Par JoĂ«l Chatreau âą Mise Ă jour 26/01/2015 Le camp dâAuschwitz-Birkenau, libĂ©rĂ© par lâArmĂ©e rouge il y a 75 ans â le 27 janvier 1945 â est le plus fort symbole de lâextermination des Juifs, des Tziganes, des Polonais, des SoviĂ©tiques et autres une vingtaine de nationalitĂ©s, orchestrĂ©e par le rĂ©gime nazi Ă lâĂ©chelle industrielle. Il est Ă©galement le seul camp de concentration Ă avoir instituĂ© la plus ignoble des mĂ©thodes dâidentification de ses prisonniers, en les marquant dans leur chair de maniĂšre indĂ©lĂ©bile avec un tatouage. Dans les autres camps Ă©tablis sous le IIIe Reich, les dĂ©portĂ©s avaient leur numĂ©ro de matricule cousu sur le vĂȘtement au niveau de la poitrine. Câest au dĂ©but de lâannĂ©e 1943 que le commandant dâAuschwitz, Rudolf Höss, dĂ©cida de faire tatouer tous les dĂ©tenus, hommes et femmes, Ă lâexception des seuls 14 juin 1940 est la date qui est considĂ©rĂ©e comme Ă©tant celle du tout dĂ©but de lâactivitĂ© du camp, installĂ© dans des quartiers vidĂ©s de leurs habitants de la ville dâOswiecim, dans le sud de la Pologne. Ce jour lĂ y arriva un premier convoi de 728 prisonniers politiques polonais. Mais ce nâest quâĂ partir de dĂ©cembre 1941 que le tatouage fut âtestĂ©â avant tout sur des dĂ©tenus soviĂ©tiques. ParticuliĂšrement maltraitĂ©s par les gardiens SS, ils mouraient en grand nombre sur 15 000 internĂ©s, seulement mille survĂ©curent et il devenait impossible de les recenser. La premiĂšre mĂ©thode de tatouage se transforma en torture une plaque, percĂ©e dâaiguilles qui formaient les chiffres du matricule, Ă©tait brutalement enfoncĂ©e dans la poitrine du dĂ©portĂ©, puis de lâencre Ă©tait apposĂ©e sur la peau incisĂ©e. A partir du printemps 1942, les Polonais seront soumis au mĂȘme cruel traitement. šTatouage systĂ©matique sur l'avant-bras gaucheCe nâest que le 22 fĂ©vrier 1943, comme lâindique une fiche rĂ©digĂ©e par la Kommandantur dâAuschwitz, que commence le tatouage systĂ©matique des dĂ©portĂ©s, Juifs ou non, qui ont Ă©chappĂ© Ă la mort dans les chambres Ă gaz car ils avaient Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s par les SS comme aptes au travail. A cause de lâimmensitĂ© du camp qui, avec ses 47 annexes, finit par sâĂ©tendre sur 40 km2, les nazis estiment que câest le meilleur moyen dâidentifier tous les prisonniers, y compris quand ils meurent. Le numĂ©ro de matricule sera dĂ©sormais tatouĂ© sur lâavant-bras gauche, en gĂ©nĂ©ral sur la partie externe mais aussi, Ă certaines pĂ©riodes, Ă lâintĂ©rieur de lâavant-bras. Ce sont des âschreiberâ, notamment des dĂ©tenus forcĂ©s Ă le faire, qui tatouent chiffre par chiffre Ă lâaide dâ le livre âMĂ©decin Ă Auschwitzâ, le mĂ©decin lĂ©giste Miklos Nyiszli, un Juif Hongrois, raconte âUn prisonnier pratique avec un instrument rempli dâencre un grand nombre de petites piqĂ»res sur mon bras. A la place de ces derniĂšres apparaissent des tĂąches bleutĂ©es et floues. Il me rassure, la peau va sâenflammer un peu, mais cela passera aprĂšs une semaine et les numĂ©ros apparaĂźtront nettement dĂ©tachĂ©sâ. A sa descente du train, si le dĂ©portĂ© est jugĂ© assez bien portant pour travailler, il est gĂ©nĂ©ralement tatouĂ© le lendemain, mais la rĂšgle nâest pas toujours respectĂ©e. Auparavant, il devra passer par un bĂątiment dit de dĂ©sinfection, surnommĂ© âle saunaâ Ă Auschwitz. Il y sera enregistrĂ©, dĂ©pouillĂ© de tous ses vĂȘtements, de ses Ă©ventuels objets de valeur et du moindre papier ou photographie, puis on lui rasera la tĂȘte et le pubis. AprĂšs une douche, il recevra la tristement cĂ©lĂšbre tenue Ă un simple numĂ©roLe numĂ©ro incrustĂ© dans la peau Ă©tait lâaboutissement de ce systĂšme parfaitement rĂ©flĂ©chi de dĂ©shumanisation. Le prisonnier nâavait mĂȘme plus de nom mais une âimmatriculationâ quâil Ă©tait obligĂ© dâapprendre par coeur afin de la rĂ©citer, en allemand, Ă chaque appel ou convocation. Pour les Juifs croyants, lâoffense sâajoutait Ă la souffrance puisque la Torah interdit toute modification irrĂ©versible du corps, donc les tatouages notamment. On sait nĂ©anmoins que lâĂȘtre humain est capable de sâadapter Ă tout, y compris Ă lâenfer sur Terre. Dans son livre emblĂ©matique âSi câest un hommeâ, lâItalien Primo Levi, rescapĂ© dâAuschwitz, explique comment certains dĂ©portĂ©s arrivĂšrent Ă trouver un brin dâhumanitĂ© derriĂšre chaque matricule. âCertains dâentre nous se sont peu Ă peu familiarisĂ©s avec la funĂšbre science des numĂ©ros dâAuschwitz, qui rĂ©sument Ă eux seuls les Ă©tapes de la destruction de lâHĂ©braĂŻsme en Europeâ, Ă©crit Primo Levi. âPour les anciens du camp, poursuit-il, le numĂ©ro dit tout la date dâarrivĂ©e au camp, le convoi dont on faisait partie, la nationalitĂ©. On traitera toujours avec respect un numĂ©ro compris entre 30 000 et 80 000, il nâen reste que quelques centainesâ. Selon plusieurs tĂ©moignages, des gardiens SS semblaient Ă©galement Ă©prouver un certain respect pour les prisonniers qui portaient les numĂ©ros les moins Ă©levĂ©s, preuve de leur endurance Ă survivre. Parfois, ils leur donnaient une corvĂ©e moins importante ou la faisaient faire par des dĂ©tenus arrivĂ©s plus rĂ©cemment. Environ 400 000 personnes ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es et rĂ©duites Ă un simple numĂ©ro dans le plus grand camp de la mort mis en place par les nazis, plus de la moitiĂ© y a pĂ©ri. Mais ce bilan effrayant est encore loin de montrer toute lâampleur de lâextermination, car au total, 1,3 million dâhommes, de femmes et dâenfants sont arrivĂ©s un jour Ă Auschwitz⊠1,1 million nâen sont jamais ressortis vivants. 90% des victimes Ă©taient des Juifs venus de toute lâEurope. Le camp dâAuschwitz nâest quâun exemple de la monstruositĂ© nazie qui visait Ă la destruction du peuple juif, appelĂ©e en hĂ©breu la Shoah, la âcatastropheâ. La Shoah a fait disparaĂźtre prĂšs de 6 millions de MusĂ©e dâAuschwitz-Birkenau et
Livres Michel Cymes soutient que l'universitĂ© de Strasbourg a encore dans ses murs des restes de victimes juives du nazisme, ce que rĂ©fute catĂ©goriquement l'institution. La polĂ©mique autour d'un ouvrage consacrĂ© aux mĂ©decins des camps de concentration nazis ne dĂ©senfle pas. Mise en cause dans le livre du chroniqueur mĂ©dical Michel Cymes, qui l'accuse de possĂ©der encore dans ses murs des restes de victimes juives du nazisme, l'universitĂ© de Strasbourg a catĂ©goriquement rĂ©futĂ© ces accusations, mercredi 28 janvier, Ă©voquant des rumeurs ». Dans Hippocrate aux enfers, Michel Cymes soutient que l'institution universitaire abriterait encore aujourd'hui des coupes anatomiques provenant de certaines des quatre-vingt-six victimes juives du mĂ©decin nazi August Hirt, qui officiait durant l'Occupation Ă l'institut d'anatomie de Strasbourg. Les corps ont quittĂ© l'institut en septembre 1945, a rappelĂ© l'universitĂ©. AprĂšs la dĂ©couverte d'une partie de ces restes en dĂ©cembre 1944, ceux-ci ont Ă©tĂ© enterrĂ©s au cimetiĂšre juif de Cronenbourg, Ă l'endroit oĂč fut apposĂ©e il y a quelques annĂ©es la stĂšle qui porte le nom des quatre-vingt-six victimes, a-t-elle soulignĂ©. Depuis septembre 1945, il n'y a donc plus aucune de ces parties de corps Ă l'institut d'anatomie et Ă l'universitĂ© de Strasbourg ». UN MĂDECIN CITĂ SE DIT TRAHI Dans son livre, Michel Cymes s'appuie sur les propos d'un mĂ©decin strasbourgeois, le psychiatre Georges Federmann, prĂ©sident du cercle Menachem Taffel, qui Ćuvre pour la mĂ©moire des quatre-vingt-six victimes juives dĂ©portĂ©es Ă Auschwitz et gazĂ©es au camp alsacien du Natzwiller-Struthof, et dont les corps furent transfĂ©rĂ©s Ă l'institut d'anatomie. InterrogĂ© par Michel Cymes sur l'existence de ces restes, le docteur Federmann aurait Ă©voquĂ© un creux axillaire, une main et la coupe transversale d'une tĂȘte conservĂ©s dans des bocaux. Mais le mĂ©decin, qui n'est pas citĂ© directement dans le livre, estime avoir Ă©tĂ© trahi » par l'auteur dans la retranscription de ses propos. ContactĂ© mercredi par l'Agence France-presse Ă sa sociĂ©tĂ© de production parisienne, l'animateur n'Ă©tait pas joignable dans l'immĂ©diat. Dans un courrier adressĂ© au docteur Federmann, il avait dĂ©clarĂ© Au lieu de m'accuser de dĂ©former l'histoire, il serait plus judicieux de se battre contre ceux qui essaient de l'Ă©touffer [...] Mon livre fait plus pour le devoir de mĂ©moire que des dizaines d'autres passĂ©s inaperçus. » Affirmer qu'auraient subsistĂ© ou pourraient subsister des restes de victimes juives Ă l'universitĂ© ou Ă l'institut, comme l'affirme Michel Cymes, est faux et archi-faux », selon le prĂ©sident de l'universitĂ© de Strasbourg, Alain Beretz. C'est faux depuis 1945 ! », a protestĂ© ce dernier, qualifiant de rumeurs » des faits avancĂ©s sans preuve ». UN LIVRE QUI CHERCHE PLUTĂT Ă FAIRE SENSATION » AprĂšs la dĂ©couverte des restes de ces victimes, deux mĂ©decins lĂ©gistes strasbourgeois, le professeur Fourcade et le docteur Simonin, ont fait une expertise mĂ©dico-lĂ©gale de ces piĂšces avant qu'elles soient enterrĂ©es. Selon Christian Bonah, professeur d'histoire de la mĂ©decine Ă l'universitĂ© de Strasbourg, l'ouvrage de Michel Cymes est un livre qui cherche plutĂŽt Ă faire sensation ». L'auteur est trĂšs fidĂšle aux faits, mais [se rĂ©fĂšre] Ă des travaux anciens. Tout est dans le flou », a estimĂ© l'historien, qui renvoie aux rĂ©cents travaux de RaphaĂ«l Toledano, auteur d'une thĂšse, laurĂ©ate du prix de la Fondation Auschwitz et d'un documentaire sur la question. Michel Cymes sera vendredi Ă Strasbourg pour prĂ©senter son livre, a indiquĂ© sa maison d'Ă©dition. Le docteur Federmann entend profiter de l'occasion pour inviter l'auteur Ă dĂ©battre de son ouvrage. Le avec AFP Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă lire ici ? Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il dâautres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant dâappareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est lâautre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
AbeBooksest une plate-forme en ligne internationale de livres neufs, d'occasion, anciens et Ă©puisĂ©s. livre blanc sur les camps de concentration sovietiques -Le choix de Sophie Drame 1982 2 h 30 min iTunes Le film Le Choix de Sophie est basĂ© sur le roman de William Styron. Ce roman est souvent considĂ©rĂ© comme le meilleur livre de Styron et comme le roman le plus important du vingtiĂšme siĂšcle. Sophie Meryl Streep est une rescapĂ©e des camps de concentration des Nazis. Elle a retrouvĂ© son envie de vivre grĂące Ă Nathan Kevin Kline, un Juif amĂ©ricain Ă lâesprit Ă©tincelant mais labile, obsĂ©dĂ© par lâHolocauste. Ils se lient dâamitiĂ© avec Stingo Peter MacNicol, un jeune Ă©crivain amĂ©ricain qui vient de sâinstaller Ă New York. Mais le bonheur de Sophie et Nathan est menacĂ© par leur passĂ©. Meryl Streep remporta un Oscar pour son interprĂ©tation dans la catĂ©gorie du âmeilleur rĂŽle principal fĂ©mininâ 1983. Drame 1982 2 h 30 min iTunes Tout public En vedette Meryl Streep, Kevin Kline, Peter MacNicol RĂ©alisation Alan J. Pakula Bandes-annonces Similaires Distribution et Ă©quipe technique
Unlivre magnifique, constitué par un ensemble de témoignages de femmes ayant survécu à l'enfer de la déportation dans le camp de concentration de Ravensbruck. Le livre est constitué selon différents thÚmes comme la faim dans le camps, les mauvais traitements ou encore les maladies. Un livre trÚs représentatif de la vie dans les camps, à lire absolument !!!
âDe l'UniversitĂ© aux Camps de Concentration. TĂ©moignages strasbourgeois.â âHors SĂ©rie des Publications de la FacultĂ© des Lettres de l'UniversitĂ© de Strasbourg, Paris, Les Belles Lettres, 1954, 2e Ă©dition, fort gd. in-8, br., XI - 1 - 560 - 4 pp., nb. reproductions de documents anciens en noir, "nos morts", Vocabulaire usuel des camps de concentrations, index des noms de personnes, index des noms de lieux et de nationalitĂ©s, gd. carte dĂ©pliable dĂ©signant les camps de concentrations, ENVOI sur une carte de visite de Marcel Fritsch datant du 1er octobre 1986, RĂ©union de trĂšs nombreux tĂ©moignages d'anciens prisonniers de camps de concentrations durant la Seconde Guerre mondiale. Le livre dĂ©bute avec les nombreuse "rafles" en France, puis vient les rĂ©cits des dĂ©portĂ©s dans les diffĂ©rents camps Buchenwald, Dachau, Dora, Ellrich, Mauthausen, Melk, Ebensee, Flossenburg, Helmstedt mine de sel, Stutthof, Ravensbruck, Zwodau, Auschwitz, Grossrose, Buchenwald. Des rĂ©cits "insoutenables" mĂȘme 60 ans aprĂšs ! RARE TrĂšs bon Ă©tat â âLibrairie gĂ©nĂ©raliste spĂ©cialisĂ©e en livres de gastronomie, Ćnologie et tabagie, installĂ©e Ă 450m du futur institut international de gastronomie de JoĂ«l ROBUCHON Ă Montmorillon 86-VienneâLivre: Livre Camp de concentration NATZWILLER STRUTHOF de [camps De Concentrations], commander et acheter le livre Camp de concentration NATZWILLER STRUTHOF en livraison rapide, et aussi des extraits et des avis et
Cet article vous prĂ©sente une sĂ©lection de 5 des meilleurs livres sur Auschwitz. 1. Le tatoueur dâAuschwitz Heather Morris Disponible sur Amazon Disponible Ă la Fnac Sous un ciel de plomb, des prisonniers dĂ©filent Ă lâentrĂ©e du camp dâAuschwitz. BientĂŽt, ils ne seront plus que des numĂ©ros tatouĂ©s sur le bras. Câest Lale, un dĂ©portĂ©, qui est chargĂ© de cette sinistre tĂąche. Il travaille le regard rivĂ© au sol pour Ă©viter de voir la douleur dans les yeux de ceux quâil marque Ă jamais. Un jour, pourtant, il lĂšve les yeux sur Gita et la jeune femme devient sa lumiĂšre dans ce monde dâune noirceur infinie. Ils savent dâemblĂ©e quâils sont faits lâun pour lâautre. Mais dans cette prison oĂč lâon se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il nây a pas de place pour lâamour. Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale a fait une promesse un jour, ils seront libres, deux jeunes gens heureux de vivre ensemble. Deux personnes plus fortes que lâhorreur du monde. Lâhistoire vraie dâun homme et dâune femme qui ont trouvĂ© lâamour au cĆur de lâenfer. Ă propos de lâauteur Heather Morris est journaliste. Elle prĂȘte sa plume Ă Lale Sokolov, un ancien dĂ©portĂ©, qui lui a racontĂ© son histoire. Ce tĂ©moignage, un best-seller mondial, a Ă©tĂ© traduit dans une quinzaine de langues et est en cours dâadaptation au cinĂ©ma. 2. Le commandant dâAuschwitz parle Rudolf Hoess Disponible sur Amazon Disponible Ă la Fnac Le 27 janvier 1945, lâarmĂ©e soviĂ©tique libĂ©rait le camp dâAuschwitz. Soixante ans aprĂšs, cet ouvrage reste un des quelques livres essentiels sur le sujet. Dans sa premiĂšre Ă©dition, en 1959, le ComitĂ© international dâAuschwitz prĂ©sentait ainsi ce livre » Rudolf Hoess a Ă©tĂ© pendu Ă Auschwitz en exĂ©cution du jugement du 4 avril 1947. Câest au cours de sa dĂ©tention Ă la prison de Cracovie, et dans lâattente du procĂšs, que lâancien commandant du camp dâAuschwitz a rĂ©digĂ© cette autobiographie sur le conseil de ses avocats et des personnalitĂ©s polonaises chargĂ©es de lâenquĂȘte sur les crimes de guerre nazis en Pologne. Conçu dans un but de justification personnelle, mais avec le souci dâattĂ©nuer la responsabilitĂ© de son auteur en colorant le mieux possible son comportement, celui de ses Ă©gaux et des grands chefs SS, ce document projette une lumiĂšre accablante sur la genĂšse et lâĂ©volution de la Solution finale » et du systĂšme concentrationnaire. Ce compte rendu sincĂšre » reprĂ©sente lâun des actes dâaccusation les plus Ă©crasants quâil nous ait Ă©tĂ© donnĂ© de connaĂźtre contre le rĂ©gime dont se rĂ©clame lâaccusĂ©, et au nom duquel il a sacrifiĂ©, comme ses pairs et supĂ©rieurs, des millions dâĂȘtres humains en abdiquant sa propre humanitĂ©. » La prĂ©face de GeneviĂšve Decrop auteur de lâouvrage Des camps au gĂ©nocide la politique de lâimpensable, PUG, 1995 replace en perspective ce texte fondamental. Et dans la postface inĂ©dite Ă cette Ă©dition de poche, elle montre en quoi les avancĂ©es rĂ©centes de lâhistoriographie de la Shoah renouvellent la portĂ©e de sa lecture. Ă propos de lâauteur Commandant du camp de concentration dâAuschwitz de 1940 Ă 1945, Rudolf Hoess fut condamnĂ© Ă mort et exĂ©cutĂ© par pendaison en 1947. 3. Je me suis Ă©vadĂ© dâAuschwitz Rudolf Vrba, Alan Bestic Disponible sur Amazon Disponible Ă la Fnac Un million de Hongrois vont mourir, Auschwitz est prĂȘt Ă les recevoir. Mais si vous les prĂ©venez maintenant ils se rĂ©volteront. Ils nâiront pas dans les fours. Votre tour viendra aussi. Aujourdâhui câest celui des Hongrois. Il faut les avertir le plus vite possible. » Voici le rĂ©cit effrayant dâun homme qui a passĂ© prĂšs de deux ans dans le camp dâextermination dâAuschwitz. Le 14 avril 1944, Rudolf Vrba et son ami Fred Wetzler parviennent Ă sâenfuir, et le 25 avril ils remettent leur Rapport sur les camps de concentration dâAuschwitz, Birkenau et MaĂŻdanek ». Celui-ci est immĂ©diatement transmis au chef de la communautĂ© juive de Hongrie. En vain quatre cent mille juifs hongrois seront assassinĂ©s. Une chronique mĂ©ticuleuse de la vie quotidienne au cĆur de cet enfer, avec lâespoir insensĂ© de sâĂ©chapper pour pouvoir tĂ©moigner, et faire cesser le massacre. Ă propos de lâauteur Rudolf Vrba fut internĂ© en juin 1942 et devint secrĂ©taire du Camp de la Quarantaine. AprĂšs son Ă©vasion, il enseigne Ă lâuniversitĂ© de Vancouver Canada. Alan Bestic est journaliste. 4. Auschwitz Tal Bruttmann Disponible sur Amazon Disponible Ă la Fnac Il sâagit Ă la fois de brosser lâhistoire du complexe dâAuschwitz, site gigantesque oĂč furent exĂ©cutĂ©es plus dâun million de personnes â en mettant en lumiĂšre les Ă©lĂ©ments et Ă©vĂ©nements les plus importants â tout en rĂ©insĂ©rant celle-ci dans lâhistoire, plus large, des diffĂ©rentes politiques nazies. PremiĂšre synthĂšse historique rĂ©cente en langue française sur ce lieu central, tant dâun point de vue historique que mĂ©moriel. Auschwitz est devenu le symbole Ă la fois des camps de concentration et de lâassassinat des Juifs, occupant aujourdâhui une place centrale tant dâun point de vue mĂ©moriel quâhistorique. MarquĂ© par le gigantisme, quâillustrent en premier lieu les chiffres â 1,3 million de personnes y ont Ă©tĂ© acheminĂ©es depuis toute lâEurope, dont 1,1 million y sont mortes â, le site fut Ă la fois le plus important des camps de concentration et le plus meurtrier des centres de mise Ă mort de la solution finale ». Pourtant, il sâagit dâun lieu dâune rare complexitĂ©, qui nâest pas limitĂ© au camp de concentration, mais est constituĂ© dâune multitude dâespaces â camps de concentration, centre de mise Ă mort, industries de tous types â articulĂ©s autour de la ville dâAuschwitz, dĂ©signĂ©e par le rĂ©gime nazi pour devenir un modĂšle de dĂ©veloppement urbain et industriel au sein du IIIe Reich. Câest dans cet espace que se sont croisĂ©es et concentrĂ©es politiques rĂ©pressives contre diffĂ©rentes catĂ©gories de populations Polonais, Tsiganes, SoviĂ©tiquesâŠ, politiques dâassassinat, dont la plus importante fut celle menĂ©e contre les Juifs, mais aussi politiques de colonisation et de dĂ©veloppement industriel, confĂ©rant Ă Auschwitz une dimension sans Ă©gale. Ă propos de lâauteur Tal Bruttmann est historien, ses travaux portent sur les politiques antisĂ©mites en France pendant la guerre, ainsi que sur la » solution finale . Auteur notamment de La Logique des bourreaux Hachette LittĂ©ratures, 2003, Au bureau des Affaires juives. Lâadministration française et lâapplication de la lĂ©gislation antisĂ©mite, 1940-1944 La DĂ©couverte, 2006 et » Aryanisation » Ă©conomique et spoliation en IsĂšre PUG, 2010, il vient de diriger avec Ivan Ermakoff, Nicolas Mariot et Claire Zalc Pour une microhistoire de la Shoah Seuil, 2012. 5. Auschwitz â Les nazis et la Solution finale » Laurence Rees Disponible sur Amazon Disponible Ă la Fnac Le 27 janvier 1945, lâarmĂ©e Rouge pĂ©nĂštre dans le camp de concentration dâAuschwitz et libĂšre les survivants. Le monde dĂ©couvre un systĂšme dâune barbarie inouĂŻe, jamais vue dans lâhistoire de lâhumanitĂ© la » solution finale , les chambres Ă gaz et les fours crĂ©matoires. Sâappuyant sur les meilleures sources historiques et sur une centaine dâentretiens inĂ©dits avec dâanciens bourreaux comme avec des rescapĂ©s, Laurence Rees nous permet de comprendre de lâintĂ©rieur le fonctionnement de cette machine Ă tuer. La force et lâoriginalitĂ© de cette enquĂȘte unique sont de montrer comment les dĂ©cisions qui ont abouti Ă la construction des camps ont mĂ»ri des annĂ©es durant. Et lâon dĂ©couvre, incrĂ©dule, quâaujourdâhui encore nombre dâanciens nazis justifient leurs crimes par cette phrase simple et atroce Je pensais que câĂ©tait une bonne chose. » Ă propos de lâauteur Directeur des Programmes historiques de la BBC, Laurence Rees est saluĂ© dans le monde entier pour ses livres et ses documentaires consacrĂ©s Ă la Seconde Guerre mondiale.
Les«évadĂ©s» de la Shoah: parution d'un livre en Allemagne sur ceux qui ont fui les trains de la mort Temps de lecture : 2 min. Annabelle Georgen â 21 mars 2014 Ă 0h00
Journalisteet biographe, Sonia Purnell est lâauteure de plusieurs ouvrages qui rendent hommage aux figures fĂ©minines et parfois oubliĂ©es de lâhistoire. AprĂšs avoir connu le succĂšs avec un premier livre sur ClĂ©mentine Churchill, la parution de La Femme de lâombre la hisse en tĂȘte des ventes, aussi bien aux Ătats-Unis quâau LerĂ©cit inĂ©dit de GĂ©nia, qui Ă©pousera AimĂ© Oboeuf aprĂšs leur retour en France, fait triompher au coeur des camps de la mort, la force de lâamour et de la solidaritĂ©. « [GĂ©nia est] une femme qui a rencontrĂ© le crime, lâhorreur et la mort sans jamais abdiquer son humanitĂ©. Un hymne Ă la vie saisissant de densitĂ© et de vĂ©ritĂ©.