigneur. Actes 2 v 46 il est important de s’inviter les uns les autres Ă  manger, dans la joie et la simplicitĂ©. Est-ce que tu le pratiques rĂ©guliĂšrement ? Romains 12 v 9 Ă  13 Avoir de l’affection les uns pour les autres, honorer nos frĂšres et nos sƓurs en Ă©tant prĂ©venant et attentionnĂ© aux besoins des autres, Ro 15 v 14 Dans une assemblĂ©e vivante, chaque membre devrait avoir la libertĂ© d’apporter une parole d’encouragement pour exhorter les autres. EphĂ©siens 4 v 1 Ă  6 Conserver l’unitĂ© demande un effort. EnumĂ©ration de 7 conditions doctrinales Ă  remplir pour reconnaĂźtre quelqu’un comme frĂšre ou sƓur en Christ. EphĂ©siens 6 v 18 Priez pour tous les saints, c’est-Ă -dire tous nos frĂšres et sƓurs, mais en particulier ceux de notre assemblĂ©e, chaque jour. Nous pouvons Ă©crire leurs noms dans un carnet pour ne pas en oublier. Philippiens 2 v 1 Ă  11 Voici l’exemple que nous devrions suivre Si donc il y a quelque consolation en Christ, s’il y a quelque soulagement dans l’amour, s’il y a quelque communion d’esprit, s’il y a quelque compassion et quelque misĂ©ricorde, rendez ma joie parfaite, ayant un mĂȘme sentiment, un mĂȘme amour, une mĂȘme Ăąme, une mĂȘme pensĂ©e. Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilitĂ© vous fasse regarder les autres comme Ă©tant au–dessus de vous–mĂȘmes. Que chacun de vous, au lieu de considĂ©rer ses propres intĂ©rĂȘts, considĂšre aussi ceux des autres. Ayez en vous les sentiments qui Ă©taient en JĂ©sus–Christ Existant en forme de Dieu, n’a point regardĂ© son Ă©galitĂ© avec Dieu comme une proie Ă  arracher, mais il s’est dĂ©pouillĂ© lui–mĂȘme, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et il a paru comme un vrai homme, il s’est humiliĂ© lui–mĂȘme, se rendant obĂ©issant jusqu’à la mort, mĂȘme jusqu’à la mort de la croix ». 2 Thessaloniciens 1 v 3 Voici une assemblĂ©e qui progresse, pouvons-nous en dire autant de celle dont nous sommes membre ? Nous devons Ă  votre sujet, frĂšres, rendre continuellement grĂąces Ă  Dieu, comme cela est juste, parce que votre foi fait de grands progrĂšs, et que l’amour de chacun de vous tous Ă  l’égard des autres augmente de plus en plus. » 1 Jean 2 v 3 Ă  6 Le commandement nouveau, aimer nos frĂšres et sƓurs en Christ comme lui nous a aimĂ© au point de donner sa vie est supĂ©rieur Ă  aime ton prochain comme toi-mĂȘme ». JĂ©sus Christ a donnĂ© l’exemple. 1 Jean 3 v 9 Ă  11 L'amour que nous avons pour tous les vrais enfants de Dieu est un signe Ă©vident de la nouvelle naissance, et il se manifeste concrĂštement. 1 Jean 3 v 14 Nous savons que nous sommes passĂ©s de la mort Ă  la vie, parce que nous aimons les frĂšres. Celui qui n'aime pas demeure dans la mort. » 1 Jean 4 v 7 Ă  21 Dieu est Amour ! Il l’a prouvĂ© en nous donnant ce qu’Il a de plus cher son propre fils unique et bien-aimĂ©. C’est incomprĂ©hensible, mais c’est vrai, GLOIRE A DIEU !Questions personnelles 1. Es-tu intĂ©grĂ©e dans une assemblĂ©e fidĂšle ? 2. Participes-tu Ă  toutes les rĂ©unions et activitĂ©s ? 3. Exerces-tu un ministĂšre, c’est-Ă -dire un service ? 4. Vas-tu aux rĂ©unions pour te faire du bien ou pour Ă©difier les autres ? 5. Eprouves-tu un amour ardent et sans hypocrisie pour tous tes frĂšres et sƓurs ? 6. Comment gĂšres-tu tes relations avec ceux et celles qui ont un caractĂšre difficile ? 7. Quand as-tu invitĂ©e quelqu’un la derniĂšre fois ? 8. Est-ce que tu pries pour chaque membre de ton assemblĂ©e, chaque jour ? Contact paix Articles scientifiques
ConsidĂ©rationsĂ©thiques sur l'euthanasie. «Le respect de la dignitĂ© du mourant». ConsidĂ©rations Ă©thiques sur l'euthanasie. C'est en dĂ©clarant la douleur "curable" (au sens mĂ©dical) et en proposant comme un devoir de solidaritĂ© l'assistance envers celui qui souffre que l'on arrive Ă  affirmer le vĂ©ritable humanisme: la douleur humaine 11 aoĂ»t 2017 5 11 /08 /aoĂ»t /2017 1347 dans la tradition chinoise La vie et la mortJacques, un grand ami, vient de mourir et je voudrais en profiter pour Ă©voquer les rapports entre la vie et la mort. Pendant de nombreuses annĂ©es, j’ai animĂ© un cafĂ© philosophique et Jacques Ă©tait l’un des plus fidĂšles cafĂ© philosophique, Jacques prend toujours le contrepied de ce qui est Ă©noncĂ©Au cafĂ© philosophique, Jacques a sa mĂ©thode pour provoquer la discussion il prend systĂ©matiquement le contrepied de l’interprĂ©tation proposĂ©e. Pendant un certain temps, les membres du groupe sont contrariĂ©s mais trĂšs rapidement je comprends qu’il s’agit d’un jeu et j’entre dans la compĂ©tition. Jacques est trĂšs marquĂ© par la culture chinoise au point d’ĂȘtre devenu un peu taoĂŻste. Dans notre culture, nous pensons que les choses sont ce qu’elles sont le taoĂŻste pense qu’elles sont ce qu’elles sont mais qu’elles sont aussi autre chose que ce qu’elles sont, il considĂšre une sorte d’unitĂ© dans la dualitĂ©, comme dans le yin et le yang. Et puisque le cafĂ© philosophique a pour but d’apprendre Ă  penser et Ă  penser par soi-mĂȘme, je m’aperçois sans peine que la philosophie de Jacques permet Ă  la pensĂ©e de marcher sur ses deux jambes. Aussi notre connivence se dĂ©veloppera de sĂ©ance en sĂ©ance jusqu’à devenir une grande l’évocation des souvenirs, au crĂ©matorium, je cherche Ă  provoquer un mini cafĂ© philosophiqueJe viens donc au crĂ©matorium, avec la famille et de nombreux amis de Jacques. Je demande Ă  ce qu’on rajoute mon nom Ă  la liste des intervenants. Mon idĂ©e est de rendre hommage Ă  celui qui vient de disparaĂźtre en simulant un petit cafĂ© philosophique. Mais, Ă  cette Ă©vocation, la personne qui dirige la cĂ©rĂ©monie prend peur. Il faut que je m’arrĂȘte sĂ©ance tenante car nous avons plus d’une demi-heure de retard. DĂ©sespĂ©rĂ©, je demande trois minutes, puis deux minutes et voyant que je n’ai pas gagnĂ© la partie, je transgresse l’ordre qui m’est arbre plus vieux que le mondeEn Inde, il y avait autrefois un arbre plus vieux que le monde. Chaque annĂ©e, quel que soit le temps, l’arbre imperturbable se chargeait de fruits magnifiques. Mais il avait deux branches et selon une rumeur venue du fond des Ăąges, l’une des deux branches portait des fruits empoisonnĂ©s. Aussi personne n’avait jamais goĂ»tĂ© Ă  l’arbre dĂ©fendu. Or arrive une grande famine et la plupart des habitants vont mourir de faim. Un jour, ils sont une centaine sous l’arbre ils se disent qu’ils pourraient Ă©chapper Ă  une issue fatale s’ils savaient quelle est la branche des fruits empoisonnĂ©s. A ce moment prĂ©cis, un vieillard qui doit mourir demain, se lĂšve en chancelant. La mort ne lui fait plus peur. Il lĂšve son bras encore valide et cueille un fruit sur la branche de droite. Mordant Ă  pleine dent dans son prĂ©cieux butin, il retrouve les joies de l’existence. Tous ses compagnons se prĂ©cipitent sur la branche de droite et leurs visages s’illuminent d’un grand sourire de le soir les membres du conseil du village cherchent Ă  retrouver le sens de la rĂ©alitĂ© et pour eux le mot rĂ©alitĂ© » rime avec celui de sĂ©curitĂ© ». Unanimement, ils dĂ©cident de couper la branche de gauche. AussitĂŽt, ils confient au meilleur bĂ»cheron de la contrĂ©e l’opĂ©ration dĂ©cisive et salvatrice. Le sauveur dĂ©signĂ© s’exĂ©cute. Chacun dort alors d’un profond lendemain matin, les uns et les autres se prĂ©cipitent vers l’arbre de vie. Mais l’arbre est mort. Il n’y a plus un fruit sur la branche de vie et la mort sont liĂ©es la mort est aussi une force de vieManifestement, les habitants du village n’étaient pas taoĂŻstes ils pensaient la vie et la mort sĂ©parĂ©ment comme deux forces qui s’opposent alors qu’en rĂ©alitĂ© elles se fĂ©condent l’une l’autre et s’allient dans une mĂȘme unitĂ©. DĂšs la naissance, la mort est lĂ  pour faire gagner la vie son rĂŽle consiste Ă  Ă©liminer les dĂ©chets qui pourraient contrarier l’élan qui nous pousse vers l’avant. Il est probable que la mort conçue de cette maniĂšre est une force de guĂ©rison comme tous ces poisons qui constituent les trĂ©sors de la recherche pharmaceutique. Mais comme nous pensons mal nous nous privons des fruits de la force de mort. Et il est possible que certaines maladies comme le cancer soient, en partie, le symptĂŽme des Ă©garements de notre maniĂšre de terme de notre existence, ce que nous appelons la mort pousse le corps trop usĂ© Ă  lĂącher prise car il n’est plus apte Ă  servir de rĂ©ceptacle Ă  la plĂ©nitude de la vie qui nous sollicite. L’ĂȘtre se recompose pour nous ouvrir Ă  une nouvelle existence. En tout cas, c’est ce que je pense, Ă  partir de ma rĂ©flexion et de mon expĂ©rience, pour une part influencĂ©es par le taoĂŻsme. Mais le vĂ©ritable taoĂŻste sait que nous n’avons pas Ă©puisĂ© ainsi les ressources d’une pensĂ©e qui doit marcher sur ses deux jambes. A chacun d’inventer son petit cafĂ© philosophique intĂ©rieur pour trouver sa Duval Published by Duval Etienne
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Chapitre2. La PentecĂŽte 1 Lorsque le jour de la PentecĂŽte arriva, ils Ă©taient tous ensemble dans le mĂȘme lieu. 2 Tout Ă  coup, il vint du ciel un bruit comme celui d'un souffle violent qui remplit toute la maison oĂč ils Ă©taient assis. 3 Des langues qui semblaient de feu et qui se sĂ©paraient les unes des autres leur apparurent ; elles se posĂšrent sur chacun d'eux.
Vous trouverez ici quelques textes qui peuvent ĂȘtre lus lors de la cĂ©rĂ©monie d'hommage, par un membre de la famille ou notre MaĂźtre de cĂ©rĂ©monie Pour mon/ma conjointePour mamanPour mamiePour papaPour papyPour mon fils / ma fillePour une sƓur / un frĂšrePour une amiePour un enfantPoĂšmes et textesPour mon/ma conjointeA mon Époux / Épouse Ce que nous Ă©tions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours, et le resterons Ă  jamais. Je t’aimais, je t’aime, et t’aimerai toujours. Par la pensĂ©e, comme autrefois, tu demeures Ă  mes cĂŽtĂ©s, et je n’ai qu’un seul espoir un jour te retrouver. Pour nous deux, ce n’est qu’un au revoir
 Dit de la force de l'amour Entre tous mes tourments, entre la mort et moi Entre mon dĂ©sespoir et la raison de vivre Il y a l’injustice et ce malheur des hommes Que je ne peux admettre, il a ma colĂšre Il y a les maquis couleur de sang d’Espagne Il y a les maquis couleur du ciel de GrĂšce Le pain, le sang, le ciel et le droit Ă  l’espoir Pour tous les innocents qui haĂŻssent le mal La lumiĂšre toujours est tout prĂšs de s’éteindre La vie toujours s’apprĂȘte Ă  devenir fumier Mais le printemps renaĂźt qui n’en a pas fini Un bourgeon sort du noir et la chaleur s’installe Et la chaleur aura raison des Ă©goĂŻstes Leurs sens atrophiĂ©s n’y rĂ©sisteront pas J’entends le feu parler en riant de tiĂ©deur J’entends un homme dire qu’il n’a pas souffert Toi qui fus de ma chair la conscience sensible Toi que j’aime Ă  jamais, toi qui m’as inventĂ© Tu ne supportais pas l’oppression ni l’injure Tu chantais en rĂȘvant le bonheur sur la terre Tu rĂȘvais d’ĂȘtre libre et je continue. Paul ELUARD Si j'avais su... Si j’avais su que.. C’était la derniĂšre fois que je te voyais t’endormir Je t’aurais bordĂ© au lit plus soigneusement Et j’aurais priĂ© Dieu qu’il veille sur ton Ăąme. Si j’avais su que
 C’était la derniĂšre fois que je te voyais quitter la maison, Je t’aurais donnĂ© une caresse et un baiser Je t’aurai rappelĂ© pour en avoir un de plus. Si j’avais su que
 C’était la derniĂšre fois que j’entendais ta voix J’aurais enregistrĂ© sur vidĂ©o chaque action et chaque mot Afin de les réécouter jour aprĂšs jour. Si j’avais su que
 C’était la derniĂšre fois j’aurais pris une minute de plus Afin de m’arrĂȘter et te dire je t’aime » Au lieu de prĂ©sumer que tu le savais. Puisqu’il y a toujours demain pour corriger un oubli Nous avons toujours une deuxiĂšme chance de nous amĂ©liorer Il y aura toujours un autre jour pour dire Je t’aime et demander puis-je te rendre service ? » Mais juste au cas oĂč je ferais erreur et que demain n’arrive pas J’aimerais te dire Ă  quel point je t’aime J’espĂšre que tu ne l’oublieras jamais Que demain n’est promis Ă  personne Ni jeune, ni vieux, aujourd’hui c’est peut-ĂȘtre La derniĂšre chance que tu as pour serrer fort Dans tes bras les ĂȘtres qui te sont chers. Alors n’attends pas Ă  demain, fais le aujourd’hui Comme ça, si demain ne vient jamais, Tu ne le regretteras pas. Tenez bien fort dans vos bras Ceux et celles que vous chĂ©rissez et chuchotez leurs Ă  l’oreille Que vous les aimez et qu’ils seront toujours importants pour vous. Ne soyez jamais trop occupĂ© pour ne pas offrir Des sourires des cĂąlins des attentions Et tout ce qui rĂ©chauffe le cƓur Des personnes qui sont importantes pour vous Prenez le temps de dire je t’aime. » Puisque l'aube grandit Puisque l’aube grandit, puisque voici l’aurore, Puisque, aprĂšs m’avoir fui longtemps, l’espoir veut bien Revoler devers moi qui l’appelle et l’implore, Puisque tout ce bonheur veut bien ĂȘtre le mien, C’en est fait des mauvais rĂȘves, ah ! c’est est fait Surtout de l’ironie et des lĂšvres pincĂ©es Et des mots oĂč l’esprit sans l’ñme triomphait. ArriĂšre aussi les poings crispĂ©s et la colĂšre A propos des mĂ©chants et des sots rencontrĂ©s ; ArriĂšre la rancune abominable ! arriĂšre L’oubli qu’on chercher en des breuvages exĂ©crĂ©s ! Car je veux, maintenant qu’un ĂȘtre de lumiĂšre A dans ma nuit profonde Ă©mis cette clartĂ© D’une amour Ă  la fois immortelle et premiĂšre, De par la grĂące, le sourire et la bontĂ©, Je veux, guidĂ© par vous, beaux yeux aux flammes douces, Par toi conduit, Ô main oĂč tremblera ma main, Marchar droit, que ce soit par des sentiers de mousses Ou de rocs et cailloux encombrent le chemin ; Oui, je veux marcher droit et calme dans la Vie, Vers le but oĂč le sort dirigea mes pas, Sans violence, sans remords et sans envie Ce sera ke devoir heureux et gais combats. Je chanterai des airs ingĂ©nus, je me dis Qu’elle m’écoutera sans dĂ©plaisir sans doute ; Et vraiment je ne veux pas d’autre Paradis. Au dedans de toi, tu me trouveras Femme, tu pleures ? Qui cherches-tu ? Tu le possĂšde celui que tu cherche, et tu l’ignores ? Tu l’as, et tu pleure ? Tu le cherches au-dehors, mais tu l’as au-dedans. Tu te tiens debout hors du tombeau, en larmes, pourquoi ? OĂč je suis ? Mais en toi. C’est lĂ  que je repose, non pas mort, mais l’éternel vivant. Toi-mĂȘme, voilĂ  mon jardin. Tu as bien jugĂ© en me disant jardinier. Second Adam, j’ai gardĂ©, moi aussi, D’un paradis ma tĂąche de travailler Ă  faire pousser dans ce jardin –ton Ăąme- Des moissons de dĂ©sirs. Comment ! Tu m’as, tu me possĂšdes en toi, et tu l’ignores. VoilĂ  pourquoi tu me cherches au-dehors. Eh bien, me voici. Je t’apparais dehors, mais pour te ramener au-dedans !, C’est lĂ , au-dedans, que tu me trouveras. Je ne suis pas loin de toi, comme tu le penses. Je suis le Dieu tout proche. Dis-moi qu’y a-t-il de plus prĂšs pour quelqu’un que son propre cƓur ? Ceux qui me trouvent, c’est lĂ , dans leur cƓur qu’ils me trouvent VoilĂ  ma rĂ©sidence. Ma morte vivante Tes yeux sont fermĂ©s, ton visage est si lourd, Dans mon chagrin rien n’est en mouvement j’attends, personne ne viendra ni de jour ni de nuit ni jamais plus de ce qui fut moi-mĂȘme. Mes yeux se sont sĂ©parĂ©s de tes yeux ils perdent leur confiance, ils perdent leur lumiĂšre. Ma bouche s’est sĂ©parĂ©e de ta bouche. Ma bouche s’est sĂ©parĂ©e du plaisir et du sens de la vie. Mes mains se sont sĂ©parĂ©es de tes mains ; mes mains laissent tout Ă©chapper. Mes pieds se sont sĂ©parĂ©s de tes pieds ; ils n’avanceront plus, il n’y a plus de routes ; ils ne connaĂźtront plus mon poids ni le repos. Il m’est donnĂ© de voir ma vie finir avec la tienne ma vie en ton pouvoir que j’ai crue infinie. Et l’avenir mon seul espoir c’est mon tombeau pareil au tien cernĂ© d’un monde diffĂ©rent. J’étais prĂšs de toi que j’ai froid prĂšs des autres. Paul ELUARD Comme on voit sur la branche... Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose, En sa belle jeunesse, en sa premiĂšre fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l’aube de ses pleurs au point du jour l’arrose ; La grĂące dans feuille, et l’amour se repose, Embaumant les jardins et les arbres d’odeur ; Mais, battue ou de pluie, ou d’excessive ardeur, Languissante elle meurt feuille dĂ©close. Ainsi en ta premiĂšre et jeune nouveautĂ©, Quand la Terre et le Ciel honoraient ta beautĂ©, La Parque t’a tuĂ©e, et cendre tu reposes. Pour obsĂšques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que vif et mort ton corps ne soit que roses. Pierre De RONSARD Pour toi.. Pour toi, PrĂ©nom , mon Ă©pouxĂ©pouse et fidĂšle compagnoncompagne de nos joies et de nos Ă©preuves en cette vie, je te redis tout mon amour. Pour nous, tes enfants, tu demeures Ă  jamais avec nous et tu continues de nous accompagner sur nos routes. Pour toi, qui es notre grand-pĂšregrand-mĂšre, nous gardons ton souvenir au plus profond de nos cƓurs. Pour toi, PrĂ©nom, tes parents et amis te redisent en ce jour l’affection et l’amitiĂ© qu’ils te portent. Tous s’inspireront de l’esprit dans lequel tu as vĂ©cu, afin que leur vie sur la terre devienne plus fraternelle et plus juste. La mort des Amants Nous aurons des lits pleins d’odeurs lĂ©gĂšres, Des divans profonds comme des tombeaux, Et d’étranges fleurs sur des Ă©tagĂšres, Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux. Usant Ă  l’envie leurs chaleurs derniĂšres, Nos deux cƓurs seront deux vastes flambeaux, Qui rĂ©flĂ©chiront leurs doubles lumiĂšres Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux. Un soir fait de rose et de bleu mystique, Nous Ă©changerons un Ă©clair unique, Comme un long sanglot, tout chargĂ© d’adieux ; Et plus tard un Ange, entr’ouvrant les portes, Viendra ranimer, fidĂšle et joyeux, Les miroirs ternis et les flammes mortes. Charles BAUDELAIRE Tu nous manques Tes yeux sont fermĂ©s, ton visage est si lourd, figĂ© dans l’au-delĂ  depuis dĂ©jĂ  trois jours. Avec qui partager les souvenirs d’autrefois ? La chaleur des vacances oĂč nous allions parfois, nos jeux sur l’herbe tendre et le parfum des fleurs rires et pleurs, soir ou matin sur ton cƓur, tant de joie qui se brise, de bonheur perdu, je ne peux croire que dĂ©sormais tu n’es plus. La mort est injuste, je ne peux supporter car elle emporte le complice tant aimĂ©. Ton regard parti, comment Ă©viter la peur ? La mort me dĂ©pouille de toute ta chaleur. Pourquoi vole-t-elle un ĂȘtre aussi cher ? Ne plus pouvoir te parler et dĂšs lors me taire quand rien ne peut changer la course du temps les mots sont trop faibles, le silence s’étend. Il faudra simplement continuer le chemin nos enfants dont je tiens ici encore la main vont partir et peu Ă  peu vivre leur vie. Ils l’ont reçue de toi pour la transmettre aussi ce sera ton sourire Ă  leurs propres enfants. Mais Ă  tous tu manques dĂ©jĂ  tellement
 Tu t'en vas Tu n’as pas attendu que soient tournĂ©es les pages que nous voulions Ă©crire ensemble. Tu t’en vas, et tu n’as pas attendu le temps de la moisson, le temps de rĂ©colter ce qu’ensemble nous avions semĂ©. Tu t’en vas, et tu n’as pas attendu que la maison soit finie, les enfants Ă©levĂ©s. Tu t’en vas, et tu n’as pas attendu que nous prenions le temps de nous rĂ©concilier avec ceux qui nous ont fait du mal, avec ceux que nous avons blessĂ©s. Pourtant, j’espĂšre que Dieu t’attend. J’espĂšre qu’il te pardonnera ce que d’autres ne t’ont pas pardonnĂ©. J’espĂšre que Dieu fera mĂ»rir les semences dĂ©posĂ©es en terre, les projets encore en devenir et les amitiĂ©s qui commençaient Ă  fleurir. Pour mamanMaman Chaque fois que tu as sĂ©chĂ© mes larmes Toutes ces fois pendant toutes ces annĂ©es Je ne t’ai jamais dit Merci Maman » À chaque fois que j’ai Ă©tĂ© triste Et que tu as ramenĂ© un sourire sur mon visage Je ne t’ai jamais dit Merci Maman » À chaque fois que tu as pardonnĂ© mes erreurs et que tu m’as rendu plus fort Je ne t’ai jamais dit Merci Maman » Merci, Maman. Je t’aime Ma petite Maman Tu m’as tant donnĂ© tant d’amour, Tant de tendresse ,tant de caresses
 Tu t’es fait pour moi tant de soucis Tu m’as soignĂ©, nourri, Ă©levé  Comment pourrais-je jamais te rendre tout ce que tu m’as donné  Maman ! Quand tu seras vieille et que tes cheveux seront tout blancs quand tu auras besoin d’un peu de calme et de rĂ©pit pour que la paix rĂšgne dans ton cƓur vers la fin de ta vie, je viendrai tout prĂšs de toi, Maman je viendrai te serrer dans mes bras je viendrai te dire N’aie pas peur Maman » je ne te laisserai pas seule je serai lĂ , toujours lĂ  je serai lĂ , parce que je t’aime je serai lĂ  pour toi, ma jolie Maman. Maman C’est le mot le plus beau, le premier prononcĂ© C’est par lui que l’amour commence et remercie, Chaque enfant le redit sans jamais se lasser. À l’ñge oĂč la parole hĂ©site et balbutie, ce mot irremplaçable autant qu’inĂ©puisĂ© a gardĂ© sa jeunesse avec sa poĂ©sie. Il a en ce prĂ©sent, comme il eut au passĂ© le miraculeux pouvoir en cette vie. Il est le souvenir d’un ĂȘtre vĂ©nĂ©rĂ© religieux du cƓur, comme un culte sacrĂ©. Ce mot magique fait deux heureux sans nul doute, celui qui le prononce et celui qui l’écoute. Simple, presque effacĂ©, ce petit mot d’enfant est plus grand que le verbe, et son nom c’est Maman. Maman Maman, tu nous as donnĂ© la vie, ton amour a bercĂ© nos cƓurs, guidĂ© nos pas et sĂ©chĂ© nos pleurs. Maman, nous voudrions encore dans tes bras nous serrer pour revivre un instant notre enfance passĂ©e. Maman, dans ton paradis veille sur nous toujours, avec le mĂȘme amour. L'amour Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© sĂšche tes larmes, souris et reste gaie ; l’amour que te portait ta magique Maman n’avait d’égal que les limites de l’univers. Tu repartiras en cours et tu rejoueras quand tu seras triste, s’ouvriront de nouveaux bras mais sans que tu le saches, elle te regardera. Au fil des annĂ©es, son amour veillera sur toi. Plus tard, tes pas rejoindront ceux d’une Ăąme sƓur mains enlacĂ©es, pour bĂątir une vie de bonheur et quand tes enfants souriront dans tes bras Ă  cĂŽtĂ© de toi, ta Maman sera encore lĂ . La vie pourra, c’est possible, te faire tomber maladie sournoise ou autre source de rĂ©sistance face Ă  l’adversitĂ© son amour sera ta cape de dignitĂ©. Et quand les maux de vieillesse t’auront rattrapĂ©e Quand dans ta chambre des autres on t’aura isolĂ©e, dĂ©crispe tes doigts et reste calme dans le trĂ©pas car derriĂšre la porte, son amour sera encore lĂ . Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© as-tu compris la force de l’ amour d’une Maman dans les grottes, sur les cimes ou sous chaque pierre sous le chaud Ă©quateur ou sur les glaces polaires tu ne trouveras jamais, dans l’espace et le temps, une absence de la Maman qui t’aime si ardemment. Pour mamieC'est qui Grand-MĂšre C’est qui Grand-MĂšre ? Dans le dictionnaire, c’est la mĂšre de notre pĂšre ou de notre mĂšre. Mais ce ne sont que des mots ! C’est qui en fait Grand-MĂšre ? Grand-MĂšre c’est comme amour ; celui qu’on donne avec libertĂ©, gĂ©nĂ©rositĂ© et sincĂ©ritĂ©. Grand-MĂšre, c’est comme rĂ©confort ; quelle force, quel courage de redonner le moral, la confiance Ă  ceux qui l’ont perdu quand on est ĂągĂ© comme toi. Grand-MĂšre, c’est comme bontĂ© ; partager, regarder, se prĂ©occuper de son prochain comme tu savais bien le faire ! Grand-MĂšre, c’est comme gĂąteau ; ces aprĂšs-midi passĂ©s ensemble, goĂ»ter, jeux, chansons, enfance, joie. Grand-MĂšre, c’est comme priĂšre ; ce temps passĂ©, ces tonnes de mots prononcĂ©s, cette Ă©nergie dĂ©ployĂ©e, cette volontĂ© formidable ! Grand-MĂšre c’est comme famille ; le trait d’union, le lien, le centre, parce que l’on se sentait bien prĂšs de toi, ensemble. Grand-MĂšre c’est comme souffrance ; celle qui t’accompagnait tous les jours et que tu offrais sans te plaindre, toujours ! Aujourd’hui, Grand-MĂšre, c’est comme douleur ; Tu n’es plus lĂ . Mais si, mais non, c’est pas possible. Je te vois encore, y’a un truc, quelque chose qui m’échappe, c’est le vide, le regret. Nous sommes tristes, mais non, il faut se rĂ©jouir tu es lĂ -haut, avec lui, avec eux, avec nous, tu es heureuse ! C’est Grand-MĂšre, comme bonheur, enfin ! Merci Grand-MĂšre Grand-MĂšre Nous l’avons tellement aimĂ©e. Elle Ă©tait si heureuse de vivre avec ceux qu’il/elle aimait. Elle qui Ă©tait si heureuse de laisser entrer le soleil dans sa maison et dans son cƓur. Elle qui Ă©tait si heureuse des rencontres familiales. Elle qui Ă©tait si pleine de tendresse et de dĂ©licatesse. Accueille-la, Dieu misĂ©ricordieux, dans ton royaume ; et ne nous laisse pas seuls, au fond de notre tristesse. Aide-nous Ă  supporter le vide creusĂ© parmi nous. Toi qui aurais aimĂ©, Grand-MĂšre, voir grandir tes petits-enfants, ils sont lĂ , dans nos vies, dans nos cƓurs, comme le dernier cadeau que nous pouvons t’offrir. Plus tard, ils chanteront peu ĂȘtre. Maintenant, je m’en souviens, c’était toi Grand-MĂšre qui venais me prendre la main
 » En nous appuyant les uns sur les autres, en faisant confiance Ă  la vie, nous continuerons Ă  t’aimer, toi que nous pleurons, et nous te garderons prĂ©sente parmi nous L'amour Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© sĂšche tes larmes, souris et reste gaie ; l’amour que te portait ta magique Grand-MĂšre n’avait d’égal que les limites de l’univers. Tu repartiras en cours et tu rejoueras quand tu seras triste, s’ouvriront de nouveaux bras mais sans que tu le saches, elle te regardera. Au fil des annĂ©es, son amour veillera sur toi. Plus tard, tes pas rejoindront ceux d’une Ăąme sƓur mains enlacĂ©es, pour bĂątir une vie de bonheur et quand tes enfants souriront dans tes bras Ă  cĂŽtĂ© de toi, ta Grand-MĂšre sera encore lĂ . La vie pourra, c’est possible, te faire tomber maladie sournoise ou autre source de rĂ©sistance face Ă  l’adversitĂ© son amour sera ta cape de dignitĂ©. Et quand les maux de vieillesse t’auront rattrapĂ©e Quand dans ta chambre des autres on t’aura isolĂ©e, dĂ©crispe tes doigts et reste calme dans le trĂ©pas car derriĂšre la porte, son amour sera encore lĂ . Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© as-tu compris la force de l’ amour d’une Grand-MĂšre ? dans les grottes, sur les cimes ou sous chaque pierre sous le chaud Ă©quateur ou sur les glaces polaires tu ne trouveras jamais, dans l’espace et le temps, une absence de la Grand-MĂšre qui t’aime si ardemment. Pour Ă©voquer la mort d'une Grand-MĂšre Un cƓur de Mamie, ça veut du bonheur, du bonheur pour tous ses enfants. Un cƓur de Mamie ça a toujours peur, ça tremble pour petits et grands ça se laisse grignoter par la vie et les Ă©vĂšnements. Un cƓur de Mamie, ça donne sans compter c’est toujours un cƓur de Maman. Un cƓur de Mamie, ça n’aime pas la solitude. C’est hospitalier, comme les BĂ©atitudes ; ça aime les visites. ne partez pas, vous avez le temps » encore un biscuit, restez encore un instant ». Ça aimerait un bise, mais les jeunes ont-ils le temps ? Un cƓur de Mamie, ça ne vieillit pas. Ça veut s’accrocher. C’est parfois bien las ! Un cƓur de Mamie, c’est plein de finesse ; ça sait deviner ça voit la tristesse. Ça sait regarder, sans oser rien dire. C’est plein de bontĂ©, ça vit des souvenirs. Un cƓur de Mamie, ça se dit je ne voudrais pas partir », rester pour aimer, mĂȘme vieux, on ne veut pas mourir. Demain oui peu-ĂȘtre, mais non, non pas aujourd’hui. Un cƓur de Mamie, c’est disponible, pas pressĂ© ; Ça ne pense qu’à donner Ça a de l’expĂ©rience, ça doit rester longtemps, pour donner confiance dans la vie a ses petits-enfants. Grand-MĂšre, ce poĂšme, pour toi Toi qui es maintenant si loin Et dont chaque jour je me souviens Toi dont la dĂ©licatesse de ta main Avait la douceur du satin En caressant ma joue dans un cĂąlin Lorsque j’avais de gros chagrins Dans mes dĂ©lires enfantins. Toi qui as cultivĂ© mon jardin Qui me racontait des histoires de lutins Qui avait toujours le mot opportun Lorsque triste, je pleurais dans mon coin Par ton sourire tu as Ă©clairĂ© mon chemin Par ta tendresse, tu as adouci mon destin Tu Ă©tais, grand-mĂšre, le plus bel Ă©crin De l’amour divin, Je t’aime 
* , ton / ta petite filsle. * PrĂ©nom, Surnom. Tu as Ă©tĂ©.. Tu as Ă©tĂ© une mĂšre, une grand-mĂšre, Une arriĂšre grand-mĂšre extraordinaire ! Tu nous as tellement apportĂ© Ă  tous
 Tu t’es battue toute la vie Avec force et dĂ©termination
 Tu as eu un courage exemplaire Jusqu’à ton dernier souffle
 Adorable
 Gentille
 PrĂ©venante
 GĂ©nĂ©reuse
 Toujours conciliante
 Toujours prĂȘte Ă  rendre service Toujours Ă  l’écoute
 attentionné  Merci mamie de m’avoir inculquĂ© La chose la plus importante Toujours rester optimiste Toujours se battre Et savoir profiter des petits bonheurs de la vie Des petits bonheurs de chaque jour Mamie
 pour toi, Je continuerai Ă  me battre, A croire toujours plus fort en la vie ! Pour papaPapa Dans notre maison vide, nous regardons tristement tout ce qui Ă©tait nous, tout ce qui Ă©tait toi. Nous Ă©coutons le cƓur en peine, nous n’entendons plus ta voix, ni le bruit de tes pas . Papa, sur ton chemin vers la lumiĂšre, marchant sans cesse auprĂšs de toi, nous t’accompagnons de nos priĂšres et de l’amour que nous avons pour toi. Papa, tu as dĂ©couvert l’autre monde qui reste pour nous un grand mystĂšre, oĂč il n’y a ni pleurs, ni peine, et oĂč le temps ne compte pas. Papa, puisse-tu y trouver le bonheur que tu as mĂ©ritĂ© ici-bas. Pense Ă  nous qui sommes sur terre et aime-nous comme autrefois. De PĂšre en PĂšre À partir d’aujourd’hui, Ă  partir de ce moment, plus rien ne sera jamais comme auparavant ; je vais revenir Ă  la maison et redĂ©couvrir tes outils. C’est avec Ă©motion que je les regarderai sur l’établi. Mes doigts glisseront sur les manches polis des images reviendront du temps oĂč j’étais petit je revois le jeune homme que tu Ă©tais, puis l’ñge mĂ»r, puis le profil du senior, c’est vrai, vieillir c’est dur. Mais pour ton enfant l’épreuve est encore pire. Dans ses yeux, voir ses parents petit Ă  petit partir avec les rides, les cheveux blancs, un peu d’estomac c’est un monde sacrĂ© qui peu Ă  peu s’en va. Moi aussi avec les annĂ©es je suis devenu un Papa et des yeux d’enfants me scrutent dĂ©jĂ  comme cela. J’ai quelques cheveux blancs et cĂŽtĂ© estomac ça va, enfin du moins pour l’instant, plus tard on verra
 Je fais le grand mais tu sais, j’ai peur Papa mourir, laisser ma femme et mes enfants et tout ça tout ce que tu as supportĂ©, j’espĂšre que j’aurai ta force que je mĂ©riterai ton exemple, que la mort ne sera pas trop garce. Je n’ai pas le droit de flĂ©chir, dure logique de la vie. Les obligations, les responsabilitĂ©s, tout un ensemble qui t’habille tu connais le refrain, le couplet, tu as si longtemps chantĂ©. Je compte dĂ©sormais sur toi, j’en aurai bien besoin pour que secrĂštement, au creux de mon oreille, tu viennes parfois souffler un air ou des notes oubliĂ©es
 L'amour Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© sĂšche tes larmes, souris et reste gaie ; l’amour que te portait ton magique Papa n’avait d’égal que les limites de l’univers. Tu repartiras en cours et tu rejoueras quand tu seras triste, s’ouvriront de nouveaux bras mais sans que tu le saches, il te regardera. Au fil des annĂ©es, son amour veillera sur toi. Plus tard, tes pas rejoindront ceux d’une Ăąme sƓur mains enlacĂ©es, pour bĂątir une vie de bonheur et quand tes enfants souriront dans tes bras Ă  cĂŽtĂ© de toi, ton Papa sera encore lĂ . La vie pourra, c’est possible, te faire tomber maladie sournoise ou autre source de rĂ©sistance face Ă  l’adversitĂ© son amour sera ta cape de dignitĂ©. Et quand les maux de vieillesse t’auront rattrapĂ© Quand dans ta chambre des autres on t’aura isolĂ©, dĂ©crispe tes doigts et reste calme dans le trĂ©pas car derriĂšre la porte, son amour sera encore lĂ . Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© as-tu compris la force de l’ amour d’un Papa ? dans les grottes, sur les cimes ou sous chaque pierre sous le chaud Ă©quateur ou sur les glaces polaires tu ne trouveras jamais, dans l’espace et le temps, une absence du Papa qui t’aime si ardemment. Pour papyGrand-PĂšre Nous l’avons tellement aimĂ©e. Il Ă©tait si heureuxde vivre avec ceux qu’il aimait. Il Ă©tait si heureux de laisser entrer le soleil dans sa maison et dans son cƓur. Il Ă©tait si heureux des rencontres familiales. Il Ă©tait si plein de tendresse et de dĂ©licatesse. Accueille-le, Dieu misĂ©ricordieux, dans ton royaume ; et ne nous laisse pas seuls, au fond de notre tristesse. Aide-nous Ă  supporter le vide creusĂ© parmi nous. Toi qui aurais aimĂ©, Grand-PĂšre, voir grandir tes petits-enfants, ils sont lĂ , dans nos vies, dans nos cƓurs, comme le dernier cadeau que nous pouvons t’offrir. Plus tard, ils chanteront peu ĂȘtre. Maintenant, je m’en souviens, c’était toi Grand-PĂšre qui venais me prendre la main
 » En nous appuyant les uns sur les autres, en faisant confiance Ă  la vie, nous continuerons Ă  t’aimer, toi que nous pleurons, et nous te garderons prĂ©sente parmi nous L'amour Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© sĂšche tes larmes, souris et reste gaie ; l’amour que te portait ton magique Grand-PĂšre n’avait d’égal que les limites de l’univers. Tu repartiras en cours et tu rejoueras quand tu seras triste, s’ouvriront de nouveaux bras mais sans que tu le saches, il te regardera. Au fil des annĂ©es, son amour veillera sur toi. Plus tard, tes pas rejoindront ceux d’une Ăąme sƓur mains enlacĂ©es, pour bĂątir une vie de bonheur et quand tes enfants souriront dans tes bras Ă  cĂŽtĂ© de toi, ton Grand-PĂšre sera encore lĂ . La vie pourra, c’est possible, te faire tomber maladie sournoise ou autre source de rĂ©sistance face Ă  l’adversitĂ© son amour sera ta cape de dignitĂ©. Et quand les maux de vieillesse t’auront rattrapĂ© Quand dans ta chambre des autres on t’aura isolĂ©, dĂ©crispe tes doigts et reste calme dans le trĂ©pas car derriĂšre la porte, son amour sera encore lĂ . Petite pousse de vie, graine issue de gaietĂ© as-tu compris la force de l’ amour d’un Grand-PĂšre ? dans les grottes, sur les cimes ou sous chaque pierre sous le chaud Ă©quateur ou sur les glaces polaires tu ne trouveras jamais, dans l’espace et le temps, une absence du Grand-PĂšre qui t’aime si ardemment. Grand-PĂšre Grand-PĂšre est mort. Une Ăąme s’habille d’un corps. Mon grand-pĂšre est mort. Il a laissĂ© son corps usĂ©, son Ăąme s’est envolĂ©e, pour l’éternitĂ©. Faut pas pleurer si fort, ça attriste les morts. Il a tant de choses Ă  faire, dans cet autre univers
 Grand-PĂšre. Un trou, un cercueil, tous ces gens en deuil, Grand-PĂšre, tu n’es plus lĂ , pour me serrer dans tes bras, je pense Ă  toi. J’irai aussi vers la lumiĂšre, un jour, te rejoindre, Grand-PĂšre. Je sais que tu me guideras, je te suivrai, pas Ă  pas, dans l’au-delĂ . Le bateau rentre au port, ce n’est pas triste la mort. Juste le temps de faire notre travail sur la terre, que tous on se retrouvera. Pour mon fils / ma filleMaman Chaque fois que tu as sĂ©chĂ© mes larmes Toutes ces fois pendant toutes ces annĂ©es Je ne t’ai jamais dit Merci Maman » À chaque fois que j’ai Ă©tĂ© triste Et que tu as ramenĂ© un sourire sur mon visage Je ne t’ai jamais dit Merci Maman » À chaque fois que tu as pardonnĂ© mes erreurs et que tu m’as rendu plus fort Je ne t’ai jamais dit Merci Maman » Merci, Maman. Je t’aime Adieu Adieu, mes chers parents, mes amis prĂ©cieux ! Je monte Ă  Dieu, je monte Ă  notre PĂšre, les combats sont finis, je sors de la misĂšre, et j’échange aujourd’hui la terre pour les cieux. Essuyez par la foi les larmes de vos yeux, bannissez de vos cƓurs votre douleur amĂšre. Et si jamais pour moi votre amour fut sincĂšre, contemplez mon bonheur et soyez joyeux. Ah ! Que mon sort est beau ! Qu’il est digne d’envie ! Je passe par la mort au sĂ©jour de la vie, et ne perds, en mourant que la MortalitĂ©. Suivez-moi, par les vƓux de l’espoir et du zĂšle la mort nous dĂ©sunit pour un temps limitĂ©, mais Dieu nous rejoindra dans la gloire Ă©ternelle. DRELINCOURT Pour une sƓur / un frĂšreEn mĂ©moire d'un frĂšre / d'une sƓur Nous Ă©tions nĂ©s du mĂȘme amour. L’enfance Ă©tait si douce auprĂšs de nos parents. Puis le temps a passĂ©, chacun s’est envolĂ©, mais toujours tendrement, nous sommes restĂ©s liĂ©s. En partant maintenant pour un si grand voyage, tu emportes avec toi, une part de nous-mĂȘmes. Nos souvenirs d’enfants, nos rires, nos joies, nos peines uniront Ă  jamais nos vies avec la tienne. Je t'ai perdue C’est son sourire qui m’était le plus doux, Et son rire m’enchantait Ă  tous les coups, Aujourd’hui, ils ne sont que souvenirs, Les grands disent que c’est normal de souffrir Toujours troublĂ©e par son regard d’azur, J’aurai voulu savoir que rien ne dure, Pourquoi ? Comment ? Questions sans lendemain, J’attends lĂ , mais ça ne sert plus Ă  rien. Je voudrais redevenir une enfant, Pour ĂȘtre ensemble dans les bras de Maman, Tous les jours, ma sƓur, tu me manque tellement. Ensemble la vie Ă©tait tellement belle, Ici sans toi, tout parait irrĂ©el, J’ai mal, je pleure, j’ai perdu ma jumelle. StĂ©phanie MILLOT HĂ©las mon frĂšre HĂ©las, mon frĂšre, Car rien de ce que renferme la terre ne troublera notre cƓur dans la demeure de l’éternitĂ©, lorsqu’on quitte son corps, on rompt aussi le charme qui enchaĂźne le cƓur aux richesses du monde. Nous sommes avec toi, prĂ©nom , tu es avec nous, avec nous tu montes Ă  la source de la lumiĂšre Ă©ternelle ; tu y oublieras toutes tes souffrances, tes chagrins, tes douleurs, tu y coifferas une couronne de myrrhe, un diadĂšme de clartĂ© ; Le voila de la crĂ©ation se lĂšvera devant tes yeux, secrets, mystĂšres, Ă©nigmes insondables procureront Ă  ton Ăąme une jouissance Ă©ternelle ; Dans les hauteurs de l’univers, tu chanteras parmi les Ă©toiles du matin. L. GORDON Il n'est plus Mon Ăąme ne cesse de gĂ©mir, mes yeux de pleurer, les sentiments de mon cƓur s’agitent comme une mer tumultueuse. A ton propos, PrĂ©nom » , qui vient de descendre au tombeau ; MĂȘme si mes yeux Ă©taient les cheminĂ©es du ciel, mes pensĂ©es des nuages, mes paroles des averses de pluie, comment mes pleurs pourraient-ils exprimer l’immensitĂ© de ma peine ? Si j’étais un chacal et ma demeure la forĂȘt, si ma voix Ă©tait celle du vent hurlant en tempĂȘte, alors mon frĂšre, je te pleurerais Ă©ternellement ; et je ferais pleurer avec moi chaque pierre, chaque roche ; La mort cruelle prendrait conscience de ce que je perds, comprendrait la gravitĂ© de son crime, l’atrocitĂ© de son mĂ©fait. L. GORDON Pour une amieAmi, attends-moi Lorsqu’un vivant nous quitte, Ă©lu, je le contemple ; car entrer dans la mort, c’est entrer dans le temple ; et quand un homme meurt, je vois distinctement dans son ascension mon propre avĂšnement. Ami je sens du sort la sombre plĂ©nitude ; j’ai commencĂ© la mort par de la solitude ; je vois mon profond soir vaguement s’étoiler ; voici l’heure oĂč je vais aussi, moi, m’en aller, mon fil, trop long, frissonne et touche presque au glaive ; le vent qui t’emportera doucement me soulĂšve, et je vais suivre ceux qui m’aimaient, moi banni. Leur Ɠil fixe m’attire au fond de l’infini. J’y cours. Ne fermez pas la porte funĂ©raire
 Victor HUGO Hier, aujourd'hui, demain... Nous avions ensemble fait tant de choses et voilĂ  que maintenant tu nous quittes. Nous avons mangĂ© et bu avec toi, avec toi nous avons partagĂ© les soucis et les travaux quotidiens, avec toi nous avons partagĂ© tant de projets et tant d’espoirs. Il y a tant de choses que nous aurions voulu faire ensemble. Mais tout cela semble s’arrĂȘter aujourd’hui et ce n’est plus ensemble que nous allons rĂ©aliser ce que tu espĂ©rais. Nous voudrions nous souvenir de toi, continuer de travailler Ă  tout ce que tu attendais, Ă  tout ce que tu espĂ©rais. Comme un mur, la mort nous sĂ©pare de toi, comme le souffle du vent qui balaie les obstacles. Notre amitiĂ©, notre affection et notre espĂ©rance s’en iront te rejoindre lĂ  oĂč dĂ©sormais tu nous attends. Dans le silence C’est dans le silence, Dans le vide, dans l’absence, Que je pense Ă  toi, Que je te revois. J’erre sans dessein, Je cours, je fuis sans fin Notre rencontre, notre histoire, Notre amitiĂ©, ton dĂ©part. Ami, je t’aime
 Vois mon cƓur n’est plus le mĂȘme
 Penser Ă  toi me fait souffrir, De la mĂ©moire, je suis martyre. Mais je veux souffrir, crier, pleurer, RĂȘver de toi, t’imaginer. Tu es ma substance, ma nourriture. J’ai goĂ»tĂ© une amitiĂ© si pure. Plus rien ne nous sĂ©pare
 MĂȘme sans se revoir, Il y a une suite Ă  notre histoire. On ne dĂ©truit pas une amitiĂ© si rare Par la pensĂ©e, les souvenirs, Je continuerai Ă  la vivre. Ami, rien ne te remplacera Que tu sois beau, laid, esclave ou roi. Isabelle JAN Pour un enfantL'ange au berceau Un ange au radieux visage penchĂ© sur le bord d’un berceau semblait contempler son image comme dans l’onde d’un ruisseau. charmant enfant qui me ressemble » disait-il, ah ! Viens avec moi ; viens ; nous serons heureux ensemble ; la terre est indigne de toi. Eh quoi ! Les chagrins, les larmes, viendraient flĂ©trir ton front si pur, et dans l’amertume des larmes se terniraient tes yeux d’azur. Non, non, dans les champs de l’espace avec moi tu vas t’envoler la providence te fait grĂące des jours que tu devais couler. » En secouant ses blanches ailes l’ange Ă  ces mots a pris l’essor vers des demeures Ă©ternelles. Jean REBOUL J'ai tout perdu J’ai tout perdu ! Mon enfant par la mort, des ses beaux yeux, j’ai vu mourir la flamme, fermĂ©s pour le repos qui n’a point de rĂ©veil. Comme Ă©chappĂ© du ciel il passa dans le monde ; d’un ange il y montra la forme et les attraits. Pour payer ce moment de douleur sans seconde, Mes pleurs devraient couler pour ne tarir jamais ! Petit enfant, doux trĂ©sor d’une mĂšre, gage adorĂ© de mes tristes amours, tes beaux yeux en s’ouvrant un jour Ă  la lumiĂšre ont condamnĂ© les miens Ă  te pleurer toujours ! A mes transports tu venais sourire ; mes bras tremblants entouraient ton berceau. Le sommeil me surprit dans cet heureux dĂ©lire
 Je m’éveillais sur un tombeau. C’est ici, sous ces fleurs qu’il m’attends, qu’il repose, c’est ici que mon cƓur se consume avec lui ! Marceline DESBORDES-VALMORE Par la pensĂ©e Au lever du soleil Et Ă  son coucher, Nous pensons Ă  PrĂ©nom » Dans le souffle du vent Et le froid de l’hiver, Nous pensons Ă  elle/lui A l’ouverture des bourgeons Et dans la chaleur de l’étĂ©, Nous pensons Ă  elle/lui Dans le bruissement des feuilles Et la beautĂ© de l’automne, Nous pensons Ă  elle/lui Au dĂ©but de l’annĂ©e Et Ă  sa fin, Nous pensons Ă  elle/lui Quand nous sommes las Et avons besoin de force, Nous pensons Ă  elle/lui Quand nous sommes perdus Et malheureux dans notre cƓur, Nous pensons Ă  elle/lui Quand nous vivons une joie Que nous aimerions tant partager, Nous pensons Ă  elle/lui Tant que nous vivons Elle/Il vivra aussi Car quand nous pensons Ă  PrĂ©nom », elle est une partie de nous. Envole toi Vole, vole, petite aile Ma douce, mon hirondelle Va t’en , va t’en sereine Qu’ici rien ne te retienne Rejoins le ciel et l’éther Laisse-nous, laisse la terre Quitte manteau de misĂšre Change d’univers Vole, vole, petite cƓur Vole mon ange, ma douleur Quitte ton corps et nous laisse Qu’enfin ta souffrance cesse Va rejoindre l’autre rive Celle des fleurs et des rires Celle que tu voulais tant Ta vie d’enfant Vole, vole, mon amour Puisque le nĂŽtre est trop lourd Puisque rien ne te soulage Vole Ă  ton dernier voyage LĂąche tes heures Ă©puisĂ©es Vole, tu l’as pas volĂ© Deviens souffle, sois colombe Pour t’envoler Vole, vole, petite flamme Vole mon ange, mon Ăąme Quitte ta peau de misĂšre Va retrouver la lumiĂšre Laisser venir Ă  moi les petits-enfants Laissez venir Ă  moi les petits enfants », nous dit JĂ©sus. Lorsque l’enfant paraĂźt, le cercle de famille applaudit Ă  grands cris. Son doux regard qui brille fait briller tous les yeux. Et les plus tristes fronts, les plus souillĂ©s peut-ĂȘtre, se dĂ©rident soudain Ă  voir l’enfant paraĂźtre innocent et joyeux
 Il est si beau l’enfant avec son doux sourire, sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire, ses pleurs vite apaisĂ©s, laissant errer sa vue Ă©tonnĂ©e et ravie, offrant de toute part sa jeune Ăąme Ă  la vie, et sa bouche aux baisers ! Seigneur ! PrĂ©servez-moi, prĂ©servez ceux que j’aime, frĂšres, parents, amis et ennemis mĂȘme dans le Mal triomphant, de jamais voir, Seigneur, l’étĂ© sans fleurs vermeilles, la cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles, la maison sans enfants ! Victor HUGO Je vous en prie Je vous en prie, ne me demandez pas si j’ai rĂ©ussi Ă  le surmonter, je ne le surmonterai jamais. Je vous en prie, ne me dites pas qu’il est mieux lĂ  oĂč il est maintenant, il n’est pas ici auprĂšs de moi. Je vous en prie, ne me dites pas qu’il ne souffre plus, je n’ai toujours pas acceptĂ© qu’il ai du souffrir. Je vous en prie, ne me dites pas que vous savez ce que je ressens, Ă  moins que vous aussi, vous ayez perdu un enfant. Je vous en prie, ne me dites pas au moins vous l’avez eu pendant 
 annĂ©es », selon vous, Ă  quel Ăąge votre enfant devrait-il mourir ? Je vous en prie, ne me dites pas que Dieu n’inflige pas plus que ce que l’homme peut supporter. Je vous en prie, dites-moi simplement que vous ĂȘtes dĂ©solĂ©s. Je vous en prie, dites-moi simplement que vous vous souvenez de mon enfant, si vous vous rappelez de lui. Je vous en prie, laissez-moi simplement parler de mon enfant. Je vous en prie, laissez-moi simplement le pleurer. Larmes au berceau À peine vu, es-tu dĂ©jĂ  reparti
 Nous aurons Ă  peine vu ton visage
 Il ne restera de toi que notre longue attente et notre profonde douleur, et ces quelques heures oĂč nous t’avons tenu dans nos bras
 Mais n’est-ce pas dĂ©jĂ  assez pour exister Ă©ternellement dans notre cƓur et dans celui de Dieu ? Oui, nous te reverrons, et notre joie sera alors totale, car ton dĂ©part aura aiguisĂ© notre espĂ©rance
 nous te confions Ă  ce Dieu PĂšre de tous tu es notre enfant chĂ©ri
 Le dĂ©part d'un enfant L’innocente victime, au terrestre sĂ©jour, N’a vu que le printemps qui lui donna le jour. Rien n’est restĂ© de lui qu’un nom, un vain nuage, Un souvenir, un songe, une invisible image. Adieu, fragile enfant Ă©chappĂ© de nos bras; Adieu, dans la maison d’oĂč l’on ne revient pas. Nous ne te verrons plus, quand de moissons couverte La campagne d’étĂ© rend la ville dĂ©serte; Dans l’enclos paternel nous ne te verrons plus, De tes pieds, de tes mains, de tes flancs demi-nus, Presser l’herbe et les fleurs dont les nymphes de Seine Couronnent tous les ans les coteaux de Lucienne. L’axe de l’humble char Ă  tes jeux destinĂ©, Par de fidĂšles mains avec toi promenĂ©, Ne sillonnera plus les prĂ©s et le rivage. Tes regards, ton murmure, obscur et doux langage, N’inquiĂ©teront plus nos soins officieux; Nous ne recevrons plus avec des cris joyeux Les efforts impuissants de ta bouche vermeille A bĂ©gayer les sons offerts Ă  ton oreille. Adieu, dans la demeure oĂč nous nous suivrons tous, OĂč ta mĂšre dĂ©jĂ  tourne ses yeux jaloux PoĂšmes et textes PriĂšre indienne A ceux que j’aime
 et ceux qui m’aiment. Quand je ne serai plus lĂ , relĂąchez-moi, laissez-moi partir. Ne pleurez pas en pensant Ă  moi, Soyez reconnaissants pour les belles annĂ©es. Je vous ai donnĂ© mon amitiĂ©, vous pouvez seulement deviner Le bonheur que vous m’avez apportĂ©. Je vous remercie de l’amour que chacun a dĂ©montrĂ©. Maintenant, il est temps de voyager seule. Pour un court moment vous pouvez avoir de la peine, la confiance vous apportera rĂ©confort et consolation. Nous serons prĂ©parĂ©s pour quelques temps. Laissez les souvenirs apaiser votre douleur, Je ne suis pas loin et la vie continue
 Et quand il sera temps pour vous de partir, je serai lĂ  pour vous accueillir. N’allez pas sur ma tombe pour pleurer, Je ne suis plus lĂ . Je vis au plus profond de votre cƓur. Pour me voir, il suffit de fermer les yeux. Et si cela vous semble difficile, Vous n’aurez qu’à murmurer mon nom Et je serai lĂ . A toi La vie Ă©tait belle hier et avant hier. Tu es parti bien loin, si vite sans prĂ©venir ! Nous ne te verrons plus que dans nos souvenirs et un jour lĂ  haut nous irons te rejoindre. Nous devrions chanter mais la souffrance est si atroce de ne plus t’avoir avec nous pour partager ta joie toujours dĂ©bordante. Que nous allons pleurer, crier comme au jour de notre naissance. Être fidĂšle... Être fidĂšle Ă  ceux qui sont disparus, ce n’est pas s’enfermer dans sa douleur. Il faut continuer de creuser son sillon droit et profond. Comme ils l’auraient fait eux-mĂȘme, comme on l’aurait fait avec eux, pour eux. Être fidĂšle Ă  ceux qui sont partis, c’est vivre comme ils auraient vĂ©cu, et les faire vivre en nous, et transmettre leur visage, leur voix, leur message aux autres. À un fils, Ă  un frĂšre, ou Ă  des inconnus, aux autres, quels qu’ils soient. Et la vie tronquĂ©e des disparus, alors, germera sans fin. Martin GRAY Vieillir et mourir Vieillir, se l’avouer Ă  soi-mĂȘme et se dire tout haut, non pas pour voir protester ses amis, mais pour y conformer des goĂ»ts, et s’interdire ce que la veille on se croyait encore permis. Avec sincĂ©ritĂ© dĂšs que l’aube se lĂšve, se bien persuader qu’on est plus vieux d’un jour ! A chaque cheveu blanc se sĂ©parer d’un rĂȘve et lui dire tout bas, un adieu sans retour
 Aux devoirs impulsifs, imposer d’ñpres jeĂ»nes, et nourrir son esprit d’un solide savoir, devenir bon, devenir doux, aimer les jeunes, comme on aime les fleurs, comme on aime l’espoir. Vaquer sans bruit aux soins que tout dĂ©part rĂ©clame, prier et faire un peu de bien autour de soi, puis un beau soir, discrĂštement souffler la flamme de sa lampe
 et mourir parce que c’est la loi. C. LAMBAL Comme l'oiseau qui s'envole Comme l’oiseau qui s’envole, mon Ăąme s’en est allĂ©e. J’ai quittĂ© cette terre pour d’autres horizons oĂč le ciel toujours bleu vous sourira demain. Ne pleurez point l’envol dont je suis gratifiĂ© ; prĂšs de moi dans les nues votre place est gardĂ©e, mon cƓur est prĂšs de vous. Et l’essentiel ne pleurez pas surtout puisque je suis au ciel EspĂ©rance La nuit n’est jamais complĂšte. Il y a toujours, puisque je le dis, puisque je l’affirme, au bout du chagrin une fenĂȘtre ouverte, une fenĂȘtre Ă©clairĂ©e. Il y a toujours un rĂȘve qui veille, dĂ©sir Ă  combler, faim Ă  satisfaire, un cƓur gĂ©nĂ©reux, une main tendue, une main ouverte, des yeux attentifs, une vie, la vie Ă  se partager. Paul ELUARD Ferme les yeux Ferme les yeux et tu verras, tu verras les couleurs que tu n’as jamais vues, les Ă©tendues glacĂ©es, les forĂȘts inconnues, ferme les yeux et tu verras. Tu verras des dĂ©serts, des oasis superbes avec des palmiers verts, de l’eau tellement bleue que tu voudrais mourir dedans, tellement mieux qu’un lit d’hĂŽpital ou un caveau de gerbes. Ferme les yeux et tu verras les donjons des chĂąteaux des livres d’enfance, les cortĂšges sans fin de baladins qui dansent ou ceux des mariages des rois. Tu verras des amours Ă  en perdre la tĂȘte et la fraternitĂ© de ceux-lĂ  qui se tuent le long de la planĂšte oĂč la planĂšte mue avant deux mille un aux grandioses fĂȘtes. Ferme les yeux et tu verras un poĂšte penchĂ© sur son nid d’écriture, celui-lĂ  qui te dit l’humble parfum qui dure des choses qu’il se veut mais qui n’existent pas. Louis AMADE Que serais-je sans toi Que serais-je sans toi qui vins Ă  ma rencontre ? Que serais-je sans toi Qu’un cƓur au bois dormant ? Que cette heure arrĂȘtĂ©e au cadran de la montre Que serais-je sans toi que ce balbutiement. J’ai tout appris de toi sur les choses humaines, et j’ai vu dĂ©sormais le monde Ă  ta façon. J’ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines, comme on lit dans le ciel les Ă©toiles lointaines, comme au passant qui chante, on reprend sa chanson. J’ai tout appris de toi jusqu’au sens du frisson. J’ai tout appris de toi pour ce qui me concerne. Qu’il fait jour Ă  midi, qu’un ciel peut ĂȘtre bleu, que le bonheur n’est pas un quinquet de taverne. Tu m’as pris par la main dans cet enfer moderne, oĂč l’homme ne sais plus ce que c’est d’ĂȘtre deux. Tu m’as pris par la main comme un amant heureux. Que serais-je sans toi qui vins Ă  ma rencontre ? Que serais-je sans toi qu’un cƓur au bois dormant ? Que cette heure arrĂȘtĂ©e au cadran de la montre, que serais-je sans toi que ce balbutiement. Louis ARAGON – Jean FERRAT Il est lĂ  Aujourd’hui je me suis promenĂ© avec mon camarade. MĂȘme s’il est mort, je me suis promenĂ© avec mon camarade. Qu’ils Ă©taient beaux les arbres en fleurs, les marronniers qui neigeaient le jour de sa mort. Avec mon camarade je me suis promenĂ©. Jadis mes parents allaient seuls aux enterrements et je me sentais petit enfant. C’est pourquoi tout aujourd’hui je me suis promenĂ© avec mon ami. Il m’a trouvĂ© un peu vieilli, un peu vieilli mais il m’a dit Toi aussi tu viendras oĂč je suis, un dimanche ou un samedi. Moi, je regardais les arbres en fleurs; La riviĂšre passe sous le pont et soudain j’ai vu que j’étais seul. Alors je suis rentrĂ© parmi les hommes. Robert DESNOS Être vivant Être vivant sans s’occuper de l’air du temps vivre l’instant Ă  tout moment rĂ©inventĂ©. Être vivant sans se courber d’oĂč vient le vent vivre au prĂ©sent dans la stridente libertĂ© de la cigale de l’étĂ©. Être vivant sans s’accrocher au bon vieux temps » vivre accueillant l’irrĂ©sistible nouveautĂ© de l’inusable Ă©ternitĂ©. Être vivant sans ĂȘtre mou et dĂ©pendant ĂȘtre muant vers la plus pure humanitĂ© et mourir d’avoir existĂ©. Que mon dĂ©part ne soit pas une souffrance Je dĂ©sirerais – et cela trĂšs ardemment – que mon dĂ©part ne soit pas pour ceux que j’aime une souffrance. Je voudrais qu’il ne fĂ»t pas pour eux une cause de regrets, de lamentations, de larmes. J’aimerais que mes proches pensent Ă  moi comme quelqu’un qui les a beaucoup, tendrement aimĂ©s, et qui les aime encore, et est simplement parti un peu avant eux pour le pays de vie, de lumiĂšre, de paix et d’amour oĂč je les attends ! Que leur vie terrestre continue tranquillement, paisiblement, jusqu’au jour oĂč, pour eux aussi, la porte s’ouvrira. Je voudrais qu’ils acceptent ma mort comme une chose trĂšs simple, trĂšs naturelle. Le voilier Je suis debout au bord de la plage. Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l’ocĂ©an. Il est la beautĂ©, il est la vie. Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse Ă  l’horizon Quelqu’un Ă  mon cĂŽtĂ© dit Il est parti ! » Parti ? Vers oĂč ? Parti de mon regard, c’est tout 
 Son mĂąt est toujours aussi haut, Sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine. Sa disparition totale de ma vue est en moi, Pas en lui. Et juste au moment oĂč quelqu’un prĂšs de moi dit Il est parti ! » Il en est d’autre qui, le voyant poindre Ă  l’horizon et venir vers eux, S’exclament avec joie Le voilĂ  ! » C’est cela la mort. William BLAKE L'amour ne disparaĂźt jamais L’amour ne disparait jamais, la mort n’est rien. Je suis seulement passĂ© dans la piĂšce Ă  cĂŽtĂ©. Je suis moi, tu es toi. Ce que nous Ă©tions l’un pour l’autre nous le sommes toujours. Donne-moi le nom que tu m’as toujours donnĂ©. Parle-moi comme tu l’as toujours fait. N’emploie pas un ton diffĂ©rent, ne prends pas un air solennel ou triste. Continue Ă  rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Prie, souris, pense Ă  moi. Prie pour moi. Que mon nom soit prononcĂ© Ă  la maison comme il l’a toujours Ă©tĂ©, sans emphase d’aucune sorte, sans une trace d’ombre. La vie signifie tout ce qu’elle a toujours signifiĂ©. Elle est ce qu’elle a toujours Ă©tĂ©. Le fil n’est pas coupĂ©. Pourquoi serais-je hors de ta pensĂ©e simplement parce que je suis hors de ta vie
 Je t’attends, je ne suis pas loin, juste de l’autre cĂŽtĂ© du chemin. Tu vois, tout est bien. Chanoine Henri SCOTT-HOLLANDE Devant ma tombe Ne reste pas Ă  pleurer devant ma tombe, Je n’y suis pas, je n’y dors pas. Je suis un millier de vents qui soufflent Je suis le scintillement du diamant sur la neige. Je suis la lumiĂšre du soleil sur le grain mĂ»r Je suis la douce pluie d’automne. Quand tu t’éveilles dans le calme du matin, Je suis le prompt essor Qui lance vers le ciel oĂč ils tournoient, les oiseaux silencieux. Je suis la douce Ă©toile qui brille la nuit. Ne reste pas Ă  te lamenter devant ma tombe. Je n’y suis pas, je ne suis pas mort. Certitude Si je te parle c’est pour mieux t’entendre Si je t’entends je suis sĂ»r de te comprendre Si tu souris c’est pour mieux m’envahir Si tu souris je vois le monde entier Si je t’étreins c’est pour me continuer Si nous vivons tout sera Ă  plaisir Si je te quitte nous nous souviendrons En te quittant nous nous retrouverons. Paul ELUARD A de beaux yeux Vous avez un regard singulier et charmant ; Comme la lune au fond du lac qui la reflĂšte, Votre prunelle, oĂč brille une humide paillette, Au coin de vos doux yeux roule languissamment ; Ils semblent avoir pris ses feux au diamant ; Ils sont de plus belles eau qu’une perle parfaite, Et vos grands cils Ă©mus, de leur aile inquiĂšte, Ne voilent qu’à demi leur vif rayonnement. Mille petits amours, Ă  leur miroir de flamme, Se viennent regarder et s’y trouvent plus beaux, Et les dĂ©sirs y vont rallumer leurs flambeaux. Ils sont si transparents, qu’ils laissent voir votre Ăąme, Comme une fleur cĂ©leste au calice idĂ©al Que l’on apercevrait Ă  travers un cristal. ThĂ©ophile GAUTIER Ne pleure pas si tu m'aimes Si tu savais le don de Dieu et ce qu’est le Ciel ! Si tu pouvais voir se dĂ©rouler sous tes yeux les champs et les horizons Ă©ternels, les nouveaux sentiers oĂč je marche ! Si tu pouvais, un instant, contempler comme moi la beautĂ© devant laquelle toutes les beautĂ©s palissent ! Quoi ? Tu m’as vu ! tu m’as aimĂ© dans le pays des ombres, et tu ne pourrais ni me revoir ni m’aimer encore dans le pays des immuables rĂ©alitĂ©s ! Crois-moi lorsque la mort viendra briser tes liens, comme elle a brisĂ© ceux qui m’enchaĂźnaient, et quant au jour que Dieu connaĂźt et qu’il a fixĂ©, toute Ăąme viendra dans le Ciel oĂč l’a prĂ©cĂ©dĂ©e la mienne, ce jour lĂ , tu reverras celui qui t’aimait et qui t’aime encore. Tu retrouveras les tendresses Ă©purĂ©es. Essuie tes larmes. Et ne pleure plus, si tu m’aimes. Ne pleurez pas Ne pleurez pas, surtout ne pleurez pas, Car depuis quelque temps Ă©tait prĂȘt son bagage, Et l’on emporte si peu, pour un si long voyage, Une image, un parfum, le souvenir d’un pas. Qu’a-t-il besoin d’avoir, sur ce chemin perdu, Il espĂšre y trouver des fleurs, des silences, Des musiques d’espoir, des musiques de danse, Des rĂȘves et des Ă©clats de rire qui lui seront rendus. On dit, que trĂšs lointaine, existe une lumiĂšre, Mais qu’il faut traverser un trĂšs sombre couloir, Qu’on tĂątonne en aveugle et qu’on est sans espoir, Qu’on n’a plus de repĂšre et non plus de priĂšre. Tous les masques que l’on prend et reprend, sont tombĂ©s. C’est le vide absolu, dĂ©tachement suprĂȘme. Alors, qu’est devenu tout ce monde qu’on aime, Le temps ne compte plus loin des ĂȘtres aimĂ©s. Ne pleurez pas surtout, surtout ne pleurez pas, S’il existe des lois, il doit rĂ©gner un maĂźtre. Mais alors, dans ce cas, tout ne peut disparaĂźtre, Une autre vie sera, nous ne le savons pas. L'arbre et la graine Quelqu’un meurt, et c’est comme des pas qui s’arrĂȘtent
 Mais si c’était un dĂ©part pour un nouveau voyage ? Quelqu’un meurt, et c’est comme une porte qui claque
 Mais si c’était un passage s’ouvrant sur d’autres paysages ? Quelqu’un meurt, et c’est comme un arbre qui tombe
 mais si c’était une graine germant dans une terre nouvelle ? Quelqu’un meurt, et c’est comme un silence qui hurle
 mais s’il nous aidait Ă  entendre la fragile musique de la vie ? BenoĂźt MARCHON Les pĂ©tales de la vie Les fleurs de la vie, comme les fleurs d’une rose, se gorgent de rires, de joies et de couleurs. Elles s’ouvrent peu Ă  peu au monde extĂ©rieur, pĂ©tales Ă©panouis que la lumiĂšre expose. Ce pĂ©tale entre mes doigts se plisse trop vite. Comme les rĂȘves que j’avais tout rĂ©cemment. Son duvet que je presse rappelle le temps oĂč ta paume contre la mienne trouvait gĂźte. Dans ma main, ce pĂ©tale ploie puis hĂ©site ; il s’accroche Ă  ma peau comme mes souvenirs. Il balance et refuse toujours de partir, prĂ©fĂ©rant s’attacher aux lueurs qu’il suscite. Mais ce brin de soleil aux pĂ©tales incarnĂ©s, c’est l’amour que je porte Ă  ce que tu Ă©tais. De ma main, il s’échappe Ă  ton allongĂ©, pour offrir de ma part un ultime baiser. Quand je partirai... Quand je partirai, libĂ©rez-moi, laissez-moi aller. J’ai tant de choses Ă  voir et Ă  faire. Ne vous attachez pas Ă  moi Ă  travers vos larmes. Soyez heureux de toutes les annĂ©es passĂ©es ensemble. Je vous ai donnĂ© mon amour et vous pouvez seulement deviner combien de bonheur vous m’avez apportĂ©. Je vous remercie pour l’amour que vous m’avez tĂ©moignĂ©, mais il est temps maintenant que je poursuive ma route. Pleurez-moi quelques temps, si pleurer il vous faut. Et ensuite, laissez votre peine se transformer en joie, car c’est pour un moment seulement que nous nous sĂ©parons. BĂ©nissez donc les souvenirs qui sont dans votre cƓur. Je ne serai pas trĂšs loin, car la vie se poursuit. Si vous avez besoin de moi, appelez-moi, je viendrai. MĂȘme si vous ne pouvez pas me voir ou me toucher, je serai prĂšs de vous. Et si vous Ă©coutez votre cƓur, vous percevrez tout mon amour autour de vous, dans sa douceur et sa clartĂ© Nous n'avons jamais su Nous n’avons jamais su vraiment ce que tu pensais sur plein de choses pourtant essentielles. Tu ne parlais jamais de Dieu, mais tu allais Ă  l’Église de temps en temps. Pour dire adieu Ă  tes amis quand ils mourraient, pour partager la joie de ceux qui se mariaient, pour accueillir les enfants de la famille ou des amis quand on les baptisait et pour les entourer plus tard quand ils faisaient leur premiĂšre communion. Aujourd’hui, nous, tes proches, nous te disons adieu. Nous espĂ©rons que silencieusement tu as rejoint ceux que tu aimais, ceux dont tu avais partagĂ© le travail, les soucis, ceux que tu avais aidĂ©s ou qui t’avaient rendu service. Demain, nous aussi nous partirons sans avoir terminĂ© notre travail, nous laisserons sans doute des choses Ă  faire. Nous abandonnerons nos travaux entrepris, que d’autres Ă  notre place poursuivront. Ce jour lĂ  nous espĂ©rons te retrouver. Nous viendrons silencieusement nous asseoir auprĂšs de toi dans la maison de Dieu. Le pouvoir des mots Et quand vient le temps de l’absence, quand vient le temps du silence, surgissent des mots qu’on voudrait partager avec celui qu’on a aimĂ©. Alors, seul face Ă  l’infini, avec ces mots qu’on a pas dits, ces mots que l’on ne dira plus, parce qu’avant, on n’avait pas su
 L’univers devient notre abri, ce grand ciel qui nous l’a pris, cette terre qui s’est refermĂ©e en emportant tant de secrets, Quelque part, si loin
, Ă  cĂŽtĂ©, derriĂšre l’invisible, une prĂ©sence une vie que l’on a partagĂ©e, remplie de mots et de silences. Dans notre cƓur, bien protĂ©gĂ©e, la place sera toujours gardĂ©e, pour celui dont aujourd’hui l’absence donne tant de sens Ă  notre existence. Alors, il n’est pas question d’un adieu ; aprĂšs une vie bien remplie c’est un nouveau dĂ©part, une autre vie, vers d’autres mondes, vers d’autres cieux ; le vent insuffle sa tendresse la terre produit le renouveau l’eau emporte notre dĂ©tresse Le ciel Ă©coutera tous nos mots. Je ne vous quitte pas Si vous prenez la peine d’écouter dans le courant d’air de ce lieu, vous pourrez entendre ma voix qui vous dit Ne soyez pas tristes, ne pleurez plus mon dĂ©part, oĂč je me trouve maintenant, je suis bien. » EntourĂ© de l’amour de ceux qui m’ont prĂ©cĂ©dĂ©, Je ne souffre plus, mon corps me laisse enfin le repos tant demandĂ©, fini le tourment, finis ces soins tellement dĂ©sobligeants pour ma fiertĂ©. Je me repose sans douleur, sans contrainte, Je n’ai pas de colĂšre, je ne regrette rien. Je vous quitte, mais je reste dans vos mĂ©moires, Pensez Ă  moi souvent, mais ne soyez pas attristĂ©s par mon absence, je serai partout avec vous, dans les moments de peine, comme dans les moments de joie. Dans les villes, dans les forĂȘts et dans les plaines, chaque fois que le vent des contraintes de la vie vous couvrira, tendez les bras vers le ciel, Je vous envelopperai de mes ailes pour vous rĂ©chauffer de mon amour et chasser vos tracas. Armand VOSS Les yeux Bleus ou noirs, tous aimĂ©s, tous beaux, des yeux sans nombre ont vu l’aurore ; ils dorment au fond des tombeaux et le soleil se lĂšve encore. Les nuits plus douces que les jours ont enchantĂ© des yeux sans nombre ; les Ă©toiles brillent toujours et les yeux se sont remplis d’ombre. Oh ! Qu’ils aient perdu le regard, non, non, cela n’est pas possible ! Ils se sont tournĂ© quelque part vers ce qu’on nomme l’invisible ; Et comme les astres penchants nous quittent, mais au ciel demeurent, les prunelles ont leurs couchants, mais il n’est pas vrai qu’elles meurent Bleus ou noirs, tous aimĂ©s, tous beaux, ouverts Ă  quelque immense aurore, de l’autre cĂŽtĂ© des tombeaux les yeux qu’on ferme voient encore. Sully PRUDHOMME La voleuse La mort est toujours une voleuse. J’ai beau le savoir elle me surprendra toujours. Je peux en parler, la mettre dans des mots, la prononcer en discours, l’écrire en livres, je n’en saurai jamais rien. La mort surviendra toujours au moment que je n’attends pas. MĂȘme si j’en connaissais l’heure et le jour, elle restera inattendue. La mort ne peut que dĂ©router non parce qu’on n’y est jamais prĂȘt mais parce que c’est sa vocation elle dĂ©-route
 elle oblige Ă  prendre une autre route, elle quitte la route des certitudes pour obliger Ă  l’inconnu. Les signes ont beau ĂȘtre annoncĂ©s jusqu’à en devenir Ă©vidents, ma tĂȘte continue d’en refuser le deuil. Je cache la mort comme on cache sa faute ou comme on cache sa peur ou ses malheurs. Si je la cache aussi Ă  l’autre c’est sans doute pour mieux pouvoir me la cacher Ă  moi-mĂȘme. Je ne connais de ma mort que la mort de l’autre, et la mort de l’autre commence par m’annoncer ma propre mort. Je ressens comme une injure ceux qui devant la mort chantent magnificat » ou allĂ©luia ». il me semble qu’ils font les fiers devant la mort, il n’y a pas de conquĂ©rant devant la mort ! Au contraire, la mort est le ciel le plus profond de toute humilitĂ©. La mort est cette fragilitĂ© qui bien au-delĂ  de ses conquĂȘtes fait la vraie grandeur de l’homme. Ceux qui chantent ainsi Ă  pleine joie devant la mort veulent dire qu’ils ont vaincu la mort, ils font seulement semblant de l’ignorer. Seul dieu a vaincu la mort. La mort est un mystĂšre, c’est le mystĂšre mĂȘme de l’homme et personne ne peut le lui voler, personne, pas mĂȘme la religion, ni mĂȘme la foi. Quant Ă  dieu lui-mĂȘme il a refusĂ© de tricher avec la mort, il l’a faite sienne, il l’a Ă©pousĂ©e dans les larmes et le sang. Jean DEBRUYNNE La mort nous rĂ©unira L’absence n’a-t-elle pas pour fonction, finalement, de nous rappeler que nous sommes vacants de quelqu’un, et douloureux par cela, jusqu’au moment oĂč nous aurons rejoint l’autre ? En ce sens, elle est bien dure Ă  supporter, mĂȘme si elle n’est pas sans auxiliaires qui nous aident. Pourtant elle conduit au au revoir ». Jour aprĂšs jour, elle y ramĂšne, et chacune de nos peines en prĂ©pare la plĂ©nitude. Je crois alors qu’il convient d’ĂȘtre sĂ»r de ce propos La mort existe, La mort emporte un jour en son ailleurs un ĂȘtre cher, La mort, un jour, viendra et nous emportera aussi, en son lĂ -bas. Et nous rĂ©unira. La mort est cela. Message À notre Ă©poque extraordinaire il faut une gĂ©nĂ©ration extraordinaire L’extraordinaire ? C’est ĂȘtre content de ce qui nous est donnĂ© au lieu de pleurer ce qui est perdu. C’est ĂȘtre de bonne humeur quand tout est ennuyeux et difficile. C’est servir d’appui au lieu de chercher Ă  s’appuyer. C’est ĂȘtre souriant quand tout le monde est grognon. C’est voir le beau malgrĂ© le mĂ©diocre et le laid. C’est consoler au lieu de se prendre en pitiĂ©. C’est espĂ©rer quand tous se dĂ©couragent. C’est croire quand tout le monde doute. C’est vibrer dans un milieu amorphe. C’est aimer dans un milieu hostile. Sur la terre Ă  blĂ© Celui qui sait qu’il va mourir dans l’accablement de midi s’en va revoir ses champs de blĂ© la plaine Ă  blĂ© roue. C’est la plaine. La plaine flambe Ă  perdre haleine vrillĂ©e des cris de la courlis. Celui qui sait qu’il va mourir soudain se sent le cƓur en peine. Il voudrait embrasser la plaine sur laquelle il a tant trimĂ©. C’est pour la terre qu’il est nĂ©, sous la chaume Ă  la mode ancienne que prĂšs d’un siĂšcle il a peinĂ©. Mais ses blĂ©s roulent sous le vent ce sont les plus hauts de la plaine, ils frissonnent Ă  perdre haleine luisent, chuintent, chantent au vent, alors il sent mourir sa peine Bah ! Que la terre reprenne puisque ses blĂ©s sont bien mouvants bah ! Qu’importe que la mort vienne qu’il exhale son dernier vent dans son lit Ă  la mode ancienne puisque ses blĂ©s sont bien vivants ! Maurice FOMBEURE Vers une autre destinĂ©e Comment l’accepter ! Cette personne que nous connaissions et aimions, hier prĂ©sente, aujourd’hui n’est plus lĂ . Ainsi, autour de nous, des ĂȘtres disparaissent, tandis que d’autres naissent. La roue tourne, dit-on, une roue humaine de chair et de sang, de vie et de mort. Elle tourne si bien qu’il est facile de s’y habituer. Nous en prenons notre parti. Que faire d’autre pour se plier Ă  la rĂ©alitĂ© ? Et s’il n’y avait point de roue ? Si nous n’étions pas prisonniers de la fatalitĂ© ? Si nous Ă©tions embarquĂ©s vers une autre destinĂ©e, hommes et femmes, parents et Ă©trangers, connus et inconnus ? Alors la mort serait un passage La rupture conduirait Ă  une communion, la vie ne serait pas enlevĂ©e, mais transformĂ©e. Si la mort n’était pas la fin mais un commencement, la naissance Ă  une nouvelle vie. Si celui qui est lĂ , couchĂ©, devait Ă  nouveau se tenir debout. Alors nous pourrions espĂ©rer. Je me souviens de toi Je me souviens de ces moments passĂ©s Quand nous parlions sans mĂȘme nous soucier. Je me souviens de ces instants Qui me restent encore si prĂ©sents. Des jours heureux et des heures partagĂ©es OĂč nous aimions la vie autant qu’on peut aimer. Je me souviens de mon passĂ© Car ta prĂ©sence, elle, est restĂ©e Dans mon cƓur, dans ma vie, Dans ma douleur et dans mes cris. Je me souviens de toi De ta prĂ©sence et de ta voix. Dans mon cƓur, dans ma vie, Dans mes pensĂ©es, ton souvenir grandit. Je me souviens de t’avoir tant aimĂ© Qu’à chaque instant, je ne peux t’oublier
 Souffrance mais espoir Nous voudrions dire notre espĂ©rance mais les paroles se serrent dans notre gorge. Nous voudrions crier, mais aucun cri ne vient. Nous voudrions aimer, mais seul le poids de notre peine et le bruit de nos larmes tĂ©moignent que nous vivons encore
 Mais oĂč es-tu, Seigneur, et qui nous dit qu’avec nous tu partages ce moment ! Rien n’est plus possible que l’espoir, que payer le prix de cette espĂ©rance. Je souhaite la paix. Cette paix doit prendre la place de la vie qui m’abandonne, je ne sais plus qu’espĂ©rer d’autre, je ne connais plus rien de l’avenir qui m’attend, ni mĂȘme s’il est un avenir. Je dĂ©sire quelqu’un sans connaĂźtre son nom ; est-ce cela que j’espĂšre ? Je ne sais, mais la paix enfin illumine ma solitude. Toi qui nous as prĂ©cĂ©dĂ©s Toi qui nous as prĂ©cĂ©dĂ©s au passage vers le PĂšre, as-tu dĂ©couvert ce visage que tu cherchais dans la nuit ? notre Sauveur l’a promis celui qui cherche, trouvera. Toi qui a bu comme nous Ă  la coupe du Royaume, as-tu reconnu sur tes lĂšvres le sang versĂ© par JĂ©sus ? notre Sauveur l’a promis qui boit mon sang sera sauvĂ©. Toi qui a choisi l’amour comme guide sur ta route, es-tu parvenu Ă  la source l’Esprit donnĂ© pour nous tous ? notre Sauveur l’a promis vous recevrez mon esprit sain. Toi qui nous a prĂ©cĂ©dĂ©s au passage vers le PĂšre, peux-tu obtenir que tes frĂšres soient rĂ©unis prĂšs de Dieu ? notre Sauveur l’a promis je vous prendrai auprĂšs de moi. En mĂ©lodie de fond Regardez autour de vous Écoutez la gaietĂ© printaniĂšre de nos ruisseaux je me suis enthousiasmĂ© pour ici et pour ailleurs. Saxo en bouche, soleil en tĂȘte et rythme dans la peau, je voulais vous dire que la vie est merveilleuse, cadeau Ă  dĂ©guster en partage, tout simplement. Que la terre soit couverte de sapins ou de cocotiers, la joie de vivre est la derniĂšre partie Ă  sauver. Dans une bataille oĂč la musique trouve ses complices je vous laisse mes pensĂ©es, mes souvenirs, mes espoirs et mes passions. Ne gardez pas de rancune pour cette pluie d’avril que ce soit dans le diamant d’une neige poudreuse ou par l’écho entendu au creux d’un coquillage ou mĂȘme par le sourire d’un nouvel enfant, je resterai Ă  vos cĂŽtĂ©s, en mĂ©lodie de fond dans le concert de votre vie. Georges TUADEUX Un sourire Un sourire ne coĂ»te rien et produit beaucoup, il enrichit ceux qui le reçoivent sans appauvrir ceux qui le donnent. Il ne dure qu’un instant mais son souvenir est parfois Ă©ternel. Personne n’est assez riche pour s’en passer, personne n’est assez pauvre pour ne pas le mĂ©riter il crĂ©e le bonheur au foyer, soutient les affaires. Il est le signe sensible de l’amitiĂ©. Un sourire donne du repos Ă  l’ĂȘtre fatiguĂ©, rend du courage aux plus dĂ©couragĂ©s. Il ne peut ni s’acheter, ni se prĂȘter, ni se voler, car c’est une chose qui n’a de valeur qu’à partir du moment oĂč il se donne. Et si parfois vous rencontrez une personne qui ne sait plus avoir le sourire, soyez gĂ©nĂ©reux, donnez lui le votre car nul n’a autant besoin d’un sourire que celui qui ne peut en donner aux autres. Le dernier voyage Lorsqu’il faudra partir pour le dernier voyage, au grand livre du temps, tout en bas de la page, j’apposerai mon nom, clĂŽturant une vie oĂč bonheur et chagrin furent parfois rĂ©unis. Tu ne me verras plus, pourtant je serai lĂ . FidĂšle comme une ombre attachĂ©e Ă  tes pas. Je serai prĂšs de toi dans l’allĂ©e du jardin, allant l’un prĂšs de l’autre, et la main dans la main. Je serai dans la fleur que tu auras cueillie dans la tiĂ©deur du soir, quand la brise fraĂźchit. Et je te parlerai lorsque chante le vent, je serai dans la pluie qui fouette les auvents. Je serai toujours lĂ , lorsque la nuit tombĂ©e les lumiĂšres du soir se seront allumĂ©es si tu fermes les yeux, alors tu m’entendras aujourd’hui et demain, je serai toujours lĂ . Tu as beaucoup voyagĂ© Tu as beaucoup voyagĂ©, d’un coin Ă  l’autre, tu allais oĂč on t’envoyait. Partout, tu t’es fait des amis, partout tu as laissĂ© des souvenirs. Nous repensons aujourd’hui Ă  cela. Mais aujourd’hui, c’est un autre voyage qui t’emmĂšne loin de nous, dans un autre pays. Ce pays d’oĂč personne ne revient, parce que c’est l’aboutissement de tous nos voyages de toutes nos courses et de nos recherches. Tu es parti vers ce pays mystĂ©rieux. Nous espĂ©rons te retrouver un jour, au terme de notre propre voyage. Quand nous parviendrons nous aussi Ă  cette maison oĂč tu nous attends pour fĂȘter ensemble le monde nouveau. Rire MĂȘme si la tristesse nous serre aujourd’hui la gorge, mĂȘme si les yeux nous piqueront au moment oĂč sont corps devra ĂȘtre laissĂ© aux mains d’une destinĂ©e inexorable, armons-nous d’ores et dĂ©jĂ  des meilleurs souvenirs. Son sourire n’ Ă©tait-il pas ce qui amenait un peu de magie dans notre vie ? Quand il est magnifique, le sourire rĂ©vĂšle une Ăąme splendide. C’est le signe extĂ©rieur d’une beautĂ© intĂ©rieure qui vit en nous, et qui sans lui serait souvent invisible aux autres. Le rire est une chose qui reste dans notre mĂ©moire bien aprĂšs que nos yeux l’aient oubliĂ©. Personne ne rĂ©siste Ă  un sourire sincĂšre. Quand au rire, il est contagieux. Mais il ne faut pas rire mĂ©caniquement, et sans expression. Le vrai rire tourne le dos au nĂ©ant et fait avancer le monde. Il prĂ©serve la santĂ© des vieux comme celle des jeunes. Il colore le laid avec des Ă©claboussures d’or et d’argent. Il Ă©lĂšve les humbles et brise les barriĂšres sociales parfois stupides. Nous qui entrons dans le deuil, rappelons-nous que le rire, lui seul, nous montrera les choses sous leur vrai jour. GrĂące Ă  lui, en de fugitifs instants, la mort perd le pouvoir de sĂ©parer ceux qui s’aiment. Tristesse J’ai perdu ma force et ma vie, et mes amis et ma gaietĂ© ; j’ai perdu jusqu’à la fiertĂ© qui faisait croire Ă  mon gĂ©nie. Quand j’ai connu la vĂ©ritĂ©, j’ai cru que c’était une amie ; quand je l’ai comprise et sentie, j’en Ă©tais dĂ©jĂ  dĂ©goĂ»tĂ©. Et pourtant elle est Ă©ternelle, et ceux qui se sont passĂ©s d’elle ici-bas ont tout ignorĂ©. Dieu parle, il faut qu’on lui rĂ©ponde. Le seul bien qui me reste au monde est d’avoir quelques fois pleurĂ©. Alfred DE MUSSET Rien qu'un petit mot Rien qu’un petit mot pour te dire que l’on ne t’oubliera pas, que l’on se souvient toujours de tes cheveux blonds, de tes yeux bleus, de ton sourire radieux. Rien qu’un petit mot pour te demander de nous aider Ă  surmonter les rudes Ă©preuves d’ici-bas. Pour te supplier de nous envoyer, du plus profond de ta victoire, ce petit morceau de bonheur, qui s’est perdu dans le labyrinthe de la haine. Rien qu’un petit mot pour t’implorer d’effacer les fissures, les injures, les obstacles, les incomprĂ©hensions. Pour te rappeler que l’on compte sur toi, que l’on a besoin de ta force, enfin, rien qu’un petit mot pour t’affirmer que l’on t’aime d’un amour si puissant que le plus grand palais, que le plus pur rubis, n’est, en comparaison, qu’éphĂ©mĂšre beautĂ©. Ne te retournes pas L’amour, c’est s’envoler au ciel Ă  tout instant fendre cent voiles d’abord renoncer Ă  soi-mĂȘme et pour finir, se prendre en Dieu. ConsidĂ©rer comme irrĂ©elle la vision de ce bas-monde. Ne pas voir, effectivement, ce qui tombe sous le regard. Voir au-delĂ  de ce qu’on voit descendre au gouffre intĂ©rieur. Mais d’oĂč te vient cet Ă©lan, mon Ăąme ? Languissamment, tu te retournes vers ceux qui restent pourquoi, puisque te voilĂ  parvenu Ă  l’ñme des Ăąmes ? L’automne met la rose en fuite. Et quelle Ă©trange rose es-tu pour te diriger en glissant vers les vents Ăąpres de la mort ? Ne peine pas Ă  discourir, fais silence et reste en Ă©veil. Alors la lune peut apparaĂźtre et te regarder. Car elle te ravira comme un oiseau de chasse. Et tu te regarderas en en voyant plus rien car en cette lune ton corps deviendra pareil Ă  une Ăąme. LumiĂšre VoilĂ , tu quittes ce monde ici et aujourd’hui. Ton dĂ©part fut si long en cette maladie. Les jours sont Ă©tirĂ©s, pĂ©nibles, sans fin, pour que ta flamme vienne s’éteindre
 enfin. Et tout ce temps pour se comprendre, parler de tout, Ă©voquer nos souvenirs dont la vie se joue. C’en est fini des dĂ©chirures, des soucis, ne pas ĂȘtre triste, tu l’as voulu ainsi. Je suis sereine et j’aimerais aux funĂ©railles que la lumiĂšre nous inonde et nous assaille comme un clin d’Ɠil que tu ferais pour tes adieux, un sourire qui nous viendrait des cieux. Notre dialogue se poursuivra hors du temps, ta voix que notre cƓur entend secrĂštement, nous murmure une prĂ©sence si magique, enfant ou adulte, au diable la logique. Le temps Le temps
. le temps
. c’est important le temps qu’on met Ă  se connaĂźtre qu’on met Ă  oublier qu’on passe Ă  la fenĂȘtre. Le temps que met un petit prince pour retourner vers l’infini dans le ciel bleu de la province un oiseau tombe et tout est dit. Le temps que mettent les roses pour refleurir aprĂšs l’étĂ© et pour reperdre, Ă  peine Ă©closes, le souvenir d’avoir Ă©tĂ©. Le temps efface toute larme pour laisser trace de son sel le temps que cesse toute alarme pour que renaisse l’arc-en-ciel. Le temps d’apprendre que j’existe et de dĂ©couvrir l’univers c’est dĂ©jĂ  le bout de la piste et les endroits sont Ă  l’envers. Soleil couchant Le soleil s’est couchĂ© ce soir dans les nuĂ©es. Demain viendra l’orage, et le soir, et la nuit ; Puis l’aube, et ses clartĂ©s de vapeurs obstruĂ©es ; Puis les nuits. Puis les jours, pas du temps qui s’enfuit. Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule Sur la face des mers, sur la face des monts, Sur les fleuves d’argent, sur les forĂȘts oĂč roule Comme un hymne confus des morts que nous aimons. Et la face des eaux. et le front des montagnes, RidĂ©s et non vieillis, et les bois toujours verts S’iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes Prendra sans cesse aux monts le flot qu’il donne aux mers. Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tĂšte, Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux, Je m’en irai bientĂŽt, au milieu de la fĂȘte, Sans que rien manque au monde. immense et radieux ! Victor HUGO Le livre de la vie Le livre de la vie est le livre suprĂȘme, qu’on ne peut ni fermer, ni ouvrir Ă  son choix. Le passage achevĂ© ne s’y lit pas deux fois. Mais le feuillet fatal se tourne de lui-mĂȘme. On voudrait revenir Ă  la page que l’on aime mais la page oĂč l’on meurt est dĂ©jĂ  sous nos doigts. La mort des oiseaux Le soir, au coin du feu, j’ai pensĂ© bien des fois Ă  la mort d’un oiseau, quelque part, dans les bois. Pendant les tristes jours de l’hiver monotone, les pauvres nids dĂ©serts, les nids qu’on abandonne, se balancent au vent sous le ciel gris de fer. Oh ! Comme les oiseaux doivent mourir l’hiver ! Pourtant, lorsque viendra le temps des violettes, nous ne trouverons pas leur dĂ©licat squelette, dans le gazon d’avril oĂč nous irons courir. Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ? François COPPEE Pour un temps de mort J’ai perdu ma force et ma vie, Une flamme qui s’éteint, disent les voisins. Disparition Ă©ternelle, ont dit les officiels. Tristesse de l’absence, dit la famille. Pourquoi ces gens parlent-ils de ce qu’ils ne connaissent pas ? C’est vrai. Le corps est sur le lit. Je le vois et, parfois, je pleure. Un corps sans souffle, c’est affreux. C’est vrai, je suis tentĂ© de rĂ©volte. La peine de mon cƓur est immense. Mais ce corps Ă©tait animĂ© de ton souffle, Seigneur, tu ne l’as pas créé pour le mener au nĂ©ant. Le cƓur bat ailleurs que dans la poitrine. L’esprit et l’amour revivent en un corps nouveau. Tu es crĂ©ateur. Tu recrĂ©ais que je ne puis saisir. Amour ineffacĂ©, agrandi Ă  ta dimension. RĂ©surrection plus belle que tous les rĂȘves. De nouveau solitaire, je te dis je souffre, Seigneur. Sans dĂ©sespoir. Souffrance et espĂ©rance cohabitent dans mon cƓur. Je refuse la mort. Toi aussi, Seigneur. Tu es vainqueur. Aux morts, tu donnes la vie. A moi, tu donnes la paix. Seigneur, tu es la Vie, nos cƓurs entre tes mains. L'automne Salut, bois couronnĂ©s d’un reste de verdure ! Feuillages jaunissants sur les gazons Ă©pars ! Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature convient Ă  la douleur et plaĂźt Ă  mes regards. Je suis d’un pas rĂȘveur le sentier solitaire ; j’aime Ă  revoir encore, pour la derniĂšre fois, ce soleil palissant, dont la faible lumiĂšre perce Ă  peine Ă  mes pieds l’obscuritĂ© des bois. Ainsi, prĂȘt Ă  quitter l’horizon de la vie, pleurant de mes longs jours l’espoir Ă©vanoui, je me retourne encore, et d’un regard d’envie je contemple ces biens dont je n’ai pas joui. Terre, soleil, vallons, belle et douce nature, je vous dois une larme au bord de mon tombeau ! L’air est si parfumĂ© ! La lumiĂšre est si pure ! Au regard d’un mourant le soleil est si beau ! Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie ce calice mĂȘlĂ© ne nectar et de fiel ! Au fond de cette coupe oĂč je buvais la vie, peut-ĂȘtre restait-il une goutte de miel ? Peut-ĂȘtre l’avenir me gardait-il encore un retour de bonheur dont l’espoir est perdu ? Peut-ĂȘtre, dans la foule, une Ăąme que j’ignore aurait compris mon Ăąme, et m’aurait rĂ©pondu ! La fleur tombe en livrant ses parfums au zĂ©phyr ; À la vie, au soleil, ce sont lĂ  ses adieux moi, je meurs ; et mon Ăąme, au moment qu’elle expire s’exhale comme un son triste et mĂ©lodieux. Nous te cherchons Nous voici aujourd’hui au bord du vide Puisque nous cherchons partout Ton visage que nous avons perdu. Tu Ă©tais notre avenir Et nous avons perdu notre avenir. Tu Ă©tais des nĂŽtres Et nous avons perdu cette part de nous-mĂȘmes. Tu nous questionnais Et nous avons perdu ta question. Nous voici seuls Nos lĂšvres serrĂ©es sur nos pourquoi. Nous sommes venus ici chercher Chercher quelque chose Ou quelqu’un. Chercher
 Chercher cet amour plus fort que tout. Nous te cherchons partout. Il restera de toi. Il restera de toi ce que tu as donnĂ© au lieu de le garder dans des coffres rouillĂ©s. Il restera de toi, de ton jardin secret une fleur oubliĂ©e qui ne s’est pas fanĂ©e. Ce que tu as donnĂ© en d’autres fleurira celui qui perd la vie un jour la retrouvera. Il restera de toi ce que tu as offert entre tes bras ouverts un matin de soleil. Il restera de toi ce que tu as perdu que tu as attendu plus loin que ton Ă©veil. Ce que tu as souffert en d’autres revivra celui qui perd sa vie un jour la retrouvera. Il restera de toi une larme tombĂ©e un sourire germĂ© sur les yeux de ton cƓur. Il restera de toi ce que tu as semĂ© que tu as partagĂ© aux mendiants du bonheur. C'est bien naturel Quand on pense Ă  ton grand Ăąge, c’est bien naturel que tu sois partie. Nous nous y attendions ; Il y avait si longtemps que tu souffrais, que tu t’affaiblissais et que tu nous disais Mon heure approche ». Pourtant nous souffrons. Car ceux qu’on aime n’ont pas d’ñge, on les aime, c’est tout. Tu retrouves maintenant ceux que tu as aimĂ©s. Certains sont partis dĂ©jĂ  depuis bien longtemps. Nous ne les connaissions pas, mais tu en parlais. Maintenant tu les vois. Pour toi, le Christ , la Vierge et tous les Saints vont accourir ; ils te prennent par la main pour te menerau PĂšre. De fil en fil Qu’il est doux le tissu de ma tendre famille, velours souple et chaud, infroissable malgrĂ© la vie. De drap en drap, de langes en drap nuptial ou enfin linceul, quoi qu’il m’arrive, vous ne me laisserez pas seul. La vie quotidienne a brodĂ© nos dentelles. Nos fĂȘtes passĂ©es sont des rubans en kyrielles. Petits crĂȘpons, joyeux satins ou chauds mohairs, chacun tient bonne place dans sa joyeuse galĂšre. Mais arrive le moment oĂč la bobine se lasse, et un jour ou l’autre la trame se casse. Est-ce le moment, quand le tissu s’effile, de dĂ©sespĂ©rer et trouver la vie triste ? Levons alors un peu les yeux vers la voie lactĂ©e. DĂ©couvrons les fils unissant les Ă©toiles assemblĂ©es. Les uns sont tenus par nos morts, les autres par nos enfants. Car l’éternel tisserand, dans son bel ouvrage, mĂ©tisse du fil brillant et du fil vivant
 Demain, dĂšs l'aube. Demain dĂšs l’aube, Ă  l’heure oĂč blanchit la campagne, je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forĂȘt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixĂ©s sur mes pensĂ©es, sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, seul, inconnu, le dos courbĂ©, les mains croisĂ©es, triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe un bouquet de houx vert et de bruyĂšre en fleur. Victor HUGO Retour du fils prodigue Et s’il revenait un jour, que faut-il lui dire ? Dites-lui qu’on l’attendit jusqu’à s’en mourir
 Et s’il m’interroge encore sans me reconnaĂźtre ? Parlez-lui comme une sƓur, il souffre peu-ĂȘtre
 Et s’il demande oĂč vous ĂȘtes, que faut-il rĂ©pondre ? Donnez-lui mon anneau d’or sans rien lui rĂ©pondre
 Et s’il veut savoir pourquoi la salle est dĂ©serte ? Montrez-lui la lampe Ă©teinte et la porte ouverte
 Et s’il m’interroge alors sur la derniĂšre heure ? Dites-lui que j’ai sourit de peur qu’il ne pleure
 Maurice MAETERLINCK PensĂ©e des morts VoilĂ  les feuilles sans sĂšve qui tombent sur le gazon ; VoilĂ  le vent qui s’élĂšve et gĂ©mit dans le vallon ; VoilĂ  l’errante hirondelle qui rase du bout de l’aile L’eau dormante des marais ; VoilĂ  l’enfant des chaumiĂšres qui glane sur les bruyĂšres Le bois tombĂ© des forĂȘts. L’onde n’a plus le murmure dont elle emplissait les bois ; Sous des rameaux sans verdure les oiseaux n’ont plus de voix. le soir est prĂšs de l’aurore ; L’astre Ă  peine vient d’éclore qu’il va terminer son tour ; Il jette par intervalle une lueur, clartĂ© pĂąle qu’on appelle encore un jour. L’aube n’a plus de zĂ©phyr sous ses nuages dorĂ©s ; La pourpre du soir expire sur les flots dĂ©colorĂ©s ; La mer solitaire et vide n’est plus qu’un dĂ©sert aride oĂč l’Ɠil cherche en vain l’esquif ; Et sur la grĂšve plus sourde la vague orageuse et lourde n’a qu’un murmure plaintif. La brebis sur les collines ne trouve plus le gazon ; Son agneau laisse aux Ă©pines les dĂ©bris de sa toison ; La flĂ»te aux accords champĂȘtres ne rĂ©jouit plus les hĂȘtres des airs de joie et d’amours Toute herbe aux champs est glanĂ©e Ainsi finit une annĂ©e, ainsi finissent nos jours ! C’est la saison oĂč tout tombe aux coups redoublĂ©s des vents ; Un vent qui vient de la tombe moissonne aussi les vivants Ils tombent alors par mille, comme la plume inutile que l’aigle abandonne aux airs, Lorsque des plumes nouvelles viennent rĂ©chauffer ses ailes Ă  l’approche des hivers. Alphonse DE LAMARTINE Conseils Ne pleurez pas, surtout ne pleurez pas ! Il y a bien longtemps qu’était prĂȘt mon bagage, on emporte si peu pour ce trĂšs long voyage
 une image, un parfum, le souvenir d’un pas. Ne pleurez pas. Je ne veux pas vous savoir tristes, je n’aurai plus de corps mais des ailes d’azur des ailes de pastel, de fluides et d’air pur des ailes palpitant au souffle d’un artiste. Qu’ai-je besoin d’avoir sur ce chemin perdu ? J’espĂšre y retrouver des fleurs et des silences des musiques d’espoir, des musiques de danses, des rĂȘves, des Ă©clats qui nous seront rendus. On dit que trĂšs lointaine existe une lumiĂšre, mais qu’il faut traverser un trĂšs sombre couloir qu’on tĂątonne en aveugle et qu’on est sans espoir qu’on a plus de repĂšre et non plus de priĂšre. Tous les masques qu’on prend et reprend sont tombĂ©s ; c’est le vide absolu, dĂ©tachement suprĂȘme, alors qu’est devenu tout ce qu’on aime ? Le temps n’est mĂȘme plus, les coffres sont tombĂ©s. Je veux bien qu’il n’y ait plus rien qu’un peu de cendres, sur cette terre aride oĂč nous avons vĂ©cu il faut fermer les yeux dans l’abĂźme et descendre. Ne pleurez pas surtout, surtout ne pleurez pas !!! s’il existe des lois il doit rĂ©gner en maĂźtre ! Mais alors dans ce cas, tout ne peut disparaĂźtre
 une demeure est là
 nous ne le savons pas. A la mĂ©moire Elle avait tout ce qu’on envie, elle avait tout en naissant. Tout, exceptĂ© la longue vie. Elle est morte en la commençant. Sa mort jalouse de la gloire, brisant un avenir si beau, n’ensevelit pas sa mĂ©moire sous le marbre du tombeau. Elle n’est plus, sa gloire reste, Dieu le veut, respectons ses lois, dans les anges du ChƓur CĂ©leste il manquait sans doute sa voix. AngĂšle XINDAVELONIS Au bout de la route Au bout de la route, il n’y a pas de route, mais le terme du pĂšlerinage. Au bout de l’ascension, il n’y a pas l’ascension, mais le sommet. Au bout de la nuit, il n’y a pas la nuit, mais l’aurore. Au bout de l’hiver, il n’y a pas l’hiver, mais le printemps. Au bout de la mort, il n’y a pas la mort, mais la vie. Au bout du dĂ©sespoir, il n’y a pas le dĂ©sespoir, mais l’espĂ©rance. Au bout de l’humanitĂ©, il n’y a pas l’homme, mais l’homme en Dieu, mais la RĂ©surrection. La rĂ©sille Est-ce la pluie ? Ou seulement le vent Qui s’amuse Ă  froisser le feuillage des arbres ? Je vais Ă  la croisĂ©e et je regarde Le jardin immobile et l’oiseau tournoyant. Hirondelle, pourquoi veux-tu partir si vite Et laisser ton nid vide ? Rien ne presse, Puisque la rose est toujours vive Et le jasmin de Virginie. Reste un peu plus ici, reste, Et trace sans arrĂȘt sur ce fond gris et vert De campagne et de ciel La rĂ©sille magique oĂč se perd Le poids de mon souci. Reste jusqu’à la fin de cet automne, reste, Car quand tu reviendras, ĂŽ ma charmante amie, Ce vieil homme sera-t-il encore Ă  sa fenĂȘtre, Ou bien Ă  jamais endormi ? Tristan KLINGSOR Murmure apaisant Écoute la chanson bien douce qui ne pleure que pour te plaire. Elle est discrĂšte, elle est lĂ©gĂšre un frisson d’eau sur la mousse ! La voix fut connue, mais Ă  prĂ©sent elle est voilĂ©e comme une veuve dĂ©solĂ©e, pourtant comme elle est encore fiĂšre
 Elle dit la voix reconnue, que la bontĂ© c’est notre vie que la haine est de l’envie rien ne reste la mort venue. Elle parle aussi de la gloire d’ĂȘtre simple sans plus attendre, et de noces d’or et du tendre bonheur d’une paix sans victoire. Accueillez la voix qui persiste dans son naĂŻf Ă©pithalame allez, rien n’est meilleur Ă  l’ñme que de faire une Ăąme moins triste ! Paul VERLAINE extrait de Sagesse » Mon puzzle Ă  moi Je ne sais plus ce que je suis, ce que je fais. Ton dĂ©part si brutal, en moi, a explosĂ©. C’est comme si j’étais brisĂ©e, Ă©parpillĂ©e, disloquĂ©e par cette mort que nul n’attendait. Une partie de moi-mĂȘme vient s’accrocher Ă  ce cercueil oĂč tu reposes dĂ©sormais. Toi, tu es lĂ , statue immobile Ă  jamais, tandis que je crie de mon Ăąme morcelĂ©e. A vous tous, prĂ©sents, vous croyez me voir entierĂšre, Mais au fond de moi, je me suis dĂ©sagrĂ©gĂ©e. Je suis un puzzle de dĂ©tresse et de chagrin qui essaie encore de se rassembler en vain. Je suis si aveugle, mes amis, mes enfants, que j’en oublie de voir que vous ĂȘtes lĂ . Or, vous ĂȘtes des morceaux de vie si brillants, le meilleur de mon ĂȘtre, le meilleur de moi. Et si le vent de la mort m’a Ă©miettĂ©e, vous ĂȘtes les liens qui pourront me rassembler. Vos sentiments sauront me rendre une unitĂ©, j’ai besoin de vous pour enfin me retrouver. L'aube est moins claire L’aube est moins claire, l’air moins chaud, le ciel moins pur ; Le soir brumeux ternit les astres de l’azur. Les longs jours sont passĂ©s ; les mois charmants finissent. HĂ©las ! Voici dĂ©jĂ  les arbres qui jaunissent ! Comme le temps s’en va d’un pas prĂ©cipitĂ© ! Il semble que nos yeux, qu’éblouissait l’étĂ©, Ont Ă  peine eu le temps de voir les feuilles vertes. Pour qui vit comme moi les fenĂȘtres ouvertes, L’automne est triste avec sa bise et son brouillard, Et l’étĂ© qui s’enfuit est un ami qui part. Adieu, dit cette voix qui dans notre Ăąme pleure, Adieu, ciel bleu ! Beau ciel qu’un souffle tiĂšde effleure ! VoluptĂ©s du grand air, bruit d’ailes dans les bois, Promenades, ravins pleins de lointaines voix, Fleurs, bonheur innocent des Ăąmes apaisĂ©es, Adieu, rayonnements ! Aubes ! Chansons ! RosĂ©es ! Puis tout bas on ajoute ĂŽ jours bĂ©nis et doux ! HĂ©las ! Vous reviendrez ! Me retrouverez-vous ? Victor HUGO Ascension Je te salue au seuil sĂ©vĂšre du tombeau. Va chercher le vrai, toi qui a su trouver le beau. Monte l’ñpre escalier. Du haut des sombres marches, du noir pont de l’abĂźme on entrevoit les arches ; Va ! Meurs ! La derniĂšre heure est le dernier degrĂ©. Pars, aigle, tu vas voir des gouffres Ă  ton grĂ© ; tu vas voir l’absolu, le rĂ©el, le sublime. Tu vas sentir le vent sinistre de la cime et l’éblouissement du prodige Ă©ternel. Ton olympe, tu vas le voir du haut du ciel, tu vas, du haut, du vrai, voir l’humaine chimĂšre, mĂȘme celle de Job, mĂȘme celle d’HomĂšre, Âme, et du haut de Dieu tu vas voir JĂ©hovah. Monte ! Esprit ! Grandis, plane, ouvre tes ailes, va ! Victor HUGO Pour toi, pour nous, pour lui. Dieu trĂšs glorieux ! Auteur de tout bien et donateur de toute misĂ©ricorde ! DĂ©verse tes bĂ©nĂ©dictions sur nous et fortifie nos engagements solennels avec les liens de l’affection sincĂšre ! Qu’à l’occasion de ce dĂ©cĂšs, nous soit rappelĂ© notre destin prochain et que notre attention soit attirĂ©e vers Toi, seul refuge dans les temps de dĂ©nouement ! Que lorsque ce moment terrible sera arrivĂ©, quand nous serons sur le point de quitter cette scĂšne transitoire, la perspective vivifiante de ta misĂ©ricorde fasse disparaĂźtre la tristesse de la mort, et qu’aprĂšs notre dĂ©part d’ici-bas, en paix et dans ta grĂące, nous soyons reçus au sein de ton royaume Ă©ternel, pour jouir, avec les Ăąmes de nos amis disparus, de la juste rĂ©compense d’une vie de piĂ©tĂ© et de vertu. Amen. La priĂšre du paysan Merci mon dieu De m’avoir fait paysan, BornĂ©, sourd et muet Pour ne point entendre les bavards Et ne point rĂ©pondre aux sots. Merci pour eux de m’avoir fait travailleur Afin d’Ɠuvrer malgrĂ© tout, Et continuer Ă  nourrir ces gens Qui ont toujours la bouche ouverte Que ce soit pour de vains bavardages Ou pour manger nos produits Sans les vouloir trop payer. Merci aussi d’avoir permis Ă  mes ancĂȘtres D’accumuler un patrimoine Qu’on ne peut envoyer en Suisse, Ou considĂ©rer comme une Ɠuvre d’art; Pour permettre Ă  l’état d’y tailler Ă  sa guise. Et rogner Ă  sa faim. Merci de m’avoir rendu la peau Durcie par les intempĂ©ries, Pour permettre, sans que je rue, A d’innombrables organismes Qui prolifĂšrent comme pucerons aux beaux jours De me ponctionner, Pour nourrir une lĂ©gion de plumitifs, De mĂ©canographes et de prĂ©visionnistes Qui de croient utiles Parce qu’ils travaillent bien au dessus de nous, Dans les nuages Et se montent du col ou du faux-col. Merci de permettre Ă  des ignares De se dĂ©couvrir Ă©cologistes Et sans rien y connaitre De se donner l’outrecuidance De nous apprendre la Terre et la Nature. Merci enfin de m’avoir attachĂ© Ă  la glĂšbe, AprĂšs m’avoir crĂ©e d’elle. Car je sais que je ne suis que poussiĂšre Et retournerai Ă  la poussiĂšre, Comme eux tous. Mais moi je ne tomberai pas de haut, N’ayant jamais quittĂ© la Terre. Au-dedans de toi, tu me trouveras. Femme, tu pleures ? Qui cherches-tu ? Tu le possĂšde celui que tu cherche, et tu l’ignores ? Tu l’as, et tu pleure ? Tu le cherches au-dehors, mais tu l’as au-dedans. Tu te tiens debout hors du tombeau, en larmes, pourquoi ? OĂč je suis ? Mais en toi. C’est lĂ  que je repose, non pas mort, mais l’éternel vivant. Toi-mĂȘme, voilĂ  mon jardin. Tu as bien jugĂ© en me disant jardinier. Second Adam, j’ai gardĂ©, moi aussi, D’un paradis ma tĂąche de travailler Ă  faire pousser dans ce jardin –ton Ăąme- Des moissons de dĂ©sirs. Comment ! Tu m’as, tu me possĂšdes en toi, et tu l’ignores. VoilĂ  pourquoi tu me cherches au-dehors. Eh bien, me voici. Je t’apparais dehors, mais pour te ramener au-dedans !, C’est lĂ , au-dedans, que tu me trouveras. Je ne suis pas loin de toi, comme tu le penses. Je suis le Dieu tout proche. Dis-moi qu’y a-t-il de plus prĂšs pour quelqu’un que son propre cƓur ? Ceux qui me trouvent, c’est lĂ , dans leur cƓur qu’ils me trouvent VoilĂ  ma rĂ©sidence. La priĂšre du chasseur Mon Dieu, soyez sur tous mes pas dans la nuit de la haute montagne. Faites que chaque jour je vous salue dans la splendeur de l’aube. Faites que j’entende votre voix seule quand vous parlez avec force par les vents dĂ©chaĂźnĂ©s. Les fracas des monts et la chute folle des torrents, le courroux des glaciers et le sifflement des pierres, Les dĂ©chirements des Ă©clairs et le roulis des tonnerres, Par l’intercession de ma belle compagne, Notre Dame des Neiges, Par celle de mon glorieux patron, le grand Saint Hubert, Mon Dieu protĂ©gez-moi toujours, Faites que bien rarement avec ma carabine je ne manque le but, et que si cela m’advient, Faites du moins que Vous, Seigneur, je ne vous manque point. Marcel MICHELLOD Cailloux blancs Semez nos joies, beaux cailloux blancs, Sur la route et sur la riviĂšre, Semez en gouttes de soleil, En fleurs de lune et d’étincelles. Quand tout est gris, faites-nous signe Tout doucement, beaux cailloux blancs, Que nous retrouvions le sourire Et les couleurs de l’arc-en-ciel ! Devis gratuit Avis de dĂ©cĂšs Visite virtuelle Toutefois pendant toutes ces annĂ©es, Steve Jobs est restĂ© fidĂšle Ă  la firme qu'il a fondĂ© le 1er avril 1976 avec Steve Wozniak. ParticuliĂšrement charismatique, il crĂ©ait

La communautĂ© catholique est encore sous le choc et au-delĂ , la France entiĂšre. Le pĂšre Olivier Maire, 61 ans, originaire de Besançon Doubs, a Ă©tĂ© assassinĂ© dans la petite commune de Saint-Laurent-sur-SĂšvre, en VendĂ©e. Il y vivait au sein d’une communautĂ© d’une vingtaine de prĂȘtres des Missionnaires montfortains, congrĂ©gation fondĂ©e par saint Louis-Marie Grignon de Montfort au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle. Mgr François Jacolin, Ă©vĂȘque de Luçon depuis trois ans, l’avait rencontrĂ© une dizaine de fois. Il se souvient d’un homme trĂšs spirituel, bon, gĂ©nĂ©reux, bienveillant et ouvert sur le monde, fidĂšle en cela Ă  la dimension internationale de sa congrĂ©gation. » Il prĂ©cise aussi que c’était un homme mettant en pratique l’Évangile, au service des autres, ce qui nĂ©cessite de s’exposer, voire de se mettre en danger comme le Christ l’a fait lui-mĂȘme. »>>> À regarder la commĂ©moration du 300e anniversaire de la mort du pĂšre de Montfort, Ă  Saint-Laurent-sur-SĂšvres, en 2016, en prĂ©sence du pĂšre Olivier Maire Le suspect s'est rendu À l’exemple de nombre de ses frĂšres, ce prĂȘtre qui Ă©tait le supĂ©rieur provincial de sa congrĂ©gation, avait beaucoup voyagĂ© notamment en Afrique et Ă  Rome. C’est finalement au cƓur du bocage vendĂ©en que sa vie a pris fin, dans des circonstances tragiques. Son corps inanimĂ© a Ă©tĂ© retrouvĂ© lundi 9 aoĂ»t au matin dans les parties communes du bĂątiment qui abrite sa communautĂ©. Un Rwandais, ĂągĂ© de 40 ans, que le prĂȘtre hĂ©bergeait, s’est rendu le jour mĂȘme Ă  la gendarmerie pour avouer ce meurtre. Il s’agit de l’individu mis en examen et placĂ© sous contrĂŽle judiciaire Ă  la suite de l’incendie de la cathĂ©drale de Nantes, en juillet 2020. À l’heure oĂč nous imprimons, le suspect, lui-mĂȘme catholique, n’expliquerait pas son homicide. L’enquĂȘte est confiĂ©e au groupement de gendarmerie de la VendĂ©e et Ă  la section de recherche de la gendarmerie de Nantes.>>> À lire aussi sur À Nantes, Ă©motion et mobilisation aprĂšs l’incendie de la cathĂ©drale Un Ă©moi gĂ©nĂ©ral Le prĂ©sident de la RĂ©publique Emmanuel Macron a adressĂ© ses pensĂ©es chaleureuses Ă  tous les Montfortains et Ă  tous les catholiques de France », ajoutant que protĂ©ger ceux qui croient est une prioritĂ© ». L’heure est au recueillement et non aux polĂ©miques politiciennes », rappelle de son cĂŽtĂ© le porte-parole de la ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques de France, Vincent Neymon, tandis que, sur les rĂ©seaux sociaux, les rĂ©actions les plus vives ont dĂ©ferlĂ© Ă  propos du parcours du suspect. En France, on peut donc ĂȘtre clandestin, incendier la cathĂ©drale de Nantes, ne jamais ĂȘtre expulsĂ© et rĂ©cidiver en assassinant un prĂȘtre », a ainsi commentĂ© Marine Le Pen. Le ministre de l’IntĂ©rieur GĂ©rald Darmanin, qui s’est rendu sur les lieux, a corrigĂ© la prĂ©sidente du Rassemblement national en prĂ©cisant que cet Ă©tranger n’était pas expulsable malgrĂ© son arrĂȘtĂ© d’expulsion tant que son contrĂŽle judiciaire n’était pas levĂ©. » Dans une homĂ©lie prononcĂ©e en 2020 , le prĂȘtre rappelait les propos de saint Paul dans la premiĂšre Ă©pĂźtre aux Corinthiens Ceux qui donnent leur vie au Seigneur et aux autres sont assis sur le mĂȘme trĂŽne que Dieu lui-mĂȘme. » Il ajoutait, semblant rĂ©sumer la façon dont il concevait sa vocation Alors, osons nous asseoir avec Dieu et pas seulement avec nos frĂšres et sƓurs, dans la fraternitĂ© et avec les pauvres, les exclus et les rebuts de l’humanitĂ©. » Cette symbiose avec le monde dans lequel nous vivons, ce monde de l’exclusion comme dirait le pape François, ce monde de la pĂ©riphĂ©rie, c’est ce qu’à vĂ©cu Marie Louise. La vie fraternelle, la derniĂšre encyclique du pape Fratelli Tutti, nous le rappelle, vivre en symbiose avec l’autre, la vie fraternelle et vivre en symbiose avec Dieu lui-mĂȘme. Osons nous asseoir pour un temps de partage fraternel, osons nous asseoir avec les plus pauvres, avec les exclus, les rebuts de l’humanitĂ©. [
] »>>> À lire aussi sur Dans la tĂȘte de l’incendiaire de la cathĂ©drale de Nantes

Jinsisterai sur un second point. Je crois avec vous que toutes les civilisations ont Ă©tĂ© habitĂ©es et par la mort et par la vie. DĂ©jĂ  dans la Bible, Dieu dit Ă  son peuple (DeutĂ©ronome 30, 19) : « J’ai mis devant toi la vie et la mort, choisis la vie ! ». Tout est dit et il y a de cela plus de vingt siĂšcles.
"Dieu fixe de nouveau un jour - aujourd'hui - en disant dans David si longtemps aprĂšs, comme il est dit plus haut Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cƓurs." HĂ©breux Certains enfants de Dieu se trouvent aujourd’hui dans une situation semblable Ă  celle des IsraĂ©lites. Ils sont sur le point de recevoir une rĂ©compense ! Ils sont sur le point d’obtenir une bĂ©nĂ©diction, une grĂące, un exaucement
 Mais Ă  cause du pĂ©chĂ©, Dieu retient sa main
 il retient la bĂ©nĂ©diction ! Le pĂ©chĂ© disqualifie. Il met le chrĂ©tien "Hors Service".Quand le peuple d’IsraĂ«l prit la route pour le pays promis, dĂšs le dĂ©but, il montra de l’endurcissement Ă  l’égard de l’Éternel. Il s’agit de l’épisode biblique bien connu de Massa et MĂ©riba. Ces deux noms signifient respectivement "RĂ©volte" et "Tentation". Un esprit de rĂ©volte gagna le cƓur du peuple pendant ces quarante annĂ©es passĂ©es dans le dĂ©sert Exode Nous courons les mĂȘmes risques que les IsraĂ©lites ! Ne reproduisons pas les mĂȘmes erreurs qu’eux. Si nous nous laissons gagner par le pĂ©chĂ©, nous encourons la disqualification. Car Dieu rĂ©siste au cƓur endurci. Exhortons-nous donc chaque jour ! HĂ©breux Un coureur n’a pas gagnĂ© tant qu’il n’a pas franchi la ligne d’arrivĂ©e ; il peut courir en tĂȘte, avoir dĂ©passĂ© tous les concurrents mais, pour gagner
 il faut franchir la ligne. Trop de chrĂ©tiens se sont arrĂȘtĂ©s trop tĂŽt
 Ils n’ont pas achevĂ© leur course. Ils se sont arrĂȘtĂ©s Ă  quelques centimĂštres seulement de la bĂ©nĂ©diction, Ă  quelques centimĂštres de la source qui aurait pu les dĂ©saltĂ©rer et les sauver. Bien-aimĂ©, il ne faut pas qu’il en soit de mĂȘme pour vous. Ne jouez pas avec votre glorieuse destinĂ©e ! Ne laissez pas le pĂ©chĂ© endurcir votre cƓur. Une dĂ©cision pour aujourd’hui Je choisis d'aligner mes pensĂ©es sur celles de Dieu, afin que ma gĂ©nĂ©ration ne se retrouve pas dans un dĂ©sert spirituel. Vous avez aimĂ© ? Partagez autour de vous !
\n \n a la vie a la mort fidele et fraternel
Quandl’homme admet, Dieu pardonne, et l’union est formĂ©e. L’homme est adoptĂ© (pour changer la figure de style) dans la famille de Dieu. Il est hors de la route vers la mort et sur la route Ă  la vie. JĂ©sus prend le blĂąme pour tous ses pĂ©chĂ©s. Il est mort il y a 2.000 ans pour payer la pĂ©nalitĂ© pour eux. L’homme repentant Samedi 18 Juin – Grande scĂšne Vamonos a bailar ! De la vie Ă  la mort, il y a l’amour, il y a LAS GABACHAS le bal del Amor! NĂ© en 2013, le projet LAS GABACHAS DE LA CUMBIA » est la rĂ©union de 7 femmes musiciennes et artistes pluridisciplinaires, d’univers et de formations trĂšs diverses. Mais elles avaient cette mĂȘme envie jouer en nombre et faire danser les gens ! Alors, la musique Cumbia
 une Ă©vidence ! L’aventure de LAS GABACHAS commence, et aprĂšs 7 ans de reprĂ©sentations dans tous types de lieux festivals de musiques, de rue, salles de spectacles, scĂšnes d’été , le groupe a envie d’étendre son rĂ©pertoire Ă  d’autres musiques toutes aussi chaloupĂ©es et dansantes que la cumbia. LAS GABACHAS s’imprĂšgnent alors du mambo, du cha-cha-cha, de la salsa
 Et voici le tout nouveau BAL LATINO ! Le temps d’un concert chaloupĂ©, venez embraser la piste de danse du Parc Nelson Mandela! Photo © Sylvia Vasseur Sinous manquons de foi, lui reste fidĂšle Ă  sa parole, car il ne peut se rejeter lui-mĂȘme. L13 - 1 Jean 3, 1-2 NOUS LE VERRONS TEL QU'IL EST Nous sommes les enfants d'un mĂȘme PĂšre, nous sommes les enfants de Dieu. Nous le verrons, nous le croyons. Et nous participerons Ă  sa vie. Lecture de la premiĂšre lettre de saint Jean

Le ViatiqueLe malade en danger prochain de mortLa confirmation en pĂ©ril prochain de mortLa recommandation des mourantsLe Viatique A ceux qui vont quitter cette vie l’Église offre aussi l’eucharistie reçue en viatique. [
] Le viatique offre au malade de s’unir au Christ, le Premier-nĂ© d’entre les morts » Col 1, 18. Celui-ci peut aider le malade Ă  assumer sa propre mort et en faire une pĂąque. » – Rituel, n°44 Porter la communion aux malades un ministĂšre Si la parole du Seigneur J’étais malade et vous m’avez visitĂ© » Mt 25, 36 s’adresse Ă  tout baptisĂ©, porter la communion Ă  un malade relĂšve du ministre extraordinaire de la Ce ministĂšre demande de s’y ĂȘtre prĂ©parĂ© et normalement d’ĂȘtre mandatĂ©. Sacrements pour les malades, un Rituel au pluriel Sacrements pour les malades », ainsi s’intitule le Rituel issu de la rĂ©forme conciliaire. Cela nous introduit dans un concept d’accompagnement et non seulement de cĂ©lĂ©bration ponctuelle. La communion des malades Le port de la communion aux malades, qui constitue la forme prĂ©dominante de la communion des absents, a connu de nos jours une mutation de la plus haute importance dans le triple domaine de son ministre, de sa pĂ©riodicitĂ© et de sa publicitĂ©. Le malade en danger prochain de mort Rituel pour donner les sacrements Ă  un malade en danger prochain de mort PriĂšres pour accompagner les malades et les mourants 24 avril 2020 – Ces propositions pourront guider la priĂšre des soignants et des fidĂšles qui peuvent aller Ă  la rencontre des personnes malades et des personnes en fin de vie. Accompagner par la priĂšre nos proches hospitalisĂ©s, malades ou en fin de vie 14 avril 2020 – La rĂ©daction de l’hebdomadaire Magnificat propose un guide permettant aux fidĂšles de se tenir, par la priĂšre, au chevet » de leurs proches malades, des personnes hospitalisĂ©es, Ă©prouvĂ©es par la maladie, atteintes du virus COVID-19, et des personnes en fin de vie, 
 L’huile, l’onction et la messe chrismale Pourquoi donc utiliser de l’huile en des cĂ©lĂ©brations liturgiques ? L’huile n’a, en soi, rien de spirituel 
 Cependant, si l’eau coule sur le corps, l’huile le pĂ©nĂštre l’effet est tout diffĂ©rent. Sacrements et conversion pascale La mise en Ɠuvre du concile Vatican II a renouvelĂ© la pastorale sacramentelle la rĂ©novation des rituels et de la cĂ©lĂ©bration s’est accompagnĂ©e de la gĂ©nĂ©ralisation d’une prĂ©paration aux sacrements. Aujourd’hui, cette pastorale connait des Ă©volutions sous l’influence du catĂ©chumĂ©nat, de nouvelles orientations pour la catĂ©chĂšse. On vise Ă  ce que l’ensemble prĂ©paration-cĂ©lĂ©bration soit une vĂ©ritable initiation Ă  la grĂące du sacrement, Ă  ce qu’il rĂ©vĂšle et engage pour une vie chrĂ©tienne. Face Ă  la maladie, une rencontre avec le Christ Le sacrement des malades revisitĂ© Le spirituel en l’homme n’est pas dĂ©connectĂ© du corps. C’est dans le regard et le sourire de l’autre, dans une main tendue que se pressentent la joie de la personne, sa peine, son dĂ©sespoir. La joie, la peine, la paix sont de l’ordre du spirituel. Il s’agit de tout ce qui est ouverture du corps, de l’ĂȘtre vers l’au-delĂ  du corps. La priĂšre de bĂ©nĂ©diction de l’huile des malades Selon l’usage de la liturgie latine, depuis le dĂ©but du IIIe siĂšcle Tradition apostolique d’Hippolyte, la priĂšre de bĂ©nĂ©diction de l’huile des malades est prononcĂ©e pendant la priĂšre eucharistique, soit aujourd’hui au cours de la messe chrismale, juste avant la grande doxologie. Sacrements pour les malades, un Rituel au pluriel Sacrements pour les malades », ainsi s’intitule le Rituel issu de la rĂ©forme conciliaire. Cela nous introduit dans un concept d’accompagnement et non seulement de cĂ©lĂ©bration ponctuelle. Que propose l’Eglise face Ă  la maladie ? Depuis toujours, l’Église, Ă  l’exemple de son Seigneur, vient Ă  la rencontre des personnes malades. La maladie touche la personne au plus intime et au plus incommunicable d’elle-mĂȘme, aussi le malade fait-il dans sa chair l’expĂ©rience de son impuissance, de ses limites et de sa finitude. GuĂ©rir, sauver quel rapport ? Si l’on se pose une telle question c’est qu’existe forcĂ©ment un rapport, contestĂ© peut-ĂȘtre mais nĂ©anmoins rĂ©el. Le tout est d’arriver Ă  percevoir s’il s’agit d’une mĂȘme rĂ©alitĂ© ou si nous pressentons qu’il existe une certaine distance entre les deux. D’autant qu’ici l’on nous demande d’articuler l’onction des malades avec ce double rapport guĂ©rir et sauver ». Le sacrement de l’onction des malades [dĂ©pliant d’informations] c CIRIC Un don de Dieu pour la vie Suite Ă  la publication, en 2010, des orientations pastorales pour l’onction des malades, la pastorale de la santĂ© et la pastorale sacramentelle et liturgique du diocĂšse de Lyon Ă©ditent un dĂ©pliant grand public sur le sacrement des malades, pour mieux le faire connaĂźtre et le faire [
] Le geste liturgique Ă  l’épreuve de la santĂ© A scruter les rapports qu’entretiennent entre elles la maladie et la liturgie, on est conduit Ă  envisager ce qu’on pourrait appeler des situations limites, lorsque les stigmates de la maladie ou du handicap sur le corps du sujet compromettent, chez celui-ci, l’accĂšs au geste et singuliĂšrement au geste liturgique. La confirmation en pĂ©ril prochain de mort Il est dans l’ordre des choses que l’initiation chrĂ©tienne de chaque baptisĂ© ait son accomplissement dans les sacrements de Confirmation et d’Eucharistie. C’est pourquoi il est conseillĂ© qu’un fidĂšle qui a atteint l’usage de la raison et qui se trouve en pĂ©ril de mort soit fortifiĂ© par le sacrement de Confirmation avant de recevoir la Communion en viatique. On aura le souci de faire prĂ©cĂ©der le sacrement de toute la catĂ©chĂšse que les circonstances permettront. – Rituel n° 205 La recommandation des mourants La recommandation des mourants est une priĂšre liturgique prĂ©vue et proposĂ©e dans le Rituel n° 208 Ă  223. Elle s’appelait autrefois priĂšre des agonisants ». Le signe liturgique particulier est celui de la signation baptismale sur le front de la personne mourante. Lorsqu’un des leurs va mourir, l’amour fraternel pousse les chrĂ©tiens Ă  lui manifester leur prĂ©sence, leur solidaritĂ©, leur communion
 Pour manifester le sens de la mort chrĂ©tienne, il est souvent opportun de faire sur le front du mourant le signe de la croix, dont il a Ă©tĂ© marquĂ© pour la premiĂšre fois, lors de son baptĂȘme
 On choisira trĂšs librement priĂšres et lectures
 en s’adaptant
 Elles seront faites lentement, Ă  voix plutĂŽt basse, avec des temps de silence
 priĂšre trĂšs brĂšve, rĂ©pĂ©tĂ©e doucement 
 » – Rituel n° 209 et 210 PriĂšres pour accompagner les malades et les mourants 24 avril 2020 – Ces propositions pourront guider la priĂšre des soignants et des fidĂšles qui peuvent aller Ă  la rencontre des personnes malades et des personnes en fin de vie. Accompagner par la priĂšre nos proches hospitalisĂ©s, malades ou en fin de vie 14 avril 2020 – La rĂ©daction de l’hebdomadaire Magnificat propose un guide permettant aux fidĂšles de se tenir, par la priĂšre, au chevet » de leurs proches malades, des personnes hospitalisĂ©es, Ă©prouvĂ©es par la maladie, atteintes du virus COVID-19, et des personnes en fin de vie, 


Bienau contraire, le concert de presque deux heures qui va suivre sera une ode Ă  la vie, Ă  l’amour fraternel et une rĂ©ponse formidable

Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s On annonce la mort survenue Ă  Avignon du peintre et graveur Frans Masereel, Ă  l'Ăąge de quatre-vingt-trois ans. Frans Masereel s'Ă©tait installĂ© Ă  Nice en 1949. Il y a vĂ©cu paisiblement. Presque oubliĂ©. De temps Ă  autre, une exposition nous rappelait l'existence de cet artiste. A la BibliothĂšque nationale; Ă  Nice mĂȘme, oĂč il fut nommĂ© citoyen d'honneur pour ses quatre-vingts ans ; Ă  Pau ou bien dans le Palatinat et en RhĂ©nanie. RetirĂ© mais toujours dans l'arĂšne. Qui est donc Frans Masereel nĂ© Ă  Blankenberge en 1889, qui grave dans le bois avec les stridences des expressionnistes allemands ? Un artiste du Nord. Un Flamand gĂ©nĂ©reux. Un homme fraternel plutĂŽt qu'un esthĂšte. A la dĂ©claration de la premiĂšre guerre mondiale, le monde en avait besoin. Il faisait partie de ces artistes qui se rĂ©voltĂšrent. On le retrouve en 1916, Ă  GenĂšve, avec le groupe de Romain Rolland, oĂč Ă©taient Ă©galement Georges Duhamel, Charles Vildrac, Jouve. DĂšs ses dĂ©buts, Frans Masereel avait pratiquĂ© un art de tĂ©moignage et puisĂ© sa substance dans la vie des hommes. Et la gravure, tirĂ©e par centaines, lui est apparue le mĂ©dium idĂ©al pour s'adresser au nombre. Il a gravĂ© la ville Ă©crasante et Ă©crasĂ©e, puis la guerre, l'homme blessĂ© et meurtri, avec de violents accents rauques, abrupts et forts, dans une Europe qui s'entretuait. Une gravure rendue encore plus dramatique par le travail de la gouge dans le bois, par le noir et le blanc sĂ©vĂšres et stricts. Cette expression il la recherchait c'est que jamais Masereel ne dissocie l'homme de l'artiste, l'art de la vie. C'est Ă  lui que Romain Rolland, qui ne l'avait pas acceptĂ© auparavant, confie l'illustration de Jean-Christophe aux annĂ©es 25, marquant sa sympathie pour cet artiste comme d'ailleurs beaucoup des esprits qui avaient, Ă  l'Ă©poque, marquĂ© la conscience de l'Europe Zweig, Thomas Mann... Frans Masereel appartenait Ă  la tradition non pas rĂ©volutionnaire - mais protestataire de l'esprit humaniste, plutĂŽt prĂ©occupĂ© par le contenu. Il en avait d'ailleurs nĂ©gligĂ© la recherche formelle alors que par ailleurs l'art se transformait et renouvelait ses apparences. AprĂšs la tourmente des deux guerres, Frans Masereel est d'ailleurs restĂ© fidĂšle aux mĂȘmes formes exacerbĂ©es et archaĂŻques. En peinture, il a pratiquĂ© un rĂ©alisme dans la tradition du maĂźtre de l'expressionnisme belge, Permeke. Plus apte Ă  exprimer sa sympathie aux hommes dans la douleur que dans la paix insouciante. Sa peinture n'a pas bougĂ© ; elle est restĂ©e fidĂšle Ă  elle-mĂȘme et Ă  ses fantĂŽmes pourtant d'une exceptionnelle densitĂ© humaine. - Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

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Contrat longue durĂ©e, avec possibilitĂ© de Musical de l'Orne - Sophie Lemonnier-Wallez et Paolo Rigutto Concert, Festival gĂ©nĂ©raliste, Musique classiqueGOUFFERN EN AUGE 61160Le 17/09/2022À l’occasion du centenaire de la mort de Marcel Proust, ce programme de sonates pour violon et piano vous propose deux chefs-d’oeuvre du rĂ©pertoire de la musique de chambre avec les sonates de CĂ©sar Franck et Guillaume Lekeu. Deux oeuvres oĂč les phrases aĂ©riennes et odorantes » qu’aimait Swann trouvent toute la plĂ©nitude de leur poĂ©sie et de leur envol poĂ©tique. Si la sonate de CĂ©sar Franck est l’une des plus connues du rĂ©pertoire pour violon et piano, celle de son jeune compatriote Guillaume Lekeu est plus rarement donnĂ©e en concert. Elle n’en demeure pas moins un des sommets de la musique de chambre Ă©crite par un compositeur de 22 ans. Sophie LEMONNIER-WALLEZ, violon Paolo RIGUTTO, piano Guillaume LEKEU Sonate pour violon et piano en sol majeur Claude DEBUSSY Clair de lune Gabriel FAURÉ AprĂšs un rĂȘve CĂ©sar FRANCK Sonate pour violon et piano en la majeurLes RDV mensuels des vĂ©hicules de collection Sports mĂ©caniques, Manifestation sportiveFort-Mahon-Plage 80120Du 09/04/2022 au 10/09/2022Chaque 2Ăšme samedi du mois, d'avril Ă  octobre, retrouvez sur la place Claude Baillet, un rassemblement libre de voitures anciennes, automobiles de prestige, sportives, 2 roues d'exception.... OrganisĂ© par le groupe de la RĂ©tr'aumobile Fort-mahonnaise. En raison des contraintes sanitaires, le programme sera confirmĂ© 15 jours avant chaque Jazz Ă  Saint-RĂ©my 2022 Jazz - Blues, Festival gĂ©nĂ©raliste, MusiqueSaint-RĂ©my-de-Provence 13210Du 15/09/2022 au 17/09/2022Programmation ‱ Jeudi 15 septembre – Jazz et Musiques du Monde Le bal des mondes » Marc Berthoumieux AccordĂ©on, Giovanni Mirabassi Piano, Louis Winsberg Guitare, Laurent Vernerey Contrebasse, StĂ©phane Huchard Batterie, Jean Luc Di Fraya Percussions-Voix. ‱ Vendredi 16 – Full Jazz 1re partie Chimichuri » B. Trotignon Piano, Minino Garay Percussions-Voix 2e partie Michel Legrand quintet » HervĂ© Sellin Piano, Denis Leloup Trombone, Claude Egea Trompette, Pierre Boussaguet Contrebasse, François Laizeau Batterie ‱ Samedi 17 – Rhoda Scott - Lady All Stars Rhoda Scott orgue Hammond, GĂ©raldine Laurent saxophone alto, Lisa CatBerro saxophone alto, Sophie Alour saxophone tĂ©nor, Airelle Besson bugle, trompette, Anne Paceo batterie et Julie Saury batterie. ANIMATIONS GRATUITES ‱ Mardi 13 septembre Ă  19h Ă  la Cour des Arts Vernissage en musique de l’expo Stan Gordon Harwood Les lĂ©gendes du jazz » ‱ Mercredi 14 septembre au dimanche 18 septembre Ă  l’hĂŽtel Gounod Exposition photos Jazz par Florence Ducommun, rĂ©dactrice-photographe Ă  Jazz In ‱ Mercredi 14 septembre Ă  18h vernissage en musique ‱ Mercredi 14 septembre[...]Balade Ă  La Carneille avec 2 greeters RandonnĂ©e et balade, Balades, Visites et circuits, Visites et circuits, Histoire - Civilisation, Patrimoine - Culture, RandonnĂ©e et baladeATHIS-VAL DE ROUVRE 61100Le 17/09/2022Balade dans le charmant village de La Carneille avec Claude Guibout et Josine Stiker-Mougeolle. Circuit d'1,7 km commentĂ© et agrĂ©mentĂ© de quelques chants. Vous dĂ©couvrirez l'histoire du village. Balade dans le cadre des journĂ©es du Patrimoine. Sur Inscription places limitĂ©es Ă  6 personnesBalade Ă  La Carneille avec 2 greeters Balades, Chorale - Chant, Vie localeAthis-Val de Rouvre 61430Le 17/09/2022Balade dans le charmant village de La Carneille avec Claude Guibout et Josine Stiker-Mougeolle. Circuit d'1,7 km commentĂ© et agrĂ©mentĂ© de quelques chants. Vous dĂ©couvrirez l'histoire du village. Balade dans le cadre des journĂ©es du Patrimoine. Sur Inscription places limitĂ©es Ă  6 personnesTaureaux, un mythe, une rĂ©alitĂ© AnimauxMouriĂšs 13890Du 01/05/2022 au 22/09/2022DU 1 mai au 22 septembre 2022 EXPOSITION DEAMBULATOIRE " TAUREAUX UN MYTHE UNE REALITE" des artistes CLAUDE VIALLAT et MICHEL STEFANINI. Cet Ă©vĂšnement exceptionnel mettra en regard les "Tauromachies" de Claude Viallat et les "Minotaures" de Michel Stefanini. Il prendra la forme d'une promenade dĂ©ambulatoire au cƓur du village de MouriĂšs, dans le Parc Naturel RĂ©gional des Alpilles. "TAUREAUX un mythe, une rĂ©alitĂ©", sera visible Ă  l'Atelier-Galerie du plasticien Michel Stefanini, autant en intĂ©rieur qu'en extĂ©rieur et dans un ensemble de lieux privĂ©s et publics, animant le village de MouriĂšs sur une pĂ©riode de 5 mois. AccompagnĂ©e du travail de deux photographes rĂ©sidents du village, Jean Mansuy et Morgan Mirocolo. Les Ɠuvres prĂ©senteront des approches diffĂ©rentes et pourtant communes, dont le liant est la passion, ici nous sommes au Sud et la passion l'emporte souvent sur la raison. Manifestation avec le soutien du Conseil DĂ©partemental 13 et de la Commune de MouriĂšs. LabellisĂ©e Capitale Provençale de la Culture MUSIQUE - LA PLUIE FAIT DES CLAQUETTES Musique, Lecture - Conte - PoĂ©sieNancy 54000Le 08/10/2022Virginie Capizzi, entourĂ©e de Thomas Cassis et Michel Berelowitch, reprend le rĂ©pertoire de Claude Nougaro en s’appuyant sur le livre-disque Claude Nougaro enchantĂ© ». Transmettre ses chansons aux enfants, quelle belle idĂ©e ! Car, la gourmande poĂ©sie de ses mots et le swing ludique des musiques de ses compositeurs fĂ©tiches Michel Legrand, Maurice Vander, Dave Brubeck ou Aldo Romano
, ont tout pour plaire aux jeunes oreilles. Il fallait donc un trio de choc pour faire rĂ©sonner les airs hauts en couleurs du crooner toulousain ! Le coq et la pendule », Armstrong », CĂ©cile ma fille », Le petit oiseau de Marrakch » pour n’en citer que quelques-unes
 Autant de petites histoires rythmĂ©es pour swinguer en du matrimoine Deauville retrouve JosĂ©phine Baker ConfĂ©rence - DĂ©bat, Histoire - CivilisationDEAUVILLE 14800Le 17/09/202211H Inauguration de la Place JosĂ©phine Baker par Philippe Augier, Maire de Deauville, Jean-Claude Bouillon-Baker et Brian Baker Presqu'Ăźle de Deauville, au pied du BelvĂ©dĂšre 15H Rencontre avec Catel et Bocquet Catel Muller est dessinatrice et JosĂ©-luis Bocquet scĂ©nariste de l’album JosĂ©phine Baker. La parution il y a six ans de cette si originale biographique de Catel et Bocquet demeure un Ă©vĂ©nement. En quelques 500 planches de crĂ©ation exigeante et gĂ©nĂ©reuse, il dresse un magnifique portrait et un hommage vibrant Ă  l’une des femmes les plus libres du xxe siĂšcle. Rencontre avec la dessinatrice et le scĂ©nariste pour aborder la genĂšse de cette bande dessinĂ©e et commenter une sĂ©lection de du Patrimoine Deauville retrouve JosĂ©phine Baker Manifestation culturelleDeauville 14800Le 17/09/2022Dans le cadre de la journĂ©e du Matrimoine, Deauville inaugure une place en hommage Ă  JosĂ©phine Baker. NĂ©e Ă  Saint Louis Missouri, JosĂ©phine Baker est rĂ©vĂ©lĂ©e en France en 1925, par La Revue NĂšgre qui triomphe au Théùtre des Champs ElysĂ©es. Celle que l’on surnomme La VĂ©nus d’ébĂšne incarne et demeure la femme Ă©mancipĂ©e des annĂ©es folles. En aoĂ»t 1931, pour promouvoir Paris qui Remue, la nouvelle revue du casino de Paris, donnĂ©e lors de l’exposition coloniale, JosĂ©phine Baker se rend Ă  Deauville. Elle arpente les planches tenant en laisse Chiquita, une jeune femelle guĂ©pard, qui partage la scĂšne avec elle. AprĂšs s’ĂȘtre affirmĂ©e successivement comme une grande rĂ©sistante, une femme de cƓur ayant adoptĂ© douze enfants et une militante active de la cause noire, JosĂ©phine Baker chante au casino le 31 aoĂ»t 1953 et revient le 31 dĂ©cembre 1971 sur la scĂšne salon des Ambassadeurs, chanter une derniĂšre fois au Casino de Deauville. 11H Inauguration de la Place JosĂ©phine Baker par Philippe Augier, Maire de Deauville, Jean-Claude Bouillon-Baker et Brian Baker Presqu'Ăźle de Deauville, au pied du BelvĂ©dĂšre 15H Rencontre avec Catel et Bocquet Catel. Muller est dessinatrice et[...]Grafia 2022, Biennale du Dessin Actuel d'Aveyron Pour enfants, Lecture - Conte - PoĂ©sie, Dessin - CollageCornus 12540Du 10/08/2022 au 10/09/2022A considĂ©rer d 'un regard distrait ou ordinaire les dessins de LĂ©tika nous pouvons y voir un univers colorĂ©, fantasmagorique, cocasse, merveilleux et sĂ©duisant comme peut l'ĂȘtre celui des contes pour enfant. Cependant cette premiĂšre impression se dissipe trĂšs vite ou du moins vacille sur elle-mĂȘme. Tant nous savons depuis l'avĂšnement de la psychanalyse et de l'ethnologie notamment Vladimir Propp, Claude Levi-Strauss, Bruno Bettelheim, combien les contes et les lĂ©gendes ne sont en rien des rĂ©cits tout Ă  fait faciles, fantaisistes, fabuleux et sages. Nous savons aussi que le monde de l'enfance et la figure de l'enfant sont tortueux, cruels et complexes. Freud qualifiait la psychĂ© de l'enfant de perverse polymorphe »... Lire la suite ici[ThĂ©atre] Mademoiselle C. Sculpteur Théùtre, Spectacle, Musique, Atelier, SculptureDieppe 76200Le 17/09/2022Nous sommes le 10 mars 1913, Camille CLAUDEL est seule dans son atelier. Elle se prĂ©pare Ă  modeler le buste de son pĂšre dĂ©cĂ©dĂ© il y a huit jours. Sa mĂšre et son frĂšre ont attendu cette disparition pour signer l'ordre d'internement . Autour d'elle des sculptures dĂ©cors reprĂ©sentent Auguste Rodin, Claude Debussy, sa mĂšre, son frĂšre. Elle monologue, rĂšgle ses comptes. Des coups sont frappĂ©s Ă  la porte... Dans le cadre des journĂ©es du Patrimoine, par le Théùtre Musical Coulisses. 19h - Restauration lĂ©gĂšre / 20h - Spectacle Participation libre et consentie autour de 10€ - Sur inscriptionJEP 2022 - Temple Protestant Visite guidĂ©e, Visites et circuits, Culte et religionSaint-Quentin 02100Le 17/09/2022Samedi 17 septembre de 9h Ă  12h & 14h Ă  17h // Dimanche 14h Ă  17h Visite guidĂ©e sans rĂ©servation. RDV 1, rue du Docteur Claude MairesseChemin'arts, journĂ©e culturelle du patrimoine local Ă  Saint GĂ©raud Manifestation culturelle, CafĂ© littĂ©raire, Musique contemporaine, Patrimoine - Culture, RandonnĂ©e et balade, Patrimoine - Culture, Concert, ThéùtreSaint-GĂ©raud 47120Le 18/09/2022Au prog - 9h30-12h rando pĂ©destre commentĂ©e 5,5km ancien four Ă  prunes, palombiĂšre, points de vue, lecture paysage et intermĂšde saxo. - 12h inauguration avec Calou la Gouaille et son orgue de barbarie. DĂ©gustation de produits locaux. - 10h-12h30 et 15h-18h expo mairie diaporama de photos d'hier et d'aujourd'hui par Objectif Duras. - 10h-12h30 et 15h-18h expo artistes et artisans d'art Jean-Claude CrĂ©pin, maĂźtre verrier, Marie Emelianoff vanniĂšre, Jean-Paul Guilhon sabotier, Sylviane Rambeau tisserande, Aux herbes Et Caetera, Julia et Nastasia Chavrou, productrices et transformatrices de plantes aromatiques et mĂ©dicinales, Edwin Longueville, potier. - 10h-12h et 14h-18h visite libre de l'Ă©glise - 15h concert lyrique avec MĂ©lisa MailliĂ© - 16h30-17h visite du village par Denis Morvan - 17h clĂŽture en musique chansons de SĂ©bastien Laligne et Estelle Gaudin Amenez votre EuropĂ©ennes du patrimoine visite commentĂ©e de la collection des 12 tableaux flamands Visite guidĂ©eMontfaucon-en-Velay 43290Du 17/09/2022 au 18/09/2022Visite commentĂ©e de la collection unique des 12 tableaux flamands d'Abel Grimmer avec Jean Claude Saby, Ă  16h samedi 17 et dimanche 18 septembre - gratuitJEP 2022 - Ouverture du musĂ©e et exposition Manifestation culturelle, Patrimoine - Culture, Patrimoine - Culture, ExpositionLacapelle-Biron 47150Du 17/09/2022 au 18/09/2022A l'occasion des JournĂ©es EuropĂ©ennes du Patrimoine, le musĂ©e Bernard Palissy ouvre ses portes. Venez y dĂ©couvrir l'exposition "Hommage Ă  Claude Varlan".Balade Ă  La Carneille avec 2 greeters RandonnĂ©e et balade, Balades, Visites et circuits, Visites et circuits, Histoire - Civilisation, Patrimoine - Culture, RandonnĂ©e et baladeATHIS-VAL DE ROUVRE 61100Le 18/09/2022Balade dans le charmant village de La Carneille avec Claude Guibout et Josine Stiker-Mougeolle. Circuit d'1,7 km commentĂ© et agrĂ©mentĂ© de quelques chants. Vous dĂ©couvrirez l'histoire du village. Balade dans le cadre des journĂ©es du Patrimoine. Sur Inscription places limitĂ©es Ă  6 personnesBalade Ă  La Carneille avec 2 greeters Balades, Chorale - Chant, Vie localeAthis-Val de Rouvre 61430Le 18/09/2022Balade dans le charmant village de La Carneille avec Claude Guibout et Josine Stiker-Mougeolle. Circuit d'1,7 km commentĂ© et agrĂ©mentĂ© de quelques chants. Vous dĂ©couvrirez l'histoire du village. Balade dans le cadre des journĂ©es du Patrimoine. Sur Inscription places limitĂ©es Ă  6 personnesJEP Extrerieurs manoir de Bellegarde Histoire - Civilisation, Patrimoine - Culture, Visites et circuitsTourouvre au Perche 61190Du 17/09/2022 au 18/09/2022Le manoir de Bellegarde est proche de l'ancienne voie romaine sur laquelle pouvait ĂȘtre un poste militaire Au XVe s il Ă©tait la propriĂ©tĂ© de Claude de la Vove, cadet de Robert de la Vove, seigneur de Tourouvre Il restera dans cette famille jusqu'au XVIIIe s oĂč il passa Ă  la famille du Tremblay, des maitres de forge, cousin de Pierre Tremblay qui a fait souche au QuĂ©bec Le manoir est classĂ© Ă  l'inventaire supplĂ©mentaire des Monuments historique. Visite guidĂ©e sur demande. Visite libre des EuropĂ©ennes du Patrimoine - Abbaye de Coat Malouen Musique, SpectacleKerpert 22480Du 17/09/2022 au 18/09/2022Exposition de deux artistes Claire Colin & Olivier Gourvil. La visite du site est libre . Spectacle Viens lĂ -bas, c’est le paradis », De la Bretagne Ă  l’Aquitaine, 1922 - 1956, voix Claude Fosse // musique Jules La BoĂźte SpectacleCrĂ©hen 22130Du 17/09/2022 au 18/09/2022Entre confessionnal et cabine d’essayage, peep-show ou isoloir, la BoĂźte est installĂ©e au milieu du site du ChĂąteau du Guildo. est Ă  y pĂ©nĂ©trer, s’y asseoir, Ă  son grĂ©. En face de ce public unique, sĂ©parĂ© par une paroi trouĂ©e d’un moucharabieh, fait confidence de textes poĂ©tiques. Seule sa voix y est “visible”. Ce qui se passe devient une troublante mise en scĂšne du partage de la poĂ©sie. Les allumettes associĂ©es Production Anouch ParĂ© Conception et mise en scĂšne Claude Nony Design et architecture Mika&Co Atelier fabrication RĂ©servation sur placeMarche Gourmande - Guipry-Messac Histoire - Civilisation, Patrimoine - Culture, Vie localeGuipry-Messac 35480Le 18/09/2022Partez Ă  la dĂ©couverte des villages aux alentours de Guipry-Messac avec leur patrimoine historique local. Une belle idĂ©e de sortie en famille ou entre amis le tout ponctuĂ© de 4 Ă©tapes, oĂč vous pourrez dĂ©guster des produits du terroir. A la fin de la boucle ces Ă©tapes auront composĂ© un vĂ©ritable repas. DĂ©part de la Salle Claude Michel - Salle polyvalente 2 Parcours 9,5 ou 15 km ouvert Ă  tousChemin'arts, journĂ©e culturelle du patrimoine local Ă  Saint GĂ©raud RandonnĂ©e et balade, Repas - DĂ©gustationSaint-GĂ©raud 47120Le 18/09/2022Au prog - 9h30-12h rando pĂ©destre commentĂ©e 5,5km ancien four Ă  prunes, palombiĂšre, points de vue, lecture paysage et intermĂšde saxo. - 12h inauguration avec Calou la Gouaille et son orgue de barbarie. DĂ©gustation de produits locaux. - 10h-12h30 et 15h-18h expo mairie diaporama de photos d'hier et d'aujourd'hui par Objectif Duras. - 10h-12h30 et 15h-18h expo artistes et artisans d'art Jean-Claude CrĂ©pin, maĂźtre verrier, Marie Emelianoff vanniĂšre, Jean-Paul Guilhon sabotier, Sylviane Rambeau tisserande, Aux herbes Et Caetera, Julia et Nastasia Chavrou, productrices et transformatrices de plantes aromatiques et mĂ©dicinales, Edwin Longueville, potier. - 10h-12h et 14h-18h visite libre de l'Ă©glise - 15h concert lyrique avec MĂ©lisa MailliĂ© - 16h30-17h visite du village par Denis Morvan - 17h clĂŽture en musique chansons de SĂ©bastien Laligne et Estelle Gaudin Amenez votre DU PATRIMOINE ENTREZ DANS LA COUR D'UN HÔTEL RENAISSANCE DU XVI° SIÈCLE Patrimoine - Culture, Histoire - Civilisation, Visites et circuitsSaint-Mihiel 55300Du 17/09/2022 au 18/09/2022DĂ©couvrez les escaliers et la cour de ce bĂątiment classĂ© au titre des Monuments historiques. Vous dĂ©couvrirez notamment la façade principale, animĂ©e par des colonnes adossĂ©es superposant les ordres dorique et corinthien. Elles sont amorties par des Ă©olipiles et des gargouilles animales et des feuilles d'acanthes. Construit, sans doute, dans la seconde moitiĂ© du XVIe siĂšcle pour un commanditaire restĂ© inconnu, l’hĂŽtel de Bousmard a conservĂ© de cette Ă©poque le corps principal donnant sur la rue. La façade est rythmĂ©e au rez-de-chaussĂ©e par un jeu de trois colonnes galbĂ©es d’ordre dorique, le premier Ă©tage de trois colonnes Ă  chapiteaux corinthiens, le tout couronnĂ© d’urnes. On remarquera sous la corniche la prĂ©sence de gargouilles. Au XVIIIe siĂšcle, la demeure subit d’importantes transformations. On amĂ©nage notamment les deux entrĂ©es cochĂšres cĂŽtĂ© rue, tout en modifiant les encadrements des baies du premier Ă©tage. Devenu, tour Ă  tour, lieu de rĂ©sidence du comte de La-Tour-en-WoĂ«vre, nommĂ© en 1730 lieutenant au bailliage de Saint-Mihiel, et de Claude-Hubert de Bazoche, avocat et homme politique. À partir de 1787, il passa Ă  la famille de Bousmard. Cette derniĂšre compta[...]ConfĂ©rence-visite sur la porte gothique du chĂąteau de Varaignes Manifestation culturelle, Histoire - Civilisation, ConfĂ©rence - DĂ©bat, Visites et circuitsVaraignes 24360Le 18/09/2022ConfĂ©rence-visite sur la porte gothique du chĂąteau PrĂ©sentation par l'architecte du patrimoine Alain de la Ville, responsable de l'opĂ©ration, du projet de restitution de la porte sculptĂ©e au XVe siĂšcle, ainsi que des travaux prĂ©vus en 2023. 1928 une magnifique porte Renaissance en pierres sculptĂ©es du ChĂąteau de Varaignes disparaĂźt
 Elle a Ă©tĂ© vendue, certains disent volĂ©e, par les amĂ©ricains » ! On la cherche, on l’oublie, on la croit perdue Ă  tout jamais. Elle manque au chĂąteau, devenu communal, au village, Ă  ses habitants. On l’évoque dans les livres, on la montre aux touristes en carte postale, on la dessine mĂȘme en dĂ©but de trompe-l’ Ă©voquera le contexte de sa construction Ă  l'Ă©poque des PĂ©russe des Cars, le symbolisme y affĂ©rant, le style remarquable cause de sa disparition.Une visite du chĂąteau dans sa globalitĂ© est prĂ©vue suite Ă  l'Ă©tude rĂ©alisĂ©e par Claude Peynaud,ConfĂ©rence-visite sur la porte gothique du chĂąteau de Varaignes Patrimoine - CultureVaraignes 24360Le 18/09/2022ConfĂ©rence-visite sur la porte gothique du chĂąteau PrĂ©sentation par l'architecte du patrimoine Alain de la Ville, responsable de l'opĂ©ration, du projet de restitution de la porte sculptĂ©e au XVe siĂšcle, ainsi que des travaux prĂ©vus en 2023. 1928 une magnifique porte Renaissance en pierres sculptĂ©es du ChĂąteau de Varaignes disparaĂźt
 Elle a Ă©tĂ© vendue, certains disent volĂ©e, par les amĂ©ricains » ! On la cherche, on l’oublie, on la croit perdue Ă  tout jamais. Elle manque au chĂąteau, devenu communal, au village, Ă  ses habitants. On l’évoque dans les livres, on la montre aux touristes en carte postale, on la dessine mĂȘme en dĂ©but de trompe-l’ Ă©voquera le contexte de sa construction Ă  l'Ă©poque des PĂ©russe des Cars, le symbolisme y affĂ©rant, le style remarquable cause de sa disparition.Une visite du chĂąteau dans sa globalitĂ© est prĂ©vue suite Ă  l'Ă©tude rĂ©alisĂ©e par Claude Peynaud,JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE - MINI-CONCERTS D'ÉPINETTE Concert, MusiquePlombiĂšres-les-Bains 88370Le 18/09/2022Mini-concerts d'Ă©pinette. Venez Ă©couter des morceaux d'Ă©pinette des Vosges, un instrument traditionnel connu depuis au moins 280 ans. Morceaux jouĂ©s par Marie-Claude Besombes, Ă©pinettiste, chanteuse et percussionniste et Pierre Duval, Ă©pinettiste, chanteur et europĂ©ennes du patrimoine au chĂąteau de Chavigny Patrimoine - Culture, Visites et circuits, BaladesLernĂ© 37500Du 17/09/2022 au 18/09/2022Vestiges du chĂąteau construit entre 1638 et 1650 pour Claude Bouthillier, surintendant des finances de Louis XIII. Chapelle avec une dĂ©coration remarquable, porche d'entrĂ©e, douves sĂšches et communs Ă©curies voĂ»tĂ©es, colombier, grange. Visite libre des communs. Balade libre jusqu'Ă  l'ancien chĂąteau, bref commentaire historique du site, visite commentĂ© de la Chapelle de 8h Ă  8h30 et de 14h Ă  19h le samedi. 14h Ă  19h le dimanche. Visite ChĂąteau des Baumes Ă  la Belle Epoque Patrimoine - Culture, Visite guidĂ©e, ConfĂ©rence - DĂ©bat, Visites et circuitsIstres 13800Du 17/09/2022 au 18/09/202214h Ă  17h Reconstitution historique avec La Cour du Roy RenĂ© » Le public pourra dĂ©ambuler dans le ChĂąteau, Ă  la dĂ©couverte de scĂ©nettes retraçant la vie des homes et femmes au dĂ©but du XXĂšme siĂšcle. De l’instituteur avec son matĂ©riel d’écriture Ă  l’encre Ă  disposition du public, au salon avec des jeux de table, en passant par la Guinguette avec ses serveurs et danseurs, l’association La Cour du Roy RenĂ© » vous invite Ă  un retour 100 ans plus tĂŽt. A dĂ©couvrir Ă©galement au dĂ©tour d’un vestibule ou dans le grand escalier en marbre, le maĂźtre de maison et son Ă©pouse, des servantes amenant le thĂ©, et des nounous avec leurs poussettes. A 15h30 Visite du chĂąteau Une visite commentĂ©e du chĂąteau Ă  travers son histoire et son Ă©volution commentĂ©e par Claude Herrera, prĂ©sident des Amis du Vieil Istres Gratuit, inscriptions obligatoires Ă  l’Office de Tourisme 17h ConfĂ©rence La vie sociale et politique durant la pĂ©riode de La Belle Epoque » fin XIXĂšme et premiĂšre dĂ©cennie du XXĂšme siĂšcle. Gratuit, inscriptions obligatoires Ă  l’Office de Tourisme pour la visite du ChĂąteau et la confĂ©rence. Inscriptions dĂ©but septembreJEP 2022 - Ouverture du musĂ©e et exposition Patrimoine - Culture, ExpositionLacapelle-Biron 47150Du 17/09/2022 au 18/09/2022A l'occasion des JournĂ©es EuropĂ©ennes du Patrimoine, le musĂ©e Bernard Palissy ouvre ses portes. Venez y dĂ©couvrir l'exposition "Hommage Ă  Claude Varlan".PÉNÉLOPE Danse - Bal - CabaretCapavenir Vosges 88150Le 11/10/2022Avec PĂ©nĂ©lope, Jean-Claude Gallotta poursuit sa frĂ©quentation des figures mythologiques et nous fait rencontrer une hĂ©roĂŻne plus combative que ne le disent les mythes. Aux XXe et XXIe siĂšcles, plusieurs Ă©crivains et poĂštes ont commencĂ© Ă  revisiter le personnage pour le sortir de la reprĂ©sentation immĂ©moriale de la femme, fidĂšle Ă  l’homme absent, asservie Ă  une inachevable tapisserie, vertueuse jusqu’à la ruse face aux convoitises masculines. Pour Jean-Claude Gallotta, il Ă©tait donc assez naturel d’élargir le regard qu’il porte sur l’épopĂ©e homĂ©rique et de l’aborder du point de vue de PĂ©nĂ©lope, avec le dĂ©sir d’accompagner la rĂ©invention du personnage dans son nouveau statut de reprĂ©sentante protĂ©iforme de toutes les femmes. FidĂšle Ă  la façon Gallotta, les entrĂ©es, les sorties, la multiplicitĂ© des centres sont rĂ©interrogĂ©es, c’est-Ă -dire parcourues d’élans sensuels, d’emboitements charnels, de dĂ©crochĂ©s ironiques, de pieds-de-nez insolents. Le ballet PĂ©nĂ©lope viendra se positionner en miroir du ballet blanc Ulysse. Il sera en quelque sorte un ballet noir, voire noir sur noir, pour jouer avec les rythmes et les nuances que cette couleur » contient, pour chercher Ă  faire[...]PÉNÉLOPE Danse - Bal - CabaretCapavenir Vosges 88150Le 11/10/2022Avec PĂ©nĂ©lope, Jean-Claude Gallotta poursuit sa frĂ©quentation des figures mythologiques et nous fait rencontrer une hĂ©roĂŻne plus combative que ne le disent les mythes. Aux XXe et XXIe siĂšcles, plusieurs Ă©crivains et poĂštes ont commencĂ© Ă  revisiter le personnage pour le sortir de la reprĂ©sentation immĂ©moriale de la femme, fidĂšle Ă  l’homme absent, asservie Ă  une inachevable tapisserie, vertueuse jusqu’à la ruse face aux convoitises masculines. Pour Jean-Claude Gallotta, il Ă©tait donc assez naturel d’élargir le regard qu’il porte sur l’épopĂ©e homĂ©rique et de l’aborder du point de vue de PĂ©nĂ©lope, avec le dĂ©sir d’accompagner la rĂ©invention du personnage dans son nouveau statut de reprĂ©sentante protĂ©iforme de toutes les femmes. FidĂšle Ă  la façon Gallotta, les entrĂ©es, les sorties, la multiplicitĂ© des centres sont rĂ©interrogĂ©es, c’est-Ă -dire parcourues d’élans sensuels, d’emboitements charnels, de dĂ©crochĂ©s ironiques, de pieds-de-nez insolents. Le ballet PĂ©nĂ©lope viendra se positionner en miroir du ballet blanc Ulysse. Il sera en quelque sorte un ballet noir, voire noir sur noir, pour jouer avec les rythmes et les nuances que cette couleur » contient, pour chercher Ă  faire[...]MOUSS ET HAKIM Spectacle comiquePARIS 18 75018Le 04/11/2022 Ă  2000Ouverture des portes Ă  20h Mouss et Hakim – Darons de la Garonne À l'origine de ce projet, il y a un cadeau de la sœur cadette de Claude Nougaro sept textes inĂ©dits confiĂ©s aux frĂšres remuants de Zebda. Ce qu'il y a de touchant, c'est que ce sont des frĂšres, et que leur amour se ressent. Claude Ă©tait trĂšs touchĂ© par l'amour fraternel. C'est un thĂšme qui comptait beaucoup pour lui. Alors j'ai choisi pour eux des textes hĂ©tĂ©roclites et drĂŽles, qui leur vont trĂšs bien ». De Zebda Ă  Origines ContrĂŽlĂ©es, de 100% CollĂšgues Ă  MotivĂ©s, toutes les aventures musicales de Mouss et Hakim prennent leur source aux Minimes » leur quartier de Toulouse oĂč Claude Nougaro a lui aussi vĂ©cu et grandi. Depuis 30 ans qu'ils font de la musique Ă  plein temps, entre tournĂ©es et albums studio, ils sont devenus eux aussi des Darons de la Garonne ! Darons de la Garonne est sorti le 8 octobre 2021 et ils seront Ă  la Cigale le 4 novembre 2022 !Famili'jazz le brb Musique, Jazz - Blues, Musique du mondeGuise 02120Le 14/10/2022Festival Famili'jazz et musiques du monde, 20Ăšme Ă©dition du 10 septembre au 14 octobre 2022. Le invite Faby MEDINA et Claude TISSENDIER. Le plus vieil orchestre amateur de France 70 ans cette annĂ©e avec l'arrangeur et la voix fĂ©minine du Claude Bolling Big Semiat 4tet Jazz - Blues, MusiqueMarseille 13000Le 15/10/2022C’est l’histoire d'une rencontre en 2005, entre Yaron, saxophoniste israĂ©lien fraĂźchement installĂ© en Provence, et Alain, Eric et Claude, les marseillais qui l'accueillent chaleureusement et musicalement. Depuis ce jour ils se retrouvent rĂ©guliĂšrement Ă  revisiter les belles compositions du vaste monde du jazz Bop, Jazz Rock, Jazz Contemporain, et se composent leur propre univers
 Yaron Semiat, sax tĂ©nor & flĂ»te Eric Guigo, piano Alain Pujol, basse Claude Menillo, batterieNougaro - Portraitss Manifestation culturelle, ExpositionBergerac 24100Du 10/09/2022 au 01/10/2022Portrait une nouvelle identitĂ© pour La Nouvelle Galerie et pour le territoire dans lequel elle Ă©volue. Pour sa programmation 2022, La Nouvelle Galerie propose un nouvel Ă©vĂ©nement dans le cadre du thĂšme Portrait. Les Portraits » ont pour but de devenir des Ă©vĂ©nements rĂ©currents Ă  mĂȘme d’identifier Bergerac dans le domaine des Arts Visuels. La Nouvelle Galerie propose un Ă©vĂ©nement majeur pour Ă©voquer ensemble la vie et l’Ɠuvre de Claude Nougaro. Les actions multiformes proposĂ©es permettront de faire goĂ»ter les saveurs et l’ivresse des mots de cet immense artiste. Champs artistiques Écriture. Lecture. Peinture. Photo. Chansons. Lieux Centre Culturel, Rocksane, Quai Cyrano. PROGRAMME COMPLET EN CLIQUANT SUR LE BOUTON VERT "PLUS D'INFORMATION".Nougaro - Portraitss Manifestation culturelleBergerac 24100Du 10/09/2022 au 01/10/2022Portrait une nouvelle identitĂ© pour La Nouvelle Galerie et pour le territoire dans lequel elle Ă©volue. Pour sa programmation 2022, La Nouvelle Galerie propose un nouvel Ă©vĂ©nement dans le cadre du thĂšme Portrait. Les Portraits » ont pour but de devenir des Ă©vĂ©nements rĂ©currents Ă  mĂȘme d’identifier Bergerac dans le domaine des Arts Visuels. La Nouvelle Galerie propose un Ă©vĂ©nement majeur pour Ă©voquer ensemble la vie et l’Ɠuvre de Claude Nougaro. Les actions multiformes proposĂ©es permettront de faire goĂ»ter les saveurs et l’ivresse des mots de cet immense artiste. Champs artistiques Écriture. Lecture. Peinture. Photo. Chansons. Lieux Centre Culturel, Rocksane, Quai Cyrano. PROGRAMME COMPLET EN CLIQUANT SUR LE BOUTON VERT "PLUS D'INFORMATION".Agent / Agente d'entretien/propretĂ© de locauxEmploi Saint-Claude, 39, Jura, Bourgogne-Franche-ComtĂ©L'association Juralliance recrute pour le foyer d'hĂ©bergement La RĂ©sidence du Parc », accueillant des adultes en situation de handicap intellectuel Ă  Saint-Claude UN AGENT D'HYGIENE ET DE PROPRETE H/F Ă  TEMPS PARTIEL Missions principales - Assurer la propretĂ© quotidienne des locaux collectifs et privatifs, - Assurer les mĂ©nages de fond par roulement selon un planning annuel, - RĂ©ceptionner des repas, - Participer ponctuellement Ă  certaines tĂąches des services gĂ©nĂ©raux travaux de lingerie, gestion des stocks de produit d'entretien, etc - Travailler en petite Ă©quipe de 3 sous la responsabilitĂ© de la maĂźtresse de maison, - Travailler en lien avec l'Ă©quipe Ă©ducative. Profil - CAP ou titre professionnel agent de collectivitĂ© ou Ă©quivalent souhaitĂ©, - Connaissance du mĂ©tier d'agent de service intĂ©rieur, des normes d'hygiĂšne en collectivitĂ© et en HACCP apprĂ©ciĂ©e, - Aptitudes relationnelles avec des personnes en situation de handicap intellectuel, - QualitĂ©s apprĂ©ciĂ©es de discrĂ©tion, d'autonomie, d'exigence de la qualitĂ© et de prise d'initiatives. - Permis B et vĂ©hicule indispensable Dispositions contractuelles - CDI Ă  temps partiel par semaine - Horaires[...]Assistant commercial / Assistante commercialeEmploi Saint-Claude, 39, Jura, Bourgogne-Franche-ComtĂ©Amellis Mutuelles recrute une Assistant Commercial H/F Poste Ă  pourvoir dĂšs que possible sur le site de Saint-Claude Vos missions principales - Accueil physique et tĂ©lĂ©phonique des adhĂ©rents, - Relances des impayĂ©s, gestion des dossiers contentieux et des litiges avec les adhĂ©rents, - Travaux administratifs saisie de bulletin d'adhĂ©sion, rĂ©siliation de contrat, aides locales, mobilitĂ©s bancaires, remboursements, retours NoĂ©mie , - Gestion de divers dossiers et travaux administratifs, - ParamĂ©trage logiciel mĂ©tier Mutcible et assistance crĂ©ation espace adhĂ©rent sur l'extranet. Votre profil - Niveau Bac Ă  Bac +2, - Une expĂ©rience dans le domaine banque/assurance/mutuelle serait un plus, - Autonomie, motivation et sens du relationnel, - Respect de la culture d'entreprise et de ses valeurs. Votre rĂ©munĂ©ration - CatĂ©gorie EmployĂ© dans la convention collective de la mutualitĂ©. Pour nous rejoindre, merci de nous envoyer votre CV et votre lettre de motivation Par courrier Amellis Mutuelles, 8-12 rue de la Poyat, 39200 Saint Claude Par mail rh / FactriceEmploi Saint-Claude, 39, Jura, Bourgogne-Franche-ComtĂ©L'agence Adecco de St Claude recrute pour son client, basĂ© sur St Claude, spĂ©cialisĂ© dans l'envoi et le suivi de courriers et de colis, des Facteurs H/F pour la pĂ©riode de congĂ© estivale. Vos missions - RĂ©aliser le tri du courrier avant la tournĂ©e - Distribution de l'ensemble du courrier qui vous est confiĂ© - Assurer une relation client de qualitĂ© et contribuer Ă  la satisfaction client - Manutention diverse Vous ĂȘtes titulaire du permis B depuis 2 ans minimum liĂ© aux diffĂ©rents particuliers Ă  livrer. TournĂ©e en voiture et vĂ©lo. Mission en intĂ©rim, de journĂ©e avec le samedi matin travaillĂ©. Poste Ă  pourvoir Ă  temps plein ou temps complet 35 heures Tickets restaurants Cette annonce vous intĂ©resse veuillez postuler en ligne sur maintenance automobile et vĂ©hicules indEmploi Saint-Claude, 39, Jura, Bourgogne-Franche-ComtĂ©L'agence Adecco de St-Claude/Morez recrute, pour son client, basĂ© sur Saint-Claude, spĂ©cialisĂ© dans la vente et la rĂ©paration de vĂ©hicules, un MĂ©canicien automobile H/F. Poste Ă  pourvoir en CDI, basĂ© en journĂ©e. Sous la responsabilitĂ© du Responsable aprĂšs-vente et/ou Chef d'atelier, Vous aurez pour missions - Localiser et identifier l'origine des pannes - Assurer les rĂ©parations - Assurer un niveau de service performant - Assurer une efficacitĂ© du temps de travail - Respecter la planification des rendez-vous Votre profil De formation CAP mĂ©canique ou supĂ©rieur, vous justifiez d'une premiĂšre expĂ©rience sur poste similaire. Vous faites preuve de pragmatisme et aimez le travail en Ă©quipe. Vous ĂȘtes rigoureux et rĂ©actif. Vous avez un excellent sens du relationnel. Vous ĂȘtes obligatoirement titulaire du permis B Salaire Ă  nĂ©gocier selon profil. Cette offre vous intĂ©resse, veuillez postuler en ligne sur Ă©ducateur / Monitrice Ă©ducatriceEmploi Saint-Claude, 39, Jura, Bourgogne-Franche-ComtĂ©L'association Juralliance recrute pour son foyer d'hĂ©bergement La RĂ©sidence du Parc, Ă  Saint-Claude Un MONITEUR ÉDUCATEUR H/F CDI Ă  Temps partiel Les candidatures seront traitĂ©es Ă  partir du 19 Aout / Prise de poste le 5 septembre 2022 Fonctions principales Sous la responsabilitĂ© de la directrice adjointe - Assurer la rĂ©fĂ©rence de 4 Ă  5 rĂ©sident-es, - Veiller Ă  la mise en place et au suivi des projets personnalisĂ©s Ă  partir des attentes recueillies, - Instaurer une relation de confiance avec les personnes accompagnĂ©es et leur famille, - GĂ©rer les contacts extĂ©rieurs relatifs Ă  ces accompagnements et les dossiers des personnes, - RĂ©aliser des accompagnements dans les actes de la vie quotidienne, - Proposer des activitĂ©s collectives et des animations sportives, culturelles, - Assurer l'accueil des rĂ©sidents durant certains week-ends, - Participer Ă  des actions transversales groupes de travail qualitĂ©. Profil - DiplĂŽme de moniteur Ă©ducateur ou Ă©quivalent souhaitĂ© - Sens de l'organisation et capacitĂ© de travail en autonomie, - Connaissance du handicap intellectuel, capacitĂ©s de contact et d'Ă©coute, - CompĂ©tences Ă©ducatives et sens du travail en Ă©quipe, - Aptitudes[...]Moniteur Ă©ducateur / Monitrice Ă©ducatriceEmploi Saint-Claude, 39, Jura, Bourgogne-Franche-ComtĂ©L'association Juralliance recrute pour son foyer d'hĂ©bergement La RĂ©sidence du Parc, Ă  Saint-Claude Un MONITEUR ÉDUCATEUR H/F Temps plein en CDI Les candidatures seront traitĂ©es Ă  partir du 19 Aout / Prise de poste le 5 septembre 2022 Fonctions principales Sous la responsabilitĂ© de la directrice adjointe - Assurer la rĂ©fĂ©rence de 4 Ă  5 rĂ©sident-es, - Veiller Ă  la mise en place et au suivi des projets personnalisĂ©s Ă  partir des attentes recueillies, - Instaurer une relation de confiance avec les personnes accompagnĂ©es et leur famille, - GĂ©rer les contacts extĂ©rieurs relatifs Ă  ces accompagnements et les dossiers des personnes, - RĂ©aliser des accompagnements dans les actes de la vie quotidienne, - Proposer des activitĂ©s collectives et des animations sportives, culturelles, - Assurer l'accueil des rĂ©sidents durant certains week-ends, - Participer Ă  des actions transversales groupes de travail qualitĂ©. Profil - DiplĂŽme de moniteur Ă©ducateur ou Ă©quivalent souhaitĂ© - Sens de l'organisation et capacitĂ© de travail en autonomie, - Connaissance du handicap intellectuel, capacitĂ©s de contact et d'Ă©coute, - CompĂ©tences Ă©ducatives et sens du travail en Ă©quipe, - Aptitudes[...]Conseiller / ConseillĂšre en Ă©conomie sociale et familialeEmploi Saint-Claude, 39, Jura, Bourgogne-Franche-ComtĂ©Le DĂ©partement du Jura recrute pour son PĂŽle Des SolidaritĂ©s - UnitĂ© Territoriale d'action Sociale de Saint-Claude, un Travailleur Social de Polyvalence de Secteur Ă  TEMPS COMPLET MISSION, CADRE ET CONTEXTE DU POSTE - PlacĂ©/e sous l'autoritĂ© hiĂ©rarchique du Chef de Mission IAS, il/elle est chargĂ©/e de contribuer dans le cadre d'une dĂ©marche Ă©thique et dĂ©ontologique et des objectifs fixĂ©s par la collectivitĂ©, Ă  crĂ©er les conditions pour que les personnes, les familles et les groupes aient les moyens d'ĂȘtre acteurs de leur dĂ©veloppement et de renforcer les liens sociaux et les solidaritĂ©s dans leurs lieux de vie ; - CoopĂ©ration avec les acteurs publics et privĂ©s en matiĂšre de logement, santĂ©, Ă©ducation, insertion et justice. ACTIVITÉS - Favoriser l'accĂšs au droit, l'autonomie des personnes et l'accompagnement budgĂ©taire ; - RĂ©aliser des enquĂȘtes et investigations informations prĂ©occupantes ASE, expulsions, MDPH ; - Assurer l'accompagnement et favoriser l'insertion des bĂ©nĂ©ficiaires du RSA ; - Accompagner les usagers en utilisant les diffĂ©rents dispositifs sociaux FSL, mesures de protection ; - Mettre en Ɠuvre et participer Ă  des actions collectives de dĂ©veloppement[...]Animateur socioĂ©ducatif / Animatrice socioĂ©ducativeEmploi Saint-Claude, 39, Jura, Bourgogne-Franche-ComtĂ©L'Association Saint Michel le Haut ASMH recrute pour le GEM de Saint Claude, un animateur F/H en CDI Ă  temps, temps partiel possible. L'ETABLISSEMENT Les GEM sont des associations de personnes partageant la mĂȘme problĂ©matique de santĂ© ou des situations de handicap, dont l'objectif exclusif est de favoriser des temps d'Ă©changes, d'activitĂ©s et de rencontres susceptibles de crĂ©er du lien et de l'entraide mutuelle entre les adhĂ©rents. L'association GEM Solid'aide 39 » doit ĂȘtre Ă©paulĂ©e dans son fonctionnement par un parrain l'UNAFAM et l'ASMH vient en appui auprĂšs du GEM de Saint-Claude. DESCRIPTION DU POSTE Sous la responsabilitĂ© du chef de service et au sein d'une Ă©quipe, l'animateur F/H a pour missions - Accueillir les adhĂ©rents dans les conditions dĂ©finies par le GEM et suivre le processus d'adhĂ©sion, - Aider les personnes frĂ©quentant le GEM Ă  rompre l'isolement, Ă  retisser du lien social et Ă  s'entraider dans la vie courante, - Favoriser l'auto dĂ©termination, - Soutenir et valoriser les compĂ©tences des adhĂ©rents, - Favoriser et encourager la prise d'initiative individuelle et collective des adhĂ©rents, - DĂ©velopper les activitĂ©s du GEM sur propositions des[...]Moniteur / Monitrice d'atelier en Ă©tablissement spĂ©cialisĂ©Emploi Saint-Claude, 39, Jura, Bourgogne-Franche-ComtĂ©L'association Juralliance recrute pour son ESAT Etablissement et Service d'Aide par le Travail situĂ© Ă  Saint-Claude 1 RESPONSABLE D' ATELIER PRODUCTION F/H POUR SON ATELIER DE MENUISERIE Fonctions principales Mise en Ɠuvre, organisation, rĂ©alisation et suivi des productions en menuiserie-tabletterie - encadrement d'une Ă©quipe de 2 moniteurs et de 25 travailleurs en situation de handicap intellectuel, - gestion de la clientĂšle, rĂ©alisation de devis, suivi des commandes et pilotage du secteur, - maintien et dĂ©veloppement de l'activitĂ©, - adaptation du travail aux compĂ©tences des personnes avec application des normes de sĂ©curitĂ© et d'ergonomie, - suivi, au sein de l'Ă©quipe Ă©ducative, de projets personnalisĂ©s avec rĂ©alisation d'Ă©crits, - participation aux actions de soutien et d'accompagnement, - participation au systĂšme qualitĂ© certifiĂ© ISO 9001/2015 et Ă  certaines missions transversales. Profil - CompĂ©tences et expĂ©rience affirmĂ©e dans les mĂ©tiers du bois et de la menuiserie, - CapacitĂ© Ă  organiser les diffĂ©rentes productions au sein d'un atelier dans le respect des exigences produits et des dĂ©lais, - Connaissance du handicap intellectuel et/ou capacitĂ©s[...]Conseiller / ConseillĂšre en Ă©conomie sociale et familialeEmploi Saint-Claude, 39, Jura, Bourgogne-Franche-ComtĂ©MISSION, CADRE ET CONTEXTE DU POSTE PlacĂ©/e sous l'autoritĂ© hiĂ©rarchique du Chef de Mission Aide Sociale Ă  l'Enfance secteur 2, le/la travailleur/se social/e intervient au sein du PĂŽle des SolidaritĂ©s, sur l'UnitĂ© Territoriale d'Action Sociale de Saint-Claude. Il/elle est chargĂ©/e de l'accompagnement social et Ă©ducatif des mineurs et de leurs familles, dans le cadre des mesures de l'Aide Sociale Ă  l'Enfance. ACTIVITÉS - Assurer le suivi des enfants confiĂ©s au DĂ©partement dans le cadre d'un accueil familial ou en Ă©tablissements spĂ©cialisĂ©s ou dans le cadre d'un Placement Educatif À Domicile - Encadrer et accompagner les mineurs et leur famille dans le cadre de visites mĂ©diatisĂ©es - Assurer le suivi et l'accompagnement social et Ă©ducatif de mineurs et de leur famille dans le cadre d'un accueil contractuel - Accompagner des jeunes majeurs - Assurer le traitement des Informations PrĂ©occupantes en lien avec les personnels de l'UTAS et partenaires administratifs et judiciaires concernĂ©s - RĂ©aliser des enquĂȘtes dans le cadre des agrĂ©ments assistant familial ou dans le domaine de l'Enfance - Assurer le suivi et l'accompagnement social et Ă©ducatif de mineurs et de leur famille[...]ChargĂ© / ChargĂ©e de clientĂšle particuliers de banqueEmploi Saint-Claude, 39, Jura, Bourgogne-Franche-ComtĂ©Lieu de travail Saint Claude 39 Date de prise de poste dĂšs que possible Salaire Ă  partir de 26K€ brut / an Amplitude horaire 8h30-17h30 mardi au vendredi et 8h30-12h20 samedi Secteur d'activitĂ© Banque Actuellement ChargĂ©e de recrutement au sein du cabinet Kelly Services Ă  Dijon, je recherche pour mon client une ConseillerĂšre ClientĂšle Particuliers qui intĂ©grera l'une de ses agences de Saint Claude. Votre Challenge ? - Animer votre portefeuille de clients particuliers fidĂ©liser, prospecter, dĂ©velopper ! - Promouvoir les produits et services bancaires - Être Ă  l'Ă©coute et analyser la situation financiĂšre de vos clients pour leur proposer des solutions adaptĂ©es et personnalisĂ©es Votre profil ? - Bac + 3 validĂ© - Vives qualitĂ©s commerciales et relationnelles - 2 ans d'expĂ©rience minimum sur ce type de poste Le petit + Un accompagnement et un coaching personnalisĂ© tout au long du processus de recrutement afin de vous mettre en valeur de la meilleure maniĂšre possible ! Eh oui, chez Kelly nous tenons Ă  vous trouver le poste qui VOUS correspond Convaincue ? Alors faisons connaissance ! Je vous laisse le soin de prendre contact directement avec[...]"ICI MOLIERE !" - VISITE THEATRALISEE ET MUSICALE DE PEZENAS Visite guidĂ©e, Histoire - CivilisationPĂ©zenas 34120Le 23/09/2022 Parmi les gens qui viennent visiter PĂ©zenas la ville de MoliĂšre l’annĂ©e de son anniversaire aux 400 bougies, y aurait-il un certain JBP ?... Est-il prĂ©sent ? Est-il absent ? Veut-il garder l’anonymat ? Si c’est le cas, pourquoi ?... Aurait-il secrĂštement envie d’apprendre comment les gens du XXIĂšme siĂšcle imaginent sa vie lorsqu’il vivait dans ce pays, en 1642 puis de 1645 Ă  1657 ? » Trois artistes accompagnent le public sur l’itinĂ©raire d’un guide qui ouvre la voie aux sites architecturaux qui vont se donner aux sĂ©jours piscĂ©nois de MoliĂšre. Avec Perrine Alranq, comĂ©dienne, ClĂ©ment Baudry, comĂ©dien-musicien et Isabelle François, comĂ©dienne-chanteuse. Ecriture Claude Alranq ScĂ©nographie, masques Sylvie CavaliĂ©-Alranq Guide-confĂ©renciĂšre Murielle Dambreville Rudeau Renseignements 04 67 98 36 40 RĂ©servation obligatoire en ligne Rendez-vous Office de Tourisme Visite proposĂ©e par l'Office de Tourisme - Mission Patrimoine PĂ©zenas - Pays d'art et d'histoire ESCAPADEPATRIMOINE ESCAPADEALINFINI TEMPSFORT VISITETHEATRALISEERessources supplĂ©mentairesBanques - Etablissements de crĂ©ditsEnvironnement - AgricultureAisneAveyronBouches-du-RhĂŽneCalvadosCĂŽtes dÂŽarmorDordogneHaute-LoireHĂ©raultIlle-et-VilaineIndre-et-LoireJuraLoir-et-CherLot-et-GaronneMeurthe-et-MoselleMeuseOrneParisSeine-MaritimeSommeVosgesAnimauxAtelierBaladesCafĂ© littĂ©raireChorale - ChantConcertConfĂ©rence - DĂ©batCulte et religionDanse - Bal - CabaretDessin - CollageExpositionFestival gĂ©nĂ©ralisteHistoire - CivilisationJazz - BluesLecture - Conte - PoĂ©sieManifestation culturelleManifestation sportiveMusiqueMusique classiqueMusique contemporaineMusique du mondePatrimoine - CulturePour enfantsRandonnĂ©e et baladeRepas - DĂ©gustationSculptureSpectacleSpectacle comiqueSports mĂ©caniquesThéùtreVie localeVisite guidĂ©eVisites et circuits 3005/2022 Pascale Laisser un commentaire. Vous avez donnĂ© votre vie Ă  JĂ©sus-Christ et vous ne savez quoi faire aprĂšs ? Dans cet article, vous dĂ©couvrirez une plĂ©thore d’activitĂ©s non exhaustive Ă  effectuer pour marcher en nouveautĂ© de vie. Avant de commencer, je tiens Ă  vous fĂ©liciter et Ă  vous souhaiter la bienvenue dans la
Extrait du Livre de la vie » Etre fidĂšle Ă  ceux qui sont morts, Ce n’est pas s’enfermer dans la douleur. Il faut continuer de creuser son sillon, droit et profond. Comme ils l’auraient fait eux-mĂȘmes. Comme on l’aurait fait avec eux, pour eux. Etre fidĂšle Ă  ceux qui sont morts, C’est vivre Comme ils auraient vĂ©cu. Et les faire vivre avec nous. Et transmettre leur visage, leur voix, leur message, aux autres. A un fils, Ă  un frĂšre, ou Ă  des inconnus, aux autres, quels qu’ils soient. Et la vie tronquĂ©e des disparus, alors, germera sans fin.
AprĂšsla mort, le rĂ©el se scinde en deux. Il y a un monde des vivants, rapide, oĂč l’on s’oublie activement, mais, en son ombre, un autre monde subsiste, il
C’est la maison de famille
 La famille ne se dĂ©truit pas, elle se transforme. Une part d’elle va dans l’invisible. On croit que la mort est une absence, quand elle est une prĂ©sence secrĂšte. On croit qu’elle crĂ©e une infinie distance alors qu’elle supprime toute distance en ramenant Ă  l’Esprit ce qui se localisait dans la chair. Plus il y a d’ĂȘtres qui ont quittĂ© le foyer, plus les survivants ont d’attaches cĂ©lestes. Le ciel n’est plus alors peuplĂ© d’anges, de saints inconnus et du Dieu mystĂ©rieux. Il devient familier. C’est la maison de famille, la maison en son Ă©tage supĂ©rieur, si je puis dire. Et du haut en bas, le souvenir, les secours, les appels se rĂ©pondent. » > PĂšre Sertillanges L’EspĂ©rance ne peut ĂȘtre qu’inespĂ©rĂ©e
 L’EspĂ©rance ne peut commencer que quand il n’y a plus rien Ă  espĂ©rer. L’EspĂ©rance ne peut venir que d’ailleurs, l’EspĂ©rance ne peut ĂȘtre qu’inespĂ©rĂ©e. L’EspĂ©rance est le contraire d’une logique, c’est une folie. Elle ne peut venir qu’à l’improviste, inattendue, au moment oĂč on ne l’attendait plus. Elle est toujours le matin de PĂąques, Ă  la sortie de la nuit, Ă  la sortie du tombeau. EspĂ©rance entre les mains de quelques femmes, EspĂ©rance entre les mains partageant le pain. Ne demandez pas Ă  l’EspĂ©rance de calculer quel avenir, de le chiffrer ou de le dĂ©finir. L’EspĂ©rance n’en sait rien et elle ne veut pas le savoir. La seule chose dont l’EspĂ©rance est certaine, c’est qu’il y a un avenir, la seule chose que peut annoncer l’EspĂ©rance, c’est que la fatalitĂ© est vaincue puisque la mort est morte, puisque c’est de la nuit que naĂźt le jour. L’EspĂ©rance ne peut qu’ĂȘtre fragile et incertaine sinon elle cesse d’ĂȘtre l’EspĂ©rance pour n’ĂȘtre qu’un slogan ou un argument Ă©lectoral. L’EspĂ©rance ne peut ĂȘtre qu’un nouveau-nĂ© couchĂ© dans la pauvretĂ© et la paille d’une Ă©table. L’EspĂ©rance ne peut ĂȘtre qu’humble, elle ne conquiert jamais, elle ne domine jamais. Elle n’est jamais une idĂ©e vague ou abstraite. Elle est toujours un geste fraternel et concret. L’EspĂ©rance nous devance toujours, c’est toujours elle qui est en avance sur nous. Elle ne peut ĂȘtre enfermĂ©e. Elle est toujours plus loin, toujours au-delĂ , puisque l’EspĂ©rance c’est toujours l’impossible soudain possible. Ce n’est pas vous qui allez la faire, c’est elle qui va vous faire avec vos propres mains. Il est temps de s’y faire. > Auteur inconnu Eux, sont Ă  cĂŽtĂ© de nous
 La grande et triste erreur de quelques-uns, c’est de s’imaginer que ceux que la mort emporte nous quittent ils ne nous quittent pas, ils restent. OĂč sont-ils ? Dans l’ombre ? Oh non, c’est nous qui sommes dans l’ombre. Eux, sont Ă  cĂŽtĂ© de nous, sous le voile, plus prĂ©sents que jamais. Nous ne les voyons pas, parce que le nuage obscur nous enveloppe, mais eux nous voient. Ils tiennent leurs beaux yeux pleins de lumiĂšre arrĂȘtĂ©s sur nos yeux pleins de larmes. Ô consolation ineffable, les morts sont des invisibles, ce ne sont pas des absents. J’ai souvent pensĂ© Ă  ce qui pourrait le mieux consoler ceux qui pleurent. Voici c’est la foi en cette prĂ©sence rĂ©elle et ininterrompue de nos morts chĂ©ris ; c’est l’intuition claire, pĂ©nĂ©trante, que, par la mort, ils ne sont ni Ă©teints, ni Ă©loignĂ©s, ni mĂȘme absents, mais vivants prĂšs de nous, heureux, transfigurĂ©s, et n’ayant perdu, dans ce changement glorieux, ni une dĂ©licatesse de leur Ăąme, ni une tendresse de leur cƓur, ni une prĂ©fĂ©rence de leur amour, mais ayant au contraire, dans ces profonds et doux sentiments, grandi de cent coudĂ©es. La mort, pour les bons, est la montĂ©e Ă©blouissante dans la lumiĂšre, dans la puissance et dans l’amour. > Monseigneur Bougeaud C’est que la mort ne dĂ©truit pas l’amour
 Je n’ai qu’une certitude Ceux que j’ai aimĂ©, ma famille, mes camarades, mes enfants, demeurent vivants en moi. Ils guident encore mes pas. Leur ĂȘtre fidĂšle, ce n’est pas s’enfermer dans la douleur. Il faut continuer de creuser le sillon droit et profond. Comme ils l’auraient fait eux mĂȘmes, comme on l’aurait fait avec eux-mĂȘmes. Comme on l’aurait fait avec eux, pour eux. Être fidĂšle Ă  ceux qui sont morts C’est vivre comme ils auraient vĂ©cu, c’est les faire vivre en nous. C’est transmettre leur visage, leur voix, leur message aux autres. Ainsi la vie des disparus germe sans fin. Ce que je sais seulement C’est que la mort ne dĂ©truit pas l’amour qu’on portait Ă  ceux qui ne sont plus. Je le sais parce que tous les jours, je vis avec les miens. Ce que je sais aussi, c’est que la vie doit avoir un sens. Ce que je sais encore, c’est que l’amour est la clef de l’existence. > Martin Gray Maintenant et Ă  l’heure de notre mort Je vous salue, Marie, pleine de grĂące, Le Seigneur est avec vous, Vous ĂȘtes bĂ©nie entre toutes les femmes, Et JĂ©sus le fruit de vos entrailles est bĂ©ni. Sainte Marie, MĂšre de Dieu, priez pour nous pauvres pĂ©cheurs, Maintenant et Ă  l’heure de notre mort. Amen La vie commence ici-bas pour s’épanouir dans l’éternitĂ© Pour nous la vie est plus forte que la mort, l’existence est plus grande que la vie du corps. L’angoissant moment de la mort est un passage mystĂ©rieux, une nouvelle naissance pour entrer dans le monde nouveau oĂč Dieu nous accueille. Nous confessons la RĂ©surrection et ne reconnaissons pas de rĂ©incarnation, car chaque ĂȘtre est unique et a du prix aux yeux de Dieu. Chacun est connu de Dieu par son nom. Chacun est voulu par lui, par amour et pour aimer. La vie humaine est une aventure unique, ouverte sur l’infini. Pour nous, toute vie est dĂ©jĂ  un don. La vie commence ici-bas pour s’épanouir dans l’éternitĂ©. La mort conduit Ă  la plĂ©nitude de Dieu. Si notre cƓur n’est pas tout Ă  fait prĂȘt, nulle crainte, dit saint Jean car Dieu est plus grand que notre cƓur et il connaĂźt toute chose». Dieu nous a aimĂ©s dĂšs avant la crĂ©ation du monde, il nous aimera au-delĂ  de notre mort et nous donnera la vie Ă©ternelle. > Extrait de FĂȘtes et Saisons – Je suis la Vie Je ne t’ai pas abandonné  J’ai rĂȘvĂ© que je cheminais sur la plage en compagnie du Seigneur, et que, dans la toile de ma vie, se rĂ©flĂ©chissaient tous les jours de ma vie. J’ai regardĂ© en arriĂšre, et j’ai vu qu’à ce jour oĂč passait le film de ma vie surgissaient des traces sur le sable ; l’une Ă©tait mienne, l’autre celle du Seigneur. Ainsi nous continuions Ă  marcher jusqu’à ce que tous mes jours fussent achevĂ©s. Alors, je me suis arrĂȘtĂ©, j’ai regardĂ© en arriĂšre. J’ai retrouvĂ© alors qu’en certains endroits, il y avait seulement une empreinte de pied. Et ces lieux coĂŻncidaient justement avec les jours les plus difficiles de ma vie, les jours de plus grande angoisse, de plus grande peur et de plus grandes douleurs. J’ai donc interrogĂ© Seigneur, Tu as dit que Tu Ă©tais avec moi, tous les jours de ma vie, et j’ai acceptĂ© de vivre avec Toi. Mais, pourquoi m’as-Tu laissĂ© seul, dans les pires moments de ma vie ? Et le Seigneur me rĂ©pondit Mon Fils, je t’aime, j’ai dit que je serai avec toi durant la promenade, et que je ne te laisserai pas une seule minute. Je ne t’ai pas abandonnĂ© les jours oĂč tu n’as vu qu’une trace sur le sable sont les jours oĂč je t’ai portĂ© ! Amen. > Ademar de Barros Donne ton sourire, mĂȘme si tu souffres
 Donne tout ce que tu as, tout ce que tu es, on n’est jamais aussi riche que lorsqu’on donne. Regarde les avares, ils sont tristes 
 Donne; tout ce que Dieu a mis en toi, c’est pour le donner Donne ton sourire, mĂȘme si tu souffres. Donne de ton temps, mĂȘme si tu prĂ©fĂšres ĂȘtre seul. Donne de ton savoir Ă  celui qui ignore et marche dans la nuit. Donne de ton amour, si toi-mĂȘme tu as Ă©tĂ© déçu dans ton amour. Es-tu triste ? Cherche Ă  rendre service autour de toi, cherche Ă  consoler, cherche Ă  soulager une peine et tu trouveras la joie. Recherche en tout la plus petite parcelle de joie. Joie de se rĂ©veiller le matin et de revivre une journĂ©e ! Cela compte, tu sais, quand les jours s’amenuisent au fil de la vie. Joie de voir luire le soleil, d’entendre vivre autour de soi. Joie d’avoir des amis sur qui l’on puisse compter. Joie d’ĂȘtre aimĂ©. Tant ne le sont plus, ou pas, ou jamais. Joie de savoir que cette vie nous en prĂ©pare une autre, avec Dieu pour l’ÉternitĂ©. > Marie-NoĂ«lle Moreau dans PriĂšres glanĂ©es » de Guy Gilbert A complĂ©ter

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