Argumentaire du sĂ©minaire Quâappelle-t-on croyance ? Tout le monde croit-il â tout le monde, câest-Ă -dire tous les individus de tous les groupes humains ayant peuplĂ© ou peuplant actuellement la surface de la terre ? Ce quâon identifie ici ou lĂ comme des croyances » relĂšve-t-il dâun genre commun ou au contraire de types de pratiques et/ou dâidĂ©es divers ? Au moins deux options sont en prĂ©sence, qui motivent la tenue mĂȘme de ce sĂ©minaire. Soit on estime quâil y a partout de la croyance et quâil y en a toujours eu ; alors la croyance apparaĂźt comme un invariant transhistorique, une facultĂ©, voire la reine des facultĂ©s, au sens oĂč lâon entendait et employait le mot facultĂ© » jusquâau dĂ©but du XXe siĂšcle dans les manuels occidentaux de psychologie. Soit, au contraire, la variabilitĂ© sâimpose, laquelle va jusquâĂ lâincommensurabilitĂ©. DĂ©fendre une telle hypothĂšse, ce nâest pas seulement dire que tous les individus et tous les collectifs ne croient pas aux mĂȘmes choses » les dieux ne sont pas partout les mĂȘmes, mais que la maniĂšre de se rapporter aux choses en question peut varier du tout au tout, en des proportions ou selon des modes dâune telle diversitĂ© quâon peine Ă identifier un seul et mĂȘme fait social » ou psychologique » ou culturel » et quâon hĂ©site finalement Ă parler de la » croyance. Dans ce cas, on dira que la croyance est une fonction psychologique » au sens dĂ©fini par Ignace Meyerson dans sa psychologie historique, objective, comparĂ©e ». Il nous est toujours loisible de prendre le mot croyance » pour fil directeur dâune enquĂȘte historique et anthropologique, mais on le fera en Ă©tant conscient, comme lâĂ©tait Meyerson, que sa pertinence pour toutes les Ă©poques ou pour tous les continents nâen est pas assurĂ©e a priori. Il peut fort bien apparaĂźtre que la notion est inadĂ©quate pour rendre raison de tous les genres dâexistence et de tous les modes de pensĂ©e, quâelle vaut Ă la rigueur pour nous aujourdâhui, modernes occidentaux, mais quâelle ne nous est dâaucun secours pour dĂ©crire ce que vivent, Ă©prouvent ou pensent dâautres que nous. La question demeure cependant ouverte de savoir si, donnĂ©s comme incommensurables, les genres dâexistence et les façons de penser peuvent devenir la matiĂšre ou lâobjet dâun comparatisme expĂ©rimental » au sens de Marcel Detienne un comparatisme qui ne renonce pas Ă construire, Ă inventer, les termes mĂȘme qui rendront sensĂ© le rapprochement. PremiĂšre hypothĂšse la croyance, invariant transhistorique Devons-nous juger, pour commencer, que la croyance comme acte dâassentiment tenir pour vrai soit un invariant anthropologique ? Câest probable, mais il est discutable que cette dĂ©finition recouvre lâintĂ©gralitĂ© du sens de la notion de croyance. Pour faire entendre sur quoi porteront nos dĂ©bats, repartons de situations concrĂštes, quitte Ă ce que celles-ci soient dâabord de simples expĂ©riences de pensĂ©e. Supposons que je sois un Arumbaya. Je vis dans un certain milieu en compagnie dâautres individus. Ce milieu comprend des rĂ©alitĂ©s auxquelles je tiens et aussi, dâabord, que je tiens pour assurĂ©es. Par exemple, il est Ă©vident pour moi que, si je tombe nez Ă nez avec un jaguar, il ne fera de moi quâune bouchĂ©e. Mais il se pourrait Ă©galement que, tout en le craignant, je croie que le jaguar en question est douĂ© dâune Ăąme », quâil est un vivant auquel je peux attribuer des intentions, voire une vie intĂ©rieure aussi riche que la mienne. Lâanthropologie française â de Lucien LĂ©vy-Bruhl Ă Philippe Descola â dira que lâArumbaya est animiste. Pouvons-nous vivre sans de telles adhĂ©sions » ? Le problĂšme est que, dans le cas du jaguar comme dans celui des dieux, on impute des existences aussi embarrassantes que des Ăąmes ». Mais la question est plus large, elle ne concerne pas que cet objet » surdĂ©terminĂ© quâest lâĂąme. Si un Indien a recours Ă certaines plantes dans le cadre de la mĂ©decine ayurvĂ©dique, nâest-ce pas quâil croit aux vertus » de ces plantes comme Ă des qualitĂ©s essentielles cachĂ©es ? De deux choses lâune alors. Soit on estime que de telles adhĂ©sions se retrouvent nĂ©cessairement dans toutes les cultures et toutes les sociĂ©tĂ©s. La croyance apparaĂźt alors comme un invariant anthropologique ». Soit, au contraire, on juge quâil existe des sociĂ©tĂ©s oĂč de tels attachements nâapparaissent pas â et dans ce cas, on fera de la croyance une fonction psychologique » au sens de Meyerson, une caractĂ©ristique mentale susceptible de varier, non pas seulement dans ses objets ou dans ses prises, dans sa matiĂšre, mais bien dans sa forme, câest-Ă -dire quâelle est susceptible de ne pas se manifester dans certains groupes humains. Seconde hypothĂšse la croyance, fonction psychologique Toutefois, le problĂšme est-il bien posĂ© ? Certes, lâArumbaya sait que le jaguar peut le dĂ©vorer comme il sait que, pour planter un poteau, il doit faire un trou. La vie serait impossible sans ces savoir-faire techniques. Ce nâest mĂȘme pas une croyance sinon dans le sens dâun acte de tenir pour vrai ». Ă se demander si lâArumbaya attribue au jaguar une Ăąme et une vie intĂ©rieure comparables Ă la sienne, ne se pose-t-on pas un problĂšme partiellement indĂ©cidable et tronquĂ© ? On suppose que la langue, le systĂšme conceptuel indigĂšnes, contiennent les concepts dâĂąme, de croyance, dâintĂ©rioritĂ©. Mais, prĂ©cisĂ©ment, tous ces concepts sont trĂšs occidentaux, et souvent, lâanthropologue projette ses propres schĂšmes sur les peuplades Ă©tudiĂ©es. On peut certes observer, par exemple, que lâAmĂ©rindien, une fois quâil a tuĂ© un jaguar, effectue un rituel dont on suppose quâil vise Ă apaiser lâĂąme de lâanimal. Est-on pour autant en mesure dâinfĂ©rer des croyances personnelles de la pratique du rituel ? Il se peut que lâArumbaya en question ne croie rien du tout, mais enchaĂźne mĂ©caniquement une suite dâactes quâon lui a enseignĂ©s quand il Ă©tait enfant, de mĂȘme que bien des chrĂ©tiens vont machinalement se signer Ă lâeau bĂ©nite ou communier sans savoir quelles croyances impliquent ces rites. De la mĂȘme façon encore, un praticien adepte de la mĂ©decine par les plantes sait par induction, par tradition que telle plante soigne telle maladie. On a affaire lĂ Ă une croyance-assentiment. Admettons maintenant que ce mĂ©decin pratique un certain rituel incantations, etc. au moment oĂč il cueille la plante, prĂ©pare la dĂ©coction et lâadministre. Que croit-il ? Que les formules rendent la plante efficace ? Que lâappel aux ancĂȘtres est le vĂ©ritable vecteur de la guĂ©rison ? Il est difficile de le dire. Il se pourrait bien que lâon ait ici affaire Ă un autre type de croyance, oĂč la croyance nâest rien dâautre que le faire quand croire câest faire, dit John Scheid Ă propos du rituel romain. Les chrĂ©tiens croient Ă une force supĂ©rieure etc. Certes, et prĂ©cisĂ©ment, dans le cas du christianisme moderne il est difficile de nier la prĂ©sence de la croyance individuelle et intĂ©riorisĂ©e. Mais, en lâoccurrence, les actes rituels mĂ©caniques sont parfois dĂ©connectĂ©s de cette croyance gĂ©nĂ©rale, et probablement dĂ©connectĂ©s aussi de la croyance particuliĂšre qui devrait ĂȘtre en amont la transsubstantiation, etc.. Ainsi avons-nous une idĂ©e de ce que peut ĂȘtre un acte rituel sans croyance en amont, de sorte que lâon peut structurellement distinguer lâun et lâautre. Toute la thĂ©orie occidentale de la croyance est fondĂ©e sur lâidĂ©e que des croyances contradictoires ne peuvent coexister simultanĂ©ment chez une mĂȘme personne alors que de nombreuses situations attestent de tels cas comme les situations de syncrĂ©tisme religieux, par exemple le cadre afro-brĂ©silien Ă©tudiĂ© par Roger Bastide. Il semble donc nĂ©cessaire de reconsidĂ©rer ce quâest une croyance. On est ainsi conduit Ă dĂ©finir la croyance au sens meyersonien dâune fonction psychologique ». Lâenjeu du sĂ©minaire est donc de clarifier les usages de la notion de croyance dans les sciences humaines afin dâen Ă©valuer la pertinence et la fĂ©conditĂ© heuristique. Sans nĂ©cessairement reprendre Ă leur compte la dichotomie Ă©noncĂ©e ici, sans ĂȘtre tenus non plus de sây inscrire ou de la critiquer, les intervenants sont invitĂ©s Ă expliquer comment leurs propres objets dâĂ©tude, anthropologique et/ou historique, les amĂšnent Ă rĂ©flĂ©chir sur la notion de croyance pour la rejeter, la modifier, la contextualiser, etc. MĂȘme si lâenjeu gĂ©nĂ©ral est Ă©ventuellement, Ă terme, de produire une anthropologie historique de la croyance, le sĂ©minaire se veut ouvert Ă toutes les dĂ©marches mĂ©thodologiques, Ă toutes les options scientifiques. FrĂ©dĂ©ric Fruteau de Laclos et Christophe Grellard
Ilest clair que la recherche scientifique actuelle ne va pas du tout dans le sens des anciennes croyances, supportées par les religions traditionnelles, d'une ùme immatérielle et immortelle distincte du corps. Ni dans le sens des idées nouvel-ùgeuses d'un cerveau inutilisé à 90 % et qui recÚlerait des pouvoirs fantastiques encore à découvrir. Ce qui est stupéfiant, nous dit le Dr
Les statistiques montrent qu'au moins 40% des chrĂ©tiens suisses prĂ©fĂšrent croire en la rĂ©incarnation qu'en la rĂ©surrection. Comment interprĂ©ter cet Ă©pisode de la vie de JĂ©sus? Daniel Marguerat est protestant, professeur de Nouveau testament Ă l'UniversitĂ© de Lausanne et spĂ©cialiste de la vie de JĂ©sus. Son point de Temps La foi en la rĂ©surrection est l'Ă©lĂ©ment central du christianisme. Dans la premiĂšre lettre aux Corinthiens, Paul Ă©crit S'il n'y a pas de rĂ©surrection des morts, le Christ n'est pas ressuscitĂ©. Mais si le Christ n'est pas ressuscitĂ©, vide alors est notre message, vide aussi votre foi.» Pourquoi une telle importance?Daniel Marguerat Le christianisme n'est pas nĂ© de la mort de JĂ©sus, mais de la signification donnĂ©e Ă cette mort, une signification renversante. Je m'explique le dĂ©cĂšs de JĂ©sus laissĂ© Ă lui-mĂȘme ne peut ĂȘtre commĂ©morĂ© que comme un Ă©vĂ©nement tragique. Or, avec la rĂ©surrection, il apparaĂźt que Dieu se range du cĂŽtĂ© de la victime, qu'il se manifeste Ă travers le visage de cet homme qui a souffert. Le christianisme surgit donc de la conviction que cette mort-lĂ donne naissance Ă une vie autre. La rĂ©surrection confirme que Dieu a Ă©tĂ© prĂ©sent dans l'aventure de JĂ©sus jusqu'Ă sa fin, et qu'il va continuer Ă intervenir dans l'histoire. Elle permet de s'ouvrir Ă cette dĂ©couverte que Dieu se manifeste dans la fragilitĂ© d'un homme. Quand on prive le christianisme de la rĂ©surrection, on en fait une belle morale de l'amour d'autrui, mais on le prive de l'Ă©nergie de Dieu.â A l'aube de l'an 2000, il peut sembler difficile d'adhĂ©rer Ă cet espoir. Comment les thĂ©ologiens interprĂštent-ils cet Ă©vĂ©nement actuellement?â La foi en la rĂ©surrection affirme qu'au-delĂ de la mort, de l'Ă©chec, de la souffrance, Dieu peut faire renaĂźtre la vie. C'est une possibilitĂ© qui est donnĂ©e de croire qu'aprĂšs la mort d'un proche, des Ă©preuves, un amour brisĂ©, une rĂ©conciliation peut s'opĂ©rer avec la vie, qui me permet de lui redonner un sens et de me reconstruire. Croire en la rĂ©surrection est une lutte contre la mort, contre tout ce qui fait mourir.â Certains psychologues interprĂštent la foi en la rĂ©surrection comme un dĂ©ni puĂ©ril de la mort.â La rĂ©surrection prend au sĂ©rieux la mort comme fin de la destinĂ©e humaine, contrairement Ă la rĂ©incarnation telle qu'elle est comprise en Occident. En effet, la rĂ©incarnation est vue de maniĂšre positive sous nos latitudes, car si l'on envisage de vivre plusieurs vies, alors la mort est relativisĂ©e. Elle n'est plus un drame, mais une frontiĂšre Ă passer vers une autre vie. La vie elle-mĂȘme est banalisĂ©e. En cela, la croyance en la rĂ©incarnation est une forme de cancer de la foi chrĂ©tienne. C'est aussi une croyance fondamentalement rassurante, c'est pourquoi elle fait beaucoup d'adeptes parmi les chrĂ©tiens. Ce n'est pas ainsi que les bouddhistes la voient pour eux, la rĂ©incarnation est nĂ©gative, car l'individu doit Ă©chapper au tragique des rĂ©incarnations successives pour atteindre le nirvana. La rĂ©surrection n'est pas une promesse de vie supplĂ©mentaire, elle est promesse d'une vie diffĂ©rente. Elle est la reconnaissance que Dieu surplombe la vie de chacun, qu'il se trouve Ă l'origine et Ă la fin de la vie.â Certains chercheurs ont Ă©mis l'hypothĂšse que les apĂŽtres ont dĂ©sespĂ©rĂ©ment tentĂ© de donner un sens Ă la mort de JĂ©sus sur la croix, Ă ce fiasco, Ă la passivitĂ© de Dieu, par une autosuggestion ou une hallucination collective.â C'est une lecture psychologique. Cette thĂšse est rendue difficile par le fait que les textes rĂ©pĂštent tous la mĂȘme chose la rĂ©surrection a pris les disciples totalement Ă revers. Ils n'attendaient visiblement pas le retour de JĂ©sus ils Ă©taient apeurĂ©s et rĂ©signĂ©s, ils se terraient chez eux. Tous les rĂ©cits montrent ensuite les disciples surpris par la nouveautĂ© de la rĂ©surrection, ainsi qu'une Ă©norme difficultĂ© Ă y croire. Au dĂ©but, personne n'y a cru, mis Ă part quelques femmes. L'Evangile de Matthieu raconte que lorsque JĂ©sus apparaĂźt aux disciples aprĂšs sa mort, certains d'entre eux doutent. Les premiers chrĂ©tiens ont parfaitement conscience que leur message est inattendu, surprenant et difficile Ă comprendre. Petit Ă petit, ils se rendent Ă l'Ă©vidence. Ils ont Ă©tĂ© les uns et les autres l'objet d'une rĂ©vĂ©lation qui ne provient pas d'une mĂ©ditation quelconque, et habitĂ©s par une conviction qui ne venait pas d'eux.â Quelle diffĂ©rence y a-t-il entre la rĂ©surrection et l'immortalitĂ© de l'Ăąme?â Si on croit Ă l'immortalitĂ© de l'Ăąme, on sĂ©pare totalement le destin du corps de celui de l'Ăąme. On donne ainsi une valeur nĂ©gative au premier et positive Ă la seconde. Une telle conception implique des consĂ©quences catastrophiques. Elle signifie que la vie spirituelle se rĂ©fugie dans l'intĂ©rioritĂ©, que le salut ne dĂ©pend que d'une relation intime avec Dieu, et que tout ce qui touche au corps, c'est-Ă -dire la relation Ă autrui et l'engagement dans le monde, devient nĂ©faste ou indiffĂ©rent. Comme chrĂ©tien, je crois que ma foi, pour rester vraie, doit s'investir dans le monde face au besoin d'autrui. Chaque fois que le corps est sĂ©parĂ© de l'Ăąme, on aboutit Ă un christianisme mĂ©prisant Ă l'Ă©gard d'autrui. La rĂ©surrection des corps veut dire que c'est tout ce qui a fait la vie de l'individu â ses gestes concrets, son tissu de relations â qui sera accueilli par Dieu.â La foi en la rĂ©surrection est liĂ©e au salut de l'homme, et donc au Jugement dernier. Que signifie pour vous ce Jugement qui a terrorisĂ© des gĂ©nĂ©rations de chrĂ©tiens?â Le Jugement dernier est le moment oĂč Dieu dit la vĂ©ritĂ© de chacun. Mais l'idĂ©e du Jugement a Ă©tĂ© exploitĂ©e dans la piĂ©tĂ© mĂ©diĂ©vale dans un sens terroriste, et fait peur encore aujourd'hui. A mon avis, la foi dans le Jugement dernier est nĂ©cessaire et structurante. Elle signifie que le dernier mot sur le monde n'appartient pas aux politiciens cyniques, Ă l'injustice, au nettoyage ethnique, Ă la souffrance humaine, mais Ă Dieu. C'est aussi une proclamation qui m'interdit de me poser en juge des autres; elle me retient de condamner autrui. Cette croyance n'est donc pas lĂ pour m'infantiliser dans la terreur; elle m'installe au contraire dans ma responsabilitĂ© d'adulte, appelĂ© Ă rendre compte de ce que j'ai fait. Le Jugement dernier n'est finalement pas une parole qui cherche Ă nous donner des informations sur la fin de l'histoire, il est une parole qui nous amĂšne Ă un plus grand respect d'autrui.
Croyanceque tout objet à une ùme; SENTIMENT. 9 lettres. état d'ùme; Vague idée; SPIRITUEL. 9 lettres. Qui relÚve de l'ùme et de la conscience; Fin et drÎle; GENEROSITE. 10 lettres. Grandeur d'ùme; Esprit de noël; Sentiment qui a du coeur; THERAPEUTE. 10 lettres. Médecin de l'ùme; MAGNANIMITE. 11 lettres. Grandeur d'ùme ; MELANCOLIQUE. 12 lettres.
09/08/2007, 12h37 1 Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? - N'est-il pas Ă©vident que des molĂ©cules ne peuvent pas en un claquement de doigts s'organiser pour devenir un ĂȘtre vivant aussi complexe, avec de l'ADN, et qui se rĂ©pare automatiquement ? Comment les animaux et les vĂ©gĂ©taux peuvent-ils ĂȘtre ce qu'ils sont sans que tout ça ne soit organisĂ© par une Ăąme ? D'ailleurs quand l'Ăąme se retire, le corps ne devient que masse de particules sans vie et qui se dĂ©compose petit-Ă -petit sous l'influence plus ou moins grande du milieu qui l'entoure, sa dĂ©composition peut prendre une demie-heure crĂ©mation comme des annĂ©es enterrĂ©. Les particules de l'ĂȘtre vivant redeviennent terre qui sert de nutriments pour d'autres vivants, et ainsi de suite... Existe-t-il une explication scientifique pour la vie ? Comment est-ce que la structure de l'ADN qui est microscopique et complexe, comment est-ce que les spermatozoĂŻdes du polen et des animaux peuvent-ils ĂȘtre douĂ©s d'un tel concentrĂ© d'informations et d'intelligence ? Comment la science explique-t-elle cela en mettant l'Ăąme de cĂŽtĂ© ? Il y a forcĂ©ment un vide du cĂŽtĂ© matĂ©riel.... - 09/08/2007, 12h54 2 reno84 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? Il n'ya aucun vide, la thĂ©orie de l'evolution la biologie et la chime expliquent en grande partie tout cela. Certaines choses restent Ă dĂ©couvrir mais l'Ăąme n'as rien de scientifique et les chercheurs s'en passeent trĂšs bien. Ne pas confondre question phylosophico-religieuse et science. l'ame n'a pas d'existence scientifique c'est une vue de l'esprit crĂ©e par la religion pour definir la conscience et l'intelligence. Ces derniĂšres sont parfaitmements compatible savec les thĂ©ories scientifiques actuelles. Ătre intelligent c'est facile, il suffit de penser une connerie et de dire l'inverse . 09/08/2007, 12h55 3 amande02 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? bonjour ! je vous donne mon avis pour rĂ©pondre Ă la question "comment est-ce que les spermatozoĂŻdes du polen et des animaux peuvent-ils ĂȘtre douĂ©s d'un tel concentrĂ© d'informations et d'intelligence ?" je vous rĂ©pond cela dans notre sociĂ©tĂ© actuelle, n'existe-t-il pas de puces Ă©lectroniques, extrĂȘmement petites, et capables de vĂ©ritables prouesses ? certe, ce ne sont pas des ĂȘtres vivants, mais bon Pour rĂ©pondre Ă votre question sur l'Ăąme, je vais vous rĂ©pondre "scientifiquement" d'aprĂšs votre message, je crois comprendre que vous pensez qu'il y a en nous une Ăąme et lorsque cette derniĂšre part, on meurt. D'aprĂšs mois, je n'en sais rien, ce ne sont que des suppositions mais nous n'avons pas d'Ăąme. Si nous mourrons, c'est que notre coeur ou notre cerveau ne fonctionne plus et cela Ă cause de multiples choses Je voudrais aussi vous parler du dĂ©but de votre message d'aprĂšs vous, nous avons une Ăąme et c'est cette Ăąme qui "met en route" la machine de la vie avec l'ADN et tout le reste. Si votre supposition est bonne, alors comment expliquez-vous le Big Bang, ou encore la naissance de bactĂ©ries sur Terre et aprĂšs Ă©volution, la naissance d'animaux et d'Hommes ??!! Puisque le Big bang ou la naissance de la vie sont 2 phĂ©nomĂšnes assez spectaculaires aussi ! Bien sĂ»r, en ce qui me concerne, je me demande bien comment en une fraction de seconde, l'univers est passĂ© d'une taille infiniment petite Ă une taille infiniment grande ! Mais ce sont des questions auxquelles nous n'avons pas de rĂ©ponses car nous ne sommes que des petits terriens ! Mais en ce qui concerne l'homme, je ne pense pas que nous possĂ©dions une Ăąme. Tous nos sentiments, nos envies ...etc existent grĂące aux gĂšnes. Certe, j'ai un esprit cartĂ©sien et scientifique, mais ceci est mon raisonnement ! bonne journĂ©e amande02 09/08/2007, 13h06 4 alex_0072 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? J'incline Ă penser que l'Ăąme telle qu'elle est dĂ©crite par certaines religions ou certains philosophes n'existe pas. Nous ne sommes que des amas de molĂ©cules, de vaisseaux sanguins, d'os, de muscles, etc. L'Ăąme, c'est le cerveau lui-mĂȘme. Un cerveau qui se construit au fur et Ă mesure, premiĂšrement par les facteurs gĂ©nĂ©tiques, et deuxiĂšmement via des facteurs environnementaux. Le libre arbitre n'existe pas en tant que tel, notre cerveau a dĂ©jĂ dĂ©cidĂ© les choix que nous allions faire. Le cerveau est probablement la chose la plus importante et mystĂ©rieuse dans le corps humain. On a appris que l'amour ou l'amitiĂ©, des sentiments si forts, ne sont que des rĂ©actions chimiques. Rien ne s'oppose Ă ce que l'Ăąme n'existe pas. Aujourd'hui A voir en vidĂ©o sur Futura 09/08/2007, 13h18 5 Leuenberg Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? EnvoyĂ© par dperez N'est-il pas Ă©vident que des molĂ©cules ne peuvent pas en un claquement de doigts s'organiser pour devenir un ĂȘtre vivant aussi complexe, avec de l'ADN, et qui se rĂ©pare automatiquement ? En thĂ©orie de l'Ă©volution, passer du stade de la molĂ©cule simple aux ancĂštres des procaryotes, cela a du prendre plusieurs centaines de million d'annĂ©es. Alors effectivement annoncer que cette Ă©volution ce serait faite en "un claquement de doigt" est typiquement le genre de raccourci mensonger utilisĂ© par les crĂ©ationistes ou les religieux de tout poil afin de faire croire qu'il y aurait quelque chose de mystique dans l'apparition de la vie ... La question de ce fil est de mon point de vue un oxymore et probablement hors charte, ne manque plus qu'un fil sur le thĂšme "pourquoi le science ne prend-elle pas le PĂšre NoĂ«l en considĂ©ration ?" 09/08/2007, 13h28 6 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? Salut, On peut observer par le bout de la lorgnette scientifique le monde qui nous environne et nous constitut, et c'est une demarche qui personnelement me plait assez , mais aussi par le bout de la lorgnette religieuse. Je ne pense pas que ces notions d'Ăąme ou d'intelligent design sont des notions tres scientifiques. Cela explique que les scientifiques ne s'y interessent pas . Un neuroscientifique si il est tres cartesien dira quand le cerveau s'errete, rideau ... rien ... le mĂȘme rien qu'avant d'ĂȘtre . Le religieu considera un dimention intemporelle dans laquelle l'Ăąme jouera certainement un rĂŽle.. On ne peut dire qu'une proposition soit vraie ou fausse, a mon avis on est libre de croire en l'une ou l'autre car de toute façon la science n'explique pas tout, et ses decouvertes peuvent ĂȘtre remises en cause dans le temps et relativement a sa progression. Personnelement je trouverai ca insuportable de penser que mon esprit soit eternel, un peu trop long Ă mon gout, surtout vers la fin... "Le monde contient bien assez pour les besoins de chacun, mais pas assez pour la cupiditĂ© de tous." 09/08/2007, 13h30 7 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? "pourquoi le science ne prend-elle pas le PĂšre NoĂ«l en considĂ©ration ?" Comment ça la science ne prend pas en considĂ©ration l'existence du pĂšre noĂ«l ? Je suis offusquĂ©, des Ă©tudes trĂšs sĂšrieuses existent sur le pĂšre noĂ«l Le pĂšre noĂ«l 09/08/2007, 13h33 8 predigny Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? Pour moi, la science ne rejette pas l'Ăąme ou la conscience, elle n'est simplement pas en mesure de traiter cette question qui pour l'instant la dĂ©passe. Qu'un amas de matiĂšre soit capable de rĂ©flĂ©chir, de souffrir, ... est un fait indĂ©niable, une propriĂ©tĂ© de "quelque chose", de la matiĂšre ? de l'espace ? de ...? Peut-ĂȘtre un jour une fenĂȘtre s'ouvrira vers cet immense inconnu. Pour l'instant c'est vrai ça fait partie de ce fourre-tout des questions sans rĂ©ponses que sont les religions. 09/08/2007, 14h41 9 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? EnvoyĂ© par alex_0072 Nous ne sommes que des amas de molĂ©cules, de vaisseaux sanguins, d'os, de muscles, etc. Alors comment peut-on ĂȘtre conscient de sa propre existence si nous sommes limitĂ©s Ă la condition matĂ©rielle? Je veux dire, dans ce cas nous serions comme des objets, des cailloux... EnvoyĂ© par alex_0072 L'Ăąme, c'est le cerveau lui-mĂȘme. Un cerveau qui se construit au fur et Ă mesure, premiĂšrement par les facteurs gĂ©nĂ©tiques, et deuxiĂšmement via des facteurs environnementaux. Comment peut-il se construire lui-mĂȘme s'il n'est que matiĂšre? EnvoyĂ© par alex_0072 Le libre arbitre n'existe pas en tant que tel, notre cerveau a dĂ©jĂ dĂ©cidĂ© les choix que nous allions faire. Comment peut-on faire des choix sans que les Ă©vĂšnements ne se soient dĂ©jĂ dĂ©roulĂ©s? La question de ce fil est de mon point de vue un oxymore et probablement hors charte, ne manque plus qu'un fil sur le thĂšme "pourquoi le science ne prend-elle pas le PĂšre NoĂ«l en considĂ©ration ?" Non, je suis tout-Ă -fait sĂ©rieux. C'est une question qui vise directement la science. Ce genre de question difficile Ă rĂ©soudre ne plaĂźt pas toujours mais a le mĂ©rite qu'on s'y intĂ©resse. EnvoyĂ© par alex_0072 dans notre sociĂ©tĂ© actuelle, n'existe-t-il pas de puces Ă©lectroniques, extrĂȘmement petites, et capables de vĂ©ritables prouesses ? Ces puces ne se reproduisent pas, ne se rĂ©parent pas, ne pensent pas. Je veux bien que l'Ăąme d'existe pas, mais alors qu'on explique par a+b comment la vie fonctionne entiĂšrement sur le plan matĂ©riel, et avec des preuves, pas des postulats. Nous sommes en train de nous tirer les cheveux en rĂ©flĂ©chissant sur une question scientifique aujourd'hui 9 aoĂ»t 2008, comment est-ce possible si l'on considĂšre que nous sommes fait que d'amas de molĂ©cules? La question du big-bang est inexpliquĂ©e pour moi aussi. DerniĂšre modification par JPL ; 09/08/2007 Ă 18h28. Motif Correction de balise 09/08/2007, 15h22 10 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? Je comprends que l'on ait des rĂ©tissences quant Ă l'Ăąme, puisque ce n'est pas palpable, mais l'Ă©lectricitĂ© n'est pas palpable, il s'agit du dĂ©placement d'Ă©lectrons. Pourtant personne ne remet en cause l'existance de l'Ă©lectricitĂ©, tout le monde ayant dĂ©jĂ fait l'expĂ©rience de sa manifestation Ă©lectricitĂ© statique, poignĂ©es de chĂątaigne, etc.... Ne voit-on pas non plus des masses molĂ©culaires animĂ©es arbres qui poussent, animaux qui vivent, etc... ? 09/08/2007, 15h41 11 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? Bonjour, Comme souvent, il y a un problĂšme de mots, de dĂ©finitions. L'Ăąme est ou serait un objet de science si on la dĂ©finit, si on l'objectivise. La difficultĂ© est que le mot a dĂ©jĂ Ă©tĂ© pris non pas par quelque chose de bien dĂ©fini, mais par quelque chose auquel on a dĂ©jĂ attribuĂ© des propriĂ©tĂ©s intestables donc hors du champ scientifique, et, dans le cas prĂ©sent indĂ©niablement religieuse comme l'existence de l'Ăąme aprĂšs la mort. D'un certain cĂŽtĂ©, cela donne la rĂ©ponse Ă la question mĂȘme si on proposait une dĂ©finition alternative, apte Ă faire entrer le concept d'Ăąme dans la mĂ©thodologie scientifique, une bonne partie des personnes refuseraient d'y voir la mĂȘme notion et proposerait un vocabulaire distinct. Autrement dit, tant que le mot Ăąme sera associĂ© par principe, par convention prĂ©alable, donc par choix explicite, Ă des notions intestables comme l'immortalitĂ© de l'Ăąme ou son sĂ©jour futur au paradis ou ailleurs, il est, de par ce choix explicite, en dehors du champ scientifique. Cordialement, 09/08/2007, 15h50 12 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? VoilĂ une bien belle rĂ©ponse, michel. Une logique implacable! Dix secondes pour Ă©crire une bĂȘtise, parfois des heures pour montrer Ă tous que c'en est une... 09/08/2007, 15h55 13 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? Bonjour, Si la science devait s'occuper de toutes les hypothĂšses qui ne sont basĂ©es sur aucune observation ça s'appelle mettre la charrue avant les boeufs on n'en aurait pas fini. Or, l'Ăąme, comme le PĂšre NoĂ«l, Dieu, ou encore le Spaghetti Monster quoique... n'a pour l'instant donnĂ© lieu Ă aucune observation, et reste une image, de l'ordre de la spiritualitĂ©. Quand on s'intĂ©resse un peu Ă la neuropsychologie, on se rend compte combien la merveilleuse machine qu'est le cerveau... fonctionne malheureusement comme une machine, et peut aussi trĂšs bien avoir des ratĂ©s, des accidents. Les personnes qui ont vu par exemple les consĂ©quences que peut avoir un cancer du cerveau auront certainement du mal Ă imaginer que ça a quelque chose Ă voir avec une quelconque Ăąme... la conscience n'est pas un phĂ©nomĂšne entiĂšrement inexpliquĂ©, et on commence mĂȘme savoir pas mal de choses sur ces mĂ©canismes du moins assez pour voir que ça se passe dans le cerveau, avec des mĂ©canismes biologiques, et pas par la magie d'une sorte d'Ă©ther mystĂ©rieux.... Le livre "l'homme qui prenait sa femme pour un chapeau" pourra en faire rĂ©flĂ©chir plus d'un sur le sujet. Alors comment peut-on ĂȘtre conscient de sa propre existence si nous sommes limitĂ©s Ă la condition matĂ©rielle? Je veux dire, dans ce cas nous serions comme des objets, des cailloux... La sĂ©lection naturelle a favorisĂ© chez les espĂšces ayant de fortes interactions sociales la capacitĂ© Ă analyser et comprendre ce qui se passe dans la tĂȘte de l'autre c'est quand mĂȘme trĂšs utile pour arriver Ă prĂ©voir le comportement des autres et rĂ©agir adĂ©quatement, ainsi qu'Ă analyser sa propre situation. On observe des niveaux et des Ă©lĂ©ments de conscience plus ou moins dĂ©veloppĂ©s selon les espĂšces... Comment peut-il se construire lui-mĂȘme s'il n'est que matiĂšre? La vie a ceci de fantastique mais non en contradiction avec les principes de la physique d'avoir une certaine facultĂ© de reproduction et d'auto-organisation. On retrouve certains Ă©lĂ©ments de ces facultĂ©s chez des espĂšces chimiques plus simples auto-organisation de cristaux, etc.... Je veux bien que l'Ăąme d'existe pas, mais alors qu'on explique par a+b comment la vie fonctionne entiĂšrement sur le plan matĂ©riel, et avec des preuves, pas des postulats. Si tu veux ce genre d'explication du tout, tourne-toi vers une secte ou une religion, ou la philosophie... ça n'est pas le rĂŽle ni le but de la science. Nous sommes en train de nous tirer les cheveux en rĂ©flĂ©chissant sur une question scientifique aujourd'hui 9 aoĂ»t 2008, comment est-ce possible si l'on considĂšre que nous sommes fait que d'amas de molĂ©cules? La science ne s'occupe pas des questions de "pourquoi est-ce comme ça et pas autrement?", "pourquoi le monde?", etc... je ne vois d'ailleurs pas trop comment on pourrait rĂ©pondre Ă ce genre d'interrogations Ă part par une conviction ou une foi profonde. Relis Candide, de Voltaire La question du big-bang est inexpliquĂ©e pour moi aussi. Qu'entends-tu par "question du big-bang"? Si je dis "la question d'internet est inexpliquĂ©e pour moi", ça ne veut rien dire... K Nomina si nescis, perit et cognito rerum. 09/08/2007, 16h06 14 apocalypsticus Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? 09/08/2007, 16h18 15 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? Il y a des usages oĂč "immatĂ©riel" ne pose aucun problĂšme, sans contradiction aucune avec la mĂ©thodologie scientifique. Difficile de considĂ©rer que le thĂ©orĂšme de Pythagore est matĂ©riel, par exemple. En fait, tout concept abstrait est immatĂ©riel, et la science est pleine de concepts abstraits peut-on d'ailleurs y trouver autre chose?. Le concept de matiĂšre est immatĂ©riel Cordialement, 09/08/2007, 16h25 16 apocalypsticus Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? ********** A moins que, grĂące aux progrĂšs de la neuro-psychologie, on arrive un jour Ă expliquer scientifiquement la conscience humaine, la rĂ©flexion, les processus de conceptualisation qui aujourd'hui sont la tarte Ă la crĂȘme des spiritualistes de toutes cuvĂ©es. Alors Ă ce jour oĂč tout pourra ĂȘtre expliquĂ© scientifiquement les processus cognitifs, la pensĂ©e, la rĂ©flexion, la conceptualisation, les matĂ©rialistes auront gagnĂ© ! ****************** 09/08/2007, 18h10 17 predigny Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? EnvoyĂ© par apocalypsticus .... Alors Ă ce jour oĂč tout pourra ĂȘtre expliquĂ© scientifiquement les processus cognitifs, la pensĂ©e, la rĂ©flexion, la conceptualisation, les matĂ©rialistes auront gagnĂ© ! ****************** Ce jour n'est pas arrivĂ© et il n'arrivera sans doute jamais. Plus la connaissance scientifique avance et plus l'horizon des choses inconnues s'Ă©largit. MĂȘme l'Ă©glise en a pris conscience et ne craind plus la science. Le royaume de l'inexpliquĂ©, de l'incomprĂ©hensible, de l'inconcevable, a de beaux jours devant lui et les Ă©glises aussi. EspĂ©rĂ©ront qu'elles se contenteront du seul rĂŽle qu'elles devraient avoir calmer l'angoise des humains devant cet abime d'interrogations. 09/08/2007, 18h35 18 JPL Responsable des forums Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? La rĂ©ponse de mmy message n° 11 me paraĂźt parfaite dans la mesure oĂč elle explique avec des arguments clairs pourquoi la question est en dehors du domaine scientifique, sans se lancer dans une polĂ©mique contre ou pour l'existence de l'Ăąme. Maintenant je voudrais dire Ă dperez que je connais pas mal de chrĂ©tiens scientifiques de formation ou de mĂ©tier et qu'ils seraient affligĂ©s par la maniĂšre dont tu abordes le problĂšme. C'est retourner 200 ans en arriĂšre. Rien ne sert de penser, il faut rĂ©flĂ©chir avant - Pierre Dac 09/08/2007, 18h52 19 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? EnvoyĂ© par JPL Maintenant je voudrais dire Ă dperez que je connais pas mal de chrĂ©tiens scientifiques de formation ou de mĂ©tier et qu'ils seraient affligĂ©s par la maniĂšre dont tu abordes le problĂšme. C'est retourner 200 ans en arriĂšre. EnvoyĂ© par kinette Bonjour, Si la science devait s'occuper de toutes les hypothĂšses qui ne sont basĂ©es sur aucune observation ça s'appelle mettre la charrue avant les boeufs on n'en aurait pas fini. Or, l'Ăąme, comme le PĂšre NoĂ«l, Dieu, ou encore le Spaghetti Monster quoique... n'a pour l'instant donnĂ© lieu Ă aucune observation, et reste une image, de l'ordre de la spiritualitĂ©. Quand on s'intĂ©resse un peu Ă la neuropsychologie, on se rend compte combien la merveilleuse machine qu'est le cerveau... fonctionne malheureusement comme une machine, et peut aussi trĂšs bien avoir des ratĂ©s, des accidents. Les personnes qui ont vu par exemple les consĂ©quences que peut avoir un cancer du cerveau auront certainement du mal Ă imaginer que ça a quelque chose Ă voir avec une quelconque Ăąme... la conscience n'est pas un phĂ©nomĂšne entiĂšrement inexpliquĂ©, et on commence mĂȘme savoir pas mal de choses sur ces mĂ©canismes du moins assez pour voir que ça se passe dans le cerveau, avec des mĂ©canismes biologiques, et pas par la magie d'une sorte d'Ă©ther mystĂ©rieux.... Le livre "l'homme qui prenait sa femme pour un chapeau" pourra en faire rĂ©flĂ©chir plus d'un sur le sujet. La sĂ©lection naturelle a favorisĂ© chez les espĂšces ayant de fortes interactions sociales la capacitĂ© Ă analyser et comprendre ce qui se passe dans la tĂȘte de l'autre c'est quand mĂȘme trĂšs utile pour arriver Ă prĂ©voir le comportement des autres et rĂ©agir adĂ©quatement, ainsi qu'Ă analyser sa propre situation. On observe des niveaux et des Ă©lĂ©ments de conscience plus ou moins dĂ©veloppĂ©s selon les espĂšces... La vie a ceci de fantastique mais non en contradiction avec les principes de la physique d'avoir une certaine facultĂ© de reproduction et d'auto-organisation. On retrouve certains Ă©lĂ©ments de ces facultĂ©s chez des espĂšces chimiques plus simples auto-organisation de cristaux, etc.... Si tu veux ce genre d'explication du tout, tourne-toi vers une secte ou une religion, ou la philosophie... ça n'est pas le rĂŽle ni le but de la science. La science ne s'occupe pas des questions de "pourquoi est-ce comme ça et pas autrement?", "pourquoi le monde?", etc... je ne vois d'ailleurs pas trop comment on pourrait rĂ©pondre Ă ce genre d'interrogations Ă part par une conviction ou une foi profonde. Relis Candide, de Voltaire Qu'entends-tu par "question du big-bang"? Si je dis "la question d'internet est inexpliquĂ©e pour moi", ça ne veut rien dire... K Je suis affarĂ© de lire ce genre de propos de la part de...ModĂ©rateurs... C'est nul. Vous pouvez fermer cette discussion, j'ai eu ma dose aujourd'hui. Merci. 09/08/2007, 19h09 20 JPL Responsable des forums Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? PremiĂšrement lis la charte du forum Tout acte de modĂ©ration est Ă©crit en vert ; dans les autres cas les modĂ©rateurs s'expriment Ă titre personnel. D'autre part tout scientifique honnĂȘte, mĂȘme profondĂ©ment croyant, te fera Ă peu prĂšs le mĂȘme genre de rĂ©ponse. Bien entendu il y a les crĂ©ationnistes et autres fondamentalistes d'outre atlantique principalement mais ce ne sont pas des scientifiques ou si certains -trĂšs rares- le sont, ce ne sont pas des scientifiques honnĂȘtes. Rien ne sert de penser, il faut rĂ©flĂ©chir avant - Pierre Dac 09/08/2007, 19h42 21 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? EnvoyĂ© par dperez Je suis affarĂ© de lire ce genre de propos de la part de...ModĂ©rateurs... C'est nul. Vous pouvez fermer cette discussion, j'ai eu ma dose aujourd'hui. Merci. Bonjour, DĂ©solĂ©e mais je ne comprends pas une telle rĂ©action. Je ne me suis point moquĂ©e de toi, je t'ai donnĂ© des pistes de lecture et des explications. Le fait est que la science n'est pas toute puissante, et n'a pas vocation Ă tout expliquer, Ă donner des rĂ©ponses Ă toutes les questions que se posent les ĂȘtres humains. Je pense qu'il est juste de savoir oĂč s'arrĂȘtent les domaines d'action d'une discipline, et ça ne signifie pas qu'on mĂ©prise le reste. On peut trĂšs bien ĂȘtre scientifique et Ă©prouver du respect pour philosophies et spriritualitĂ©, voire croire en des choses qui ne sont pas du domaine de la science. L'important est simplement de faire la diffĂ©rence. Cordialement, K Nomina si nescis, perit et cognito rerum. 09/08/2007, 23h06 22 The Nameless Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? Je commence Ă comprendre pourquoi les questions de religion ont Ă©tĂ© bannies du forum 10/08/2007, 00h12 23 mina3083 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? bonsoir a tous, Tout d'abord je voudrai te fĂ©liciter dperez pour ta question, et je voudrai te dire que comme toi je ne pense pas que l'etre humain ne soit fait que d'un ensemble de crois en l'existence de l'ame meme si il m'est impossible de l'observer, mais j'ai de bonnes raisons d'y Ă©tĂ© choquĂ© en lisant les rĂ©ponses de mes confrĂšres et je leur dis tout simplement que ce n'est pas parcequ'on ne peu pas observer une chose sous microscope que ça veut forcĂ©ment dire qu'elle n'existe pas. Ceci dis je respecte leur opinion. cordialement 10/08/2007, 00h40 24 The Nameless Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? C'est vrai que c'est une question interessante mais a-t-elle vraiment sa place ici ? D'un cĂŽtĂ©, croire en l'Ăąme ou non dĂ©pend beaucoup de la dĂ©finition que vous lui donnez. Si vous y incluer une dimension spirituelle, la discussion n'a plus rien a faire ici. Mais si par Ăąme vous entendez conscience et Ă©motions, cela s'explique assez bien sans utiliser le terme. Enfin, comme l'a trĂšs bien dit je ne sais plus qui la science n'a "pas besoin de cette hypothĂšse". Cordialement, 10/08/2007, 00h47 25 Europa73 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? Bonsoir. Un petit livre pour commencer, quelqu'un l'a lu ? ThĂ©orie des Ă©vĂ©nements porteurs de sens et conception d'un ordre sous-jacent de l'Univers qui Ă©chapperait aux lois physiques de la causalitĂ©, la synchronicitĂ© reprĂ©sente l'une des hypothĂšses les plus audacieuses de C. G. Jung, tant par la dĂ©finition de l'inconscient qu'elle induit que par les liens qu'elle crĂ©e entre les diffĂ©rentes disciplines scientifiques. Visions, clairvoyance, phĂ©nomĂšnes de coincidence - faits auxquels Jung fut confrontĂ© dans son expĂ©rience clinique - sont des notions dont il tente de rendre raison en les inscrivant dans un ordre universel a-causal, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives qui permettent de confronter ses travaux aux interrogations et aux formulations les plus rĂ©centes de l'activitĂ© scientifique. C'est donc cette recherche sur l'organisation du monde et sur la rĂ©alitĂ© de l'Ăąme que les co-auteurs de cet ouvrage Hubert Reeves, Michel Cazenave, Pierre SoliĂ©, Karl Pribram, Hansueli Etter et Marie-Louise von Franz, ont ici poursuivi avec des points de vue multidisciplinaires et une totale libertĂ© de pensĂ©e. Certains scientifiques de part le monde s'intĂ©ressent Ă ce sujet et ce par le biais des supposĂ©s dĂ©doublements voyage astral et les EMI* Donc il est faut de dire que la science ne s'y intĂ©resse pas, bien au contraire. Cependant pour que la science prenne l'Ăąme en considĂ©ration, il faudrait dĂ©jĂ qu'elle puisse dĂ©finir ce qu'elle est comme l'a rappellĂ© Ă juste titre tonton mmy et comme le dit le dicton, il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. Penses y et tu DPerez comprendras pourquoi l'intitulĂ© de ton topic est un peu bancal dirons nous. Quand aux rĂ©actions des modos et des intervenants, ils sont plutĂŽt "cool" avec toi, les ZĂ©tĂ©ticiens t'auraient dĂ©jĂ mangĂ© tout cru. Cordialement, Europa "Aucun tĂ©moignage n'est suffisant pour Ă©tablir un miracle, Ă moins que le tĂ©moignage soit d'un type tel que sa faussetĂ© soit plus miraculeuse que le fait qu'il entreprend d'Ă©tablir"... â Hume, D. 10/08/2007, 01h05 26 Gwyddon Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? EnvoyĂ© par mina3083 j'ai Ă©tĂ© choquĂ© en lisant les rĂ©ponses de mes confrĂšres et je leur dis tout simplement que ce n'est pas parcequ'on ne peu pas observer une chose sous microscope que ça veut forcĂ©ment dire qu'elle n'existe pas. Ceci dis je respecte leur opinion. cordialement Bonsoir, On ne le rĂ©pĂštera jamais assez nous sommes sur un forum scientifique ! Nous n'avons pas vocation d'aborder tous les champs possibles de la connaissance au sens large. A quittĂ© FuturaSciences. Merci de ne PAS me contacter par MP. 10/08/2007, 08h04 27 Lord M Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? EnvoyĂ© par mina3083 bonsoir a tous, Tout d'abord je voudrai te fĂ©liciter dperez pour ta question, et je voudrai te dire que comme toi je ne pense pas que l'etre humain ne soit fait que d'un ensemble de crois en l'existence de l'ame meme si il m'est impossible de l'observer, mais j'ai de bonnes raisons d'y Ă©tĂ© choquĂ© en lisant les rĂ©ponses de mes confrĂšres et je leur dis tout simplement que ce n'est pas parcequ'on ne peu pas observer une chose sous microscope que ça veut forcĂ©ment dire qu'elle n'existe pas. Ceci dis je respecte leur opinion. cordialement Salut ! Je pense qu'il y a une erreur d'interprĂ©tation ici. Personne n'a dit sur ce forum que l'ĂȘtre humain n'avait pas d'Ăąme, et que tous ceux qui croyait celĂ Ă©tait stupides. Il a Ă©tĂ© trĂšs clairement expliquĂ© par mmy je trouve que l'Ăąme n'avait pas de signification scientifique. Pas observable, pas quantifiable, pas scientifique. Ca ne veut pas dire que ca n'existe pas. Ce genre de raccourcis est bien trop souvent prĂȘtĂ© aux scientifiques qui s'expriment sur ce forum. Quelqu'un arrive en disant "le pĂȘre noĂ«l existe, pourquoi les scientifiques ne s'intĂ©ressent ils pas au fonctionnement de son traineau ?". On lui rĂ©pond "quelles sont les thĂ©ories, les preuves et les observations qui soutiennent cette affirmations ?" et la discussion s'arrĂȘte peu aprĂšs sur un "j'me casse, les modos de ce forum ne croient de toute facon pas au PĂȘre NoĂ«l". Chacun est libre de ses croyances, qu'il soit scientifique, religieux, philosophe ou modĂ©rateur. Mais une croyance n'a rien de scientifique. Lord M What we do in life echoes in eternity 10/08/2007, 09h20 28 naphtes-1 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? croire que seule l'espĂšce humaine ait une Ăąme c'est souvent ce qui est sous-entendu, et Ă coup sĂ»r par les religions, pose cependant un problĂšme du point de vue scientifique, car dans la thĂ©orie de l'Ă©volution, la transformation des espĂšces du stade de la cellule Ă ce que nous sommes pour l'instant se fait de maniĂšre pratiquement continue, avec des modifications de l'ordre d'un gĂšne, et je conçois mal l'apparition subite de l'Ăąme chez un individu, seulement parce qu'il ne diffĂ©re que par un gĂšne de ses gĂ©niteurs. Personnellement, cela me ne dĂ©range pas de croire que l'on aie un Ăąme, mais cela doit ĂȘtre alors le cas pour tous les organismes vivants, mĂȘme si leurs Ăąmes doivent ĂȘtre diffĂ©rentes, car Ă diffĂ©rents stades d'Ă©volution. de plus, croire que l'Ăąme puisse continuer Ă exister aprĂšs la fin de la vie et c'est souvent pour cela que l'existence d'une Ăąme passionne les gens, me paraĂźt trĂšs dur Ă concilier avec la science. Je n'ai toujours pas compris comment certains scientifiques y parviennent. 10/08/2007, 09h33 29 apocalypsticus Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? EnvoyĂ© par naphtes-1 de plus, croire que l'Ăąme puisse continuer Ă exister aprĂšs la fin de la vie et c'est souvent pour cela que l'existence d'une Ăąme passionne les gens, me paraĂźt trĂšs dur Ă concilier avec la science. Je n'ai toujours pas compris comment certains scientifiques y parviennent. ********* Bonjour ************** Je crois aussi que les gens ont besoin de donner un sens Ă leur vie, ils sont prĂȘts Ă gober tout ce qui leur passe devant le nez, quitte Ă dĂ©roger aux rĂšgles les plus Ă©lĂ©mentaires de la raison humaine pour cela. Peu importe si Abraham, les patriarches et toute la clique des personnages bibliques qui sortent d'on ne sait oĂč, ont existĂ© ou pas on sait trĂšs bien aujourd'hui que ces gens n'ont jamais existĂ©, que l'Exode est une lĂ©gende. Ce qui compte, c'est de croire Ă quelque chose qui donne Ă penser, chacun devant s'accrocher comme il le peut Ă sa mauvaise Ă©toile que voulez-vous. Comme personne n'est encore revenu du sĂ©jour des morts, sauf Er le pamphylien dans La RĂ©publique de Platon, faut bien tuer le temps comme on le peut, avant qu'il ne nous tue Mais en effet, le rocambolesque romantisme biblique me paraĂźt ĂȘtre trĂšs difficilement conciliable avec le discours de la science ****************************** * 10/08/2007, 10h01 30 predigny Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? EnvoyĂ© par Lord M ...Quelqu'un arrive en disant "le pĂȘre noĂ«l existe, pourquoi les scientifiques ne s'intĂ©ressent ils pas au fonctionnement de son traineau ?". On lui rĂ©pond "quelles sont les thĂ©ories, les preuves et les observations qui soutiennent cette affirmations ?" ... Il y a tout de mĂȘme une grande diffĂ©rence entre le pĂšre NoĂ«l que personne n'a jamais vu et qui n'a aucune interaction avec notre vie quotidienne, et "l'Ăąme", sous la forme que l'on a d'ĂȘtre conscient de soi-mĂȘme et du monde qui nous entoure, et que l'on peut ressentir tous les jours. Je comprends que les modĂ©rateurs Ă©tablissent une frontiĂšre trĂšs nette entre ce qui est scientifique et ce qui ne l'est pas, car les discussions seraient vites envahies de tout et n'importe quoi, mais pour moi, il semble Ă©vident que la frontiĂšre de ce qui appartient Ă la science est assez floue et Ă©volue dans le temps. Il y a peu de temps la cosmologie Ă©tait du domaine de la seule mĂ©taphysique. Affirmer que la conscience se rĂ©sume Ă des processus physico-chimiques connus ou du mĂȘme ordre que ceux connus et que celĂ suffit Ă tout expliquer me semble ĂȘtre une abĂ©ration. Par contre je comprends qu'un scientifique dise que dans l'Ă©tat actuel des connaissances, il est impossible, dans le langage scientifique, de dire quoique ce soit de plus.
Selon Kant, il faut distinguer l'opinion et la foi : l'opinion porte sur un objet de savoir possible (nous aurons un jour les moyens de savoir si Mars est habitée : celui qui est convaincu qu'il y a bien des Martiens émet donc une opinion) ; la foi, en revanche, porte sur des objets indémontrables (je ne pourrai jamais démontrer l'existence de Dieu ou l'immortalité de l'ùme).
revenir Ă religion-et-spiritualitĂ© Quelle est la croyance que les esprits habitent les objets naturels et les forces de la nature? Meilleure VidĂ©o Meilleure RĂ©ponse Lâanimisme est la croyance en un esprit, une force vitale, qui anime les ĂȘtres vivants, les objets mais aussi les Ă©lĂ©ments naturels, comme les pierres ou le vent, ainsi quen des gĂ©nies Ăąmes ou ces esprits mystiques, manifestations de dĂ©funts ou de divinitĂ©s animales, peuvent agir sur le monde tangible, de maniĂšre bĂ©nĂ©fique ou non. Il convient donc de leur vouer un culte, lanimisme peut caractĂ©riser des sociĂ©tĂ©s extrĂȘmement diverses, situĂ©es sur tous les a aussi Ă©tĂ© dĂ©fini, notamment par Irving Hallowell et Phillipe Descola comme une ontologie. Les chercheurs liĂ©s au courant du nouvel animisme» remettent en cause lapproche moderniste fondĂ©e sur une dissociation dualiste entre nature et culture, en faveur dun lien avec les esprits du monde naturel proche des conceptions Ă©cologistes contemporaines. RĂ©pondre Ă la question
Solutionpour croyance que tout objet Ă une Ăąme en 8 lettres pour vos grilles de mots
ï»ż RĂ©digĂ© par Loris Vitry coach holistiqueSupervisĂ© par Cathy Maillot ostĂ©opathe Avertissement Si vous avez des questions ou des prĂ©occupations mĂ©dicales, veuillez en parler Ă votre mĂ©decin. MĂȘme si les articles sur ce site se basent sur des Ă©tudes scientifiques, ils ne remplacent pas un avis mĂ©dical professionnel, un diagnostic ou un traitement. NouveautĂ© Cette technique de respiration anti-stress est trĂšs efficace pour dĂ©sactiver l'anxiĂ©tĂ© et les angoisses et non, ce n'est pas de la respiration profonde. 1 Quâest-ce quâune Ăąme ?2 Quâest-ce quâun passeur dâĂąmes ?3 Comment le passeur dâĂąmes devrait-il se protĂ©ger ? La Lâ La mĂ©ditation La manipulation des Ăąmes est une pratique qui se rĂ©pand de plus en plus dans le monde avec la prolifĂ©ration des professions qui sây rapportent. Cependant, il sâagit dâune thĂ©matique trĂšs peu discutĂ©e et donc des explications sont nĂ©cessaires pour lever le voile de lâignorance. Câest dans cette optique que sâinscrit cet article qui sâintĂ©resse Ă la protection du passeur dâĂąme. Dans la suite, nous dĂ©finirons briĂšvement ce que lâon appelle une Ăąme, ensuite nous prĂ©senterons la profession du passeur dâĂąme et enfin nous exposerons les moyens de protection pour le passeur dâĂąme. Quâest-ce quâune Ăąme ? LâĂąme est une dimension intrinsĂšque Ă une personne. Elle constitue une partie essentielle selon beaucoup de croyances. Ă la mort physiologique dâune personne câest-Ă -dire quand le corps meurt, lâĂąme se dĂ©tache de lâenveloppe du corps. Elle devrait dans lâordre des choses suivre son chemin pour se retrouver au monde des esprits. Ce passage est souvent considĂ©rĂ© comme la toute premiĂšre Ă©tape du processus dâĂ©volution de lâĂąme. Cependant, il est frĂ©quent de constater que le libre arbitre dont disposent les humains se dĂ©teint sur leurs Ăąmes qui refusent dans certains cas de rejoindre lâau-delĂ . Il y a aussi des cas oĂč lâĂąme a du mal Ă accepter sa dĂ©sincarnation et de ce fait elle panique et elle peut ĂȘtre empreinte au stress. Quâest-ce quâun passeur dâĂąmes ? Le passeur dâĂąme est une personne chargĂ©e dâassister les Ăąmes dans leur traversĂ©e des diffĂ©rents niveaux vibratoires incontournables aprĂšs la mort. Il sâagit gĂ©nĂ©ralement dâĂąmes errantes qui se retrouvent coincĂ©es sur terre parmi les vivants pour plusieurs raisons. Ces raisons peuvent ĂȘtre des sentiments comme la colĂšre, la jalousie, la vengeance ou encore la rancĆur. On relĂšve Ă©galement des cas oĂč la personne dĂ©cĂ©dĂ©e reste attachĂ©e de façon matĂ©rielle Ă la terre des vivants soit par un lieu soit par un objet. Le passeur dâĂąmes sert dĂšs lors de guide pour permettre de rĂ©soudre ces dysfonctionnements et dâamener lâĂąme perdue Ă sa place de lâautre cĂŽtĂ© aprĂšs le monde matĂ©riel. Il doit rĂ©ussir Ă faire accepter la situation de dĂ©cĂšs Ă lâĂąme qui se retrouve bloquĂ©e entre les deux mondes, lâaider Ă faire son deuil terrestre et lui faire comprendre quâil y a une existence supĂ©rieure Ă celle terrestre. Câest donc lĂ oĂč se trouve sa place. Avant de se spĂ©cialiser dans cette discipline de passage dâĂąme, le passeur est avant tout un mĂ©dium. Il est habilitĂ© Ă ressentir les vibrations spĂ©ciales qui traduisent la prĂ©sence de choses ou de personnes qui sortent de lâordinaire tels que les dĂ©funts. Il est Ă©galement capable dâentendre des voix qui sâadressent Ă lui ou non dans la tĂȘte, cela nâest pas une chose Ă©vidente pour une personne ordinaire. Dans les cas oĂč des piĂšces dĂ©gagent spĂ©cialement de fortes ondes nĂ©gatives en lien avec les Ă©vĂ©nements qui sây sont dĂ©roulĂ©s par le passĂ©, on a recours Ă un passeur dâĂąme. Il se charge alors de procĂ©der Ă un nettoyage Ă©nergĂ©tique profond. Ceci permettra dâidentifier et dâĂ©radiquer dĂ©finitivement les prĂ©sences nĂ©gatives qui entachent lâaura de la piĂšce et lâempĂȘchent dâĂȘtre frĂ©quentable. Le mĂ©tier de passeur dâĂąme est lâun des plus risquĂ©s dans la mesure oĂč il met lâintĂ©ressĂ© en contact direct avec des forces surnaturelles occultes qui nâont pas toujours de bonnes intentions. Il pourrait aussi avoir des cas oĂč une Ăąme qui a Ă©tĂ© aidĂ©e pour franchir le passage laisse une partie de ses ressentiments des peines ou des douleurs Ă celui-ci. Lâempreinte de ces Ăąmes dĂ©posĂ©es sur le passeur pourrait constituer un lien difficile Ă briser. Le passeur doit donc avoir une hygiĂšne spirituelle trĂšs rigoureuse qui implique une purification obligatoire aprĂšs chaque passage dâĂąme rĂ©alisĂ©. Il se doit Ă©galement de renouveler rĂ©guliĂšrement les Ă©nergies au sein de sa maison et dans son entourage. Aussi, le passeur doit ĂȘtre en alerte permanente pour identifier, pour Ă©viter ou pour dĂ©truire tout ce qui pourrait lâaffaiblir. Il peut sâagir de larves Ă©nergĂ©tiques ou encore de tierces personnes qui voudraient le vampiriser. Par ailleurs, dans lâexercice de son savoir-faire, le passeur dâĂąme doit dĂ©finir et Ă©laborer en bonne et due forme une mĂ©thodologie quâil pourra toujours suivre au cours de ses sĂ©ances. Ceci permettra dâĂ©viter le plus possible des erreurs de procĂ©dĂ©s qui peuvent sâavĂ©rer dangereuses plus pour le passeur que pour lâĂąme aidĂ©e. Une Ă©tude prĂ©alable doit ĂȘtre faite par le passeur avant toute dĂ©cision dâaccompagnement dâune Ăąme, car il en existe de nature malĂ©fique ou diabolique. Il existe Ă©galement des moyens moins conventionnels de protection pour les passeurs dâĂąmes. DĂ©couvrons-en quelques-uns ici ! La priĂšre Quelle que soit la langue dans laquelle elle est dite ou la dĂ©nomination de lâĂȘtre suprĂȘme auquel elle est adressĂ©e, la priĂšre sâavĂšre un moyen suffisamment efficace de protection de la part du passeur. Elle doit se faire dans une grande concentration centrĂ©e sur soi-mĂȘme et une Ă©vocation du ou des guides spirituels. Ensuite, elle doit faire appel Ă des anges ou autres divinitĂ©s protectrices en visualisant lâaction de protection. Lâancrage Il permet de rendre plus solide la protection naturelle qui est intĂ©rieure et prĂ©sente chez chaque passeur quâil soit dĂ©butant ou non. Le procĂ©dĂ© pour le faire est plus simple, mais il doit ĂȘtre suivi Ă la lettre. De prĂ©fĂ©rence en pleine nature, il faut se mettre en position debout les pieds au sol et les jambes lĂ©gĂšrement Ă©cartĂ©es. Par la suite, il est demandĂ© de respirer profondĂ©ment en inspirant et en expirant. Il faut ensuite visualiser une Ă©lĂ©vation de son Ătre de la position actuelle au plus profond de la terre avec des racines par exemple. Ceci permettra donc de sâancrer Ă lâunivers tout entier la terre et le ciel. La mĂ©ditation Câest un exercice connu pour son efficacitĂ© de ressourcement en Ă©nergie et sa capacitĂ© Ă faciliter lâĂ©loignement des ondes nĂ©gatives. Mais elle a provoque aussi dâautres bienfaits indĂ©niables. Elle sert Ă©galement Ă nettoyer le corps et lâesprit des rĂ©sidus quâaurait probablement laissĂ©s le passage dâĂąme. Elle peut ĂȘtre guidĂ©e ou non par des personnes extĂ©rieures au passeur. En dĂ©finitive, on peut retenir que lâĂąme est une dimension abstraite de lâHomme. Elle peut se trouver confrontĂ©e Ă des situations dĂ©sobligeantes telles que lâerrance aprĂšs la mort. Les spĂ©cialistes de la discipline de cette dimension sont les passeurs dâĂąmes. Ils sont en effet potentiellement capables de guider une Ăąme perdue Ă sa place rĂ©glementaire quâest le monde des esprits. Cette tĂąche prĂ©sente dâĂ©normes risques contre lesquels chaque passeur doit se protĂ©ger. Ainsi, le passeur doit donc faire preuve de sĂ©rĂ©nitĂ© et de confiance pour que tout se passe correctement câest-Ă -dire, sans oublier aucune Ă©tape du protocole de passage dâĂąme. Il doit par consĂ©quent avoir une bonne maĂźtrise de lui-mĂȘme et de son stress ! Ce test surprenant va vous rĂ©vĂ©ler votre niveau de stress TEST DE STRESS Continuez votre lecture Parodontite chronique comment guĂ©rir naturellement ? PensĂ©e intrusive quelles solutions pour bloquer des pensĂ©es ? SpiritualitĂ©
Eneffet, nous avons prĂ©parĂ© les solutions de CodyCross Croyance attribuant une Ăąme aux objets notamment. Ce jeu est dĂ©veloppĂ© par Fanatee Games, contient plein de niveaux. Câest la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisĂ©s, les mots sont Ă trouver Ă partir de leurs
Aujourdâhui, dans la lignĂ©e de mes articles sur la littĂ©rature amoureuse et Ă©rotique et ses grands mouvements, âpetitâ topo sur le libertinage⊠dont on ne connaĂźt bien souvent que lâaspect⊠âcharnelâ ! Un grand mouvement nĂ© au XVIe s. et qui mĂ©rite, vous allez le voir, quâon sây intĂ©resse ! PrĂ©cisons tout dâabord pour couper court aux Ă©ventuels ragots auxquels un tel article pourrait donner vieâŠ^^ que je ne verse pas dans le libertinage de mĆurs ou autre. J Cet article sâinscrit tout simplement dans la lignĂ©e des articles prĂ©vus sur les mouvements littĂ©raires particuliĂšrement axĂ©s sur la question amoureuse PlĂ©iade, PrĂ©ciositĂ©, Romantisme⊠et Libertinage, donc. Jâai publiĂ© mes deux premiers articles sur la PrĂ©ciositĂ© et sur Mme de La Fayette en septembre, vous pouvez les retrouver ici et lĂ . Quitte Ă en surprendre certains, il faut savoir que le libertinage est, Ă lâorigine, et avant tout, un courant intellectuel nĂ© au XVIe s. qui tire son nom du latin libertinus », terme renvoyant, dans la Rome antique, Ă un esclave affranchi, libĂ©rĂ© » de lâautoritĂ© de son propriĂ©taire. Lâemphase est donc mise sur lâidĂ©e de la libĂ©ration de lâhomme dâun joug. Lequel ? Au sortir du Moyen-Ăąge et en pleine Renaissance celui de la religion, bien sĂ»r. Les premiers libertins sont donc de libres penseurs qui se sont affranchis de certaines traditions religieuses, de certains dogmes, de certaines croyances. Anticonformistes, parfois mĂȘme athĂ©es et anticlĂ©ricaux, ils sont Ă©videmment fustigĂ©s par lâEglise, qualifiĂ©s de mĂ©crĂ©ants, dâhĂ©rĂ©tiques, et leur credo, de doctrine pour putains et ruffians », selon le rĂ©formateur Guillaume Farel. Plusieurs finiront â Ă©videmment â sur le bĂ»cher on Ă©tait encore loin â est-il utile de le rappeler ? â de la libertĂ© de culte, de la libertĂ© de pensĂ©e et de la libertĂ© dâexpression. Le libertinisme », comme on lâappelle alors, câest donc dâabord une rĂ©action contre les excĂšs, les tabous, les interdits et lâaustĂ©ritĂ© de la religion rappelons que nous sommes Ă lâĂ©poque du schisme protestant, donc de la naissance de cette religion rĂ©formatrice et particuliĂšrement austĂšre, et des guerres de religion qui en dĂ©coulent avec le catholicisme bien implantĂ© ; Ă lâĂ©poque aussi de lâInquisition et de la persĂ©cution des juifs et de tout ce quâon considĂšre alors comme hĂ©rĂ©tiqueâŠ. Un libertin est alors dĂ©iste, athĂ©e, hostile au pape, franchement anticlĂ©rical ou seulement critique Ă lâĂ©gard des religions rĂ©vĂ©lĂ©es. Le concept Ă©volue rapidement, au dĂ©but du XVIIe s., en un mode de pensĂ©e savant qui prĂŽne une totale libertĂ© intellectuelle et morale et qui puise ses origines dans diffĂ©rents courants. Il procĂšde en effet Dâune reprise des idĂ©es atomistes du philosophe grec DĂ©mocrite, tout dâabord dâaprĂšs la pensĂ©e matĂ©rialiste de celui-ci, tout nâest que matiĂšre, atomes, particules. En consĂ©quence, Dieu nâexiste pas, le Paradis non plus, et la seule existence dont nous puissions jouir est lâexistence terrestre â dont il convient, par extension, de profiter au maximum⊠Dâune reprise des idĂ©es dâEpicure satisfaire ses besoins nĂ©cessaires et vitaux â physiques, y compris sexuels, mais aussi intellectuels â et se dĂ©tourner les dĂ©sirs superficiels, non naturels et non vitaux qui seront ensuite peu Ă peu transformĂ©es en prĂ©conisations hĂ©donistes prendre du plaisir avant tout, laisser libre cours Ă ses passions, satisfaire tous ses dĂ©sirs, laisser Ă ses pulsions tout lâaccroissement possible. Une philosophie du bonheur qui ne sera parvenue au XVIIe s. que par lâintermĂ©diaire des tĂ©moignages de ses disciples, ses premiers Ă©crits â fait intĂ©ressant â ayant Ă©tĂ© intĂ©gralement dĂ©truits par les premier ChrĂ©tiens⊠tiens donc !. Epicure fait donc bien sĂ»r partie des auteurs antiques apprĂ©ciĂ©s des libertins mais proscrits par lâEglise catholique de leur temps. Des idĂ©es de LucrĂšce, par lâintermĂ©diaire duquel, entre autres, la philosophie Ă©picurienne du bonheur nous est parvenue. On lui doit Ă©galement une thĂ©orie matĂ©rialiste de la crĂ©ation du monde sous la forme, non pas dâune Ćuvre divine, mais dâune pluie dâatomes un atome dĂ©viant aurait heurtĂ© les autres atomes et permis leur amalgameâŠ. Et donc la naissance du monde qui nâaurait rien Ă voir avec Dieu⊠â thĂ©orie du Big Bang avant lâheure ? Lorsque le libertinage Ă©merge Ă lâĂ©poque moderne, le brĂ©viaire athĂ©iste et atomiste de LucrĂšce, longtemps banni et tombĂ© dans lâoubli, vient tout juste dâĂȘtre redĂ©couvert. Du scepticisme de Montaigne â puis de Descartes au siĂšcle suivant â et du rationalisme humaniste nĂ©s au XVIe qui, comme leur nom lâindique, recommandent de douter de tout et de passer toute information, tout savoir, toute croyance par le filtre de la raison, de lâanalyse scientifique â ou du moins rationnelle â et du doute systĂ©matique. On est bien loin de lâignorance et de la crĂ©dulitĂ© requises par le dogme religieux alors en place. Les libertins, on lâaura compris, refusent de se soumettre Ă des rĂšgles, Ă des dogmes préétablis, Ă lâĂ©thique religieuse, Ă une morale fondĂ©e sur la vertu et les restrictions. Ce sont des Ă©rudits, des savants, des hommes de lettre, des libres penseurs, qui publient sous le manteau des Ă©crits satiriques, cyniques, ironiques et contestataires ; qui cherchent Ă Ă©chapper Ă la censure et Ă la rĂ©pression moyennant lâusage de doubles-sens, de codes, dâallusions, de lâanonymat et dâĂ©diteurs clandestins ; qui prĂŽnent un savoir fondĂ© sur la raison et lâobservation et non sur la superstition ou le respect aveugle des traditions ; qui, enfin, hĂ©donistes et matĂ©rialistes, rĂ©digent des poĂšmes Ă©rotiques, des contes licencieux, sâadonnent aux plaisirs de la chair, tiennent parfois des propos obscĂšnes et entonnent des chansons blasphĂ©matoires. Ce sont de beaux-esprits, des poĂštes, des incrĂ©dules, des irrĂ©ligieux, des mĂ©decins, des Ă©crivains, des mathĂ©maticiens, des penseurs ouverts et curieux, qui ont tous pour point commun dâaspirer Ă une plus grande tolĂ©rance et Ă une plus grande indĂ©pendance. Pierre Gassendi, ThĂ©ophile de Viau, Cyrano de Bergerac le vrai !, figurent parmi les plus cĂ©lĂšbres dâentre eux. Nombre de ces esprits libres souffriront des affres de la censure, de lâemprisonnement, de lâexil, voire mĂȘme de la peine capitale. Le libertinage sâinscrit donc dans la mouvance de certaines philosophies grecques DĂ©mocrite, Epicure, LucrĂšce, HĂ©donisme de lâhumanisme du XVIe siĂšcle Renaissance, un mouvement caractĂ©risĂ© par lâeffervescence scientifique, philanthropique et philosophique, soucieux de remettre lâhomme au centre des prĂ©occupations vs. Dieu et lâEglise, omniprĂ©sents au Moyen-Ăąge et de faire relativiser les choses face aux dĂ©couvertes de nouveaux mondes les AmĂ©riques et de nouvelles perspectives rĂ©volution copernicienne, hĂ©liocentrisme, thĂšses sur la pluralitĂ© des mondes ; relativisme de Montaigne⊠mais aussi du baroque fin XVIe XVIIe s., un courant marquĂ© par lâexcĂšs, lâexubĂ©rance, la surcharge, lâabondance, le changement, le provisoire, lâinstabilitĂ©, une conception du monde en transformation permanente et la soif de libertĂ©. Un mouvement bien plus global que le libertinage qui ne concerne que quelques esprits particuliĂšrement Ă©mancipĂ©s et qui concerne la sociĂ©tĂ© artistique et intellectuelle tout entiĂšre dâenviron 1580 Ă 1640. Un courant marquĂ© par le rejet de lâabsolu, lâidĂ©e que rien ne dure, que rien nâest figĂ©, immuable ou dĂ©finitif, que tout change sans cesse, que tout se transforme, que tout est Ă©phĂ©mĂšre, que le monde est Ă peine en train de se construire, que la vie est Ă©phĂ©mĂšre, la mort inĂ©vitable et lâhomme bien peu de chose. Un mouvement en consĂ©quence marquĂ© aussi par le goĂ»t pour lâapparence, pour lâillusion, pour lâaventure, la passion, le bruit, la fureur et les pĂ©ripĂ©ties Ă©piques, mais aussi la tolĂ©rance, la pluralitĂ© de la vĂ©ritĂ©, lâabsence de rĂšgles et de lois intangibles, lâouverture, une libertĂ© totale dâaction, lâinfini des possibilitĂ©s, et donc lâopportunisme. LâaviditĂ© de nouveautĂ©s, de sensations et dâexpĂ©riences, la curiositĂ© et donc lâinconstance amoureuse qui en dĂ©coulent logiquement caractĂ©risent encore lâhomme baroque. Autant de traits, on le voit, que lâon retrouve dans le libertin, faisant de lâĂšre baroque le terreau fertile dâune philosophie libertine. Le personnage tragi-comique de Don Juan de MoliĂšre incarne parfaitement le libertin tel quâil est alors dĂ©crit et dĂ©criĂ© par ses dĂ©tracteurs lâEglise et la bien-pensante sociĂ©tĂ© en tĂȘte libre-penseur, immoral, blasphĂ©matoire, provocant, hĂ©rĂ©tique, coureur, profiteur, matĂ©rialiste et jouisseur. Certaines de ses tirades restent cĂ©lĂšbres pour lâapologie du libertinage et de lâinconstance amoureuse quâelles dĂ©livrent et la critique en rĂšgle de Dieu et de lâEglise quâelles proposent. Les propos de Don Juan sont choquants et ses mĆurs dissolues. Evidemment, la caricature fait de lui un ĂȘtre parjure, hypocrite, Ă©goĂŻste et menteur en plus du reste. Don Juan est lâimage mĂȘme du libertin Ă la fois dans sa pensĂ©e, dans ses propos et dans ses mĆurs et de lâhomme baroque qui aime lâaventure, le changement, les rebondissements, lâĂ©phĂ©mĂšre, lâinconstance, lâabsence de rĂšgles. Cette tragi-comĂ©die de MoliĂšre est aux libertins ce que ses PrĂ©cieuses ridicules sont Ă la prĂ©ciositĂ© des salons de la mĂȘme Ă©poque cf. autre article y Ă©tant consacrĂ© une satire amusante et fort Ă©difiante encore pour le lecteur du XXIe s. Evidemment, le libertinisme se retrouve particuliĂšrement critiquĂ© durant la seconde moitiĂ© du XVIIe s., lors du trĂšs rigoureux rĂšgne de Louis XIV, lorsque le baroque fait place aux exigences et aux rĂšgles moralistes du classicisme. On assiste alors Ă un retour en force des exigences de biensĂ©ance et de bon goĂ»t, et de la figure trĂšs prisĂ©e du gentilhomme et de lâhonnĂȘte homme aux maniĂšres impeccables. Le libertinisme, dans un tel contexte, est, on le comprend, particuliĂšrement mal vu et surveillĂ©. Il se met en veille. Câest au cours de la RĂ©gence qui suit la mort de Louis XIV, puis au cours des rĂšgnes de Louis XV et de Louis XVI, trĂšs libĂ©raux au regard du rĂšgne de fer du Roi-Soleil, que le libertinage de mĆurs libertĂ© dâaimer et libertĂ© dâagir prend donc toute son ampleur, quand enfin lâĂ©tau se desserre. Jusque-lĂ surtout intellectuel et moral, le libertinage revĂȘt alors pleinement son habit sensuel, mĂȘme si lâĂ©tiquette de dĂ©bauchĂ© aux mĆurs lĂ©gĂšres et immorales » colle Ă la peau du libertin bien avant le siĂšcle des LumiĂšres. Au XVIIIe donc, lâaspect sensuel et charnel du libertinage connaĂźt un essor important. Sâil garde toute sa philosophie dâantan, câest sur le plan amoureux que ce courant se dĂ©veloppe alors le plus on met en avant les jeux Ă©rotiques, la sĂ©duction, la libertĂ© sexuelle, des pratiques alternatives, et toute une littĂ©rature romans, nouvelles, poĂšmes qui, entre message philosophique et divertissement osĂ©, vont du coquin gentillet au pornographique. Câest, entre autres, le siĂšcle des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, de lâHistoire de ma vie de Casanova et des scandales du Marquis de Sade. A noter, une diffĂ©rence entre les deux grands rĂšgnes de ce siĂšcle si, sous Louis XV, le libertinage est ouvertement affichĂ© et connaĂźt son apogĂ©e, personne ne se cache et la dĂ©bauche imprĂšgne mĂȘme le mode de vie royal, Louis XVI, puritain, tente en revanche dâimposer un retour Ă des valeurs plus morales, contraignant les libertins Ă avancer masquĂ©s ; câest alors quâapparaĂźt le type du rouĂ© », ce grand sĂ©ducteur qui se donne les airs dâun honnĂȘte homme, courtois et raffinĂ©, mais qui manipule son entourage et avance dans ses projets avec une mĂ©thode scientifique et quasi militaire, et dont le personnage du vicomte de Valmont Liaisons dangereuses donne une parfait illustration. Aujourdâhui, le parallĂ©lisme entre athĂ©isme, matĂ©rialisme et Ă©picurisme sâest attĂ©nuĂ© ainsi que le lien Ă©troit qui unifiait une philosophie et des mĆurs. On ne retient de nos jours que lâaspect charnel et vaguement immoral du libertinage, hĂ©ritĂ© du XVIIIe. En ce quâil bouscule la morale conventionnelle et bourgeoise de notre temps, il reste dans lâensemble connotĂ© pĂ©jorativement, mĂȘme si la libĂ©ralisation des mĆurs tout au long du XXe siĂšcle et les cultes respectivement rendus au corps, Ă la nuditĂ©, Ă la chair, aux plaisirs physiques, Ă la libertĂ© y compris amoureuse et Ă la consommation Ă outrance, de nos jours, et lâĂ©branlement de valeurs traditionnelles telles que le mariage, la tempĂ©rance, les contraintes et la fidĂ©litĂ©, contribuent chaque jour un peu plus Ă la banalisation â ou du moins Ă lâacceptation â de ces pratiques, aujourdâhui plus facilement tolĂ©rĂ©es, voire admises comme faisant partie de la vie privĂ©e et des droits de chacun. Quant Ă son aspect littĂ©raire, il est aujourdâhui dĂ©signĂ© sous le terme plus neutre â dâun point de vue moral â de littĂ©rature Ă©rotique ». Des publications confidentielles et clandestines retirĂ©es de la vente pour outrage aux bonnes mĆurs, et conduisant leurs auteurs Ă la prison, jusquâau best-seller amĂ©ricain Cinquante nuances de gris de les mĆurs et le goĂ»t du public ont bien changĂ© ! 3 articles Ă venir pour creuser ce thĂšme du libertinage Le Marquis de Sade â Ă©videmment ! Casanova â Ă©videmment bis ! Et Don Juan â Ă©videmment ter ! Citation de Dom juan Sagnarelle son valet dĂ©crit son maĂźtre Dom Juan acte I sc. 1 SGANARELLE [âŠ] tu vois en Dom Juan, mon maĂźtre, le plus grand scĂ©lĂ©rat que la terre ait jamais portĂ©, [âŠ] un hĂ©rĂ©tique, qui ne croit ni Ciel, ni Enfer, ni loup-garou, qui passe cette vie en vĂ©ritable bĂȘte brute, un pourceau dâEpicure, un vrai Sardanapale, qui ferme lâoreille Ă toutes les remontrances quâon peut lui faire, et traite de billevesĂ©es tout ce que nous croyons. [âŠ] Un mariage ne lui coĂ»te rien Ă contracter, il ne se sert point dâautres piĂšges pour attraper les belles, et câest un Ă©pouseur Ă toutes mains ; dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne, il ne trouve rien de trop chaud, ni de trop froid pour lui ; et si je te disais le nom de toutes celles quâil a Ă©pousĂ©es en divers lieux, c serait un chapitre Ă durer jusques au soir. » Citation de Dom Juan lâĂ©loge de lâinconstance amoureuse par ce maĂźtre de la sĂ©duction acte I sc. 2 DOM JUAN Quoi ? tu veux quâon se lie Ă demeurer au premier objet qui nous prend, quâon renonce au monde pour lui, et quâon nâait plus dâyeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer dâun faux honneur dâĂȘtre fidĂšle, de sâensevelir pour toujours dans une passion, et dâĂȘtre mort dĂšs sa jeunesse Ă toutes les autres beautĂ©s qui nous peuvent frapper les yeux ! Non, non la constance nâest bonne que pour des ridicules; toutes les belles ont droit de nous charmer, et lâavantage dâĂȘtre rencontrĂ©e la premiĂšre ne doit point dĂ©rober aux autres les justes prĂ©tentions quâelles ont toutes sur nos coeurs. Pour moi, la beautĂ© me ravit partout oĂč je la trouve, et je cĂšde facilement Ă cette douce violence dont elle nous entraĂźne. Jâai beau ĂȘtre engagĂ©, lâamour que jâai pour une belle nâengage point mon Ăąme Ă faire injustice aux autres; je conserve des yeux pour voir le mĂ©rite de toutes, et rends Ă chacune les hommages et les tributs oĂč la nature nous oblige. Quoi quâil en soit, je ne puis refuser mon cĆur Ă tout ce que je vois dâaimable; et dĂšs quâun beau visage me le demande, si jâen avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes, aprĂšs tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de lâamour est dans le changement. On goĂ»te une douceur extrĂȘme Ă rĂ©duire, par cent hommages, le cĆur dâune jeune beautĂ©, Ă voir de jour en jour les petits progrĂšs quâon y fait, Ă combattre par des transports, par des larmes et des soupirs, lâinnocente pudeur dâune Ăąme qui a peine Ă rendre les armes, Ă forcer pied Ă pied toutes les petites rĂ©sistances quâelle nous oppose, Ă vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement oĂč nous avons envie de la faire venir. Mais lorsquâon en est maĂźtre une fois, il nây a plus rien Ă dire ni rien Ă souhaiter; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillitĂ© dâun tel amour, si quelque objet nouveau ne vient rĂ©veiller nos dĂ©sirs, et prĂ©senter Ă notre cĆur les charmes attrayants dâune conquĂȘte Ă faire. Enfin il nâest rien de si doux que de triompher de la rĂ©sistance dâune belle personne, et jâai sur ce sujet lâambition des conquĂ©rants, qui volent perpĂ©tuellement de victoire en victoire, et ne peuvent se rĂ©soudre Ă borner leurs souhaits. Il nâest rien qui puisse arrĂȘter lâimpĂ©tuositĂ© de mes dĂ©sirs je me sens un cĆur Ă aimer toute la terre; et comme Alexandre, je souhaiterais quâil y eĂ»t dâautres mondes, pour y pouvoir Ă©tendre mes conquĂȘtes amoureuses. » Tagged analyse littĂ©raire, culture littĂ©raire, Ă©poque moderne, Ă©rotisme, histoire littĂ©raire, libertinage
Maisil se pourrait Ă©galement que, tout en le craignant, je croie que le jaguar en question est douĂ© dâune Ăąme, quâil est un vivant auquel je peux attribuer des intentions, voire une vie intĂ©rieure aussi riche que la mienne. Lâanthropologie française â de Lucien LĂ©vy-Bruhl (LĂ©vy-Bruhl 2010 [1922]) Ă Philippe Descola (Descola 2005) â dira que lâArumbaya est animiste.
Cette montagne, sorte de chaĂźnon des PyrĂ©nĂ©es, qui lie celles-ci avec les CĂ©vennes et le GĂ©vaudan, et sĂ©pare le dĂ©partement de lâAude de celui du Tarn, est une contrĂ©e fort pittoresque, peu connue, et qui est empreinte plus que toute autre, en raison mĂȘme de son dĂ©laissement, du type de ses anciens habitants. LĂ , le montagnard des forĂȘts de Lacaune ou des environs dâAngles, revĂȘtu de son brisaout, espĂšce de dalmatique on de lacerna, et racontant avec gravitĂ© les hauts faits des FassiliĂšres et des ArmaciĂšs, rappelle le Gaulois qui plaçait sur sa poitrine quelques feuilles de gui pour se prĂ©server des malĂ©fices, ou le Tascon tirant des prĂ©sages du vol dâun corbeau ou du cri dâune chouette. On sait que des tribus de Tectosages qui occupaient le pays situĂ© entre les CĂ©vennes et les PyrĂ©nĂ©es, Ă©migrĂšrent Ă diverses Ă©poques, et allĂšrent, sous la conduite dâun chef conquĂ©rant, former un Ă©tablissement en Asie. AprĂšs avoir parcouru et ravagĂ© la GrĂšce, ils sâarrĂȘtĂšrent sur lu bords de lâHellespont, en Eolide et en Ionie ; et dans lâAsie Mineure ils fondĂšrent Angora aujourdâhui Ancyre. Les descendants de ces Tectosages Ă©prouvĂšrent le besoin de connaĂźtre leur mĂšre-patrie, ils revinrent peu Ă peu dans les contrĂ©es qui avaient Ă©tĂ© le berceau de leurs ancĂȘtres, et y apportĂšrent les usages des peuples quâils abandonnaient. Alors la religion de ces peuples offrit le mĂ©lange du culte primitif des Celtes et du paganisme des Grecs, mĂ©lange qui se compliqua encore, dans la suite, du polythĂ©isme des Romains et des mystĂšres des croyances chrĂ©tiennes. Dans la montagne Noire, ce bizarre assemblage dâidĂ©es et dâactes offre un tableau des plus piquants. Les mauvais gĂ©nies jouent, cela va sans dire, le principal rĂŽle dans les superstitions de ce peuple pasteur. Les Dusiens des Gaulois, les PalamnĂ©ens des Romains ou les ProstropĂ©ens des Grecs se trouvent continuĂ©s chez lui par les FassiliĂšres, phalange de gĂ©nies qui exerce sa puissance, amicale ou destructive, dans toutes les positions de la vie du montagnard. Ces FassiliĂšres ont pour chef un ĂȘtre renommĂ©, appelĂ© Tambourinet ; aprĂšs lui vient le Drac, qui est exactement le Kelpie des Ăcossais ; puis la Saurimonde, connue en Ăcosse sous les noms de Senshie et Prownie. Tous suivent, dans chaque lieu, lâhĂŽte quâils se sont donnĂ© ; ils sâintroduisent dans les recoins les plus cachĂ©s de son habitation, et ils affectionnent particuliĂšrement les Ă©tables oĂč ils sucent le lait des vaches. Le Drac est le plus drĂŽle, le plus bouffon des FassiliĂšres ; jamais il ne nuit dâune maniĂšre grave, et ses espiĂšgleries sont tout Ă fait celles dâun Ă©colier ou dâun page. Si un soigneux garçon dâĂ©curie a tressĂ© les crins dâune mule, le Drac embrouille aussitĂŽt ce qui a Ă©tĂ© fait ; si lâon a mis du foin dans la crĂšche, il lâĂ©parpille Ă terre et le remplace par du fumier ; si lâon a sellĂ© le cheval qui doit se mettre en voyage, il retourne malignement la selle, en sorte que la croupiĂšre renferme les oreilles et la bride enlace la queue. AprĂšs cela, il se mĂ©tamorphose en ruban, en peloton, pour tourmenter les jeunes filles, qui ne peuvent alors parvenir Ă nouer ce ruban sur leur tĂȘte ou Ă faire un seul point sans que le fil ne casse. Câest un terrible persĂ©cuteur que ce Drac ! Toutefois, on peut aussi lâattraper Ă son tour. Ainsi, par exemple, on place du petit millet sur une planche de lâĂ©table ; le dĂ©mon ne manque jamais de renverser cette graine, et toujours aussi il cherche Ă la ramasser ; mais comme ses mains sont percĂ©es Ă jour de mĂȘme quâun crible, il ne peut rĂ©ussir Ă prendre le millet Ă poignĂ©e, ce qui le met dans une fureur telle, quâil sâenfuit de lâĂ©table et nây revient plus de longtemps. La Saurimonde est, au contraire, le modĂšle de la perfidie la plus atroce. Quâon se reprĂ©sente un bel enfant aux cheveux blonds et bouclĂ©s, aux yeux bleus et Ă la bouche rosĂ©e, abandonnĂ© au bord dâune fontaine ou dans le carrefour dâune forĂȘt, et appelant de sa douce voix et de ses sanglots une Ăąme charitable qui veuille lâadopter. Une Ăąme charitable ! OĂč nâen trouve-t-on pas ! LâespĂšce humaine est si compatissante ! Les coeurs expansifs ne manquent pas, surtout parmi les bergers et les pastourelles. TantĂŽt câest un brave garçon qui emporte lâenfant sous sa cape, et qui va le dĂ©poser sur les genoux de sa vieille mĂšre, en la priant dâĂ©lever le pauvre orphelin ; dâautres fois, câest une bonne jeune fille qui jure sur la petite croix qui pend Ă son cou quâelle ne se sĂ©parera jamais du gentil frĂšre que la Providence lui a donnĂ©. De part et dâautre, religieuse observation de la promesse. Lâenfant grandit. Alors, presque toujours, il devient la femme du berger, qui se trouve avoir contractĂ© mariage avec le diable, ou il endoctrine si bien la vierge qui lâa adoptĂ©, quâil lâoblige Ă©galement Ă vouer son avenir Ă lâenfer. Les fantĂŽmes nocturnes, que les Romains nommaient LĂ©mures ou Larves, et que les Ăcossais appellent aujourdâhui Gobelins, sont aussi le sujet dâune vive apprĂ©hension dans la montagne Noire oĂč lâon cherche Ă se dĂ©barrasser par une foule de moyens de leur prĂ©tendue poursuite. Dans le canton de LabruguiĂšre, par exemple, la veille des Rois, les habitants parcourent les rues avec des sonnettes, des chaudrons, tous les ustensiles enfin qui constituent lâharmonie dâun charivari ; puis, Ă la lueur des torches et des tisons enflammĂ©s, ils se livrent Ă un vacarme infernal et Ă des huĂ©es de toute espĂšce, espĂ©rant par lĂ chasser les revenants et la malins esprits. Cette coutume est absolument celle que pratiquaient les Romains dans les LĂ©muries, fĂȘtes quâils cĂ©lĂ©braient le neuviĂšme jour de mai, et qui avaient de mĂȘme pour objet dâexpulser les ombres et les fantĂŽmes qui apparaissaient la nuit. Cette fĂȘte durait trois nuits avec lâintervalle dâune nuit entre deux. On jetait des fĂšves dans le feu qui brĂ»lait sur lâautel, et celui qui sacrifiait, mettant dâabord des fĂšves dans sa bouche, les jetait ensuite derriĂšre lui en disant Je me dĂ©livre, moi et les miens. Cette cĂ©rĂ©monie Ă©tait accompagnĂ©e dâun charivari avec des poĂȘles et dâautres vaisseaux de fer quâon battait, priant les lutins de se retirer, et leur rĂ©pĂ©tant par neuf fois quâils sâen allassent en paix sans troubler davantage le repos des vivants. Durant les LĂ©muries, les temples Ă©taient fermĂ©s, et lâon ne faisait aucune noce. On conçoit aisĂ©ment que les esprits sur lesquels agissent les FassiliĂšres doivent aussi subir lâinfluence des sorciers. Dans la montagne Noire, on nomme ArmaciĂšs celui qui est nĂ© le lendemain de la Toussaint, et que lâon suppose ĂȘtre douĂ© alors de la facultĂ© de seconde vue câest le Taishar des Ăcossais. Chez ce dernier peuple, on cĂ©lĂšbre, dans la nuit qui prĂ©cĂšde la Toussaint, une fĂȘte nommĂ©e Halloween durant laquelle il y a, disent les croyants, une sorte de trĂȘve entre lâhomme et les gĂ©nies, ce qui donne aux intelligences les plus vulgaires le moyen de connaĂźtre lâavenir. Dans les environs dâAngles, le sorcier sâappelle Pary. On le consulte surtout pour Ă©carter le renard des mĂ©tairies ; ce quâil obtient en faisant des conjurations aux quatre angles de la maison. Les poules sont alors en sĂ»retĂ©. Toutefois, il faut que le maĂźtre du logis se garde bien de donner des oeufs aux gens qui quĂȘtent aprĂšs avoir tuĂ© un renard ; car dans ce cas, la conjuration perdrait tout son effet. Les vieilles femmes jouent un grand rĂŽle dans la sorcellerie ; mais, lorsquâon les trouve dans une Ă©table, opĂ©rant un malĂ©fice, on peut, Ă lâaide de quelques coups de bĂąton, les obliger Ă remĂ©dier elles-mĂȘmes au mal quâelles ont commis. Ainsi, lorsque ces mĂ©chantes crĂ©atures font rendre du sang Ă une vache, au lieu de lait, il est facile, si on les surprend en flagrant dĂ©lit, de rĂ©tablir la choses dans leur Ă©tat normal. On force les sorciĂšres Ă prononcer quelques paroles de leur grimoire, et aussitĂŽt on voit entrer par la porte de lâĂ©table, de petits ruisseaux de lait qui vont reprendre leur place dans le ventre de la vache. Afin que les sorciĂšres demeurent sans puissance sur les vaches, il faut attacher du vif argent au cou de celles-ci, ou bien enfermer un crapaud dans une cruche que lâon tient constamment dans lâĂ©table. Il faut bien se garder de toucher la main dâun sorcier mourant ; car on deviendrait sorcier comme lui. Malheur aussi aux enfants qui naissent le jour dâun fait dâarmes leur Ăąme sortira ou rentrera Ă volontĂ© dans leur corps ; ils tourmenteront force gens durant le sommeil, et deviendront enfin sorciers eux-mĂȘmes sous le nom de masques. Une sorciĂšre de cette classe se trouvait un jour parmi des moissonneurs oĂč elle sâendormit vers le midi. Comme elle Ă©tait soupçonnĂ©e depuis longtemps dâavoir des intelligences avec le diable, on se douta que son Ăąme avait choisi ce moment peur aller en promenade. Pour sâen assurer, on transporta le corps Ă une certaine distance, et lâon mit une grande cruche Ă sa place. Quand lâĂąme revint de son excursion, elle alla en effet se loger dans la cruche, et fit rouler celle-ci de cĂŽtĂ© et dâautre, jusquâĂ ce que se rapprochant du corps, elle sây rĂ©tablit. Ce quâil y a de remarquable ici, câest que cette lĂ©gende, trĂšs accrĂ©ditĂ©e dans la montagne Noire, semble aussi avoir Ă©tĂ© empruntĂ©e aux anciens. Hermotine, citoyen de ClazomĂšne, ville dâIonie, dans lâAsie Mineure, avait une Ăąme qui se sĂ©parait souvent de son corps pour aller se promener en divers lieux. Un jour, quâil avait prescrit Ă sa femme quâon ne touchĂąt point Ă son corps quand on le verrait immobile, et quâelle nâen avait tenu compte, elle en parla Ă ses voisins qui vinrent aussitĂŽt brĂ»ler le corps, ce qui empĂȘcha lâĂąme dây entrer, et lâobligea dâaller se rĂ©fugier dans un vase quâelle faisait rouler çà et lĂ .
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croyance que tout objet a une Ăąme